Le Cros (en occitan Lo Cròs) est une commune française située dans le nord du département de l'Hérault en région Occitanie.
Pour les articles homonymes, voir Cros.
Ne doit pas être confondu avec Le Crès.
Le Cros | |
![]() La place du Château. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Hérault |
Arrondissement | Lodève |
Intercommunalité | Communauté de communes du Lodévois et Larzac |
Maire Mandat |
Alain, Joseph, Aimé Viala 2020-2026 |
Code postal | 34520 |
Code commune | 34091 |
Démographie | |
Gentilé | Crossiens |
Population municipale |
56 hab. (2019 ![]() |
Densité | 2,5 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 52′ 10″ nord, 3° 21′ 55″ est |
Altitude | 760 m Min. 596 m Max. 879 m |
Superficie | 22,45 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Lodève (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Lodève |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par la Virenque et par un autre cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : trois sites Natura 2000 (les « gorges de la Vis et de la Virenque », le « causse du Larzac » et les « gorges de la Vis et cirque de Navacelles ») et cinq zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Le Cros est une commune rurale qui compte 56 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 386 habitants en 1851. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Lodève.
Ses habitants sont appelés les Crossiens.
La Couvertoirade (Aveyron) | Campestre-et-Luc (Gard) | |
Le Caylar | ![]() |
Sorbs |
Saint-Félix-de-l'Héras | Pégairolles-de-l'Escalette | Saint-Michel |
La commune étant situé dans un creux, elle est bordée de collines et de gorges. Souvent les sommets de ces hauteurs servent de séparations communales.
Au nord se situent les gorges de la Virenque avec la Fontaine des trois évêques (autrefois appelée la source des Fontenilles), point précis de la jonction des 3 départements : Hérault, Gard et Aveyron[1] ; à l'est est situé le Pic de la Buissonnade (833 m) et le Pioch des Mounios (796 m) ; au sud on trouve le Puech Fulcrand (850 m) et la Guynée (795 m) ; à l'ouest on rencontre Le Mont Estremal (768 m), le Serre de Limounesque (808 m) et le Pic de l'Aramount (879 m) qui est le point culminant de la commune et de tout le Larzac méridional[2].
Le Cros se situe en zone de sismicité 1 (sismicité très faible)[3].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[4].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Alzon », sur la commune d'Alzon, mise en service en 1998[9]et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[10],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,4 °C et la hauteur de précipitations de 1 312,7 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Millau », sur la commune de Millau, dans le département de l'Aveyron, mise en service en 1964 et à 34 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,7 °C pour la période 1971-2000[13], à 10,9 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[15].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4].
Un site Natura 2000 a été défini sur la commune tant au titre de la directive oiseaux, que de la directive habitats, le « causse du Larzac »[17]. D'une superficie de 29 556 ha, il fait partie des causses méridionaux, un ensemble régional original unique en Europe. Il est le plus grand ensemble de formations herbeuses sèches semi-naturelles en France et abrite un grand nombre d’espèces endémiques. Ce site abrite 17 espèces d'oiseaux d'intérêt communautaire pour la plupart liées pour leur reproduction et/ou leur alimentation aux milieux ouverts (dont le Bruant ortolan, le Pipit rousseline, l'Alouette lulu, la Pie-grièche écorcheur, etc… en effectifs bien représentées par rapport à la moyenne nationale)[18],[19].
Un autre site est défini au titre de la directive habitats : les « gorges de la Vis et de la Virenque », d'une superficie de 5 501 ha, un grand site régional qui entaille et sépare l'ensemble des grands causses méridionaux. Il présente deux intérêts majeurs : des habitats aquatiques et des ripisylves, avec six espèces de l'annexe II et des habitats de rochers avec des chauves-souris, les pentes avec de grands éboulis et des pentes boisées de hêtraie calcicole[20]
et un au titre de la directive oiseaux[17] : les « gorges de la Vis et cirque de Navacelles », d'une superficie de 20 277 ha, qui offrent aux oiseaux les milieux nécessaires à la reproduction, à l’hivernage ou au repos en phase migratoire. Il compte, à différentes périodes de l’année, un grand nombre d’espèces remarquables à l’échelle européenne[21].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Trois ZNIEFF de type 1[Note 5] sont recensées sur la commune[22] :
et deux ZNIEFF de type 2[Note 6],[22] :
Le Cros est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[28],[I 1],[29].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lodève, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 19 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (74,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (71,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (60 %), forêts (14,6 %), zones agricoles hétérogènes (11,8 %), terres arables (7,3 %), prairies (6,2 %)[30].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune du Cros est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible)[31]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[32].
Le Cros est exposée au risque de feu de forêt du fait de la présence sur son territoire. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en juin 2013 et court jusqu'en 2022, où il doit être renouvelé. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par deux arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 9],[33].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 32 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 66 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 2 sont en en aléa moyen ou fort, soit 3 %, à comparer aux 85 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[34],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[35].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992 et 2014.
« Cros » est issu de l'occitan cros, du roman cros, croz, crotz, du bas latin crosum, crotum, du latin scrobs (« creux, cavité »)[36].
La commune est souvent nommée Le Cros d'Alajou[37],[38].
« Alajou » : D'après l'histoire, une bataille légendaire livrée par les autochtones contre l'envahisseur romain aurait eu lieu dans une plaine entre les communes du Cros, de Saint Félix de l'Héras et du Caylar. Les romains vainqueurs, auraient élevé un autel immense sur une butte en l'honneur de Jupiter : Ara Jovis, avec le temps ce nom serait devenu Alajou. Cet éminence serait située aux abords de la grande route actuelle au niveau de l'intersection du chemin du Caylar à Saint-Michel avec celui allant au Cros[39],[40].
Ce toponyme désigne donc pendant plusieurs siècles ce tènement, et plus généralement une partie du plateau (du Caylar à Saint Maurice), où les villages le portaient en suffixe et le portent encore pour certain.
Cette origine du toponyme a été contredite par F.R. Hamlin[41].
Plus antérieurement encore, la paroisse était appelée Sainte-Marie-de-Prunet.
Depuis la Préhistoire, le lieu a été occupés par les hommes. Des vestiges ont été découverts.
On dénombre 3 menhirs : celui du Rajolas, celui du Pas de Pertus et celui des Cauvarels et 4 dolmens : les 2 du Mont Estrémal, celui de Corombel et celui des Sotchs[42].
La grotte des Mounios au Nord-Est de la commune, a également été occupée pendant le Néolithique final, elle avait la double fonction de grotte-citerne et de grotte sépulcrale. Du mobilier a été découvert. (plus tard elle fût utilisée comme cave d'affinage de fromage de brebis, devant l'entrée de la grotte se trouve un bâtiment ruiné qui daterait du XVIe siècle.
Une bataille légendaire livrée par les autochtones contre l'envahisseur romain aurait eu lieu dans une plaine entre les communes du Cros, de Saint Félix de l'Héras et du Caylar (plus tard appelé le plo d'Alajou). Les romains, vainqueurs, auraient élevé un autel immense sur une butte en l'honneur de Jupiter : Ara Jovis , avec le temps ce nom serait devenu Alajou. Cet éminence située aux abords de la grande route actuelle au niveau de l'intersection du chemin du Caylar à Saint-Michel avec celui allant au Cros, faite de mains d'hommes faisait, du nord au sud environ 152 mètres et de l'est à l'ouest 223 mètres. Elle fût amoindrie au moment de la construction de la grande route (aujourd'hui la RD9)[43].
Plusieurs sites gallo-romains ont été répertoriés et localisés.
On le trouve écrit sous la forme Crocho en 804 dans le Cartulaire de Gellone[44].
Durant le Moyen Âge, vers les XIe et XIIIe siècles, le territoire de la commune actuelle qui se situait au cœur de l'ancienne viguerie carolingienne du Pays d'Alajou [In Yaice Alagone ][45], était composé de plusieurs villæ attestées dès l'an 988 : Crosos [Le Cros][46], Pruneto [Prunet] (lieu ou se situait l'église paroissiale)[47], Grassino [Graissan][48], Monte Vinairoso [?] ; également des mansus qui en dépendaient : Calmels (mentionné en 1206)[49], Falgueirollis, Cumba Rubea, Fontanillis, Petito, Peyronencho (mentionnés vers 1162)[50] (ces 3 dernières manses appartenaient à Aldebert Segnoret, chanoine à Lodève qui les céda à l'Evêché de Lodève en 1265), Martene (en 1210)[51], Grimaldeiras/Grimaldenca (mentionné en 1140)[52],...{il est difficile aujourd'hui de localiser certaines de ces manses}.; le territoire comptait également l'Hospital de Aussarram avec sa chapelle Ma Dona Sancta Mariae della Tregena et son cimetière, fondés vers 1188 par Claude Alzaram, qui avait pour vocation l'assistance des plus démunis, l'accueil des pèlerins et des voyageurs[53].
L'église paroissiale était Beate Mariae de Pruneto nommée aussi Sancte Mariae de Pruneto [Notre-Dame-de-Prunet ou Sainte-Marie-de-Prunet] située à côté de Villa Pruneto. Elle est mentionnée en 1135, et appartenait à l'abbaye de Joncels. Ce n'est qu'en 1210 que Bernard De Magalas, abbé de Joncels en fait don avec ses dîmes et ses prémices à "Pierre IV" Raymond De Montpeyroux, évêque de Lodève[51]. En 1294, Gaucelin De La Garde, évêque de Lodève achète à Philippe IV le Bel, Roi de France la moitié de la juridiction de Lauroux et du Cros. C'est à ce moment-là que la paroisse Sainte-Marie-de-Prunet passe sous la protection mais aussi sous le pouvoir du Diocèse de Lodève (Dioecesis Lotevensis), l'évêque étant haut-justicier et seigneur du Cros ; et ce, pendant tout le Moyen Âge.
C'est à la fin du XVIe siècle, que la seigneurie ecclésiastique du Cros, tombe dans le patrimoine laïque des seigneurs, lorsque l'évêque René De Birague la vend à Jacques d'Albesquier en 1577 pour 1 370 livres ; puis revendue par sa veuve à Pierre De Julien, seigneur du Cros. Ce dernier est, sans doute, à l'origine de la modification du château du Cros, ancienne résidence d'été des évêques de Lodève (vers 1617). C'est en 1627 que la seigneurie passe et demeure pendant un siècle aux mains de la famille De La Treilhe, seigneurs de Fozières et du Cros. En 1723 Jean François De La Treilhe De Fozières vend à Antoine De Mazerand, major général de cavalerie, et à son neveu Pierre la seigneurie du Cros. Antoine Henry De Mazerand, le fils de Pierre est seigneur du Cros en 1770. En 1789, l'écuyer Pierre Charles Antoine De Neyrac seigneur du Cros, est un des représentants de la noblesse dans la sénéchaussée de Béziers lors des états généraux. Il sera le dernier seigneur du Cros.
Mais dès 1639, Le Cros fut administré en tant que communauté : deux consuls, six conseillers politiques et douze membres du Conseil général.
Le seigneur possédait un four banal (mentionné dans un compoix de 1633), et faisait payer l'usage à la communauté un setier de blé ou de froment. La communauté possédait et possède encore un puits et trois lavognes.
Au cours des siècles, les habitations se centralisent sur un village : Le Cros [Villa Crosos] (le village actuel) ; sur 2 petits hameaux : Prunet [Villa Pruneto] qui s'appellera ensuite La Gleye (en 1602), puis La Gleyze-Yonne (en occitan: l'église éloignée, dû à son emplacement à côté de l'église Notre-Dame) et Le Mas de Grimal [mansus Grimaldeiras] (le dernier recensement dans ces deux lieux date de 1872, tous deux sont en ruines aujourd'hui) ; et sur plusieurs fermes et métairies : Calmels (seul écart encore habité) ; Sallegraissan [villa Grassino] (habité au moins jusqu'au XVIIe siècle, puis utilisé comme bergerie, en ruines de nos jours)[54]; La Barraque (ou Baraque de la Patte) (ancienne hôtellerie sur le passage de la grande route, habitée jusqu'en 1861 environ, date du percement de la route du Pas de l'Escalette, jusqu'alors simple sentier muletier; puis en ruines) ; Le Mas de Granier, (attesté dès le XVIIe siècle mais non localisé) ; Le Mas de Crassous (XVIIIe siècle).
L'Hôpital d'Ausseran ou Nosseran avec son domaine de terres nobles de 117 hectares, qui n'est plus en activité vers le XVIIe siècle, est cédé par l'évêché à l'Hôpital de Lodève en 1696[55]. Plus tard en état de ruines, seul reste la chapelle N.-D. de la Trégéna qui est modifiée et agrandie au fil des siècles pour devenir un bâtiment agricole : la Bergerie de l'Hôpital.
Jusqu'au début du XVIIe siècle, Notre-Dame-de-Prunet reste l'église paroissiale du village avec sa maison claustrale et son cimetière, ce n'est que vers 1618 qu'une nouvelle église fût construite au centre du village pour plus de commodité pour les villageois mais aussi car elle était dans un mauvais état[56]. Cette nouvelle église construite placée sous le vocable de L'Assomption devint la paroissiale du village. Au milieu du xixe siècle, cette église considérée comme trop petite a été remplacée par une nouvelle construction au même endroit vers 1848. Seule une chapelle de l'ancien édifice a été conservée. Elle est toujours nommée sous le vocable de l'église Notre-Dame de L'Assomption du Cros.
Période | Identité | Qualité |
---|---|---|
de 1844 à 1848 | Louis Baldy | Propriétaire cultivateur |
de 1848 à 1853 | Gabriel Bringuier | Propriétaire cultivateur |
de 1853 à 1856 | Jean Blanc | Fermier propriétaire |
de 1856 à 1859 | Guillaume Compan | Propriétaire cultivateur |
de 1859 à 1870 | Francois Fabre | Propriétaire |
de 1870 à 1877 | Guillaume Compan | Propriétaire cultivateur |
de 1877 à 1888 | Jules Bringuier | Agriculteur |
de 1888 à 1892 | Numa Compan | Propriétaire cultivateur |
de 1892 à 1904 | Jules Bringuier | Agriculteur |
de 1904 à 1913 | Gustave Jourdan | Cultivateur |
vers 1920 à 1925 | Joseph Rodier | Cultivateur |
de 1926 à 1935 | Charles Gros | Fermier |
de 1935 à 1939 | Philomen Cambon | Cultivateur |
de 1939 à 1977 | Aimé Bringuier | Cultivateur |
de 1977 en cours | Alain Viala | Retraité Fonction Publique |
La commune est labellisée 1 fleur au concours des villes et villages fleuris[57].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[58]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[59].
En 2019, la commune comptait 56 habitants[Note 10], en augmentation de 7,69 % par rapport à 2013 (Hérault : +7,63 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
302 | 256 | 307 | 293 | 372 | 331 | 323 | 330 | 386 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
284 | 306 | 317 | 307 | 251 | 247 | 239 | 207 | 206 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
208 | 193 | 185 | 117 | 112 | 84 | 79 | 73 | 53 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
51 | 49 | 38 | 34 | 32 | 38 | 34 | 35 | 48 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
54 | 56 | - | - | - | - | - | - | - |
En 1795, il n'y avait pas d'école dans le village ; les enfants se rendaient à Saint-Michel ou à Sorbs.
En 1806, une institution libre donnait l'instruction à 25 enfants du Cros et de Sorbs ; la rétribution scolaire était de 1Fr. 25 par mois et l'instituteur recevait 5 hectolitres de froment par an.
Vers 1882, une nouvelle école mixte est construite au Cros ; dès sa création elle accueille 37 élèves. Elle ferme ses portes définitivement vers 1965 et les enfants du village allèrent alors à l'école à Saint-Michel puis au Caylar.
Tous les 15 août de chaque année depuis plusieurs siècles, un petit pèlerinage est organisé par les habitants du Cros et des environs, à l'ancienne église Notre-Dame de Prunet en l'honneur de la fête de l'Assomption de Marie.[réf. nécessaire]
Jusqu'au début du XXe siècle, environ 1910, chaque année une foire était organisée dans la commune le 20 août.
Il n'y a pas de médecin au Cros. Le plus proche est situé dans la commune voisine du Caylar[62].
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 4] | 10 % | 3,2 % | 9,4 % |
Département[I 5] | 10,1 % | 11,9 % | 12 % |
France entière[I 6] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 31 personnes, parmi lesquelles on compte 81,3 % d'actifs (71,9 % ayant un emploi et 9,4 % de chômeurs) et 18,8 % d'inactifs[Note 11],[I 4]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département, alors qu'en 2008 il était supérieur à celui de la France.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Lodève, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 7]. Elle compte 12 emplois en 2018, contre 17 en 2013 et 21 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 23, soit un indicateur de concentration d'emploi de 52 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 59,1 %[I 8].
Sur ces 23 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 9 travaillent dans la commune, soit 39 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 65,2 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 13 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 21,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
11 établissements[Note 12] sont implantés au Cros au [I 11]. Le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques et des activités de services administratifs et de soutien est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 18,2 % du nombre total d'établissements de la commune (2 sur les 11 entreprises implantées au Le Cros), contre 17,1 % au niveau départemental[I 12].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 6 | 6 | 4 | 3 |
SAU[Note 13] (ha) | 842 | 1 185 | 605 | 426 |
La commune est dans le Causses du Larzac, une petite région agricole occupant une partie du nord du département de l'Hérault[63]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 14] sur la commune est l'élevage d'équidés et/ou d' autres herbivores[Carte 4]. Trois exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 15] (six en 1988). La superficie agricole utilisée est de 426 ha[65],[Carte 5],[Carte 6].
Depuis 2017, la commune possède une école de musique[67].
Depuis toujours, les habitants du Cros ont pour sobriquet occitan : "les sauta ròcs", cela signifie les saute rochers, expliqué par la présence nombreuse de ruiniformes dans la commune[68].
L' histoire raconte qu'entre les terres du Cros et du hameau de Latude, (commune de Sorbs), au bord du chemin qui les relie, la limite est un clapas au-dessous duquel aurait été enterrée une femme appelée la divineyro, (la devineresse en occitan)[69].
En 1964, un épisode de la série télévisée La Caravane Pacouli de Louis Soulanes avec Rellys et Franck Fernandel, a été tourné dans les rues du village. L'équipe de tournage était resté une semaine pour enregistrer les séquences.
D'argent chapé à trois roses, deux en chef et une en pointe, de l'un de l'autre. D'après la forme de l'écu, ces armoiries datent de la fin XVIIIe et XIXe.