Laucourt est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
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Situé à 5 km au sud-est de Roye, ce village rural du Santerre se trouve à l'intersection de l'ancienne RN 17 (actuelle RD 1017) et de l'ancienne RN 30 (actuelle RD 930), aux confins de la plaine du Santerre.
L'autoroute du Nord et la LGV Nord traversent le territoire communal.
La localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France (ligne no44, Montdidier - Chaulnes - Péronne - Roisel)[1].
Géologie
Le sol est constitué du limon argileux du plateau du Santerre. le calcaire n'affleure qu'au nord-est du territoire. Des veines de grès très friable sont orientées nord-sud[2].
Hydrographie
En 1899, la nappe d'eau qui alimente les puits est à une profondeur de 10 à 15 mètres[2].
À la fin du XIXesiècle, le hameau du Petit-Laucourt ne compte que deux maisons pour 7 habitants. Le Chessoy, autre hameau n'existe plus que par quelques ruines mais il y a encore une école au chef-lieu[2].
Urbanisme
Typologie
Laucourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Roye, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6],[7].
Occupation des sols
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,7% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (94,8%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (88,7%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,9%), zones urbanisées (5,4%)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
La forme latine de Laucurt est relevée dès 1180. Suivront Loccourt, Laoucourt et surtout, dès 1296, Laucourt. Si la tradition y voit la signification de Domaine du loup (Lupus), il faut peut-être y trouver le nom d'un propriétaire des lieux de l'époque moyenâgeuse[2].
Histoire
Antiquité
Au Chessoy et au lieu-dit Le Catiau, on a trouvé des silex, des tuiles à rebord, des poteries, des vases en cuivre et des monnaies romaines[2].
Le monticule est supposé avoir été un camp de retranchement romain, à proximité de la voie romaine[2]
Robert Barbe de Laucourt semble être le premier seigneur du lieu, cité en 1179[2].
Le fief de Chessoy dépendait des seigneurs de Roye[2].
La seigneurie de Laucourt passa, avec ce dernier, aux seigneurs de Tilloloy[2].
Le château-fort de Chessoy a été endommagé pendant les troubles de la ligue, ne subsistant que la chapelle et le donjon[2].
Temps modernes
À la Révolution, la chapelle de Chessoy disparait et le hameau est absorbé par Laucourt. Le village comptait pourtant encore 36 feux en 1469[2].
Première Guerre mondiale
Destruction de l'église pendant la Première Guerre mondiale.
Le village est totalement détruit pendant la Première Guerre mondiale[10],[11],[12],[13],[14],[15]. Il a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918 le [16].
Articles détaillés: Occupation de la France du Nord-Est par l'Allemagne pendant la Première Guerre mondiale, Croix de guerre 1914-1918 des communes de la Somme et Reconstruction en France et en Belgique après la Première Guerre mondiale.
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Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
La commune se trouve dans l'arrondissement de Montdidier du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la cinquième circonscription de la Somme.
Elle fait partie depuis 1793 du canton de Roye[17]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, dont la commune est toujours membre, est modifié, passant de 33 à 62 communes.
Intercommunalité
La commune était membre du SIVOM du canton de Roye, créé en 1972, et qui s'est transformé pour devenir l'actuelle communauté de communes du Grand Roye, dont la commune est toujours partie intégrante.
Politique locale
À la suite d'une grave accident survenu en 2009 qui fit deux victimes dont un mort, la commune doit verser d'importantes indemnités, hors de proportion avec son budget. Le maire élu en 2014, Bruno Thérèse, démissionne en , faute de parvenir à résoudre le problème financier.
Bertrand Bayard est alors élu maire[18] et les habitants décident une très forte augmentation de la pression fiscale (+ 220% en 2017) ainsi que des économies drastiques. Avec l'aide de nombreux partenaires[19], la commune achève l'indemnisation des victimes en 2018[20].
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].
En 2019, la commune comptait 194 habitants[Note 3], en augmentation de 7,78% par rapport à 2013 (Somme: −0,2%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
270
228
259
261
281
281
261
257
230
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
222
222
232
235
206
211
215
199
187
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
171
173
190
128
155
154
171
147
145
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2006
2010
173
185
146
164
190
193
178
177
176
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2015
2019
-
-
-
-
-
-
-
197
194
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique
Enseignement
Les communes de Beuvraignes,Tilloloy, Bus-la-Mésière, Laucourt, Dancourt-Popincourt, Marquivillers et Armancourt gèrent l'enseignement primaire en regroupement pédagogique intercommunal (RPI)[28], au moyen d'un syndicat scolaire (SISCO). Six classes sont implantées à Beuvraignes et trois à Tilloloy, pour l'année scolaire 2017-2018.
Économie
Le village a une activité principalement agricole.
Toutefois, les Studios Lamy, créés en , sont des studios de tournage de films, notamment des courts-métrages ou des films publicitaires. En 2016, le studio a assuré 200 jours de tournage cumulés, et 300 jours en 2017[29].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Martin[30],[31],[32],[33]. Détruite pendant la Première Guerre mondiale[34],[35],[36], elle a été reconstruite toute en briques .
Ecce Homo, à côté de l'église. Dégradé pendant la Première Guerre mondiale[37], Il a été retrouvé dans les restes de l'ancienne chapelle du cimetière[38],[39].
Carte spéciale des régions dévastées: 21 SE, Montdidier [Sud-Est], Service géographique de l'armée, (lire en ligne) sur Gallica.
Section photographique de l'armée, «Relevé manuscrit du village et de ses voisins», Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 22, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, 1914-1918 (consulté le ).
Notes et références
Notes
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Section photographique de l'armée, «Photo: Laucourt. Lisières du village», Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 22, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
Section photographique de l'armée, «Photo: Laucourt. Un coin du village», Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 22, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
Section photographique de l'armée, «Photo: Laucourt. La grande rue», Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 22, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
Section photographique de l'armée, «Photo: Laucourt. La grande rue», Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 22, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
«Laucourt Le nouveau maire est Bertrand Bayard: Il sait que la tâche qui l’attend va être difficile. Bertrand Bayard est le nouveau maire d’une commune en difficultés financières», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
Isabelle Boidanghein, «Somme: Laucourt en quête de dons», Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
Arnaud Brasseur, ««Laucourt est sauvé» La fin de neuf ans de procédure: Bonne nouvelle pour le village de Laucourt: la totalité de la dette consécutive à l’accident de 2009 a été réglée. Une lourde page va pouvoir se tourner», Le Journal de Ham, no63, , p.15«Nous avons eu entre 600 et 700 000 euros à payer. La hausse de la taxe communale sur une année, nous a permis de rassembler 180 000 euros.» Il avait en effet fait le choix d’augmenter les impôts fortement sur une année aux habitants de Laucourt: «On leur a demandé s’ils voulaient une forte hausse d’impôt sur une année ou une hausse mesurée sur quatre à cinq ans. Il est ressorti de cette consultation que les Laucourtois ont préféré la première solution. Augmenter les impôts sur une plus longue période, rendait les maisons difficilement vendables ou louables. (...) L’appel aux dons lancé aux communes a été entendu par 470 villes et villages, surtout voisins (Somme, Nord, Seine-Maritime). Ce sont 230 000 euros qui ont été récoltés. Ensuite, nous avons eu un don de la Smacl (Société mutuelle d’assurance des collectivités locales) de 100 000 euros. Son PDG avait entendu parler de l’affaire et a voulu nous aider. Le Conseil Départemental nous a aidés à la même hauteur. L’État, via le préfet de la Somme, nous soutient pour 165 000 euros. Il y a eu également le député et les sénateurs».
Arnaud Brasseur, «Un mandat particulier - Quatre ans à la tête du village: Bertrand Bayard n'est plus le maire de Laucourt après quatre années à rembourser les dettes et sécuriser les installations», Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, no3604, , p.24.
Martin Levisse, «Le maire Didier Liénard a plein de projets pour Laucourt: Élu le 15 mars 2020, dès le premier tour des élections municipales, Didier Liénard n’est pas un novice de la politique à Laucourt, puisqu’il a déjà été maire par intérim. Soucieux de tourner la page des problèmes financiers qu’a connus le village depuis 2009, le nouveau maire a des projets plein la tête pour la petite commune du Santerre.», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
Le Courrier Picard, «Carte scolaire, ils restent mobilisés», dimanche , p.8.
Arnaud Brasseur, «300 jours de tournage en 2017 Les studios Lamy font vivre le cinéma à Laucourt: Créés en janvier 2015 par Olivier Lamy, les studios de tournage séduisent de plus en plus de producteurs. Certains viennent même de l’autre côté de l’Atlantique», Le Journal de Ham, no62, , p.4.
Section photographique de l'armée, «Photo: Laucourt. L'église», Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 22, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
Section photographique de l'armée, «Photo: Laucourt. L'église et ses abords», Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 22, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
Section photographique de l'armée, «Photo: Laucourt. L'église; à droite, le calvaire», Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 22, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
Section photographique de l'armée, «Photo: Laucourt. Le cimetière: le calvaire», Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 22, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll.«Richesses en Somme», 4e trimestre 2003, 302p., p.284 (ASINB000WR15W8).
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