Le Ban-Saint-Martin est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est.
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Cet article est une ébauche concernant Metz et son agglomération et une commune de la Moselle.
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Le Ban-Saint-Martin | |
![]() Vue sur Le Ban-Saint-Martin et le mont Saint-Quentin. | |
![]() Héraldique |
Logo |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Metz |
Intercommunalité | Metz Métropole |
Maire Mandat |
Henri Hasser 2020-2026 |
Code postal | 57050 |
Code commune | 57049 |
Démographie | |
Gentilé | Ban-Saint-Martinois |
Population municipale |
4 517 hab. (2019 ![]() |
Densité | 2 841 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 07′ 21″ nord, 6° 09′ 04″ est |
Altitude | Min. 165 m Max. 325 m |
Superficie | 1,59 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Metz (banlieue) |
Aire d'attraction | Metz (commune du pôle principal) |
Élections | |
Départementales | Canton de Montigny-lès-Metz |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | ban-saint-martin.fr |
modifier ![]() |
Ses habitants sont appelés les Ban-Saint-Martinois.
À l’ouest de Metz, la Moselle borde le sud-est de la ville, tandis que le mont Saint-Quentin culmine à l’ouest. Les principales rues sont :
![]() |
Plappeville | Metz | ![]() | |
N | Metz | |||
O Le Ban-Saint-Martin E | ||||
S | ||||
Scy-Chazelles | Longeville-lès-Metz |
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Moselle et la Moselle canalisée[Carte 1].
La Moselle, d’une longueur totale de 560 kilomètres, dont 315 kilomètres en France, prend sa source dans le massif des Vosges au col de Bussang et se jette dans le Rhin à Coblence en Allemagne[1].
La Moselle canalisée, d'une longueur totale de 135,2 km, prend sa source dans la commune de Pont-Saint-Vincent et se jette dans la Moselle à Kœnigsmacker, après avoir traversé 61 communes[2].
La qualité de la Moselle et de la Moselle canalisée peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Le Ban-Saint-Martin est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Metz, une agglomération intra-départementale regroupant 42 communes[6] et 285 918 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[7],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Metz, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 245 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[9],[10].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (72,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (63,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (72,7 %), forêts (25,4 %), eaux continentales[Note 3] (1,9 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].
Le ban désigne le territoire où s'exerce la juridiction d'un suzerain. Le ban permettait en outre au seigneur d'exiger un droit de passage sur ses terres, un péage.
L’appellation Ban-Saint-Martin vient de l’abbaye Saint-Martin, dont la fondation, attribuée au roi d’Austrasie Sigebert III, remonte au VIIe siècle. Le ban de la commune correspond pour partie aux terres de cette abbaye qui est plusieurs fois détruite au cours des guerres qui ensanglantent le Pays Messin.
En 1429, l’abbaye et le village sont détruits. Les pierres de cette démolition serviront à reconstruire la digue de Wadrinau.
L'abbaye est détruite définitivement en 1552 lors du siège de Metz par Charles Quint.
Lors de la Révolution, en 1792, le village est érigé en commune autonome[13].
Commune de l’agglomération messine, le Ban-Saint-Martin est, en 1840, un petit village de vignerons, dont la population ne dépasse guère 480 habitants[13].
En 1854, la commune s'agrandit de 43,72 ha (au détriment de Devant-les-Ponts) en incluant le hameau du SAUVAGE ainsi que le champ de manœuvres.
Sous le Second Empire, sa vocation militaire s’affirme avec la création de champ de manœuvres. Durant le Siège de Metz, une partie de l'armée de Bazaine établit ses quartiers sur les terrains militaires vacants. Pour échapper à la pression des civils messins, le maréchal Bazaine lui-même y établit son quartier général[14].
Comme les autres communes de Moselle, la commune du Ban-Saint-Martin est annexée à l’Empire allemand de 1871 à 1918. De par sa situation privilégiée, entre les fortifications de Metz et les nouveaux forts du Saint-Quentin et de Plappeville, elle devient vite un quartier important pour la garnison allemande. La population dépasse très vite les 2 000 habitants, atteignant 2 500 habitants en 1900[13]. En 1902, la Tour Bismarck, dédiée à la mémoire du chancelier Otto von Bismarck, est inaugurée sur la butte dite de Charles-Quint. Reprenant le type architectural « Crépuscule des dieux », sa silhouette altière dominait, à l'époque, la vallée de la Moselle. Deux ans plus tard, le premier club de football mosellan est fondé sur la commune[13]. Vers 1905, une nouvelle caserne d’infanterie, la caserne Dupuis, est construite sur les terrains militaires de la commune. Un pont, le pont du Sauvage, est inauguré en 1906[15]. En 1913, la municipalité célèbre le 1 300e anniversaire de la fondation du Ban-Saint-Martin, fixée arbitrairement à l’an 613[13].
Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, les Ban-Saint-Martinois, comme les Mosellans, se battent pour l’Empire allemand. Beaucoup de jeunes gens tomberont au champ d'honneur sous l’uniforme allemand, sur le Front de l’Est, en Prusse-Orientale, mais aussi à l’Ouest, en particulier en France et dans les Flandres. Sujets loyaux de l'Empereur, les Mosellans accueillent cependant avec joie la fin des hostilités et la paix retrouvée. Fin 1918, l'armée française occupe les casernes et les infrastructures militaires laissées par l'armée impériale allemande. La Moselle est réintégrée à la France, en , conformément au traité de Versailles.
Dès 1925, les principales rues du Ban-Saint-Martin sont goudronnées et pourvues d’éclairage électrique[13]. En 1932, une nouvelle mairie-école est inauguré, dans un bel édifice militaire. Pendant la drôle de guerre, des soldats anglais et hindous sont cantonnés dans la caserne de la commune, qui reçoit la visite du roi George V du Royaume-Uni[16]. Le , Metz est déclarée « ville ouverte ». Huit jours plus tard, l'Armistice est signé dans la clairière de Rethondes. La commune du Ban-Saint-Martin est de nouveau annexée à l'Allemagne.
Lors de la seconde annexion, elle est rebaptisée « Martinsbann », avant d'intégrer l'arrondissement de Metz-Ville, le . À partir d', des Malgré-nous sont incorporés de force dans l'armée allemande. Malgré la combativité de la 462e Volks-Grenadier-Division de l'armée de Knobelsdorff, le Ban-Saint-Martin est libérée par la 5e DI de l'armée Patton le [17], à la fin de la bataille de Metz, mettant ainsi fin à quatre années de souffrance.
En 1947, un incendie détruit l’usine Loevenbrück du Sauvage et des inondations entraînent, fin décembre, d’importants dégâts dans la commune[13]. Un an plus tard, l’église paroissiale Sainte-Croix est inaugurée. Dans les années qui suivent, le village connaît une croissance continue. En 1951, une école d’enseignement ménager est créée dans le château Lasalle. En 1960, un centre socioculturel et le groupe scolaire Verlaine sont ouverts. Cinq ans plus tard, le collège Jean-Bauchez est inauguré. En 1976, les écoles Pagnol et La Pépinière ouvrent aussi[13]. Le Ban-Saint-Martin est aujourd'hui une commune résidentielle, d’environ 4 300 habitants, intégrée à l'agglomération messine. Les infrastructures militaires ont, pour la plupart, été détruites, mais certaines, rénovées, témoignent du riche passé militaire de la commune.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1818 | 1830 | Jean Baptiste Joseph de Lardemelle | Monarchiste | |
1945 | 1947 | Marcel Loevenbruck | ||
1947 | 1954 | Lucien Poinsignon | ||
1954 | 1963 | Marcel Maujean | ||
1963 | 1988 | Pierre Herment | UDR puis app. UDF | |
1988 | mars 1995 | Gérard Schnitzler | ||
mars 1995 | En cours | Henri Hasser | DVD |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[19].
En 2019, la commune comptait 4 517 habitants[Note 4], en augmentation de 7,42 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,03 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1836 | 1841 | 1861 | 1866 | 1871 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
210 | 204 | 247 | 248 | 306 | 286 | 385 | 445 | 380 |
1875 | 1880 | 1885 | 1890 | 1895 | 1900 | 1905 | 1910 | 1921 |
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821 | 1 594 | 1 695 | 1 793 | 2 382 | 2 444 | 2 750 | 1 264 | 1 715 |
1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 |
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1 849 | 2 299 | 2 513 | 2 534 | 2 849 | 2 954 | 3 624 | 3 815 | 3 733 |
1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 | 2015 | 2019 | - | - |
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4 066 | 4 293 | 4 472 | 4 453 | 4 252 | 4 164 | 4 517 | - | - |
L’économie est principalement composée de cultures maraîchères, de pisciculture, ainsi que de vignes.
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