Langouet[1] [lɑ̃ɡwɛt], localement orthographiée Langouët[2], est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne, peuplée de 606 habitants[Note 1].
Cet article est une ébauche concernant une commune d’Ille-et-Vilaine.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?). Le bandeau {{ébauche}} peut être enlevé et l’article évalué comme étant au stade « Bon début » quand il comporte assez de renseignements encyclopédiques concernant la commune.
Si vous avez un doute, l’atelier de lecture du projet Communes de France est à votre disposition pour vous aider. Consultez également la page d’aide à la rédaction d’un article de commune de France.
Langouet | |
![]() L'église Saint-Armel. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Ille-et-Vilaine |
Arrondissement | Rennes |
Intercommunalité | Communauté de communes du Val d'Ille-Aubigné |
Maire Mandat |
Jean-Luc Dubois 2020-2026 |
Code postal | 35630 |
Code commune | 35146 |
Démographie | |
Gentilé | Langouëtiens |
Population municipale |
606 hab. (2019 ![]() |
Densité | 87 hab./km2 |
Population agglomération |
18 579 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 14′ 59″ nord, 1° 49′ 23″ ouest |
Altitude | Min. 71 m Max. 121 m |
Superficie | 6,99 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Rennes (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Melesse |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.langouet.fr |
modifier ![]() |
La commune de Langouet est située à 20 kilomètres au nord de Rennes.
La Chapelle-Chaussée | Saint-Gondran | Saint-Symphorien |
![]() |
Vignoc | |
Langan | Gévezé |
L'altitude de la commune varie entre 71 et 121 mètres. La superficie est de 699 hectares[3].
Langouet se situe en zone de sismicité 2 (sismicité faible)[4].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Feins Sa », sur la commune de Feins, mise en service en 2005[11] et qui se trouve à 16 km à vol d'oiseau[12],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,3 °C et la hauteur de précipitations de 811,6 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Rennes-Saint-Jacques », sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande, mise en service en 1945 et à 22 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 11,7 °C pour la période 1971-2000[15], à 12,1 °C pour 1981-2010[16], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[17].
Langouet est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[18],[19],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rennes, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 183 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[21],[22].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (51,5 %), zones agricoles hétérogènes (29,4 %), prairies (13,2 %), forêts (5,7 %), zones urbanisées (0,2 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].
La première réalisation communale a été la réalisation de maisons basse consommation en bois. Le projet a démarré en 2005[25].
La commune était propriétaire du terrain, à côté du bourg. Elle a réalisé le lotissement en régie, pour optimiser les coûts et garantir la qualité architecturale et paysagère du projet. Le lotissement communal La Prairie Madame a été réservé aux primo-accédants avec des revenus bas et moyens.
Pour ce projet, parpaings et PVC étaient interdits. L’architecte chargé du suivi du projet a proposé deux types de maisons, bois ou bois et monomur, avec poêle à granulés et énergie solaire. Les toitures devaient être en ardoise, et en acier gris pour les garages. Les eaux de toitures sont récupérées et réutilisées.
Les terrains font en moyenne 350 m2. Il y a un ensemble de 6 maisons et 6 garages groupés, et un de 3 maisons et 3 garages groupés. Certaines maisons sont accolées, d’autre sont isolées. Toutes bénéficient de principes bioclimatiques.
Un aménagement paysager des jardins a été fait. Les clôtures sont en piquets de châtaignier et fil à mouton, ou en tressage de saule, les portillons métalliques. Une liaison douce traverse le projet. Les plantations sont d’essences locales, un verger a été planté, des noues accompagnent la voirie, étroite. On retrouve la couleur du bois au niveau des candélabres. Une passerelle permet d’accéder à une zone humide, voisine du projet[26].
L'opération « La pelousière » est la deuxième opération portée par la commune. Le projet est constitué de 12 maisons (T5) et 6 appartements (4 T3 et 2 T2) au sein d'un petit collectif. Il a bénéficié d’une démarche « ADOU » (équivalent d’une approche environnementale de l'urbanisme dans le Pays de Rennes), et de l’aide du conseil local de l’énergie. Les objectifs étaient la densité, une place de la voiture limitée, des stationnements séparés des maisons (pas de garage mais des carports végétalisés). La commune s’était associée à un architecte avec comme objectif une approche globale, à la fois sur l’eau, l’énergie, la luminosité, le confort et la santé des habitants…
Chaque logement est équipé de solaire thermique. Les toitures sont en zinc. Le collectif consomme entre 30 et 35 kWh/m²/an[réf. nécessaire] ; le chauffage est fait par une pompe à chaleur. Les maisons et le collectifs sont au niveau BBC[27]. Des séchoirs en poteaux bois ont été installés dans tous les jardins, pour inciter les ménages à ne pas utiliser de sèche-linge et diminuer la consommation énergétique.
Des noues ont été intégrées au sein de l'opération pour la gestion des eaux pluviales. Elles débouchent sur une zone de jeu et de tampon naturel.
Dans le cahier de cession de terrain, il était demandé 3 jours de travaux à chaque adulte futur habitant pour les murets et les appentis, soit un total de 30 jours de participation. Une clause de solidarité était incluse pour ceux qui ne pouvaient participer aux travaux. L’accompagnement de ce projet a été mené par des compagnons bâtisseurs[26].
Sur un terrain de 4 000 m2, en face du hameau de La Pelousière, la municipalité souhaite réaliser 7 maisons individuelles construites dans une démarche biosourcée et circulaire, avec production photovoltaïque et récupération d’eau de pluie[28].
Les formes anciennes sont : Langoait (1407), Langoet (XVe siècle), Langouet (XVIe siècle)[29].
L'expression "lan" en breton ancien signifie "lieu consacré"[30]. Les noms en Lan- se rattachent à des fondations monastiques ou à des saints qui y vécurent en ermites, et ici, comme tant d'autres exemples Bretons, la similitude avec le pays de Galles est évidente (comme à Langolen [29] et son homonyme gallois Llangollen, avec un Saint Gollen dont on ne sait quasiment rien)[31].
L'expression "coat" relève du moyen breton, sa source est "coet" (vieux breton, plus connu à l'époque moderne sous la forme koad), signifiant "le bois".
De sa traduction littérale, fusion des deux expressions bretonnes "lan" et "coet", il en résulte "le lieu honoré au bois" [32].
Il est plausible que la traduction de cette notion révèle une résurgence forte de la notion de "bois sacré" ou encore une réminiscence ancestrale signifiant « L'ermitage, le monastère du bois »[33] ou à tout le moins : « Le bois du monastère / de l'ermitage ».
En outre, un lieu-dit très ancien, vient appuyer l'hypothèse de l'emploi du breton sur ce territoire et l'installation d'un ermitage : Penabat, de Penn et Abad, soit littéralement le "Chef / Sommet ou Pointe des Abbés »[réf. nécessaire].
Langoed est la forme bretonne proposée par l'OPLB[29]. Le nom de la commune en gallo est Lan.wèt[34].
Pendant la Seconde Guerre mondiale, cette petite commune était très active : elle possédait un vendeur de tissus, un maréchal-ferrant, un boulanger et autres petits commerces aujourd'hui disparus.
Le , un référendum est organisé pour un rattachement de Langouet à Vignoc ou à Gévezé. Les Langouëtiens votent contre le rattachement de Langouet à l'une ou l'autre des deux communes[35].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
décembre 1919[36] | ? | M. Richard | Cultivateur | |
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
Maire en 1968[37] | ? | Pierre Ory | Menuisier | |
mars 1971 | mars 1983 | Louis Guérin | Exploitant agricole, maire honoraire | |
mars 1983 | juin 1995 | Marcel Harnois | Conducteur de travaux | |
juin 1995 | juin 1999 | Philippe Robin | PS | Maçon |
juin 1999 | 3 juillet 2020 | Daniel Cueff | DVE puis BÉ[38] | Maître de conférences Conseiller régional de Bretagne (2010 → 2015) |
3 juillet 2020 | En cours | Jean-Luc Dubois[39] | Ingénieur dans le secteur bancaire | |
Les données manquantes sont à compléter. |
Aux élections municipales du 15 mars 2020 avec une participation de plus de 80%, la liste soutenue par Daniel Cueff, le maire anti pesticides (qui ne se représentait pas) est battue[40].
La commune a décidé en 2003 de se passer des énergies fossiles. En 2014, les panneaux photovoltaïques produisaient plus d'électricité que celle consommée par la ville. La cantine scolaire est bio depuis 2003[41],[42].
En 2017, Langouet a lancé un programme d’habitat social 100 % circulaire pour un coût de 25 000 Euros financé par un prêt souscrit par 42 investisseurs. Ce projet a débouché sur :
En 2014, la commune reçoit le 1er prix des communes bio et sans pesticides dans sa catégorie, prix national organisé par un collectif d'associations citoyennes[44].
Le , un arrêté municipal interdit l’usage de produits phytosanitaires à une distance inférieure à 150 mètres de toute parcelle cadastrale comprenant un bâtiment à usage d’habitation ou professionnel[45]. L’élu de Langouet est convoqué au tribunal administratif de Rennes à la demande de la préfecture, qui souhaite l’annulation de son arrêté. Un rassemblement de soutien a été organisé, et des jeunes bretons ont organisé un voyage à vélo pour rejoindre Langouet. plusieurs personnalités politiques ont réagi (Corinne Lepage, Yannick Jadot...) et l'affaire est relayée dans les médias locaux et nationaux[46].
Le , le tribunal administratif de Rouen a annulé l'arrêté limitant l'usage des pesticides au motif que seul le ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation a autorité pour encadrer l'utilisation des pesticides[47].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[48]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[49].
En 2019, la commune comptait 606 habitants[Note 8], en augmentation de 1,68 % par rapport à 2013 (Ille-et-Vilaine : +5,84 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
504 | 516 | 502 | 489 | 564 | 523 | 515 | 498 | 525 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
504 | 514 | 536 | 490 | 509 | 480 | 455 | 492 | 519 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
507 | 467 | 436 | 375 | 401 | 395 | 378 | 352 | 285 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
257 | 278 | 317 | 418 | 454 | 537 | 543 | 545 | 596 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
601 | 606 | - | - | - | - | - | - | - |
L'école du village a été rénovée et agrandie au début des années 2000, et équipée d'énergies renouvelables.
Il n’y a pas de monuments historiques à Langouet. On trouve cependant plusieurs édifices présentant un intérêt patrimonial[51], notamment l'église Saint-Armel dont certaines parties remonteraient au XVe siècle[52].
Langouët possède plusieurs chênes pluri-centenaires situés dans les champs, ils sont classés au patrimoine des arbres remarquables d'Ille-et-Vilaine[53].
Langouet est pourvu d'une bibliothèque et d'un bar associatif La Cambuse[54].