Le territoire de la commune matérialise une fraction sud du Massif central.
Voies de communication et transports
La commune est située sur la Route nationale 88, environ 24 kilomètres au nord-est de Rodez.
Hydrographie
Réseau hydrographique
Réseaux hydrographique et routier de Laissac-Sévérac l'Église.
La commune est drainée par l'Aveyron, le ruisseau de Lugagnac, le ruisseau du Mayroux, le ruisseau d'Altou, le ruisseau de Jumels, le ruisseau du Causse et par divers petits cours d'eau[2].
L'Aveyron, d'une longueur totale de 290,6 km, prend sa source dans la commune de Sévérac d'Aveyron et se jette dans le Tarn à Barry-d'Islemade, après avoir arrosé 60 communes[3].
Gestion des cours d'eau
Afin d’atteindre le bon état des eaux imposé par la Directive-cadre sur l'eau du , plusieurs outils de gestion intégrée s’articulent à différentes échelles pour définir et mettre en œuvre un programme d’actions de réhabilitation et de gestion des milieux aquatiques: le SDAGE (Schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux), à l’échelle du bassin hydrographique, et le SAGE (Schéma d'aménagement et de gestion des eaux), à l’échelle locale. Ce dernier fixe les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine. Trois SAGE sont mis en œuvre dans le département de l'Aveyron[4].
La commune fait partie du SAGE du bassin versant du Viaur, approuvé le , au sein du SDAGE Adour-Garonne. Le périmètre de ce SAGE couvre 89 communes, sur trois départements (Aveyron, Tarn et Tarn-et-Garonne)[5],[6]. Le pilotage et l’animation du SAGE sont assurés par l’établissement public d'aménagement et de gestion des eaux (EPAGE) du bassin du Viaur, une structure qui regroupe les établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre (EPCI-FP) dont le territoire est inclus (en totalité ou partiellement) dans le bassin hydrographique du Viaur et les structures gestionnaires de l’alimentation en eau potable des populations et qui disposent d’une ressource sur le bassin versant du Viaur. Il correspond à l’ancien syndicat mixte du Bassin versant du Viaur[7],[8].
Climat
Article connexe: Climat de l'Aveyron.
Paramètres climatiques pour la commune sur la période 1970-2000
Moyenne annuelle de température: 10,7°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 5,6 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 6,8 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 11,7 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 6,2 j
La commune bénéficie d’un «climat océanique altéré», selon la typologie des climats en France définie en 2010. Ce type, qui concerne la moitié ouest du département de l'Aveyron, constitue une transition entre le climat océanique franc et le climat océanique dégradé. La température moyenne annuelle est assez élevée (12,5°C) avec un nombre de jours froids faible (entre 4 et 8 par an)[9].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir cette typologie comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[9]. Avec le changement climatique, ces variables ont pu depuis évoluer. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales[11]. Cette évolution peut être constatée sur la station météorologique historique de Météo-France la plus proche, Rodez-Marcillac, qui se trouve à 20 km à vol d'oiseau de la commune[12], où la température moyenne annuelle évolue de 10,7°C pour la période 1971-2000[13], à 10,7°C pour 1981-2010[14], puis à 11,1°C pour 1991-2020[15].
Milieux naturels et biodiversité
Sites Natura 2000
Sites Natura 2000 sur le territoire communal.
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives «Habitats» et «Oiseaux». Ce réseau est constitué de Zones spéciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[16].
Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la «directive Habitats»[17]:
Les «Vieux arbres de la haute vallée de l'Aveyron et des abords du Causse Comtal», d'une superficie de 1 630ha, est un secteur à très large dominance bocagère comprenant un réseau dense de haies et de bosquets riches en vieux arbres, riche par la présence de nombreux coléoptères dont Osmoderma eremita, de loin la plus grosse population connue en Midi-Pyrénées[18].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal de Laissac-Sévérac l'Église comprend trois ZNIEFF de type 1[Note 3],[19]:
l'«Agrosystème de Bertholène» (1 490ha), couvrant 5 communes du département[20]
le «Bois de lissirou» (739,6ha), couvrant 3 communes du département[21];
la «Rivière Aveyron» (3 500ha), couvrant 63 communes dont 38 dans l'Aveyron, 5 dans le Tarn et 20 dans le Tarn-et-Garonne[22]
et une ZNIEFF de type 2[Note 4],[19],
la «Vallée de l'Aveyron» (14 644ha), qui s'étend sur 68 communes dont 41 dans l'Aveyron, 5 dans le Tarn et 22 dans le Tarn-et-Garonne[23].
Carte des ZNIEFF de type 1 de la commune.
Carte de la ZNIEFF de type 2 de la commune.
Urbanisme
Typologie
Laissac-Sévérac l'Église est une commune rurale[Note 5],[24]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[25],[26].
Elle appartient à l'unité urbaine de Laissac-Sévérac l'Église, une unité urbaine monocommunale[27] de 2 120 habitants en 2017, constituant une ville isolée[28],[29].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rodez, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 68 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[30],[31].
Infrastructures et occupation des sols de la commune de Laissac-Sévérac l'Église.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,4% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (76,1%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
prairies (35,6%), zones agricoles hétérogènes (24,4%), forêts (20,7%), terres arables (12,4%), zones urbanisées (4,5%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,2%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,2%)[32].
Planification
La commune disposait en 2017 d'un plan local d'urbanisme approuvé[33]. Le zonage réglementaire et le règlement associé peuvent être consultés sur le Géoportail de l'urbanisme[34].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Laissac-Sévérac l'Église est vulnérable à différents aléas naturels: inondations, climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), feux de forêts et séisme (sismicité faible).
Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier, le risque radon[35],[36].
Risques naturels
Zones inondables de la commune de Laissac-Sévérac l'Église.
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de l'Aveyron et du ruisseau de Mayroux. Les dernières grandes crues historiques, ayant touché plusieurs parties du département, remontent aux 3 et (dans le bassin du Lot, de l'Aveyron, du Viaur et du Tarn) et au (bassins de la Sorgues et du Dourdou)[37]. Ce risque est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du Plan de prévention du risque inondation (PPRI) Aveyron amont[38], approuvé le 24 novembre 2017[39].
Le Plan départemental de protection des forêts contre les incendies découpe le département de l’Aveyron en sept «bassins de risque» et définit une sensibilité des communes à l’aléa feux de forêt (de faible à très forte). La commune est classée en sensibilité faible[40].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles, soit des effondrements liés à des cavités souterraines[35]. Le phénomène de retrait-gonflement des argiles est la conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[41]. Ce phénomène peut provoquer des dégâts très importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. La carte de zonage de cet aléa peut être consultée sur le site de l'observatoire national des risques naturels Géorisques[42]. Une autre carte permet de prendre connaissance des cavités souterraines localisées sur la commune[43],[44].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic et une ligne de chemin de fer. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[45].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon le dossier départemental des risques majeurs du département établi en 2013, la commune de Laissac-Sévérac l'Église est classée à risque moyen à élevé[46]. Un décret du a modifié la terminologie du zonage définie dans le code de la santé publique[47] et a été complété par un arrêté du portant délimitation des zones à potentiel radon du territoire français. La commune est désormais en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[48].
Toponymie
Laissac vient de Lascius. Le hameau primitif s'est développé à partir du domaine de Lascius, un important propriétaire terrien de l'époque.
Sévérac vient de Severius, un domaine créé par un homme. Severac la Glèisa car ici, le toponyme rappelle qu'il avait été construit une église paroissiale.
Histoire
Les informations relatives à l'histoire de cette commune sont la fusion des données des communes fusionnées.
La nouvelle commune est effective depuis le , entraînant la transformation des deux anciennes communes en «communes déléguées» dont la création a été entériné par l'arrêté du [49]. Le 16 juillet 2017, la commune a accueilli le départ de la 15e étape du Tour de France.
Politique et administration
Découpage territorial
La commune de Laissac-Sévérac l'Église est membre de la communauté de communes Des Causses à l'Aubrac[50], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Palmas d'Aveyron. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[51].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Rodez, au département de l'Aveyron et à la région Occitanie[50]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Lot et Palanges pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[50], et de la première circonscription de l'Aveyron pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[52].
Laissac-Sévérac l'Église dans l'intercommunalité en 2020.
Laissac-Sévérac l'Église dans l'arrondissement de Rodez en 2020.
Élections municipales et communautaires
Élections de 2020
Le conseil municipal de Laissac-Sévérac l'Église, commune de plus de 1 000 habitants, est élu au scrutin proportionnel de liste à deux tours (sans aucune modification possible de la liste)[53], pour un mandat de six ans renouvelable[54]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 23[55]. Les vingt-trois conseillers municipaux sont élus au premier tour avec un taux de participation de 38,68%, issus de la seule liste candidate, conduite par David Minerva[56]. David Minerva, maire sortant, est réélu pour un nouveau mandat le [57].
Les cinq sièges attribués à la commune au sein du conseil communautaire de la communauté de communes Des Causses à l'Aubrac sont alloués à la liste de David Minerva[56].
Chaque année, au mois d'avril, le village organise le Roc Laissagais, une des plus grandes courses de VTT du sud-ouest de la France. Cette épreuve se déroule en partie dans la forêt des Palanges.
Économie
Le marché aux bestiaux (inauguré en octobre 1977 par Fernand Causse, ancien maire de Laissac), second marché aux bestiaux de France et premier du sud de la France avec près de 105 000 têtes de bétail vendues en 2010 (ovins et bovins). Les négociations ont lieu tous les mardis. Le premier marché a été autorisé en 1422 par Amaury de Sévérac.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La tour Rességuier (XVIesiècle)
L'église Saint-Félix de Laissac, (XIX), avec des vitraux, une peinture murale de Paul Baillaud daté de 1990, et un chemin de croix en métal.
La Capelette ou chapelle Notre-Dame-de-Pitié de Laissac, érigée en 1860 lors de la rénovation de l'église du village.
Chapelle de l'orphelinat de Grèzes.
Église de l'Assomption de Sévérac-l'Église.
La Gaillolière
Maquefabes, un ancien moulin datant de 1305 transformé en château en 1656
La croix de Boucays
L'oppidum de Montmerlhe, occupé par les Rutènes entre la moitié du IIesiècleav. J.-C. et la moitié du Iersiècleav. J.-C. Il a été abandonné lors de l'invasion de la Gaule par Jules César entre 58 et 50 avant JC.
La grotte du Clos-del-Pous, découverte le 3 septembre 1981. Elle s'étend sur 3 156 m.
Site archéologique du dolmen des Cayroules Inscrit MH (1995).
Le Lavoir
Le Griffoul
Personnalités liées à la commune
Camille Douls (né le 18 octobre 1864 à Sévérac-l'Église, mort le 6 février 1889 à Akabli) est un explorateur français du Sahara et de l'Afrique du Nord. Il a pu pénétrer dans le Sahara occidental à une époque où la région était fermée aux étrangers, vivre parmi les populations Maures (nomades Ouled Delim) et rapporter de précieuses informations sur leur mode de vie et leur environnement
Sabrina Viguier, footballeuse internationale française. Elle a effectué son parcours junior au sein de l'US Laissac-Bertholène.
Héraldique
Article connexe: Armorial des communes de l'Aveyron.
Blasonnement:
parti au premier de gueules au léopard lionné d'or, au second aussi de gueules à la croix cléchée, vidée et pommetée de douze pièces d'or; le tout sommé d'un chef d'argent chargé de quatre pals de gueules.
Voir aussi
Bibliographie
La mise en forme de cette section ne suit pas les recommandations concernant la typographie, les liens internes, etc.(janvier 2021). Découvrez comment la «wikifier».
(oc) (fr) Christian-Pierre Bedel (préf. Yves Boyer), Laissac: Bertolena, Cossèrgas, Cruèjols, Galhac, Palmàs, Severac, Vimenet / Christian-Pierre Bedel e los estatjants del canton de Laissac, Rodez, Mission départementale de la culture, coll. «Al canton», 2000, 312p., ill., couv. ill.; 28cm (ISBN2-907279-45-9), (ISSN1151-8375), (BNF37108950)
Albert Roussanne (préf. J.M.G. Le Clézio), L'Homme suiveur de nuages: Camille Douls, Saharien, 1864-1889, Rodez, Éd. du Rouergue, 1991, 229p., ill., couv. ill. en coul.; 23cm (ISBN2-905209-50-X), (BNF35489235)
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[10].
Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии