Lauzun est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de Lot-et-Garonne (région Nouvelle-Aquitaine).
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Lauzun | |
![]() Le château avec le pavillon central construit en 1685. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Lot-et-Garonne |
Arrondissement | Marmande |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Lauzun (siège) |
Maire Mandat |
Jean-Pierre Barjou 2020-2026 |
Code postal | 47410 |
Code commune | 47142 |
Démographie | |
Gentilé | Lauzunais, Lauzunaises |
Population municipale |
763 hab. (2019 ![]() |
Densité | 32 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 37′ 51″ nord, 0° 27′ 41″ est |
Altitude | Min. 53 m Max. 122 m |
Superficie | 24,09 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton du Val du Dropt |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.ville-lauzun.fr/ |
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Les habitants s'appellent les Lauzunais et Lauzunaises.
Commune située entre Castillonnès et Miramont-de-Guyenne, c'est une commune limitrophe avec le département de la Dordogne.
Lauzun est limitrophe de huit autres communes, dont trois dans le département de la Dordogne. À l'ouest, le territoire communal est distant de celui d'Agnac de moins de 30 mètres.
Serres-et-Montguyard (Dordogne) |
Saint-Aubin-de-Cadelech (Dordogne) |
Lalandusse |
Eymet (Dordogne) |
![]() |
Douzains |
Bourgougnague | Saint-Colomb-de-Lauzun | Sérignac-Péboudou |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Douzains », sur la commune de Douzains, mise en service en 1988[8] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 14 °C et la hauteur de précipitations de 757,2 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Agen-La Garenne », sur la commune d'Estillac, mise en service en 1941 et à 53 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour la période 1971-2000[12], à 13,4 °C pour 1981-2010[13], puis à 13,8 °C pour 1991-2020[14].
Lauzun est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[16],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (91,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (65,3 %), prairies (12,2 %), zones agricoles hétérogènes (11,4 %), forêts (6,7 %), zones urbanisées (3,1 %), cultures permanentes (1,3 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Lauzun est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible)[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue à débordement lent de cours d'eau, notamment le Dropt. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1993, 1994, 1999, 2009 et 2021[23],[21].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[24].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[25]. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (91,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 6],[26].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1991, 2005, 2011 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[21].
Lauzun fut le lieu d'implantation d'un oppidum dès l'époque gallo-romaine. Un château fort est attesté dès le VIe siècle. Les Gontaut sont attestés comme seigneurs de Lauzun dès le XIIe siècle. Les Caumont de La Force sont seigneurs de Lauzun à la fin du Moyen Âge[réf. nécessaire].
Charles IX et Catherine de Médicis sont reçus au château en 1565. En 1570, la seigneurie de Lauzun devient un comté au profit de François de Caumont[27]. Henri de Navarre est à Lauzun en 1576. Le comté de Lauzun est érigé en duché en 1692 pour Antonin Nompar de Caumont, puis à nouveau en 1766 pour Armand Louis de Gontaut-Biron (1747-1793).
À l'entrée du village en venant d'Eymet, sur la droite à l'intérieur d'un virage, il est possible d'observer au milieu des arbres un monticule de terre arrondi d'une dizaine de mètres de haut. Longtemps, les gens du cru ont pensé qu'il s'agissait d'un tumulus, amas de terre en forme de cône que nos ancêtres élevaient au-dessus des sépultures. En fait, il semblerait que cette butte soit beaucoup plus récente et date du Moyen Âge. Il s'agirait en fait d'une motte féodale sur laquelle s'élevaient des fortifications en bois, l'ancêtre des châteaux forts féodaux. Vu l'emplacement de cette motte, il s'agissait peut-être d'un poste avancé de fortifications afin de prévenir toute infiltration hostile en provenance de la vallée du Dropt[réf. nécessaire].
Elle fut chef-lieu de district de 1790 à 1795.
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Blason | Tiercé en bande d’or, de gueules et d’azur[28]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
juin 1995 | mars 2008 | Michel Marsalet | PCF | |
mars 2008 | juillet 2020 | Fabrice Esposito | DVG | |
juillet 2020 | En cours | Jean-Pierre Barjou |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[30].
En 2019, la commune comptait 763 habitants[Note 7], en augmentation de 8,07 % par rapport à 2013 (Lot-et-Garonne : −0,57 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 708 | 1 080 | 1 183 | 1 232 | 1 390 | 1 391 | 1 349 | 1 323 | 1 315 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 307 | 1 237 | 1 259 | 1 318 | 1 324 | 1 315 | 1 289 | 1 213 | 1 116 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 062 | 1 031 | 941 | 856 | 884 | 870 | 883 | 888 | 900 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
904 | 1 043 | 942 | 776 | 766 | 778 | 751 | 707 | 743 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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763 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Au XIIIe siècle il y avait un donjon et un bâtiment de 20x10 m qui correspondait peut être à l’ancienne chapelle. Le château est cité une première fois en 1259. Le roi d'Angleterre Édouard Ier autorise en 1305 Pierre Ier de Gontaut à surélever et renforcer sa maison à Lauzun. On ne sait pas quels étaient ses titres sur la seigneurie et le château de Lauzun. À la fin du Moyen Âge, la seigneurie appartient aux Caumont. Au XIVe siècle de nouveaux bâtiments voient le jour. Ils comportaient trois travées dont ne subsiste que la partie la plus proche du donjon. L’espace vide entre cette travée et le donjon, est comblé par une extension du XVe siècle, laquelle s’adosse sur la façade nord du donjon. Cette extension comportait une tourelle qui a été conservée et que l'on peut voir aujourd’hui.
Gabriel-Nompar de Caumont, comte de Lauzun, vicomte de Montbahus, baron de Puyguilhem, fils de François de Caumont et marié à Charlotte, fille de Louis d'Estillac, fait commencer les travaux de l’aile Renaissance en 1576. Ce nouveau bâtiment de 60 m de long se développe au nord du donjon et de la première extension. Il comprend à son extrémité orientale une petite chapelle. Toutefois, c’est l’entrée monumentale et la vaste salle des Gardes qui symbolisent le mieux l’importance de ce patrimoine. De la fin du XVIIe à la fin du XVIIIe siècle, les travaux visent à aérer les anciens bâtiments, à les rendre plus agréables. C’est ainsi que le donjon est ouvert sur le logis gothique et qu’un vaste rez-de-chaussée voûté porte une terrasse ouverte sur le sud. Ces travaux sont l’œuvre de Gabriel de Caumont et sont datés de 1623. Enfin, c’est à l’époque du duc de Lauzun que débute, en 1685, la construction du Dôme, qui assure la liaison entre la partie ancienne du château et l’aile Renaissance. En raison de cette fonction, ce nouveau bâtiment est aussi appelé « le Pont ».
Le château de Lauzun a terriblement souffert pendant la période révolutionnaire. Le château est acheté par Joseph Nicolas Becquey-Beaupré en . Il continua l’œuvre de destruction entreprise par le dernier duc et pendant la Révolution. Les pierres étaient vendues et servaient à construire d’autres bâtiments. C’est M. Becquey-Beaupré en effet qui fit démolir tous les éléments à caractère défensif : donjon du XIIIe siècle, terrasses, remparts au midi et à l’est. À la mort de M. Becquey-Beaupré, sa veuve et les trois enfants continuèrent de s’occuper de ce château pendant quelques années. C’est elle qui le vend à Augustin Charrié, longtemps maire de Lauzun et conseiller général, le . Étienne Charrié le frère d’Augustin, était l’ami des Becquey-Beaupré au barreau de Bordeaux.
Le château est resté dans la famille Charrié entre 1837 et 1921. Henri, fils d’Augustin, puis Martial son fils, gérèrent le domaine qui comprenaient plusieurs métairies. On doit à la famille Charrié, consciente de la valeur patrimoniale de ce château, la restauration de ce qui pouvait l’être. Ainsi, la partie restante du XVe a été relevée dans le style de l’époque : croisées à meneaux, corniches et leurs fines et délicates moulures prismatiques. Le Dôme reliant les deux corps de logis a été restauré par Augustin Charrié, le rendant habitable. Enfin, l’aile Renaissance miraculeusement préservée, avec sa porte et ses deux cheminées, a été régulièrement constamment entretenue.
À la mort de Martial leur père, le château et les propriétés reviennent à ses deux enfants, Henriette et à Jean Charrié. Il s’avère que les propriétés ne permettent pas d’entretenir le château et de le maintenir en état. Aussi, Henriette et Jean Charrié décident de vendre la propriété en 1920. À cette date, outre le château et son parc, la propriété comptait cinq métairies d’environ 30 ha chacune. La production était à dominante céréalière ; s’y ajoutaient quelques hectares de vigne et des pruniers. La première vente a été annulée, l’acheteur se révélant désargenté. Une seconde vente a eu lieu en .
En , Jean Charrié décidait de réaliser une campagne photographique de l’ensemble de la propriété. Il a utilisé un Vérascope. La plupart de ces photos peuvent être consultées sur le site suivant :
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