Le Hinglé [lə ɛ̃gle] est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne.
Cet article est une ébauche concernant une commune des Côtes-d'Armor.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?). Le bandeau {{ébauche}} peut être enlevé et l’article évalué comme étant au stade « Bon début » quand il comporte assez de renseignements encyclopédiques concernant la commune.
Si vous avez un doute, l’atelier de lecture du projet Communes de France est à votre disposition pour vous aider. Consultez également la page d’aide à la rédaction d’un article de commune de France.
Consultez la liste des tâches à accomplir en page de discussion.
Le Hinglé | |
La mairie. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Côtes-d'Armor |
Arrondissement | Dinan |
Intercommunalité | Dinan Agglomération |
Maire Mandat |
Gérard Berhault 2020-2026 |
Code postal | 22100 |
Code commune | 22082 |
Démographie | |
Gentilé | Hinglézien, Hinglézienne |
Population municipale |
906 hab. (2019 ![]() |
Densité | 269 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 23′ 37″ nord, 2° 04′ 37″ ouest |
Altitude | Min. 33 m Max. 112 m |
Superficie | 3,37 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Dinan (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Lanvallay |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.lehingle.fr/ |
modifier ![]() |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le Quiou », sur la commune du Quiou, mise en service en 1985[7] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,8 °C et la hauteur de précipitations de 714,9 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Dinard », sur la commune de Pleurtuit, dans le département d'Ille-et-Vilaine, mise en service en 1950 et à 21 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,4 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,6 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,9 °C pour 1991-2020[13].
Le Hinglé est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Dinan, une agglomération intra-départementale regroupant 7 communes[17] et 27 885 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dinan, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 25 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (73,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (38,7 %), terres arables (33 %), zones urbanisées (14,1 %), forêts (12,3 %), eaux continentales[Note 8] (2 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Le nom de la localité est attesté sous les formes La Higneys au XIVe siècle[24], La Higneyo à la fin du XIVe siècle, Le Hingue en 1450, 1472, et en 1513, Le Hingle, Le Hingue en 1477[25], Hingleyo en 1516[24], Le Hingle en 1583, Hingue en 1584[25].
On trouve la forme Le Henglé en 1779[24] et Lehinglé en 1790[25].
Le nom actuel Le Hinglé apparaît dès 1801[26],[25].
Son nom viendrait des mots bretons hen (vieux) et klez (talus)[25].
La paroisse du Hinglé, enclavée dans l'évêché de Saint-Malo faisait partie du doyenné de Bobital relevant de l'évêché de Dol et était sous le vocable de saint Barthélemy.
Le monument aux morts porte les noms de 16 soldats morts pour la Patrie[27] :
Ouvrier carrier domicilié au lieu-dit « La Ville-aux-Cailles » au Hinglé, Jean-Baptiste Brault a participé, dans la nuit du 11 au 12 avril 1944 à Dinan, avec d'autres camarades FTP du secteur, à la libération de deux membres importants de la Résistance en Ille-et-Vilaine[28]. Se sachant activement recherché, il prit néanmoins le parti de ne pas s'enfuir. Sur dénonciation d'un voisin, Jean-Baptiste Brault fut arrêté le 8 mai 1944 et incarcéré à la prison de Rennes. Jugé et condamné à la peine de mort le 30 mai, il fut fusillé le lendemain 31 mai, avec 9 autres de ses camarades, au camp de la Maltière à Saint-Jacques-de-la-Lande. Il avait 26 ans.
Résistant dinannais de la première heure lui aussi, militant communiste engagé, meunier au village de Maltournée, Jean-Baptiste Garnier a participé également dans la même nuit du 11 au 12 avril 1944 à Dinan à la libération des chefs de la Résistance en Ille-et-Vilaine[29]. Le 12 mai 1944, sur dénonciation d'un proche, il est arrêté au Hinglé par un gendarme qui le livre aux autorités allemandes. Jugé et condamné à la peine de mort le 30 mai 1944, il est fusillé le lendemain 31 mai, avec 9 autres de ses camarades, au camp de la Maltière à Saint-Jacques-de-la-Lande, à l'âge de 41 ans. Son épouse, Marianne Garnier, militante communiste depuis 1939 et comparse de son époux dans les activités de Résistance, était secrétaire de mairie au Hinglé où elle est décédée en 2003 à l'âge de 93 ans[30].
Au XIXe siècle et au XXe siècle, le développement de la commune a été lié à celui de l'exploitation du granit de son sous-sol ce qui a justifié que la commune s'appela temporairement Le Hinglé-les-Granits. Faisant partie du massif granitique de Dinan, « le granite du Hinglé, à biotite, présente un grain moyen, faiblement porphyroïde, de teinte gris-blanchâtre avec une légère nuance bleutée. Localement, l’homogénéité qui prévaut dans la masse s’estompe avec le développement de cumulats feldspathiques très clairs et de sombres concentrations allongées de biotite[31] ».
Entre 1846 et 1848, la carrière de la Pyrie ou Pillerie a compté parmi la dizaine de carrières qui ont approvisionné la construction du viaduc de Dinan, bien que la distance de 8 km était tenue pour une distance effective de 10 km en raison du caractère malaisé du chemin. L'ingénieur considérait qu'une voiture chargée d'un m3 de pierres ne pouvait faire qu'un voyage par jour, mais la qualité de la pierre le justifiait pleinement[32].
L'exploitation se développe à partir de 1860 et les besoins de la construction de la ligne de chemin de fer (gares, ponts, etc.). Seules les deux carrières de la Pyrie existent, employant trente personnes, 45 en 1875. La pierre est chargée à Dinan sur des péniches et emmenée au port de Saint-Malo [33].
L'ouverture de la ligne Dinan-La Brohinière en 1896 facilite le développement de l'activité. En 1910, il y a environ 350 ouvriers, une centaine d'Italiens piémontais complétant la main d'œuvre locale[33]. La carrière est alors possédée par une société anonyme dont le siège est à Versailles et qui s'engagea dès le début du XXe siècle dans un processus d'industrialisation : le site d'extraction fut fortement agrandi, un pont roulant (pour déplacer les blocs) installé, ainsi que des ateliers de polissage.
« Avant 1914, la Pyrie fournit des granits polis pour le funéraire (c'est le tiers de la production du moment), des pierres de taille pour la construction d'immeubles et les travaux publics ainsi que des pavés » [33].
Au XXe siècle, l'activité de la carrière de la Pyrie et du bassin granitique va fluctuer en fonction des guerres mondiales et des mouvements sociaux. Ceux-ci sont particulièrement importants, la main d'œuvre étrangère amenant avec elle des idées et des motifs de revendication : en 1920, la Pyrie subit plusieurs semaines de grève, idem en 1936 et 1938 où elle emploie 115 personnes[33].
Le granit du Hinglé fut dans le courant du XXe siècle vendu un peu partout en France et même en Angleterre, par exemple pour la construction du phare de Penzance[34].
Mais les besoins et la qualité de la pierre sont là ; quatre entreprises concurrentes de la Pyrie naissent : la carrière Blanchard qui fermera en 1959 ; la carrière Stanislas Rolland ; l'entreprise Rioche. Déjà, conséquence de la crise de 1920, trente des meilleurs ouvriers de la carrière de la Pyrie s'était associés comme une antenne de la coopérative ouvrière de Louvigné-du-Désert, ouvrant une carrière à Notre-Dame Bobital[33].
La Seconde Guerre mondiale, après avoir fait chuter l'activité, va occasionner un nouveau départ pour les besoins de la reconstruction de la France. Le granit local est mis à profit par l'armée allemande pour l'édification du Mur de l'Atlantique. L'émigration est à nouveau sollicitée dans les années soixante, cette fois avec des Espagnols, des Portugais et des Turcs[33].
Un réel déclin se produit à partir de 1978 sous l'effet de la concurrence. La Coopérative doit fermer en 1977 ; les emplois se réduisent de moitié en quelques années. Finalement au début du XXIe siècle, si les gains de productivité ont permis un maintien du volume de la production, l'impact sur l'emploi est loin de ce qu'il a été puisqu'une vingtaine de personnes se partagent entre l'entreprise Rioche et celle de la Pyrie [33].
Outre le viaduc de Dinan, le granit du Hinglé a été mis en œuvre pour des ouvrages communs : immeubles, canal d'Ille-et-Rance, canal du Nord, plusieurs ports, arsenal de Rennes, casernes de Dinan et Caen, etc., mais aussi des créations plus notables :
![]() |
Blasonnement :
D'argent aux trois têtes de maure de sable tortillées d'or. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1965 | 1989 | Oreste Beghetti | SE-app.PCF | Contremaitre |
1993 | En cours (au 23 mai 2020) |
Gérard Berhault [35] Réélu pour le mandat 2020-2026 |
DVD | Cadre bancaire retraité |
Les données manquantes sont à compléter. |
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
134 | 151 | 182 | 158 | 193 | 210 | 207 | 230 | 214 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
262 | 265 | 272 | 265 | 268 | 290 | 269 | 260 | 263 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
273 | 280 | 311 | 361 | 306 | 326 | 385 | 475 | 383 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
465 | 562 | 620 | 656 | 732 | 680 | 837 | 846 | 832 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
900 | 906 | - | - | - | - | - | - | - |