Laye[1] (pron. [laj]), parfois nommé Laye-en-Champsaur, est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
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Laye est adossée, à l'ouest, au massif du Dévoluy, dont elle est séparée par une longue crête qui culmine à 2161 mètres au Pic de Gleize. Elle descend jusqu'au Drac, à moins de 1000 mètres d'altitude sous le hameau de Brutinel. À l'est, elle est séparée de Saint-Laurent-du-Cros par le ravin de la Bonne, petit ruisseau qui entaille profondément le plateau qui descend de Bayard jusqu'au Drac.
L'habitat est réparti principalement entre quatre hameaux:
le chef-lieu, sur une butte bordant la route, à l'entrée sud de la commune
Laye-station, au sud-ouest, sur les contreforts du Pic de l'Aiguille
Villard de Laye, à l'ouest, à mi-pente
Brutinel, au nord, en bas de la descente.
La mairie est située à Brutinel.
Sismicité
Commune située dans une zone de sismicité moyenne[2].
Le nom de la localité est attesté sous la forme Laïa dès 1150[8]
L'aïa en occitan.
Ce toponyme, une contraction de La Aïa, qui signifie sylve (forêt, massif forestier)[8]. Frédérique Mistral y apporte une précision en désignant ce massif forestier comme une sylve primaire. Aïa a donné la haie française.[9]
Histoire
La paroisse de Laye, sous le vocable de saint Pierre, date du XIIesiècle au moins[10]. L'église actuelle semble de la 2e moitié du XIXesiècle[11], alors que la chapelle Notre-Dame, sans doute construite au XVIIesiècle, est attestée à Brutinel en 1685. En 1708, elle était sous le vocable de la Nativité de la Vierge.
Durant la Seconde Guerre mondiale, le , un groupe de maquisards venu de Molines-en-Champsaur tend une embuscade à un convoi allemand qui se dirige vers le col Bayard. Le commandement des maquisards se positionne près du cimetière, sur le mamelon qui domine la route nationale (à l'emplacement de l'actuel monument de la Résistance), deux autres groupes se dissimulent en contrebas de part et d'autre de la route nationale et un dernier groupe se positionne à l'embranchement du chemin vicinal allant au Cros.
Des tirs prématurés au passage du convoi allemand vont anéantir l'effet de surprise et le combat s'engage durement vers 15 heures. Des renforts allemands arrivent du plateau de Bayard et les maquisards doivent décrocher rapidement. Encerclés, certains sont abattus autour du village tandis que d'autres tentent de fuir vers le bois de Laye ou vers Saint-Laurent-du-Cros. Les combats dureront jusqu'à la tombée de la nuit faisant 4 morts parmi les résistants.
En représailles, la quasi-totalité du village de Laye est incendié sous les yeux des habitants tenus en joue par les mitraillettes allemandes leur interdisant de sauver effets personnels, meubles ou bétail[12].
Le choix effectué par le commandement de la position de l'embuscade (dans un village et sur une tour à portée de jumelles des renforts de Bayard) et la jeunesse des maquisards engagés dans l'action ont été très controversés. Cependant, quatre jeunes gens ont perdu la vie ce : Roger Ponzini, Amédée Para, Henri Parmentier et Henri Vallon. Une stèle apposée sur le mur du cimetière de Laye a été inaugurée le . Une autre stèle, en mémoire d'Amédée Para, scout de France, est implantée sur la route nationale 85 à l'entrée du village.
Le , le plateau de Bayard fut denouveau le théâtre d'affrontement entre la Résistance et l'armée allemande[13].
En 2017, le budget de la commune était constitué ainsi[17]:
total des produits de fonctionnement: 340 000 €, soit 1 364 € par habitant;
total des charges de fonctionnement: 260 000 €, soit 1 046 € par habitant;
total des ressources d'investissement: 91 000 €, soit 367 € par habitant;
total des emplois d'investissement: 197 000 €, soit 791 € par habitant;
endettement: 0 €, soit 0 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants:
taxe d'habitation: 15,54%;
taxe foncière sur les propriétés bâties: 24,14%;
taxe foncière sur les propriétés non bâties: 79,43%;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties: 96,83%;
cotisation foncière des entreprises: 17,65%.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2015: médiane en 2015 du revenu disponible, par unité de consommation: 21 487 €[18].
Intercommunalité
Commune membre de la Communauté de communes Champsaur-Valgaudemar.
Urbanisme
Depuis le , la Communauté de Communes Champsaur Valgaudemar assure l’instruction des demandes d’autorisations d’urbanisme dans le cadre d’un service mutualisé.
Un Schéma de cohérence territoriale a été élaboré. Il recouvre Le périmètre de l’Aire Gapençaise: 8 intercommunalités: Communauté de communes de la vallée de l'Avance, Communauté de communes du Pays de Serre-Ponçon, Communauté de communes de Tallard-Barcillonnette, Deux-Buëch, Dévoluy, Valgaudemar, Champsaur, Haut-Champsaur[19].
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[21].
En 2019, la commune comptait 243 habitants[Note 1], en augmentation de 1,25% par rapport à 2013 (Hautes-Alpes: +1,39%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
394
309
421
378
387
404
396
412
432
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
424
427
434
402
392
354
352
338
314
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
307
264
262
249
266
224
230
226
177
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
2009
185
155
137
163
192
212
228
217
238
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2014
2019
-
-
-
-
-
-
-
236
243
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Culte catholique, Paroisse Champsaur-Valgaudemar[26], Diocèse de Gap.
Économie
Entreprises et commerces
Agriculture
La commune a une vocation essentiellement agricole, soutenue par l'activité d'une fromagerie industrielle doublée d'un restaurant réputé sur la place de Gap.
Tourisme
En 1965, un premier téléski est construit au hameau du Villard. Ce téléski avec deux pistes fera le bonheur des enfants du pays qui sont nombreux à avoir appris la «glisse» sur cet embryon de station qui donnera naissance en 1974 à l'actuelle station de ski de Laye-en-champsaur. Celle-ci, implantée à 1280 mètres d'altitude, au lieu-dit Canard, est la plus petite des stations-villages du Champsaur, mais la plus proche de Gap. Elle possède 10 pistes desservies par 7 remontées mécaniques, culminant à 1810 mètres d'altitude, ainsi qu'une piste de ski de fond de 4,5 kilomètres reliant la station au domaine de Gap-Bayard.
Laye-station s'est développé comme un petit village, habité en toutes saisons. En été, c'est le point de départ de nombreux chemins de randonnée pédestre.
Commerces
Restaurant Bistrot de pays Le Petit Renard[27],[28].
Le pic de l'Aiguille (altitude 2140 mètres) et le pic de Gleize (2161 m.), avec la vue sur le cirque de Chaudun et les sources du petit Buëch.
Personnalités liées à la commune
Olivier de Laye, prélat du XIVesiècle.
Alix Poncet, fille du seigneur de Laye[35], épouse de François de Bonne avec qui elle eut deux fils, Raymond et Jean. Celui-ci devint seigneur des Diguières et fondateur de la maison des Diguières. Son fils François de Bonne, deviendra Connétable de France.
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
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