Lauthiers est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.
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Lauthiers | |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Vienne |
Arrondissement | Montmorillon |
Intercommunalité | Communauté de communes Vienne et Gartempe |
Maire Mandat |
Olivier Couradeau 2020-2026 |
Code postal | 86300 |
Code commune | 86122 |
Démographie | |
Population municipale |
67 hab. (2019 ![]() |
Densité | 8,2 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 36′ 08″ nord, 0° 44′ 07″ est |
Altitude | Min. 117 m Max. 141 m |
Superficie | 8,16 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Chauvigny |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Lauthiers est une commune rurale. C'est la commune la moins peuplée de la Vienne.
Pour sa superficie, elle est située au 23 426e rang national et au 260e rang départemental.
Les habitants de Lauthiers sont des Althariens (du latin altare, autel).
La commune est proche du parc naturel régional de la Brenne à environ 14 km.
Lauthiers est située à 28 km au sud-est de Châtellerault, la plus grande ville aux alentours.
Sainte-Radégonde | La Puye | |
![]() |
Paizay-le-Sec | |
Chauvigny |
Le territoire de la commune est occupé à 94 % de territoires agricoles et à 6 % par des forets et des milieux semi-naturels[1].
Les paysages de la commune sont formés de plaines vallonnées et/ou boisées[2].
Les différents types de sols de la commune de Lauthiers sont, selon la direction régionale de l'Agriculture, composés sur les plateaux du seuil du Poitou par du bornais (ce sont des sols brun clair sur limons, profonds et humides, à tendance siliceuse) pour 54 % et par des terres fortes pour 46 %[2].
Périodiquement, la commune subit des inondations avec des coulées de boue et des mouvements de terrain comme en 1982, 1983, 1999 et en 2010.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chauvigny-Mareu », sur la commune de Chauvigny, mise en service en 1949[9] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,9 °C et la hauteur de précipitations de 782,8 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Poitiers-Biard », sur la commune de Biard, mise en service en 1921 et à 33 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 11,5 °C pour la période 1971-2000[13] à 11,7 °C pour 1981-2010[14], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[15].
Les gares ou les haltes ferroviaires les plus proches sont:
L'aéroport le plus proche est l'aéroport de Poitiers-Biard à 32,7 km.
Lauthiers est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[16],[17],[18]. La commune est en outre hors attraction des villes[19],[20].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (82,8 %), zones agricoles hétérogènes (16 %), forêts (1,2 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Lauthiers est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et le risque nucléaire[22]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[23].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[24]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[25]. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (79,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 7],[26].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1999 et 2010, par la sécheresse en 2011, 2016, 2017, 2018 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[22].
La commune étant située dans le périmètre du plan particulier d'intervention (PPI) de 20 km autour de la centrale nucléaire de Civaux, elle est exposée au risque nucléaire. En cas d'accident nucléaire, une alerte est donnée par différents médias (sirène, sms, radio, véhicules). Dès l'alerte, les personnes habitant dans le périmètre de 2 km se mettent à l'abri[Note 8]. Les personnes habitant dans le périmètre de 20 km peuvent être amenées, sur ordre du préfet, à évacuer et ingérer des comprimés d’iode stable[Note 9],[27],[28].
Le nom du bourg provient du latin altare qui signifie autel[29].
La commune s'est appelée Lauthier en 1793, puis, en 1801, Lanthier.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
mars 2001 | mars 2008 | Jacques Genest | ||
mars 2008 | Alain Martin |
La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel de Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[32].
En 2019, la commune comptait 67 habitants[Note 10], en augmentation de 8,06 % par rapport à 2013 (Vienne : +1,67 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
300 | 182 | 178 | 186 | 190 | 186 | 167 | 186 | 181 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
191 | 163 | 165 | 169 | 167 | 167 | 170 | 176 | 166 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
183 | 186 | 171 | 151 | 159 | 156 | 162 | 156 | 142 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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143 | 103 | 88 | 80 | 66 | 71 | 90 | 68 | 69 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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67 | - | - | - | - | - | - | - | - |
En 2008, selon l’Insee, la densité de population de la commune était de 12 hab./km2 contre 61 hab./km2 pour le département, 68 hab./km2 pour la région Poitou-Charentes et 115 hab./km2 pour la France.
La répartition par sexe de la population est, selon l'INSEE, la suivante :
Le nombre de célibataires, selon l'INSEE, en 2006, était de 31,9 % dans la population.Les couples mariés représentaient 58 % de la population. Les divorcés représentaient 5,8 %. Et le nombre de veuves et veufs était de 4,3 %.
La répartition des naissances et décès de 1999 à 2008 est la suivante selon l'INSEE :
L'évolution des naissances et décès de 1968 à 2007 est la suivante selon l'INSEE :
La répartition de la population de Lauthiers par âge en 2007 selon l'INSEE est la suivante :
La répartition de la population par age et par sexe est la suivante, selon l'INSEE,en 2007 :
Selon la direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Poitou-Charentes[35], il n'y a plus que 9 exploitations agricoles en 2010 contre 11 en 2000.
Les surfaces agricoles utilisées ont augmenté de 12 % et sont passées de 99 hectares en 2000 à 1 111 hectares en 2010[35]. Ces chiffres indiquent une concentration des terres sur un nombre plus faible d’exploitations. Cette tendance est conforme à l’évolution constatée sur tout le département de la Vienne puisque de 2000 à 2007, chaque exploitation a gagné en moyenne 20 hectares[36].
49 % des surfaces agricoles sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement mais aussi un peu d'orges), 33 % pour les oléagineux (colza majoritairement et tournesol), 9 % pour le fourrage et 2 % reste en herbes[35].
Trois exploitations en 2010 (contre six en 2000) abritent un élevage d'ovins (924 têtes en 2010 contre 1 119 têtes en 2000)[35]. Cette évolution est conforme à la tendance globale du département de la Vienne. En effet, le troupeau d’ovins, exclusivement destiné à la production de viande, a diminué de 43,7 % de 1990 à 2007[37].
L'élevage de volailles est marginal : 15 têtes en 2000 répartis sur trois fermes contre 58 têtes en 2010 répartis sur cinq fermes[35].
Chaque année, Lauthiers vient clore le Festival d’Eté en Pays Chauvinois avec sa fête des Potirons, qui se déroule le 1er dimanche d’octobre.
Le taux de chômage en 2006 était de 5,6 % et en 1999 il était de 0 %.
Les retraités et les préretraités représentaient 16,7 % de la population en 2006 et 23,9 % en 1999.
Le taux d'activité était de 67,9 % en 2006 et de 68,4 % en 1999.
Le logis, ainsi que la cour d'honneur avec les bâtiments des communs, le mur de clôture et le portail, en totalité sont inscrits comme Monument Historique depuis un arrêté du .
A quelques kilomètres au nord-est de Chauvigny, la forêt de Mareuil est une zone classée d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)[38]. C’est un massif boisé domanial de plus de 600 hectares qui s’étend sur quatre communes : Chauvigny, Lauthiers, Fleix, Paizay-le-Sec. Il couvre 2 % du territoire de la commune de Lauthiers. La forêt recouvre un plateau limoneux à topographie très uniforme. En effet, l’altitude moyenne est de l’ordre de 130 m et la forêt est dépourvu de tout accident de relief significatif.
Le substrat est constitué par des limons profonds sur argile tertiaire remaniée qui ont donné naissance à des sols limoneux ou limono-sableux, acides et hydromorphes. Le peuplement forestier est une chênaie mêlée de quelques hêtres, traitée en futaie et en cours d’artificialisation par l’introduction par l’homme à des fins d’exploitation, de résineux et de chênes américains. Un important réseau de mares et de fossés vient diversifier cet ensemble.
La forêt de Mareuil abrite neuf espèces d’amphibiens, parmi lesquelles 5 sont protégées en France: Le Crapaud calamite, la Rainette verte, le Triton crêté, le Triton marbré et le Triton alpestre. C’est l’unique station pour toute la région Poitou-Charentes de cette dernière espèce. Le Triton alpestre est un amphibien du nord et du centre de l’Europe, qui ne franchit pas, normalement, la vallée de la Loire vers le sud-ouest en France. Le Triton alpestre, dont le mâle est reconnaissable à son ventre orange vif non taché, fréquente toutes sortes de points d’eaux dormantes comme les mares, les étangs, les lacs, les ornières forestières ou les fossés, où son régime alimentaire, très éclectique, s’adapte largement aux proies disponibles (diverses larves et invertébrés aquatiques). En phase terrestre, le Triton alpestre se cache durant la journée sous des pierres, des tas de bois ou dans des souches pourries.
La forêt de Mareuil abrite une avifaune remarquable puisqu’elle comprend une riche collection d’oiseaux sylvicoles, notamment avec la présence simultanée des 4 espèces régionales de pouillots, dont le Pouillot siffleur et le Pouillot fitis ; des 2 roitelets, dont le Roitelet huppé, peu fréquent en tant que nicheur dans les forêts régionales. Mais c’est surtout chez les picidés et les rapaces que se trouvent les éléments les plus originaux : parmi les premiers, on note la présence du Pic mar et du Pic noir, deux espèces inféodées aux vieilles futaies, alors que les seconds comptent l’Autour des palombes, un hôte farouche des grands massifs forestiers et le Busard Saint-Martin.
Il est possible de voir d’autres oiseaux tels que : Alouette lulu, Bouvreuil pivoine, Engoulevent d’Europe, Mésange huppée, Pigeon colombin, Rougequeue à font blanc.
La forêt de Mareuil accueille, aussi, une colonie de martres qui sont des animaux protégés dorénavant en France.