Lavit est une commune française située dans le sud-ouest du département de Tarn-et-Garonne, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans la Lomagne, une ancienne circonscription de la province de Gascogne ayant titre de vicomté, surnommée « Toscane française ».
Lavit-de-Lomagne redirige ici.
Lavit | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Tarn-et-Garonne |
Arrondissement | Castelsarrasin |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Lomagne tarn-et-garonnaise |
Maire Mandat |
Yves Meilhan 2020-2026 |
Code postal | 82120 |
Code commune | 82097 |
Démographie | |
Gentilé | Lavitois |
Population municipale |
1 619 hab. (2019 ![]() |
Densité | 62 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 57′ 28″ nord, 0° 55′ 15″ est |
Altitude | 217 m Min. 116 m Max. 245 m |
Superficie | 26,28 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Garonne-Lomagne-Brulhois |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Sère, l'Ayroux, le Rieutord, le ruisseau d'Asques, le ruisseau de Floris et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Lavit est une commune rurale qui compte 1 619 habitants en 2019. Ses habitants sont appelés les Lavitois ou Lavitoises.
La commune est parfois appelée Lavit-de-Lomagne de façon officieuse.
Ses habitants sont les Lavitois.
Commune située en Lomagne.
Puygaillard-de-Lomagne | Castéra-Bouzet | Asques, Saint-Arroumex |
Balignac | ![]() |
Gensac |
Montgaillard | Maumusson | Esparsac |
La commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[2]. Elle est drainée par la Sère, l'Ayroux, le Rieutord, le ruisseau d'Asques, le ruisseau de Floris, le ruisseau Mano, le ruisseau Tison, le ruisseau Vedel et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 32 km de longueur totale[3],[Carte 1].
La Sère, d'une longueur totale de 31,8 km, prend sa source dans la commune de Castéron et s'écoule du sud-ouest vers le nord-ouest. Elle traverse la commune et se jette dans la Garonne à Castelsarrasin, après avoir traversé 15 communes[4].
L'Ayroux, d'une longueur totale de 26,1 km, prend sa source dans la commune de Montgaillard et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans la Garonne à Espalais, après avoir traversé 10 communes[5].
Le Rieutord, d'une longueur totale de 11,6 km, prend sa source dans la commune et s'écoule du sud-ouest vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans la Sère à Castelmayran, après avoir traversé 5 communes[6].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[8].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[11] complétée par des études régionales[12] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sérignac », sur la commune de Sérignac, mise en service en 1978[13] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[14],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 13,7 °C et la hauteur de précipitations de 676,4 mm pour la période 1981-2010[15]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Montauban », sur la commune de Montauban, mise en service en 1885 et à 35 km[16], la température moyenne annuelle évolue de 13,6 °C pour 1981-2010[17] à 14 °C pour 1991-2020[18].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 5] est recensée sur la commune[19] : la « retenue de Lavit-Gensac et zones humides artificielles annexes » (75 ha), couvrant 2 communes du département[20].
Lavit est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[21],[I 1],[22]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (93,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (72,5 %), zones agricoles hétérogènes (19,7 %), forêts (4 %), zones urbanisées (2,5 %), eaux continentales[Note 7] (1,4 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Lavit est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et le risque nucléaire[24]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[25].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Sère, l'Ayroux et le Rieutord. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[26]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1999, 2007, 2015 et 2018[27],[24].
Lavit est exposée au risque de feu de forêt. Le département de Tarn-et-Garonne présentant toutefois globalement un niveau d’aléa moyen à faible très localisé, aucun Plan départemental de protection des forêts contre les risques d’incendie de forêt (PFCIF) n'a été élaboré. Le débroussaillement aux abords des maisons constitue l’une des meilleures protections pour les particuliers contre le feu[Note 8],[28].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[29].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (92 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 639 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 639 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 96 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[30],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[31].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 1992, 1996, 1998, 2002, 2003, 2008, 2009, 2012, 2015 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[24].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[32].
En cas d’accident grave, certaines installations nucléaires sont susceptibles de rejeter dans l’atmosphère de l’iode radioactif. La commune étant située dans le périmètre de sûreté de 20 km autour de la centrale nucléaire de Golfech, elle est exposée au risque nucléaire. En cas d'accident nucléaire, une alerte est donnée par différents médias (sirène, sms, radio, véhicules). Dès l'alerte, les personnes habitant dans le périmètre de 2 km se mettent à l'abri[Note 9]. Les personnes habitant dans le périmètre de 20 km peuvent être amenées, sur ordre du préfet, à évacuer et ingérer des comprimés d'iode[Note 10],[33],[34].
Attestée sous les formes hospitale de Vite en 1343[35].
De l'occitan qui a dû avoir les mêmes sens que l'oïl habit « habitation », et aussi « abri du pèlerin, hébergement, ermitage »[35].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 1995 | Francis Garrigues | DVG | Ancien Conseiller général Président de la Communauté de communes | |
mars 2020 | En cours | Yves Meilhan | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[37].
En 2019, la commune comptait 1 619 habitants[Note 11], en augmentation de 5,54 % par rapport à 2013 (Tarn-et-Garonne : +4,13 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 213 | 1 222 | 1 243 | 1 422 | 1 465 | 1 616 | 1 605 | 1 618 | 1 622 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 582 | 1 547 | 1 584 | 1 519 | 1 524 | 1 467 | 1 611 | 1 509 | 1 519 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 401 | 1 255 | 1 187 | 971 | 995 | 976 | 969 | 926 | 952 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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1 079 | 1 078 | 1 263 | 1 432 | 1 612 | 1 570 | 1 538 | 1 529 | 1 534 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 607 | 1 619 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, la commune compte 566 ménages fiscaux[Note 12], regroupant 1 246 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 19 800 €[I 4] (20 140 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 6] | 4,8 % | 8,5 % | 8,9 % |
Département[I 7] | 8,4 % | 10,2 % | 10,3 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 890 personnes, parmi lesquelles on compte 60,2 % d'actifs (51,3 % ayant un emploi et 8,9 % de chômeurs) et 39,8 % d'inactifs[Note 13],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 9]. Elle compte 725 emplois en 2018, contre 656 en 2013 et 572 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 470, soit un indicateur de concentration d'emploi de 154,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 39,3 %[I 10].
Sur ces 470 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 240 travaillent dans la commune, soit 51 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 81,9 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,6 % les transports en commun, 9,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 8,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
100 établissements[Note 14] sont implantés à Lavit au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 15],[I 13].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
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Nombre | % | % | |
Ensemble | 100 | 100 % | (100 %) |
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 13 | 13 % | (9,6 %) |
Construction | 17 | 17 % | (14,9 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 31 | 31 % | (29,7 %) |
Information et communication | 1 | 1 % | (1,9 %) |
Activités financières et d'assurance | 3 | 3 % | (3,4 %) |
Activités immobilières | 3 | 3 % | (3,3 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 13 | 13 % | (14,1 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 15 | 15 % | (13,6 %) |
Autres activités de services | 4 | 4 % | (9,3 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 31 % du nombre total d'établissements de la commune (31 sur les 100 entreprises implantées à Lavit), contre 29,7 % au niveau départemental[I 14].
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[40] :
La commune est dans la Lomagne, une petite région agricole située dans le sud-ouest du département de Tarn-et-Garonne[41]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 16] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 46 | 34 | 21 | 18 |
SAU[Note 17] (ha) | 2 102 | 1 554 | 1 660 | 2 114 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 46 lors du recensement agricole de 1988[Note 18] à 34 en 2000 puis à 21 en 2010[43] et enfin à 18 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 61 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 57 % de ses exploitations[44],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 2 102 ha en 1988 à 2 114 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 46 à 117 ha[43].
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Blason | D'or aux trois lionceaux de gueules. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |