Labastide-d'Armagnac — parfois orthographié La Bastide d'Armagnac — est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département des Landes (région Nouvelle-Aquitaine).
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Labastide-d'Armagnac | |
La place Royale. | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Landes |
Arrondissement | Mont-de-Marsan |
Intercommunalité | Communauté de communes des Landes d'Armagnac |
Maire Mandat |
Alain Gaube 2020-2026 |
Code postal | 40240 |
Code commune | 40131 |
Démographie | |
Gentilé | Labastidiens, Labastidiennes |
Population municipale |
691 hab. (2019 ![]() |
Densité | 22 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 58′ 13″ nord, 0° 11′ 06″ ouest |
Altitude | Min. 67 m Max. 139 m |
Superficie | 31,87 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Mont-de-Marsan (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Haute Lande Armagnac |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.labastide-armagnac.fr/ |
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La commune se situe dans l'est du département des Landes, dans l'Eauzan en Bas-Armagnac. Dans la première moitié du XIXe siècle, elle a fait partie du Gers, département limitrophe[1]. Par la loi du 5 février 1850, elle est distraite du canton de Cazauban, arrondissement de Condom pour être réunie au département des Landes[2].
Saint-Justin | Betbezer-d'Armagnac | Mauvezin-d'Armagnac |
Le Frêche | ![]() |
Lagrange, Cazaubon (Gers) |
Lannemaignan (Gers) |
Mauléon-d'Armagnac (Gers) |
Monclar (Gers) |
Le ruisseau de Larrazieu, affluent gauche de la Douze, conflue sur la commune. Le Loumné, autre tributaire gauche de la Douze, traverse le territoire de Labastide-d'Armagnac.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Roquefort », sur la commune de Roquefort, mise en service en 1988[10] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[11],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 13,5 °C et la hauteur de précipitations de 921,8 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Mont-de-Marsan », sur la commune de Mont-de-Marsan, mise en service en 1945 et à 27 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour la période 1971-2000[14], à 13,5 °C pour 1981-2010[15], puis à 13,9 °C pour 1991-2020[16].
Labastide-d'Armagnac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[17],[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mont-de-Marsan, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 101 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (69,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (50 %), forêts (22,8 %), zones agricoles hétérogènes (13,2 %), cultures permanentes (5,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,5 %), eaux continentales[Note 7] (2,2 %), zones urbanisées (1,4 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Labastide-d'Armagnac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible)[23]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[24].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Douze, le Loumné et le ruisseau de Larrazieu. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1988, 1992, 1999, 2009 et 2018[25],[23].
Labastide-d'Armagnac est exposée au risque de feu de forêt. Depuis le , les départements de la Gironde, des Landes et de Lot-et-Garonne disposent d’un règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. Ce règlement vise à mieux prévenir les incendies de forêt, à faciliter les interventions des services et à limiter les conséquences, que ce soit par le débroussaillement, la limitation de l’apport du feu ou la réglementation des activités en forêt. Il définit en particulier cinq niveaux de vigilance croissants auxquels sont associés différentes mesures[26],[27].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[28].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 36,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (19,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 444 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 42 sont en en aléa moyen ou fort, soit 9 %, à comparer aux 17 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[29],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[23].
Cette bastide est fondée en 1291 par le comte Bernard VI d'Armagnac[30] sous le nom de Bolonia. Elle est autorisée par le roi d'Angleterre Edouard Premier.
Son urbanisme témoigne du caractère volontaire de la fondation de ces villes neuves du Sud de la France édifiées en quelques années, aux XIIIe et XIVe siècles, par les rois d'Angleterre et leurs sénéchaux. Seule l'ancienne enceinte a disparu.
Les rues et ruelles forment un damier convergeant vers une vaste place rectangulaire dotée d'arcades, la place Royale. Une remarquable église romane du XIIe siècle au clocher massif (datant lui du XVe siècle) et la mairie occupent l'un de ses côtés. Les couverts y sont de bois et de pierre sans unité de forme ou de matériaux. Détail de l'urbanisme, sur la place Royale, les façades sont sans pignon, tandis qu'ils sont présents sur la rue.
C'est aujourd'hui la plus pittoresque des bastides landaises. Le roi Henri IV (alors Henri III de Navarre) aimait se rendre à La Bastide où il résidait dans une maison donnant sur la place Royale, où logeait - selon la tradition - une de ses maîtresses. C'est cette place qui l'aurait inspiré pour la création de la place des Vosges à Paris.
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Blasonnement :
De sinople au bastion d'argent de front, en perspective, maçonné de sable[31]. |
La place et ses abords est un site naturel inscrit par arrêté ministériel en date du [32]. C'est à cet endroit qu'est planté et béni au Moyen Âge le pal symbolisant la construction d'une nouvelle bastide. À partir de là, les fondateurs de la ville délimitent son pourtour et dessinent les trois rues principales jusqu'aux murailles, elles-mêmes percées de trois portes. Réunissant la quasi-totalité des commerces de la cité, la place est à l'époque le poumon économique de la ville. Lieu d'échanges commerciaux, elle est aussi tel un forum antique le lieu de débat des affaires publiques[33].
Bâti en 1764, il est inscrit aux monuments historiques depuis 1984[34]
L'architecture du bâtiment est typique de la bastide. Ainsi que le voulait l'esprit initial de la fondation de la ville nouvelle, il réunit la halle aux grains au rez-de-chaussée, le pouvoir administratif à l'étage et le lieu de sentences avec la prison entre l'entrée de la mairie et le mur de l'église[33].
Fortifiée, elle date du XIVe siècle. Elle est inscrite aux monuments historiques depuis 1970[35],[36].
Au quartier de Géou, à deux kilomètres du bourg, une modeste chapelle, Notre-Dame-des-Cyclistes, accueille régulièrement les amateurs de ce sport. C'est dans les années 1950 que l'abbé Massie, curé de Créon-d'Armagnac, surnommé « le pape du cyclotourisme », crée ce « sanctuaire national des cyclistes ». Les champions y viennent en pèlerinage à la Pentecôte. La chapelle originelle date du XIe siècle. L'actuelle a été reconstruite sur les ruines de l'ancienne ville fortifiée de Géou, brûlée en 1335 par le Prince Noir. La chapelle est construite sur une ancienne villa gallo-romaine[37],[38].
Ancien temple protestant, entre 1607 et 1685. Accueille des expositions temporaires en saison.
Située place Royale. En 1576, échappé de Paris et de ses dangers, Henri de Navarre se réfugie chez sa mère à la cour de Nérac. Au cours de ses nombreux déplacements, il aime rendre visite à son ami et compagnon d'armes le capitaine de Malartic, qui demeure sur la place. Ici naissent une foule de légendes dont l'une raconte que c'est en admirant la place depuis la fenêtre de l'appartement qu'il aurait eu l'idée de faire construire sur ce modèle la place des Vosges à Paris[33].
Vaste espace où se tenait le marché placé sous la juridiction d'un magistrat municipal, le viguier. De nos jours, cette fonction ne se retrouve plus qu'en Andorre[33].
Ce vestige de briques rouges est le seul témoin qui reste de la maison abritant le corps de garde de la cité qui commandait au pont-levis. c'est également ici que l'administration de la cité percevait l'octroi ou droit d'entrée sur les marchandises[33].
Dans le système économique d'une bastide, l'organisation de l'espace tient à l'époque une place importante. Ainsi, la rue des Taillandiers était-elle réservée aux ouvriers du fer, chargés de fabriquer des instruments tranchants et des armes, sans doute destinées à la garnison, tandis que la rue Caillet était celle des bouchers et des équarrisseurs[33].
Parmi les quatorze cafés que compte la cité, le Café Chantant accueille au début du XXe siècle des spectacles de comiques troupiers et de french cancan. Le fonds de commerce est racheté en 1920 et le lieu rebaptisé Café du Peuple, haut lieu du café-concert et de ses refrains parisiens. Cela vaut au café une réputation dans la région. La mort du propriétaire en 1932 freine l'élan, les représentations cessent en 1936 et le café ferme définitivement en 1954[33].
Le bocage, le vignoble, les vallons et les coteaux de cette région fertile recèlent des sites pittoresques et un grand nombre de fermes et de chais à l'architecture rurale traditionnelle.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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juin 1995 | Claude Nadeau | |||
1996 | Yvon Harté | |||
mars 2001 | En cours | Alain Gaube | PS | Professeur de musique retraité |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[40].
En 2019, la commune comptait 691 habitants[Note 8], en augmentation de 0,29 % par rapport à 2013 (Landes : +4,14 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
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1 463 | 1 473 | 1 599 | 1 691 | 1 722 | 1 651 | 1 695 | 1 704 | 1 794 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
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1 761 | 1 709 | 1 619 | 1 617 | 1 551 | 1 505 | 1 438 | 1 521 | 1 445 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
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1 382 | 1 293 | 1 134 | 1 099 | 1 082 | 1 087 | 1 036 | 1 058 | 977 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 | 2018 |
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871 | 809 | 775 | 731 | 707 | 692 | 688 | 689 | 689 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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691 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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