La Saucelle est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire.
La Saucelle | |
![]() L'église Sainte-Anne. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Centre-Val de Loire |
Département | Eure-et-Loir |
Arrondissement | Dreux |
Intercommunalité | Communauté de communes des Forêts du Perche |
Maire Mandat |
Philippe Penny 2020-2026 |
Code postal | 28250 |
Code commune | 28368 |
Démographie | |
Population municipale |
197 hab. (2019 ![]() |
Densité | 14 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 37′ 52″ nord, 1° 01′ 49″ est |
Altitude | Min. 175 m Max. 215 m |
Superficie | 14,26 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Lubin-des-Joncherets |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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La commune se situe dans le Thymerais, une région du Perche. Elle s'étend sur une surface de 1 398 ha.
Les Châtelets | Crucey-Villages | |
La Mancelière | ![]() |
Louvilliers-lès-Perche |
La Puisaye | La Framboisière |
La commune est bordée au nord par la Meuvette, affluent en rive droite de l'Avre, sous-affluent du fleuve la Seine par l'Eure[1].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Senonches », sur la commune de Senonches, mise en service en 1997[8] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,5 °C et la hauteur de précipitations de 839,1 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Chartres », sur la commune de Champhol, mise en service en 1923 et à 39 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[12] à 11 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[14].
La Saucelle est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (64,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (48,5 %), forêts (35,7 %), prairies (15,8 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de La Saucelle est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Gervaine et le Meuvette. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999[23],[21].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines[24]. L'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[25].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 46,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 121 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 54 sont en en aléa moyen ou fort, soit 45 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[26],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[21].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[27].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Saliciolum, vers 1080 (Cartulaire Saint-Père-en-Vallée de Chartres) ; Salcetula, vers 1115 (Cartulaire Saint-Père-en-Vallée de Chartres) ; La Saucelle, (Archives nationales-JJ 215, n° 13, fol. 8) ; La Sausselle, 1701 (Archives départementales d'Eure-et-Loir-E, Seigneurie de La Ferté-Vidame) ; La Saucelle, XVIIIe s. (Carte de Cassini).
Du latin salix et suffixe diminutif ella, bas latin salicella, « petite saulaie », osier (FEW, XI, 101a).
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
2001 | 2020 | Jacques Baston | DVD | Agriculteur retraité |
2020 | En cours | Philippe Penny |
En 2022, la commune obtient deux étoiles pour le label national « Village étoilé », décerné par l'Association nationale pour la protection du ciel et de l'environnement nocturnes (ANPCEN)[28].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[30].
En 2019, la commune comptait 197 habitants[Note 7], en augmentation de 4,79 % par rapport à 2013 (Eure-et-Loir : −0,32 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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446 | 458 | 506 | 500 | 434 | 417 | 405 | 366 | 414 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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422 | 418 | 392 | 376 | 340 | 338 | 304 | 313 | 291 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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248 | 258 | 243 | 215 | 226 | 225 | 207 | 224 | 226 |
1962 | 1968 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 | 2018 | 2019 |
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202 | 162 | 145 | 164 | 167 | 168 | 188 | 197 | 197 |
* Lycée professionnel.[réf. nécessaire]
La construction débute entre le XIe et le XIIe siècle pour la partie romane de l'édifice. Le bas-côté nord est ajouté à la nef au XVIe siècle.
L'église est ornée de vitraux losangés : bleutés dans le chœur (baies n°1 et 2) ; verdâtres sur trois baies (n°4, 8 et 10) et incolores sur la baie n°6 côté sud de la nef ; formant une teinte orangée côté ouest (baie n°3).
L'oculus se trouvant au-dessus de la porte principale est rouvert et une baie y est créée par un artisan local en 2017. On y trouve une base de vitrerie avec un panneau central peint représentant une vierge à l'enfant de style oriental.
Une baie de la sacristie qui avait été murée est rouverte en 2020 et une baie de losanges y est créée par les ateliers Lorin de Chartres. L'atelier est également chargé de réaliser des bavettes de plomb au bas de chaque baie afin de créer une aération générale de l'édifice. Les enduits extérieurs et intérieurs sont entièrement repris pas une entreprise de maçonnerie.
Les réparations de maçonnerie dans la nef ont permis de dégager et de restaurer deux ensembles de peintures murales, confiées à l'atelier Moulinier : d'une part, un ensemble daté du XVe siècle comportant une alternance d'apôtres en pied (avec des croix de reconsécration intégrées) et de fresques encore énigmatiques du fait de la disparition des pigments d'origine végétale, d'autre part, un ensemble du XVIIe siècle comportant plusieurs litres funéraires en couches superposées avec ornements d'armoiries, pour la plupart effacées ou martelées.
Le mobilier intérieur de la nef a été restauré en suivant les préconisations de la direction régionale des Affaires culturelles, dans le respect du patrimoine, en particulier les bancs-clos dont certains remontent au XVIIe siècle.
A l'issue de ces restaurations qui ont bénéficié de subventions publiques et privées et du soutien de la Fondation du patrimoine, l'église Sainte-Anne de La Saucelle rejoint ainsi les quelques églises peintes qui peuvent être visitées dans le Perche. Les traces retrouvées sur place à l'occasion de cette restauration correspondent à la succession de grands épisodes historiques, notamment plusieurs qui ont marqué le nord du Perche eurélien : une pierre tombale dans la nef et des traces notariées, toponymiques et archéologiques attestent de l'activité de l'ordre du Temple aux débuts de cette église entre le XIIe et le XIVe siècle ; l'élargissement de la nef correspond à la période des guerres de religion entre catholiques et protestants au XVIIe siècle ; les 2 cloches d'origine ont été fondues pour les guerres napoléoniennes après la Révolution française, pendant laquelle les marques de la noblesse ont été martelées ou recouvertes ; elles furent remplacées en 1860 par la seule cloche actuelle.
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