Lanvollon (/lɑ̃.vo.lɔ̃/[Note 1]Écouter) est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne.
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Lanvollon | |
![]() L'église de Lanvollon vue du parc. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Côtes-d'Armor |
Arrondissement | Guingamp |
Intercommunalité | Communauté de communes Leff Armor Communauté (siège) |
Maire Mandat |
Alain Sapin 2021-2026 |
Code postal | 22290 |
Code commune | 22121 |
Démographie | |
Gentilé | Lanvollonnais, Lanvollonnaise |
Population municipale |
1 780 hab. (2019 ![]() |
Densité | 355 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 37′ 51″ nord, 2° 59′ 02″ ouest |
Altitude | 90 m Min. 37 m Max. 98 m |
Superficie | 5,01 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Plouha |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | lanvollon.fr |
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Lanvollon est située à une dizaine de kilomètres de la mer, environ à mi-chemin entre Paimpol et Saint-Brieuc.
La commune est polycentrique. Blanchardeau accueille les activités tertiaires, les nombreuses zones périphériques accueillent les activités artisanales et commerciales.
Bien que quatrième commune de sa communauté, Lanvollon en est le siège.
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Lannebert | Lannebert | Pléguien | ![]() |
Goudelin | N | Pléguien | ||
O Lanvollon E | ||||
S | ||||
Goudelin | Tressignaux | Pléguien, Tressignaux |
Lanvollon est traversée par la D 6 reliant Paimpol au nord (20 km) à Saint-Brieuc au sud-est (25 km), et par la D 9 reliant Saint-Quay-Portrieux (12 km) à l'est en bord de mer, à Guingamp au sud-ouest (15 km)[1].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lanleff », sur la commune de Lanleff, mise en service en 1987[8] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[9],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,6 °C et la hauteur de précipitations de 839,3 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Saint-Brieuc », sur la commune de Trémuson, mise en service en 1985 et à 15 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11 °C pour la période 1971-2000[12] à 11,2 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[14].
Lanvollon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[15],[16],[17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lanvollon, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[18] et 3 785 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[19],[20]. La commune est en outre hors attraction des villes[21],[22].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (69,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (31,7 %), terres arables (23,3 %), zones urbanisées (22,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (17 %), forêts (5,9 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].
Le Leff coule à l'écart du centre. Il arrose l'ancien moulin à eau de Blanchardeau, siège de la communauté de communes et centre d'expositions culturelles. L'ancien viaduc de Blanchardeau permettait autrefois au chemin de fer Plouha - Guingamp de traverser le Leff.
Le nom de la localité est attesté sous les formes Lanwollon et Lanuuollon en 1189[25], Lanvalon en 1212, Lanvolon en 1215, 1219, 1259 et 1330, Lanvolom en 1263, 1264 et 1267, Lanvallon en 1451, Lanvoulon en 1478, Lenvolon en 1491, Lanvolon en 1516, Lanvalon en 1555[25]. À partir de 1646, on retrouve Lanvollon[26].
Lanvollon vient du breton lann (ermitage) et de saint Volon, saint du VIIe siècle, d'origine irlandaise[26].
Saint Volon, saint du VIIe siècle, d'origine irlandaise, fut le premier abbé d'un monastère que les évêques de Dol fondèrent sur ce territoire. Ce monastère subsista jusqu'aux invasions normandes du Xe siècle.
Sous l'Ancien régime, la paroisse de Lanvollon, enclavée dans l'évêché de Saint-Brieuc faisait partie du doyenné de Lanvollon relevant de l'évêché de Dol et était sous le vocable de saint Samson.
Elle appartenait au comté du Goëlo.
Les "liniers" assuraient la vente de la filasse et son transport à destination des fileuses (ou filandières) : Lanvollon s'était spécialisé dans le transport du lin depuis les lieux de production vers les zones de manufacture, principalement le quadrilatère Saint-Brieuc - Coray - Pontivy - Moncontour centré sur Quintin ; l'essor des "voituriers" [transporteurs], dits aussi "linotiers", dans cette commune (on en dénombrait 50 en 1836 ; ils utilisaient 200 chevaux pour transporter le "lin en bois" [lin récolté, roui et séché]) s'explique en partie par sa situation sur la frontière linguistique, la plupart des "voituriers" maîtrisant plus ou moins les deux langues, français et breton[27].
Frank Davies[28] a décrit la foire de cheveux de Lanvollon vers 1854 :
« À Lanvollon (...) il y a une foire annuelle de cheveux à laquelle les servantes de campagne des Côtes-du-Nord (...) viennent en foule ; là viennent des perruquiers de Paris ou leurs agents qui font les marchés et remportent, pour une vile bagatelle, des moissons de cheveux. (...) Avec des ciseaux aiguisés et une main habile trois coups de ciseaux suffisent à rendre une tête complètement rase[29]. »
Le monument aux morts de Lanvollon porte les noms de 49 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale[30].
Le un bombardier de la Royal Air Force avec un équipage de 5 hommes, qui venait de bombarder Lorient, s'écrasa à la sortie ouest de Lanvollon. L'équipage eut le temps de sauter en parachute. Le sergent-chef pilote Arnold Mott, d'abord caché par plusieurs habitants, le fut ensuite par Jean-Baptiste Legeay, frère économe au pensionnat du Roscoat en Pléhédel, qui le munit de faux papiers en utilisant le cachet officiel de la mairie de Pléhédel ; il le fit conduire par Jean Le Goff, âgé de 19 ans, qui travaillait dans une ferme du hameau de Kereven (en Pléhédel) , jusqu'à Nantes pour rejoindre une filière d'évasion ; trois jours plus tard, le radio, l'irlandais Mac Millan, fut à son tour conduit à Nantes par le même Jean Le Goff[31].
Le monument aux morts de Lanvollon porte les noms de 15 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[32]. Parmi eux Georges Le Bonniec[33] et André Marchais[34], receveur P.T.T. à Lanvollon, résistants, membres du réseau "Georges France 31", tous deux décapités le à Cologne (Allemagne)[35],[36] et Charles Guillou, résistant tué à l'ennemi le à Lanvollon[37].
Trois soldats (Yves Lalès, Roger Morice et Michel Toupin) originaires de Lanvollon sont morts pour la France pendant la Guerre d'Indochine et un (Jean Lunel) pendant la Guerre d'Algérie[32].
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Blasonnement :
De gueule au chef d'hermines. |
Lanvollon fait partie de la communauté de communes de Leff Armor Communauté.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Maires avant 1947
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1947 | 1955 | Alfred Nansot | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1955 | mars 1965 | Yves Le Friec | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 1965 | mars 1989 | Jacques Seïté | Notaire | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 1989 | juin 1995 | François Nicolas | Chef d'entreprise, maire honoraire (1995) Officier de l'Ordre national du Mérite | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
décembre 1995 | mars 2014 | François Morvan | PS | Employé aux services techniques de Saint-Brieuc Élu à la suite de l'annulation du scrutin de 1995 par le tribunal administratif de Rennes | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 2014[38] | novembre 2021[39] (démission) |
Arsène Nicolazic | PS[40] | Retraité | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
novembre 2021[41] | En cours | Alain Sapin | Chef d'entreprise, ancien adjoint | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[43].
En 2019, la commune comptait 1 780 habitants[Note 8], en augmentation de 1,77 % par rapport à 2013 (Côtes-d'Armor : +0,59 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 050 | 1 123 | 1 115 | 1 350 | 1 462 | 1 435 | 1 466 | 1 524 | 1 563 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 562 | 1 660 | 1 716 | 1 577 | 1 500 | 1 483 | 1 484 | 1 510 | 1 570 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 580 | 1 446 | 1 350 | 1 193 | 1 061 | 1 043 | 1 054 | 1 056 | 1 041 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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1 075 | 1 111 | 1 358 | 1 423 | 1 427 | 1 388 | 1 644 | 1 680 | 1 743 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 778 | 1 780 | - | - | - | - | - | - | - |
Dans sa thèse de doctorat, l'urbaniste Iwan Le Clec'h[46] explique que Lanvollon connaît une expansion économique très forte due à la captation des dépenses de consommations des périurbains populaires qui peuplent les localités voisines. De par sa position de carrefour, elle offre également aux automobilistes en transit des facilités dans la réalisation de leurs achats. Il en ressort une agrégation de surfaces commerciales à proximité des ronds-points qui ceinturent cette petite ville.
L’école Yves Jouan, au 2 rue de la Boissière à Lanvollon, est une école primaire et maternelle publique[47].
L'école du Sacré-Cœur , au 9 rue Sainte-Anne à Lanvollon, est une école primaire et maternelle privée.
Le collège Notre-Dame, au 6 rue Saint-Vincent à Lanvollon, est un collège privé sous contrat avec l'État.
Le moulin de Blanchardeau accueille des expositions toute l'année, et de nombreux ateliers et manifestations sont organisés en été au village et dans les environs proches[48].
Chaque année, la ville accueille une brocante-foire aux puces, faisant de Lanvollon le temps d'une journée d'août « la capitale de la brocante »[réf. nécessaire]. En soirée, un repas « moules-frites » et des spectacles et concerts sont organisés par le Comité d'Animation de Lanvollon. Elle a d'ailleurs accueilli des grands noms de la chanson : Gérard Jaffrès et Les Forbans en 2007, Boney M en 2008, Émile et Images en 2009, Gérard Jaffrès, Jean-Pierre Mader et François Feldman en 2010...[réf. nécessaire] Cette fête rencontre un succès indéniable[réf. nécessaire], attirant plus de 800 exposants et plusieurs dizaines de milliers de visiteurs par édition (près de 30 000 personnes en moyenne).[réf. nécessaire]
En avril se tient le salon du livre de Lanvollon, Plumes d’armor, créé en 2013 en partenariat avec la Bibliothèque pour tous sous l’égide de sa responsable Janine Melguen, par Xavier Pierre, poète et éditeur, et André Kerhervé, écrivain. Au cours des quatre premières éditions, ce salon a déjà été parrainé par des personnalités telles que Michelle Brieuc, Irène Frain, Mona Ozouf et Daniel Giraudon. Environ quatre-vingt-dix auteurs et éditeurs bretons y sont accueillis chaque année, ainsi que plus d’un millier de visiteurs.
On y trouve un patrimoine vernaculaire : de vieilles maisons en pierre, l'église Saint-Samson. Une grande vasque de 18 tonnes taillée dans une seule pierre, ancien abreuvoir à chevaux, se situe dans le grand jardin public au centre de la ville.
L'hôtel Kératry, qui se trouvait à Lanvollon, a été acheté en 1938 par la commune de Dinan qui l'a fait démonter et déplacer à Dinan (au 4 rue de l'Horloge). Il date du XVIe siècle et a été classé monument historique le [49].
Cinq lieux sont inscrits comme patrimoine industriel :
À sept kilomètres au nord-ouest du bourg se trouve le village de Saint-Jacques (commune de Tréméven), avec sa chapelle éponyme et sa fontaine à l'extérieur du chevet de la chapelle. Le tout est classé monument historique, la chapelle depuis le et la fontaine depuis le [55]. Veillant sur la fontaine se trouve une rare statue de saint Jacques en majesté (assis sur un trône ou fauteuil), remontant à environ 1450, faite en pierre de Kersanton[48],[56].
La vallée des saints, grand projet d'une « île de Pâques bretonne », est à environ 50 km à Carnoët.