Larée (L'Arrea en gascon) est une commune française située dans le nord-ouest du département du Gers en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Bas-Armagnac, ou Armagnac noir, un pays s'inscrivant entre les vallées de l'Auzoue, la Gélise, la Douze et du Midou.
Larée | |
L'église Sainte-Quitterie de Larée. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Gers |
Arrondissement | Condom |
Intercommunalité | Communauté de communes du Grand Armagnac |
Maire Mandat |
Franck Barsacq 2020-2026 |
Code postal | 32150 |
Code commune | 32193 |
Démographie | |
Population municipale |
233 hab. (2019 ![]() |
Densité | 18 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 54′ 30″ nord, 0° 02′ 57″ ouest |
Altitude | Min. 98 m Max. 153 m |
Superficie | 12,87 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton du Grand-Bas-Armagnac |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Douze, le Maignan et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (les « étangs d'Armagnac ») et trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Larée est une commune rurale qui compte 233 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 591 habitants en 1831. Ses habitants sont appelés les Laréens ou Laréennes.
Larée est une commune située dans l'ouest du Gers, à l'ouest d'Eauze.
Cazaubon | ||
Monclar | ![]() |
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Lias-d'Armagnac | Marguestau |
L'altitude de la commune varie entre 98 et 153 mètres[2].
Larée se situe en zone de sismicité 1 (sismicité très faible)[3].
La commune est dans le bassin de l'Adour, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[4]. Elle est drainée par la Douze, la Douze, le ruisseau de Las Naouhounts et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 19 km de longueur totale[5],[Carte 1].
La Douze, d'une longueur totale de 123,5 km, prend sa source dans la commune de Gazax-et-Baccarisse et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest puis vers le sud. Elle traverse la commune et se jette dans la Midouze à Mont-de-Marsan, après avoir traversé 34 communes[6].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[8].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Parleboscq », sur la commune de Parleboscq, mise en service en 1974[12] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[13],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,4 °C et la hauteur de précipitations de 884,8 mm pour la période 1981-2010[14]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Mont-de-Marsan », sur la commune de Mont-de-Marsan, dans le département des Landes, mise en service en 1945 et à 36 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour la période 1971-2000[16], à 13,5 °C pour 1981-2010[17], puis à 13,9 °C pour 1991-2020[18].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : les « étangs d'Armagnac »[20], d'une superficie de 1 028 ha, un site éclaté composé de plusieurs étangs et leurs abords, d'une zone bocagère, d'une zone forestière et marécageuse, dans le bassin versant de l'Armagnac comprenant les principales populations de la Cistude d'Europe (présence de la plus grande population pour Midi-Pyrénées)[21].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 5] sont recensées sur la commune[22] : les « bois et landes de la Clotte, la Tauziole et Labadie » (792 ha), couvrant 4 communes du département[23], et la « vallée de la Douze et bocage du château de Tourné » (411 ha), couvrant 4 communes du département[24] et une ZNIEFF de type 2[Note 6],[22] : « la Douze et milieux annexes » (11 575 ha), couvrant 29 communes dont 26 dans le Gers et trois dans les Landes[25].
Larée est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[26],[I 1],[27]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (75,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (30,4 %), cultures permanentes (27,7 %), forêts (21,2 %), zones agricoles hétérogènes (10,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,9 %), prairies (2,7 %), eaux continentales[Note 8] (0,3 %)[28].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Larée est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible)[29]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[30].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 38,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (94,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 145 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 24 sont en en aléa moyen ou fort, soit 17 %, à comparer aux 93 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[31],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[32].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999, 2003 et 2009. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1990 et 2002 et par des mouvements de terrain en 1999[29].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1792 | 1796 | Paul Bidalas | ||
1796 | 1800 | Pierre Beyrie | ||
1800 | 1816 | Jean-baptiste Desparsac | ||
1816 | 1822 | Pierre Desparsac | ||
1822 | 1830 | Alexandre Desparsac | ||
1830 | 1835 | Dominique Pellefigue | ||
1835 | 1846 | Pierre Desparsac | ||
1846 | 1863 | Dominique Pellefigue | ||
1863 | 1871 | Gabriel Beffre | ||
1871 | 1871 | Pierre Bidalas | ||
1871 | 1901 | Edouard Pellefigue | ||
1901 | 1902 | Joseph Capin | ||
1902 | 1903 | Edouard Pellefigue | ||
1903 | 1903 | François Tarbe | ||
1903 | 1903 | Paul Pujos | ||
1903 | 1903 | Louis Sabathe | ||
1903 | 1904 | François Tarbe | ||
1904 | 1908 | Paul Bidalas | ||
1908 | 1909 | Edouard Pellefigue | ||
1909 | 1910 | Joseph Capin | ||
1910 | 1912 | Baptiste Riviere | ||
1912 | 1914 | Jean Tourne | ||
1914 | 1919 | Jean Laporte | ||
1919 | 1940 | Jean Tourne | ||
1940 | 1965 | Jean Desparsac | ||
1965 | 1995 | Robert Lagubeau | ||
1995 | 2020 | Henri Diederich[34] | CPNT | Retraité |
2020 | En cours | Franck Barsacq |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[36].
En 2019, la commune comptait 233 habitants[Note 9], en augmentation de 0,43 % par rapport à 2013 (Gers : +0,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
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439 | 468 | 483 | 566 | 591 | 541 | 540 | 508 | 532 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
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502 | 508 | 495 | 474 | 462 | 469 | 399 | 421 | 449 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
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386 | 344 | 391 | 395 | 347 | 347 | 304 | 302 | 317 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 | 2018 |
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273 | 255 | 223 | 230 | 234 | 232 | 231 | 232 | 229 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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233 | - | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 108 ménages fiscaux[Note 10], regroupant 227 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 21 000 €[I 4] (20 820 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 6] | 6,8 % | 4,8 % | 6 % |
Département[I 7] | 6,1 % | 7,5 % | 8,2 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 117 personnes, parmi lesquelles on compte 75,2 % d'actifs (69,2 % ayant un emploi et 6 % de chômeurs) et 24,8 % d'inactifs[Note 11],[I 6]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et département, alors qu'en 2008 il était supérieur à celui du département et inférieur à celui de la France.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 9]. Elle compte 28 emplois en 2018, contre 41 en 2013 et 48 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 85, soit un indicateur de concentration d'emploi de 32,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 45,3 %[I 10].
Sur ces 85 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 19 travaillent dans la commune, soit 22 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 88,2 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,4 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 9,4 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
16 établissements[Note 12] sont implantés à Larée au [I 13]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 56,3 % du nombre total d'établissements de la commune (9 sur les 16 entreprises implantées à Larée), contre 27,7 % au niveau départemental[I 14].
La commune est dans le Bas-Armagnac, une petite région agricole occupant une partie ouest du département du Gers[38]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 28 | 19 | 10 | 11 |
SAU[Note 14] (ha) | 687 | 583 | 633 | 626 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 28 lors du recensement agricole de 1988[Note 15] à 19 en 2000 puis à 10 en 2010[40] et enfin à 11 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 61 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[41],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 687 ha en 1988 à 626 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 25 à 57 ha[40].