Laprade (La Prada en occitan) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
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Ses habitants sont les Lapradiens et les Lapradiennes, ou les Lapradois et les Lapradoises[1].
Laprade est une commune du Sud Charente, à 1,5 km au nord-est d'Aubeterre-sur-Dronne et dans la vallée de la Dronne qui sépare le département de la Charente de celui de la Dordogne.
Laprade est aussi à 9 km de Saint-Aulaye, 11 km de Chalais, 13 km de Ribérac, 14 km de Montmoreau et 41 km d'Angoulême[2].
La commune est traversée par la D 17, route d'Aubeterre à Saint-Séverin et Villebois-Lavalette qui traverse le bourg. La D 10, route d'Aubeterre à Montmoreau en direction d'Angoulême, passe à l'ouest du bourg[3].
La gare la plus proche est celle de Chalais, desservie par des TER à destination d'Angoulême et de Bordeaux.
La commune ne compte pas de hameau notable. L'habitat y est cependant dispersé, et on compte de nombreuses fermes et lieux-dits, comme Labrousse, Grand Porcherat, le Chail, Ragot, le Mauguillard, la Gâne, etc.[3].
Laprade est limitrophe de cinq autres communes, dont deux dans le département de la Dordogne.
Pillac | ||
Saint-Romain | ![]() |
Nabinaud |
Aubeterre-sur-Dronne | Saint Privat en Périgord (Dordogne) |
Petit-Bersac (Dordogne) |
La moitié nord de la commune est occupée par les coteaux du Campanien (Crétacé supérieur), calcaire crayeux qui occupe une grande partie du Sud Charente. Les sommets à l'ouest (le bois du Fouillu et le sommet de la Petite Sauzade), ainsi que la crête au nord-est (route de Montignac-le-Coq) sont couverts de dépôts du Tertiaire, sables argileux et galets. La vallée de la Dronne occupe la partie méridionale de la commune, dont le sol consiste en des alluvions du Quaternaire. Les plus anciennes se sont accumulées en terrasses (Jeanguillon, et rive gauche de la Dronne), et les plus récentes constituent la partie inondable[4],[5],[6].
Le point culminant de la commune est à une altitude de 132 m, situé en limite nord-ouest près de Labrousse. Le point le plus bas est à 40 m, situé sur la rive gauche de la Dronne en limite sud. Le bourg, construit sur une terrasse au bord de la vallée de la Dronne, est à 48 m d'altitude[3].
La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[7]. Elle est drainée par la Dronne, la fontaine du poirier, l'Astier, l'Écrevansou le Pauly et par deux petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 13 km de longueur totale[8],[Carte 1].
La commune est baignée par la Dronne, qui arrose sa bordure orientale et en traverse le sud. Elle forme plusieurs îles délimitées par de petits bras ; l'Astier en est un. La Dronne, d'une longueur totale de 200,56 km, prend sa source en Haute-Vienne dans la commune de Bussière-Galant et se jette dans l'Isle — dont elle est le principal affluent — en Gironde à Sablons, après avoir traversé 51 communes[9]
L'Écrevansou est un petit ruisseau descendant de Pillac et qui se jette dans la Dronne à l'est du bourg. Un de ses affluents bizarrement du même nom descend de Saint-Romain. La Fontaine du Poirier, autre affluent intermittent, descend des bois situés à l'ouest et forme la limite communale[3].
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Isle - Dronne ». Ce document de planification, dont le territoire regroupe les bassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[10]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [11].
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.
À Laprade, la vallée de la Dronne fait partie de la ZNIEFF de type II nommée « Vallées de la Nizonne, de la Tude et de la Dronne en Poitou-Charentes »[12],[13].
Vingt-deux espèces déterminantes d'animaux y ont été répertoriées[12] :
Vingt-neuf autres espèces animales (quatre mammifères et vingt-cinq oiseaux) y ont été recensées[12].
Laprade est une commune rurale[Note 1],[14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (90,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (56,2 %), zones agricoles hétérogènes (24 %), prairies (9,8 %), forêts (9,2 %), zones urbanisées (0,8 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Laprade est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[20]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[21].
Laprade est exposée au risque de feu de forêt du fait de la présence sur son territoire du massif de Bors – Pillac – Saint-Romain. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été élaboré pour la période 2017-2026, faisant suite à un plan 2007-2016[22]. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par divers arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du règlemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 2],[22],[23],[24].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 89,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 172 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 157 sont en en aléa moyen ou fort, soit 91 %, à comparer aux 81 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[25],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[26].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1992, 1999, 2012, 2014 et 2021. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[20].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[27].
Les formes anciennes sont Prada en 1230, Prata en 1382[28].
Le nom de Laprade signifie la prairie en limousin, et plus généralement en occitan prada, issu du bas latin pratum ou prata (pré) et qui a donné prée en vieux français[29],[30].
La commune est dans la partie occitane de la Charente qui en occupe le tiers oriental, et le dialecte est limousin[31]. Elle se nomme La Prada en occitan[32].
Une ancienne voie supposée romaine de Saintes à Périgueux ou Cahors par Pons, Brossac et Ribérac traversait la Dronne à Aubeterre et traversait le sud de la commune. Un sarcophage d'époque mérovingienne a été trouvé en 1927 Chez Chevreuil, près de cette voie[33].
Au début du XXe siècle, la ligne de Parcoul à Ribérac traversait le sud-est de la commune (elle traversait deux fois la Dronne) et la gare d'Aubeterre était sur Laprade.
L'industrie était représentait par une papeterie au Moulin Neuf, une minoterie à Ragot, une scierie. Une fabrique de cierges a été détruite par un incendie en 1914 et jamais reconstruite[34].
Avant la réforme territoriale de 2014, la commune de Laprade était rattachée au canton d'Aubeterre-sur-Dronne.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1947 | 1966 (décès) |
Marius Louis | RGR | Conseiller général du canton d'Aubeterre-sur-Dronne (1959-1966) |
1966 | 2008 | Jean Louis | ||
2008 | En cours | Jean-Paul Crochet | SE | Plâtrier-peintre |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[36].
En 2019, la commune comptait 247 habitants[Note 3], en augmentation de 5,11 % par rapport à 2013 (Charente : −0,42 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1806 | 1821 | 1831 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 | 1861 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
628 | 608 | 632 | 647 | 606 | 596 | 525 | 587 | 524 |
1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
542 | 510 | 464 | 487 | 525 | 466 | 453 | 474 | 450 |
1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
453 | 397 | 392 | 379 | 339 | 356 | 358 | 353 | 316 |
1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 | 2014 | 2019 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
265 | 223 | 207 | 209 | 217 | 223 | 225 | 236 | 247 |
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 23,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 39,3 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 122 hommes pour 125 femmes, soit un taux de 50,61 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,59 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,6 | 90 ou + | 3,2 |
12,3 | 75-89 ans | 16,0 |
25,4 | 60-74 ans | 20,0 |
27,0 | 45-59 ans | 26,4 |
9,8 | 30-44 ans | 12,0 |
13,9 | 15-29 ans | 11,2 |
9,8 | 0-14 ans | 11,2 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1 | 90 ou + | 2,5 |
8,9 | 75-89 ans | 11,8 |
20 | 60-74 ans | 20,3 |
21 | 45-59 ans | 20,8 |
16,9 | 30-44 ans | 16,2 |
15,6 | 15-29 ans | 13,7 |
16,6 | 0-14 ans | 14,7 |
La commune fait partie de l'aire d'origine contrôlée du Cognac « Bons Bois »[41] et de l'AOP Noix du Périgord[42].
L'école est un regroupement pédagogique intercommunal entre Aubeterre, Bonnes et Laprade. Aubeterre accueille l'école primaire, et Bonnes et Laprade les écoles élémentaires. L'école de Laprade, située au bourg, ne comporte qu'une classe. Le secteur du collège est Chalais[43].
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