Le Douhet est une commune du Sud-Ouest de la France située dans le département de la Charente-Maritime, en région Nouvelle-Aquitaine.
Pour les articles homonymes, voir Douhet.
Le Douhet
Le village du Douhet.
Administration
Pays
France
Région
Nouvelle-Aquitaine
Département
Charente-Maritime
Arrondissement
Saintes
Intercommunalité
Communauté d'agglomération de Saintes
Maire Mandat
Stéphane Taillasson 2020-2026
Code postal
17100
Code commune
17143
Démographie
Gentilé
Douhetiens
Population municipale
703 hab. (2019 )
Densité
38 hab./km2
Géographie
Coordonnées
45° 49′ 13″ nord, 0° 34′ 11″ ouest
Altitude
Min. 12 m Max. 81 m
Superficie
18,35 km2
Unité urbaine
Commune rurale
Aire d'attraction
Saintes (commune de la couronne)
Élections
Départementales
Canton de Chaniers
Législatives
Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte: France
Le Douhet
Géolocalisation sur la carte: France
Le Douhet
Géolocalisation sur la carte: Charente-Maritime
Le Douhet
Géolocalisation sur la carte: Nouvelle-Aquitaine
Le Douhet
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Ses habitants sont appelés les Douhetiens et les Douhetiennes[1].
Géographie
Localisation
La commune du Douhet se situe dans le centre-est du département de la Charente-Maritime, en région Nouvelle-Aquitaine, dans l'ancienne province de Saintonge. Appartenant au Midi atlantique[2], au cœur de l'arc atlantique, elle peut être rattachée à deux grands ensembles géographiques: le Grand Ouest français et le Grand Sud-Ouest français.
Le Douhet est une commune rurale[Note 1],[4]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saintes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 62 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (52,4% en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (49,4%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (47,7%), zones agricoles hétérogènes (33,3%), terres arables (14,3%), cultures permanentes (4,1%), prairies (0,7%)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune du Douhet est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[10]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[11].
Risques naturels
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux du Douhet.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[12]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[13].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 70,7% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,2% au niveau départemental et 48,5% au niveau national). Sur les 367 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 235 sont en en aléa moyen ou fort, soit 64%, à comparer aux 57% au niveau départemental et 54% au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[14],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[13].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2010. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 2003 et 2018 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[10].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[15].
Toponymie
Le nom de ce village proviendrait du vieux français doit, en saintongeaisdouet, dérivé du latin ductus désignant une conduite d’eau ou un petit cours d’eau. On y voit la référence à l’aqueduc souterrain qui captait l’eau au hameau de Chez Pérot pour l’acheminer jusqu’aux Thermes de Saintes[16].
Histoire
Pour un article plus général, voir Histoire de la Charente-Maritime.
Préhistoire
Site moustérien et magdalénien du Gros-Roc
Le site se trouve dans l'ouest de la commune, à environ 2,3 km au sud-ouest du bourg, sur le flanc nord du coteau boisé situé à environ 350 m à l'est de l'ancien moulin des forges (devenue une pisciculture). Le site s'étend entre la source au pied du coteau et la grotte des Chambres-Noires au sommet[17],[18].
En 1889, M. Clouet (père[19],[n 1]), alors instituteur au Douhet d'après Daniel 1978[23], est le premier à fouiller la grotte des Chambres-Noires[18]. Quelques années plus tard (entre 1892 et 1908), de nouvelles fouilles sont effectuées par le même M. Clouet père (alors instituteur à Saint-Hilaire), Clouet fils (instituteur à Saintes) et Saisy (instituteur au Douhet)[19].
Les vestiges de faune sont abondants mais très dégradés et - en 1908 - difficiles à identifier. Une dizaine d'os en relativement bon état proviennent d'un grand équidé. Nombreuses dents, dont les 9/10e sont des dents de cheval. Le renne semble absent[24]. Le niveau magdalénien fournit une mâchoire de félin que Boule (1892) identifie comme une sous-espèce nouvelle: Felis spelaea var cloueti (Clouet 1891[25])[26].
Politique et administration
Article connexe: Administration de la Charente-Maritime.
Liste des maires
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1973
1983
Paul Cartier
1983
2014
Jacques Tanner
2014
En cours
Stéphane Taillasson
Agriculteur
Région
À la suite de la réforme administrative de 2014 ramenant le nombre de régions de France métropolitaine de 22 à 13, la commune appartient depuis le à la région Nouvelle-Aquitaine dont la capitale est Bordeaux. De 1972 au , elle a appartenu à la région Poitou-Charentes, dont le chef-lieu était Poitiers.
Population et société
Article détaillé: Démographie de la Charente-Maritime.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[28].
En 2019, la commune comptait 703 habitants[Note 3], en augmentation de 1,15% par rapport à 2013 (Charente-Maritime: +2,83%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
913
933
840
974
1 058
1 008
1 033
1 033
968
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
920
913
859
757
776
759
720
734
663
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
639
627
697
646
641
606
556
534
573
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2007
2012
511
502
477
518
589
636
692
700
694
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2017
2019
-
-
-
-
-
-
-
713
703
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
Histogramme de l'évolution démographique
Manifestations culturelles et festivités
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Sports et loisirs
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Vie associative
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Médias
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Économie
En 1963, Butagaz obtient l’autorisation d’implanter un centre emplisseur et de stockage de butane et propane au Douhet, près de la gare et des habitations de Chez Pesson et Chez Pérot. Le site est classé Seveso seuil haut nécessitant un Plan de Prévention des Risques Technologiques[31].
La gare n'est plus desservie.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Le château du Douhet
Article détaillé: Château du Douhet.
Le parc et le logis.
On a longtemps pensé que ce château avait été construit vers 1680 sur ordre de Renaud de Pons. Mais la présence de baies segmentées au dernier étage est l'indice d'une construction plus récente, entre 1715 et 1730[32]. Il est acheté en 1946 par l'industriel Jean Damilleville, ancien pilote pendant la Première Guerre mondiale.
Racheté par un promoteur immobilier, le château, ainsi que ses dépendances, ont subi d'importants travaux intérieurs pour l’aménagement d’appartements privés. Le tout est organisé en copropriété depuis 2009[33].
L'aqueduc romain
Article détaillé: Aqueduc de Saintes.
L'aqueduc romain, principalement souterrain, alimentait Mediolanum Santonum (Saintes) en eau. L'aqueduc date du Haut Empire romain (2e moitié du Iersiècle. On peut aussi voir des portions de cet aqueduc à Fontcouverte (Vallon des arcs), ainsi qu'un aqueduc affluent, aux Fontaines romaines de Vénérand.
La Grand Font
Bassin de captage et rétention.
Galerie de l'aqueduc romain, vue amont.
Galerie vue aval.
L'entrée de la galerie en haut) et le canal vers Saintes (en bas).
Puits surplombant le bassin de captage.
«Couvercles» du puits (enlevés pour les fouilles de 2013).
Une portion de cet aqueduc, orientée nord-est sud-ouest, est ouverte à la visite au lieu-dit La Grand-Font[34] (45° 49′ 00″ N, 0° 33′ 12″ O) où se situe l'une de ses sources. L'entrée est taillée dans le roc. Le site est classé monument historique, depuis 1840[35].
Le Bois des Anglais (baptistère paléochrétien)
Le baptistère paléochrétien
À 160m en aval de la source de la Grand Font se trouve un baptistère paléochrétien (fin IIIesiècle, début IVesiècle), alimenté par l'eau de l'aqueduc, et transformé en lavoir au XIXesiècle[36].
Le Val de la Jarretière
Sortie de l'aqueduc passant sous les jardins du château.
Sortie au lavoir de la Jarretière.
Lavoir du val de la Jarretière (ou carrière du Ruisseau).
L'église romane Saint-Martial
Article détaillé: Église Saint-Martial du Douhet.
Église Saint-Martial
Façade ouest.
Vue nord
Narthex.
Nef.
Portail de l'église.
Détail de la porte.
Détail.
Église du Douhet.
Détail.
Détail.
Personnalités liées à la commune
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: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
[Bonneau 1908] A. Bonneau, «La station moustérienne du Gros-Roc (Charente-Inférieure)», L'Homme préhistorique, no12, , p.353-359 (lire en ligne [sur archive.org]).
[Clouet (M.) 1891] Marcel Clouet, «Fouille de la grotte de Gros-Roc, commune du Douhet (Charente-Inférieure)», Comptes-rendus de l'Association Française pour l'Avancement des Sciences «Congrès de Marseille 1891», (présentation en ligne).
[Clouet (P.) 1891] Pierre Clouet, «Caverne Magdalénienne au Gros-Roc du Douhet», Recueil CAMH CI et SAS 3° s., t.III (T. X coll.), , p.351-354 (présentation en ligne).
[Clouet (P.) 1891] Pierre Clouet, «Le Préhistorique. Au Douhet et dans les environs», Recueil CAMH CI et SAS 4° s., t.I (T. XI coll.), , p.47-56 (présentation en ligne)
[Daniel 1973] Raoul Daniel, «Présentation d'une série lithique de la grotte du «Gros-Roc», commune du Douhet (Charente-Maritime) provenant des fouilles Clouet (1889)», Bulletin de la Société Préhistorique Française, vol.70, no3, , p.80-84 (lire en ligne [sur persee]).
[Saisy 1914] Alfred Saisy, Monographie de Le Douhet et ses environs, Pons, impr. Gaston Robert, , 104p., sur archive.org (lire en ligne)..
Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Cartes
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
L'attribution des professions respectives est donnée par Saisy lui-même (1914)[19]. Il précise que M. Bonneau est inspecteur primaire à Saintes[19], et que Marcel-Pierre Clouet est instituteur au Douhet de 1880 à 1892[20].
Sauf erreur de la part de Daniel (1978), le Clouet qui fait les premières fouilles de la grotte des Chambres-Noires au Gros-Roc est Marcel-Pierre Clouet, instituteur au Douhet de 1880 à 1892 selon Saisy (1914)[19]; ensuite Marcel-Pierre Clouet a peut-être été muté à Saint-Hilaire et Saisy a pu prendre son relais comme instituteur au Douhet à partir de 1892 ou après.
On note aussi un «Clouet (Marcel), Instituteur, 83, rue de la Boule, Saintes (Charente-Inférieure). [membre] T[itulaire] S[souscripteur]» présent au XIe Congrès préhistorique de France à Périgueux en 1934[21]. Les bibliographies de la littérature concernant ce site indiquent un «Clouet (M.)» et «Clouet (P.)» publiant différents travaux. Le premier serait alors Marcel-Pierre Clouet, et le deuxième a pu être prénommé Pierre selon l'habitude - alors très en usage - de transmission des prénoms. Et la deuxième série de fouilles se serait alors déroulée entre 1892, date où Marcel-Pierre Clouet cesse d'être instituteur au Douhet[20], et 1908 année de publication de l'article de Bonneau[22].
Jean-Marie Cassagne et Mariola Korsak, Origine des Noms de Villes et Villages, Charente-Maritime, Editions Bordessoules 2002, (ISBN2-913471-65-X)
«Gros-Roc, carte interactive» sur Géoportail. Couches «Cartes IGN classiques», «Limites administratives» et «Hydrographie» activées. Les distances à vol d'oiseau se mesurent avec l'outil «Mesurer une distance» dans l'onglet «Outils cartographiques» à droite (symbole de petite clé plate).
«Compte-rendu de la onzième session du Congrès préhistorique de France» (Périgueux, 16-22 septembre 1934), Publication de la Société Préhistorique Française, , p.32 (lire en ligne[PDF] sur prehistoire.org, consulté le ).
[Clouet (M.) 1891] M. Clouet, «Fouilles de la grotte du Gros Roc», Association Française pour l’Avancement des Sciences, 23 septembre 1891 (20ème session, 1ère partie), p.268.
[Delpech 2020] Françoise Delpech, «Biostratigraphie et datations de la fin des temps glaciaires. Nouvelles visites des faunes de quelques gisements du Grand Sud-ouest de la France», Paléo, vol.30, no2, , p.92-106 (lire en ligne[sur journals.openedition.org], consulté en ), paragr. 42.
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