La Rivière-de-Corps est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.
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La Rivière-de-Corps | |
L'hôtel de ville. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Aube |
Arrondissement | Troyes |
Intercommunalité | Troyes Champagne Métropole |
Maire Mandat |
Christophe Chomat 2020-2026 |
Code postal | 10440 |
Code commune | 10321 |
Démographie | |
Gentilé | Ribocortins, Ribocortines |
Population municipale |
3 591 hab. (2019 ![]() |
Densité | 495 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 17′ 19″ nord, 4° 01′ 14″ est |
Altitude | Min. 108 m Max. 136 m |
Superficie | 7,26 km2 |
Unité urbaine | Troyes (banlieue) |
Aire d'attraction | Troyes (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-André-les-Vergers |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Sainte-Savine | ||
Torvilliers | ![]() |
|
Saint-Germain | Saint-André-les-Vergers |
La Rivière-de-Corps est une commune urbaine[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Troyes, une agglomération intra-départementale regroupant 18 communes[4] et 136 438 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Troyes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (83,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (70,6 %), zones urbanisées (24,9 %), zones agricoles hétérogènes (3,2 %), mines, décharges et chantiers (1,4 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Le nom La Rivière-de-Corps proviendrait de la Bataille des champs Catalauniques, qui se déroula non loin de la ville de Troyes, le . Cette bataille opposa Attila le Hun aux Romains et aux Francs. La bataille fut très sanguinaire. Alors, la Vienne[11], cours d'eau traversant Saint-André-les-Vergers, Torvilliers ainsi que La Rivière-de-Corps, aurait débordé, car il y aurait eu trop de corps présent dans l'eau[12],[13].
Le fief relevait du comte de Champagne par son château de Troyes, puis du roi de France. Parmi les seigneurs ecclésiastiques il y avait l'abbaye de Montier-la-Celle pour des dîmes depuis un don de Girard de la Rivière d'après une charte de la fin du XIIe siècle ; le chapitre Saint-Etienne de Troyes pour une terre libre de droit et achetée en 1157 à Maurice de Laines. Le même chapitre acquit les droits d'une sixième de haute et basse justice y compris une terre en relavant en 1332 à Wautier d'Aubigny ; reçût en 1342 une rente de six livres de la part de Hue de Frolois, sire de Molinot.
Comme seigneurs laïcs Ponce de la Rivière vers 1172 jusqu'à Marie-Claude Camusat, de 1769 à 1789, épouse de M. de Loynes.
En 1644, par lettres patentes, la terre devient une châtellenie pour Pierre III Pithou, la reine alors régente par lettre du reconnaissait l'antériorité de l'appellation de vicomté pour la seigneurie de La Rivière-de-Corps[14]sans qu'il soit actuellement possible de dire à quand remonte ce vicomté. L'enregistrement au parlement de Paris se fit le et la vicomté comprenait : Boulage, Chicherey, les hameaux des Fontaines, Voué, la Maladière, les Noës, une partie du village de l'Épine et Sainte-Savine pour partie. Le siège de la vicomté était au château des Granges[15]. C'était un hostel seigneurial cité en 1512, comprenant cinq quartiers et quatre cordes de terres en 1621 ayant colombiers et vergers fermez de fossés en 1713.
La commune était en 1789 de l'intendance et de la généralité de Châlons, du bailliage et de l'élection de Troyes.
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Les armes de la ville se blasonnent ainsi : de vair à la bande d’argent côtoyée de deux cotices du même, au chef d’azur chargé de deux burèles ondées d’argent.
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mai 1925 | juillet 1926 | Arsène Beaugrand | ||
juillet 1926 | juillet 1932 | Henri Grados | ||
juillet 1932 | mai 1935 | Ariste Mignot | ||
mai 1935 | octobre 1947 | Émile Buck | PCF | |
octobre 1947 | novembre 1963 | Emmanuel Heimann | ||
novembre 1963 | mars 1968 | Maurice Rouard | ||
mars 1968 | mars 1977 | Georges Leclerc | ||
mars 1977 | septembre 2004 | Maurice Sommer | SE | |
septembre 2004 | mars 2008 | Georges Thévenon | SE | |
septembre 2008 | mai 2020 | Véronique Saublet Saint-Mars [16] | DVD | Conseillère départementale du canton de Saint-André-les-Vergers depuis 2015 |
mai 2020 | En cours | Christophe Chomat [17] | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].
En 2019, la commune comptait 3 591 habitants[Note 3], en augmentation de 16,21 % par rapport à 2013 (Aube : +1,19 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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332 | 391 | 345 | 324 | 331 | 365 | 370 | 373 | 369 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
355 | 352 | 343 | 307 | 302 | 294 | 281 | 289 | 281 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
311 | 302 | 281 | 294 | 364 | 440 | 563 | 559 | 575 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
692 | 946 | 1 469 | 1 830 | 2 631 | 2 952 | 2 954 | 2 927 | 3 253 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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3 591 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 29,6 %, soit en dessous de la moyenne départementale (35,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 32,8 % la même année, alors qu'il est de 27,7 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 641 hommes pour 1 816 femmes, soit un taux de 52,53 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,41 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,0 | 90 ou + | 2,5 |
9,1 | 75-89 ans | 9,9 |
21,3 | 60-74 ans | 21,7 |
22,3 | 45-59 ans | 22,1 |
14,3 | 30-44 ans | 16,2 |
13,3 | 15-29 ans | 12,0 |
18,7 | 0-14 ans | 15,5 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,8 | 90 ou + | 2 |
7,1 | 75-89 ans | 10,2 |
17,2 | 60-74 ans | 18 |
19,8 | 45-59 ans | 19,3 |
17,9 | 30-44 ans | 17,3 |
18 | 15-29 ans | 16 |
19,2 | 0-14 ans | 17,2 |
Émile Buck né le à Paris (11e arrondissement), et mort en à Dachau, conseiller municipal et maire de la commune . Également connu pour avoir été un résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, lors de laquelle il est arrêté et déporté[25]. Il appartint au bureau départemental des "Amis du rappel", formation politique de René Plard. Il fut ensuite élu au comité central en février 1933 puis en . Il dirigeait la liste d'union des gauches pendant l'élection municipale de , et fut élu maire de la Rivière-de-Corps à l'issue de celle-ci.
La première étape de sa participation à la Résistance a été de rejoindre le Bureau des opérations aériennes (BOA), qui collabora avec les Francs-tireurs et partisans français (FTPF), un mouvement de résistance interne créé par le Parti communiste français[25]. Son fils Auguste, alors démobilisé du front italien, s'inscrit au Front national, un mouvement de résistance d'obédience communiste pendant la Seconde Guerre mondiale.
Émile et Auguste Buck aidèrent les aviateurs américains à se cacher et participèrent à un réseau qui fut démantelé dans la commune voisine de Sainte-Savine[25].
Émile Buck fut arrêté par la Gestapo le et fut déporté. Quant à Auguste, il fut arrêté le même jour à Prugny (Aube). Ils furent tous les deux internés au camp de Royallieu (Frontstalag 122) à Compiègne (Oise) en France, un « camp d'internement pour les prisonniers politiques jugés dangereux » par le Reich[25]. Le père et le fils furent ensuite déportés le dans le « train de la mort », appelé ainsi en raison du nombre élevé de décès ayant lieu pendant le voyage[25],[26], avant d'arriver dans le camp de concentration de Dachau, en Allemagne, le suivant[25]. C'est ici que mourra Émile en , peu de temps avant que les Américains libèrent le camp.[27].
Émile Buck a donné son nom à une rue de la commune , ainsi qu'à un stade de football [28].
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