Laval-de-Cère est une commune française, située dans le nord-est du département du Lot en région Occitanie.
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Laval-de-Cère | |
![]() La mairie de Laval-de-Cère. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Lot |
Arrondissement | Figeac |
Intercommunalité | Communauté de communes Causses et Vallée de la Dordogne |
Maire Mandat |
Michel Moulin 2020-2026 |
Code postal | 46130 |
Code commune | 46163 |
Démographie | |
Population municipale |
288 hab. (2019 ![]() |
Densité | 36 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 57′ 12″ nord, 1° 56′ 06″ est |
Altitude | 173 m Min. 139 m Max. 522 m |
Superficie | 7,98 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Biars-sur-Cère - Saint-Céré (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Cère et Ségala |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Cère et par divers petits cours d'eau. Incluse dans le bassin de la Dordogne, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (la « vallée de la Cère et tributaires ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Laval-de-Cère est une commune rurale qui compte 288 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 1 276 habitants en 1931. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Biars-sur-Cère - Saint-Céré. Ses habitants sont appelés les Laval-de-Cérois ou Laval-de-Céroises.
La commune est limitrophe du département de la Corrèze.
Cahus | Camps-Saint-Mathurin-Léobazel (Corrèze) |
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Gagnac-sur-Cère | ![]() |
Sousceyrac-en-Quercy |
Estal | Teyssieu |
La Cère traverse la commune.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat, Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Beaulieu S/dor. », sur la commune de Beaulieu-sur-Dordogne, mise en service en 1952[7] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13 °C et la hauteur de précipitations de 1 145,3 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Brive », sur la commune de Brive-la-Gaillarde, dans le département de la Corrèze, mise en service en 1987 et à 39 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 12,7 °C pour la période 1971-2000[11], à 12,7 °C pour 1981-2010[12], puis à 13,0 °C pour 1991-2020[13].
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[14],[15].
La commune fait partie de la zone de transition du bassin de la Dordogne, un territoire d'une superficie de 1 880 258 ha reconnu réserve de biosphère par l'UNESCO en juillet 2012[16],[17].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : la « vallée de la Cère et tributaires »[19], d'une superficie de 3 031 ha, qui présente un intérêt notable largement lié à la présence de frayères potentielles pour les poissons migrateurs anadromes (Salmo salar, Petromyzon marinus) ainsi que par la présence de la loutre[20].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 5] est recensée sur la commune[21] : la « rivière de la Cère et ruisseau d'Orgues » (737 ha), couvrant 14 communes dont une dans le Cantal, quatre dans la Corrèze et neuf dans le Lot[22] et une ZNIEFF de type 2[Note 6],[21] : la « vallée et gorges de la Cère » (6 777 ha), couvrant 22 communes dont quatre dans le Cantal, six dans la Corrèze et 12 dans le Lot[23].
Laval-de-Cère est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[24],[I 1],[25].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Biars-sur-Cère - Saint-Céré, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 49 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (62,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (60,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (62,7 %), prairies (29,9 %), zones urbanisées (4 %), eaux continentales[Note 9] (3,2 %), terres arables (0,2 %)[26].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Laval-de-Cère est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à trois risques technologiques, le transport de matières dangereuses et le risque industriel et la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[27]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[28].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Cère. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[29]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2018[30],[27].
Laval-de-Cère est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2015-2025. Les propriétaires doivent ainsi couper les broussailles, les arbustes et les branches basses sur une profondeur de 50 mètres, aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature, situées à moins de 200 mètres de terrains en nature de bois, forêts, plantations, reboisements, landes ou friches. Le brûlage des déchets issus de l’entretien des parcs et jardins des ménages et des collectivités est interdit. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[31].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des éboulements, chutes de pierres et de blocs et des glissements de terrain[32].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 20,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,7 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 241 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 121 sont en en aléa moyen ou fort, soit 50 %, à comparer aux 72 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[33],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[34].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[27].
La commune est exposée au risque industriel du fait de la présence sur son territoire d'une entreprise soumise à la directive européenne SEVESO[35].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une infrastructure ferroviaire. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[36].
La commune est en outre située en aval des barrages de Saint-Étienne-Cantalès et de Bort-les-Orgues, des ouvrages de classe A[Note 10] disposant d'une retenue de respectivement 133 millions[38] et 477 millions de mètres cubes[39],. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[40].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Laval-de-Cère est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[41].
Le toponyme Laval-de-Cère est basé sur le mot latin vallis qui désigne la vallée de la Cère[42].
La commune a été créée en 1928 par détachement de sections de Cahus[42] et de Gagnac.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 2001 | 31 mars 2015 | Jean-Marc Cantarel | ||
avril 2015 | En cours | Michel Moulin[44] | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1931. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[45]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[46].
En 2019, la commune comptait 288 habitants[Note 11], en diminution de 15,79 % par rapport à 2013 (Lot : +0,19 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 |
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1 276 | 835 | 852 | 690 | 780 | 774 | 593 | 460 | 391 |
1999 | 2006 | 2007 | 2012 | 2017 | 2019 | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
322 | 340 | 343 | 339 | 296 | 288 | - | - | - |
En 2018, la commune compte 136 ménages fiscaux[Note 12], regroupant 265 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 19 620 €[I 4] (20 740 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 6] | 10,8 % | 9 % | 14,5 % |
Département[I 7] | 7,3 % | 8,9 % | 9,6 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 170 personnes, parmi lesquelles on compte 74,6 % d'actifs (60,1 % ayant un emploi et 14,5 % de chômeurs) et 25,4 % d'inactifs[Note 13],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Biars-sur-Cère - Saint-Céré, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 9]. Elle compte 129 emplois en 2018, contre 148 en 2013 et 136 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 105, soit un indicateur de concentration d'emploi de 123,2 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 52,6 %[I 10].
Sur ces 105 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 26 travaillent dans la commune, soit 24 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 89,8 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 5,6 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
22 établissements[Note 14] sont implantés à Laval-de-Cère au [I 13]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 31,8 % du nombre total d'établissements de la commune (7 sur les 22 entreprises implantées à Laval-de-Cère), contre 29,9 % au niveau départemental[I 14].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 20 | 11 | 10 | 4 |
SAU[Note 15] (ha) | 170 | 104 | 86 | 32 |
La commune est dans le Segala », une petite région agricole occupant la frange est du département du Lot[49]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 16] sur la commune est la culture de fruits ou d'autres cultures permanentes[Carte 4]. Quatre exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 17] (20 en 1988). La superficie agricole utilisée est de 32 ha[51],[Carte 5],[Carte 6].
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