Ladern-sur-Lauquet Écouter (Ladèrn de Lauquet en occitan) est une commune française, située dans le centre du département de l'Aude en région Occitanie.
Pour les articles homonymes, voir Lauquet (homonymie).
Ladern-sur-Lauquet | |
![]() Place de l'Église à Ladern-sur-Lauquet. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aude |
Arrondissement | Limoux |
Intercommunalité | Communauté de communes du Limouxin |
Maire Mandat |
Raymond Cabanne 2020-2026 |
Code postal | 11250 |
Code commune | 11183 |
Démographie | |
Gentilé | Ladernois |
Population municipale |
267 hab. (2019 ![]() |
Densité | 11 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 06′ 21″ nord, 2° 21′ 09″ est |
Altitude | Min. 176 m Max. 623 m |
Superficie | 24,64 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Carcassonne (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de la Région-Limouxine |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du massif des Corbières, un chaos calcaire formant la transition entre le Massif central et les Pyrénées. Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Lauquet, le Lauquette, l'Alberte et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (les « Corbières occidentales ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Ladern-sur-Lauquet est une commune rurale qui compte 267 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 558 habitants en 1821. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Carcassonne. Ses habitants sont appelés les Ladernois ou Ladernoises.
Le patrimoine architectural de la commune comprend un immeuble protégé au titre des monuments historiques : l'abbaye Sainte-Marie de Rieunette, inscrite en 1925 puis classée en 1950.
La commune est située sur la Méridienne verte dans les Corbières sur le Lauquet.
D'après des calculs de l'IGN publiés en 2016, le centre géographique du département de l'Aude est situé dans la commune[1].
Leuc | Villefloure | Mas-des-Cours |
Verzeille | ![]() |
Fajac-en-Val |
Saint-Hilaire | Greffeil | Villar-en-Val |
La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens »[3], au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse[4]. Elle est drainée par le Lauquet, la Lauquette, l'Alberte, le ruisseau de la Gouteille, le ruisseau de l'Eichalot et le ruisseau de Ménard, qui constituent un réseau hydrographique de 23 km de longueur totale[5],[Carte 1].
Le Lauquet, d'une longueur totale de 36,3 km, prend sa source dans la commune de Bouisse et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Aude à Couffoulens, après avoir traversé 10 communes[6].
La Lauquette, d'une longueur totale de 17,9 km, prend sa source dans la commune de Fajac-en-Val et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est puis vers l'ouest. Elle traverse la commune et se jette dans le Lauquet sur le territoire communal, après avoir traversé 4 communes[7].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[8]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[9].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[8].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[11] complétée par des études régionales[12] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948[13] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[14],[Note 3], où la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[15], à 14,1 °C pour 1981-2010[16], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[17].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive oiseaux : les « Corbières occidentales »[19], d'une superficie de 22 912 ha, présentant des milieux propices à la nidification des espèces rupicoles : des couples d'Aigles royaux occupent partagent l'espace avec des espèces aussi significatives que le Faucon pèlerin, le Grand-duc d'Europe ou le Circaète Jean-le-Blanc[20].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 5] est recensée sur la commune[21] : la « rivière du Lauquet et ruisseaux de Guinet et de l'Alberte » (115 ha), couvrant 6 communes du département[22] et une ZNIEFF de type 2[Note 6],[21] : les « Corbières occidentales » (59 005 ha), couvrant 66 communes du département[23].
Ladern-sur-Lauquet est une commune rurale[Note 7],[24]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[25].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Carcassonne, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (75,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (73,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (69,8 %), cultures permanentes (14 %), zones agricoles hétérogènes (8,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,3 %), prairies (1,7 %), terres arables (0,5 %)[26].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Ladern-sur-Lauquet est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité faible)[27]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[28].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Lauquette et le Lauquet. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1996, 1999, 2009, 2014, 2018 et 2020[29],[27].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 185 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 185 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[30],[Carte 3].
L'origine la plus communément admise du nom est aladèrn qui, en occitan, désigne le nerprun alaterne, du latin alaternus. Il a été modifié en Ladern, puis Ladern-sur-Lauquet.
En 1150, une partie du territoire de Ladern appartenait à Roger 1er de Carcassonne, vicomte de Carcassonne, l'autre partie dépendant du monastère des filles de Rieunette. Ladern alors un lieu fortifié qu'on appelait Castrum Aladernum.
A la suite de la croisade des Albigeois les terres, les seigneuries, les grands revenus furent partagés entre les capitaines et les soldats. Ladern échut à Raymond de Saverdun, et resta aux parents de ce dernier pendant près d'un siècle.
Les familles Petri de Fanjeaux, en 1295, de la Jugie, en 1397, de Voisin en 1663, acquirent successivement en partie la seigneurie de Ladern, dont l'autre partie était toujours entre les mains des religieuses de Rieunette.
En 1629, Gabrielle de la Tour de Bonaffos était dame de Ladern.
En 1652, Alexandra Paul de Siran, acheta la coseigneurie de Ladern, qui, en 1662, passa à son frère Antoine de Guérin. Les de Siran, après avoir été pendant plusieurs siècles les seigneurs de Cavanac, de Leuc et autres lieux, quittèrent la contrée en 1769 pour aller se fixer dans le Nord.
En 1771, la terre de Ladern passa entre les mains des de Soubiran, dont l'aîné fut l'ami et le protecteur de Pierre Hyacinthe-Azaïs.[31]
En 1789, Joseph Ayrolles et Antoine de Foucaud deviennent coseigneurs de Ladern.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2014 | En cours | Raymond Cabanne[32] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[34].
En 2019, la commune comptait 267 habitants[Note 9], en augmentation de 3,09 % par rapport à 2013 (Aude : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 110 ménages fiscaux[Note 10], regroupant 262 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 580 €[I 4] (19 240 € dans le département[I 5]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
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Commune[I 6] | 4,2 % | 4 % | 8,4 % |
Département[I 7] | 10,2 % | 12,8 % | 12,6 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 168 personnes, parmi lesquelles on compte 70,1 % d'actifs (61,7 % ayant un emploi et 8,4 % de chômeurs) et 29,9 % d'inactifs[Note 11],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Carcassonne, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 9]. Elle compte 54 emplois en 2018, contre 47 en 2013 et 49 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 108, soit un indicateur de concentration d'emploi de 50,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 54,7 %[I 10].
Sur ces 108 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 37 travaillent dans la commune, soit 35 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 78,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 5,6 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 15,9 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
17 établissements[Note 12] sont implantés à Ladern-sur-Lauquet au [I 13]. Le secteur de l'administration publique, l'enseignement, la santé humaine et l'action sociale est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 29,4 % du nombre total d'établissements de la commune (5 sur les 17 entreprises implantées à Ladern-sur-Lauquet), contre 13,2 % au niveau départemental[I 14].
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Région viticole »[37]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est la viticulture[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 28 | 19 | 21 | 17 |
SAU[Note 14] (ha) | 317 | 299 | 467 | 535 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 28 lors du recensement agricole de 1988[Note 15] à 19 en 2000 puis à 21 en 2010[39] et enfin à 17 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 39 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 60 % de ses exploitations[40],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 317 ha en 1988 à 535 ha en 2020. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 11 à 31 ha[39].
![]() |
Blason | D'or à un rustre de sable. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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