Le Moutaret est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Le Moutaret | |
![]() Le Moutaret | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Isère |
Arrondissement | Grenoble |
Intercommunalité | Communauté de communes Le Grésivaudan |
Maire Mandat |
Alain Guilluy 2020-2026 |
Code postal | 38580 |
Code commune | 38268 |
Démographie | |
Gentilé | Moutarin / Moutarine |
Population municipale |
264 hab. (2019 ![]() |
Densité | 53 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 25′ 58″ nord, 6° 05′ 21″ est |
Altitude | Min. 320 m Max. 1 089 m |
Superficie | 5 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Grenoble (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Haut-Grésivaudan |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.lemoutaret.fr |
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Géographiquement, le village se situe sur une petite montagne faisant face au massif de Belledonne, au nord-est du département de l'Isère, à quelques kilomètres des limites du département de la Savoie.
Ses habitants sont appelés les Moutarins[1].
La commune est située au nord-est du département de l’Isère, aux confins de celui de la Savoie. Situé en moyenne montagne dans les « Alpes vertes » du Dauphiné septentrional, le territoire de la commune se trouve dans un environnement de reliefs, composé de massifs élevés (Sept-Laux, Belledonne), de collines bordières, de gorges et de plaines (Grésivaudan, Val Gelon, bassin d’Allevard).
Le village et ses hameaux sont établis sur des reliefs adoucis, au nord-est des pentes orientales de la montagne de Brame-Farine (1 214 m), haute colline bordière du gradin de Belledonne, qui sépare la vallée du Grésivaudan à celle d’Allevard.
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La Chapelle-Blanche (Savoie) | Détrier (Savoie) | ![]() | |
Saint-Maximin | N | La Chapelle-du-Bard | ||
O Le Moutaret E | ||||
S | ||||
Crêts en Belledonne | Allevard |
Pour un article plus général, voir Climat de l'Isère.
Située à proximité de l'extrémité septentrionale et occidentale du massif de Belledonne, le climat de la commune du Moutaret comme sa voisine, la ville d'Allevard, est soumis à une pluviométrie importante.
L'été présente des périodes chaudes, mais modérées par l'effet de l'altitude. Les hivers de ces dix dernières années ont connu des enneigements constants.
Le territoire communal est bordé à l'est et au sud par un torrent alpin, le Breda, cours d'eau d'une longueur de 32,1 kilomètres[2]. Cette rivière prend sa source à l'est des Pointes du Mouchillon (2 347 m) dans le massif d'Allevard avant de longer la commune puis de rejoindre l'Isère.
La commune se découvre sur la route (RD525) qui conduit d’Allevard à Pontcharra, itinéraire s’élevant en pente douce le long de la montagne de Brame-Farine et offrant une grande variété de points de vue sur les sommets avoisinants du Pays d’Allevard, ainsi que sur le Val Gelon Savoyard. Les RD9 et RD9a se raccorde cette route au bourg central du Moutaret.
Le Moutaret est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[6],[7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (82 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (84,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (82 %), zones agricoles hétérogènes (18 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le Moutaret est un petit village de moyenne montagne avec un bourg dominant la vallée de la Bréda et entouré de quelques hameaux. Il est essentiellement composé de maisons rurales (au niveau du bourg) de quelques maisons individuelles de conception récente et de nombreux corps de fermes en zone rurale.
La commune se compose des hameaux :
L'ensemble du territoire de la commune du Moutaret est situé en zone de sismicité no 4, comme la plupart des communes de son secteur géographique[9].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
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Zone 4 | Sismicité moyenne | accélération = 1,6 m/s2 |
Le nom a la même origine que "Moustier" ou " Moutier". C'est un diminutif signifiant "le petit monastère" dont l'origine est à rechercher dans l'établissement ici d'une maison religieuse dépendant de l'abbaye de la Novalaise près de Suse en Italie. Au XIVe siècle, les visites pastorales des évêques de Grenoble de la maison de Chissé donnent le nom de "Mostereto".[réf. nécessaire]
Le village est la commune natale de Marius Porte (1861) soyeux lyonnais, fils du maire du Moutaret Jean-Baptiste Porte. Marius Porte commandera en 1894 au jeune futur constructeur Marius Berliet (28 ans) sa première voiture en versant 10 000 francs d'arrhes. Lorsque la voiture sera livrée, trois ans plus tard, M. Porte, très satisfait, laissera au jeune constructeur véhicule et argent. Cet acte de mécénat marquera le début de la grande aventure industrielle des automobiles Berliet.
Le , le maire Alain Guilluy fait inscrire sur le monument aux morts 1914-1918 les noms des trois fils d’Adolphe Rattaire, instituteur et secrétaire de la mairie, tombés au champ d’honneur durant la Première Guerre mondiale.
Cet acte réparait une omission volontaire du maire de l’époque Claude Rosset-Fassioz, agriculteur et vigneron, qui avait agi ainsi dans le but d’assouvir une vengeance personnelle.
En effet, ce dernier, socialiste et pacifiste, avait joué de ses relations au moment de la déclaration de guerre, pour éviter que son beau-fils âgé de 20 ans ne soit mobilisé, ce qui n’était pas du goût de l’instituteur, patriote et catholique, qui vit ses trois enfants (Honoré, 22 ans ; Alfred, 26 ans et Louis, 20 ans) tomber l'un après l'autre sur les champs de batailles.
La rancœur entre les deux hommes se transforma bientôt en haine lorsque le village accueillit un prisonnier de guerre allemand qui, contre toute attente fraternisa avec Adolphe Rattaire (le prisonnier était également instituteur dans le civil). Cette relation irrita Claude Rosset-Fassioz qui infligea aussitôt des brimades au captif, lequel se vengea en saccageant les vignes du maire. Rosset-Fassioz accusa alors l’instituteur d’avoir guidé le prisonnier dans son geste. La paix revenue, Claude Rosset-Fassioz réélu à la tête de la commune, révoqua son secrétaire de mairie qui n'était autre que l'instituteur, pour une faute imaginaire et refusa alors obstinément d’inscrire les noms des fils de ce dernier sur le monument aux morts. Bien qu'inscrits sur le registre de recensement de la commune, le maire surpassera la loi en exigeant que la naissance au village devienne un nouveau critère pour pouvoir figurer au fronton du cénotaphe. Adolphe Rattaire, ulcéré quittera le village, puis écrira un peu partout afin d’obtenir gain de cause, mais en vain…
En 2001, le célèbre marronnier qui a traversé les générations fut coupé à l'initiative d'un adjoint du maire de l'époque (le tronc et le sommet étaient aux 3/4 pourris, donc dangereux).
L'école ferma définitivement par manque d'effectif, et les élèves furent scolarisés à l'école de Saint-Maximin, et d'Allevard-les-Bains.
Situé au bord du Bréda sur la rive gauche, le hameau de l'Ourcière garde les vestiges d'un riche passé industriel essentiellement consacré à la taillanderie.
Plusieurs ateliers de forges s'y succéderont dès le XVIIIe siècle avec les forges de la famille Grasset, originaire d'Arvillard et exploitant également une taillanderie au Pont-de-Bens, sur La Chapelle du Bard.
Au XIXe siècle, le maître de forges Émile Leborgne y fera fonctionner un moulin et une forge (1842). Dans le même temps, les forges d'Allevard concentreront à l'Ourcière leur production d'outils spéciaux, en particulier "d'outils coloniaux", jusqu'à l'immédiate après-guerre.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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2020 | En cours | Alain Guilluy | SE | |
mars 2008 | 2014 | Alain Guilluy | SE[13] | Cadre |
mars 2001 | mars 2008 | Didier Provost | SE | ... |
mars 1989 | mars 2001 | Robert Tissot | SE | ... |
mars 1971 | mars 1989 | Jean Perroux | SE | ... |
mars 1959 | mars 1971 | André Porte | SE | ... |
mars 1953 | mars 1959 | Joannes Perret | SE | ... |
1929 | mars 1953 | Jules Perret | SE | ... |
1925 | 1929 | Auguste Vizioz | SE | ... |
août 1924 | décembre 1924 | Auguste Vizioz | SE | ... |
1922 | août 1924 | Jean Vizioz | SE | ... |
juin 1921 | décembre 1921 | Jean Vizioz | SE | adjoint |
mai 1912 | août 1920 | Claude Rosset-Fassioz | DVG | ... |
mai 1908 | mai 1912 | Auguste François Vizioz | SE | ... |
mai 1900 | mai 1908 | Auguste Couturier | SE | ... |
1884 | 1900 | Jean-François Porte | SE | ... |
janvier 1881 | 1884 | Claude Rosset-Fassioz | SE | ... |
janvier 1875 | janvier 1881 | Pierre Vizioz | SE | ... |
1848 | janvier 1875 | Jean-Baptiste Porte | SE | ... |
1846 | 1848 | François Porte | SE | ... |
1833 | 1846 | Joseph Vizioz | SE | ... |
1830 | 1833 | Henri Porte | SE | ... |
1821 | 1830 | François Rosset-Fassioz | SE | ... |
1813 | 1821 | François Porte | SE | ... |
AN XIV (1806) | 1813 | Georges Vizioz | SE | ... |
Les données manquantes sont à compléter. |
La commune du Moutaret n'est jumelée avec aucune autre commune.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[15].
En 2019, la commune comptait 264 habitants[Note 3], en augmentation de 10 % par rapport à 2013 (Isère : +2,9 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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436 | 379 | 448 | 456 | 535 | 486 | 534 | 550 | 600 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
581 | 530 | 530 | 448 | 404 | 419 | 380 | 407 | 400 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
343 | 322 | 272 | 258 | 239 | 245 | 214 | 202 | 203 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
179 | 129 | 127 | 128 | 142 | 161 | 198 | 228 | 260 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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264 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.
Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition du Grésivaudan, un ou plusieurs articles à l'actualité de la communauté de communes, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.
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Le Moutaret possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles. |
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