Écoyeux [ekɔjø] est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).
Écoyeux | |
Le château d'Écoyeux, actuelle mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Charente-Maritime |
Arrondissement | Saintes |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Saintes |
Maire Mandat |
Pascal Gillard 2020-2026 |
Code postal | 17770 |
Code commune | 17147 |
Démographie | |
Gentilé | Écoziliens |
Population municipale |
1 376 hab. (2019 ![]() |
Densité | 68 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 49′ 23″ nord, 0° 30′ 21″ ouest |
Altitude | Min. 43 m Max. 94 m |
Superficie | 20,34 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Saintes (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Chaniers |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.ecoyeux.fr/ |
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Ses habitants sont appelés les Écoziliens et Écoziliennes[1].
Ecoyeux se situe à 16 km au sud de Saint-Jean-d'Angély, sur la route des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle, sur la via Turonensis, la voie de Tours. L'ancienne route romaine reliant Mediolanum Santonum (Saintes) à Limonum (Poitiers) via Aunedonnacum (Aulnay) traverse la commune.
Saint-Hilaire-de-Villefranche | Nantillé | Bercloux |
Le Douhet | ![]() |
Brizambourg |
Vénérand | Saint-Césaire |
Une rivière traverse la commune, le Bramerit (codification SANDRE R5220500) qui prend sa source sur la commune de Brizambourg et sillonne cette partie de la Saintonge sur 24 km avant de se jeter dans la Charente à Coulonge, près de Saint-Savinien.
Écoyeux est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saintes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 62 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6],[7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (69,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (35 %), forêts (28 %), terres arables (21,2 %), cultures permanentes (12,2 %), prairies (1,9 %), zones urbanisées (1,7 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune d'Écoyeux est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[9]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[10].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Bramerit. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999, 2010 et 2019[11],[9].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[12].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 64,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 633 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 401 sont en en aléa moyen ou fort, soit 63 %, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[13],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[14].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 2003, 2005 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[9].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[15].
Le village tirerait son nom de la villa du gallo-romain Escoïus. On trouve parfois les graphies « Escoyeux » et « Escoyeulx », dans certaines sources anciennes.
Le , Charles de Coëtivy, comte de Taillebourg et prince de Mortagne-sur-Gironde, autorise Pierre de Polignac, chevalier et seigneur d’Écoyeux et de Vénérand, à tenir 3 foires annuelles : le , le et le .
En 1652, une épidémie de peste tue 132 habitants (10 en janvier, 4 en février, 9 en mars, 23 en avril, 27 en mai, 18 en juin, 16 en juillet et 25 encore sur les 5 derniers mois de l'année). Le curé de l'époque, Charles Durand, sollicite alors ses paroissiens pour un acte de grâce sous la forme d'une mission qui sera effectuée en 1653. C'est peut-être la raison pour laquelle on trouve des traces de départs vers la Nouvelle-France (le Québec) : un couple d'alors, Vivien Jean et Susanne Hérault, ont trois fils qui partent vers ces nouvelles terres. Le nom du hameau « Vivien Jean » trouve donc son explication ici.
L'état des paroisses de 1686 nous donne Louis Chesnel, chevalier, comme seigneur de cette paroisse d’Escoyeux de 208 feux dont la terre produit des grains et du vin. Le bois appartient au seigneur.
Le 4 décembre 1700 Philippe V, petit-fils de Louis XIV, part de Versailles pour rejoindre le trône d'Espagne. À 17 ans, il y prendra la succession de son grand-oncle Charles II d'Espagne mort le 1er novembre. L’équipage et la suite du futur roi Philippe V d’Espagne se composaient de 33 carrosses, 27 fourgons, 50 chariots et 174 chevaux. Le futur souverain s'arrête à Écoyeux le jeudi à l'hostellerie de l’Écu (il arrivera à Madrid le ).
Le , messire Henry Alexandre Chesnel d’Écoyeux finance un lit d'hôpital à Saintes pour 3 000 livres.
En 1780, un inventaire des droits de minage (tarif que les commerçants devaient payer au seigneur local pour avoir le droit de vendre leur marchandise) indique qu'Écoyeux est une place commerçante avec deux marchés hebdomadaires (le mardi et le vendredi).
Le 5 novembre 1786 meurt à Saintes Louis Alexandre Frétard de Gadeville, ancien lieutenant des vaisseaux du roi. Il est propriétaire d'un appartement à Saintes, du château d'Écoyeux, et d'un autre château situé à Cherves (aujourd'hui Cherves-Richemont en Charente), appelé Château Chesnel.
En 1789, un ingénieur de La Rochelle fait un procès-verbal pour l'église d'Écoyeux et chiffre à 3 600 livres les frais à engager pour restaurer la nef. Les autorités se plaignent dans les cahiers de doléances de devoir supporter ces charges.
Le 7 avril 1881, l'abbé Braud, prenant ses fonctions à Écoyeux, brosse un portrait peu amène de l'église et de la sacristie. À ses yeux, l'état spirituel de la population ne vaut guère mieux.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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2001 | 2008 | Michel Bonnin | ||
2008 | 2014 | Christian Grelet | ||
2014 | 2020 | Didier Lorit | ||
2020 | En cours | Pascal Gillard | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
À la suite de la réforme administrative de 2014 ramenant le nombre de régions de France métropolitaine de 22 à 13, la commune appartient depuis le à la région Nouvelle-Aquitaine, dont la capitale est Bordeaux. De 1972 au , elle a appartenu à la région Poitou-Charentes, dont le chef-lieu était Poitiers.
Jusqu'à la fin de l'année 2012, la commune d'Écoyeux faisait partie de la Communauté de communes du canton de Saint-Hilaire-de-Villefranche qui comprenait alors onze communes ; elle s'est retirée de cette intercommunalité pour adhérer à la nouvelle Communauté d'agglomération de Saintes à partir du [16].
Depuis , Écoyeux fait donc partie de la Communauté d'agglomération de Saintes dont le siège administratif est situé à Saintes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].
En 2019, la commune comptait 1 376 habitants[Note 3], en augmentation de 5,36 % par rapport à 2013 (Charente-Maritime : +2,83 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 263 | 1 309 | 1 335 | 1 457 | 1 529 | 1 523 | 1 477 | 1 507 | 1 419 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 351 | 1 328 | 1 292 | 1 200 | 1 140 | 1 144 | 1 016 | 980 | 905 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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902 | 938 | 887 | 818 | 814 | 780 | 764 | 778 | 717 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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687 | 650 | 623 | 685 | 804 | 940 | 1 126 | 1 178 | 1 306 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 356 | 1 376 | - | - | - | - | - | - | - |
À Font Giraud, un puits fut un temps considéré comme une source amenant l'eau vers Saintes via un aqueduc. C'est l'ingénieur Abel Triou qui démontra que la principale alimentation de Mediolanum Santonum venait de la Font-Morillon sur la commune de Fontcouverte.
L'église Saint-Vivien d'Écoyeux a été construite au XIIe siècle puis remaniée et fortifiée au XVe siècle, elle est inscrite aux Monuments Historiques par arrêté du [21].
Sa façade occidentale, d'architecture romane, avec un portail à trois arcatures, comporte un dispositif de fortification muni d’un escalier spécifique. Un parapet crénelé relie les deux échauguettes couvertes de toitures en poivrières à tuiles plates. L'abside et le clocher ont été munis d'archères[22].
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Blason | Parti : au 1er fascé d'argent et de gueules, à un casque romain d'or, au 2d de sinople à une coquille d'argent ; à la champagne d'argent chargée d'une fasce ondée d'azur et à un crosseron de sable brochant sur la fasce[26]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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