La Murette est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.
La Murette | |
![]() Entrée du village de La Murette en 2019 | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Isère |
Arrondissement | Grenoble |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Pays voironnais |
Maire Mandat |
Carole Serayet 2020-2026 |
Code postal | 38140 |
Code commune | 38270 |
Démographie | |
Gentilé | Murettins |
Population municipale |
1 858 hab. (2019 ![]() |
Densité | 440 hab./km2 |
Population agglomération |
62 336 hab. (2019) |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 22′ 54″ nord, 5° 32′ 26″ est |
Altitude | Min. 379 m Max. 787 m |
Superficie | 4,22 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Voiron (banlieue) |
Aire d'attraction | Grenoble (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Voiron |
Législatives | Neuvième circonscription |
Localisation | |
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Historiquement, la commune est rattaché à l'ancienne province du Dauphiné mais aussi au comté de Sermorens, domaine situé au débouché de la cluse de l'Isère, au pied du massif de la Chartreuse et à l'extrémité du diocèse de Vienne. La commune est adhérente à la Communauté du Pays Voironnais depuis la création de cette collectivité en 2000.
Ses habitants sont dénommés les muretins[1].
La Murette est située dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, approximativement au centre du département de l'Isère. La commune est membre de la communauté d'agglomération du Pays voironnais qui regroupe trente-quatre communes[2].
Le village de La Murette est situé sur la bordure nord-ouest de la dépression de Voiron, au pied de la montagne du Grand Regardou. Celle-ci est la plus occidentale des petites montagnes, formées de dépôts marins miocènes de sables molassiques qui entourent la cuvette de Voiron du côté septentrional[3].
Les pentes cultivées en contrebas du village sont constituées par un escalier de zones presque plates et légèrement inclinées. Celles-ci correspondent aux banquettes de retrait étagées qui se sont constituées au début de l'épisode de recul des glaciers Ces pentes douces se terminent par un abrupt dominant la vallée morte de Réaumont.
La « vallée morte de Réaumont », marquée par l'écoulement des eaux de fonte du glacier de l'Isère, est un site géologique remarquable de 44,33 hectares sur les communes de Saint-Cassien, La Murette et Réaumont. En 2014, ce site d'intérêt géomorphologique est classé « deux étoiles » à l'« Inventaire du patrimoine géologique »[4].
![]() |
Apprieu / Chirens | Chirens | ![]() | |
Saint-Blaise-du-Buis | N | Voiron | ||
O Voiron E | ||||
S | ||||
Réaumont | Saint-Cassien |
Le territoire de la commune ne présente pas de courts d'eau notable, hormis quelques ruisseaux de faibles débits s'écoulant depuis le plateau situé au nord.
La partie du territoire du département l'Isère dans laquelle se situe le village de La Murette et la région de Voiron est formée de plaines à l'ambiance tempérée, de bas plateaux entourées de quelques collines de hauteur assez modeste au climat un peu plus rude. Il peut donc neiger sur le territoire de la commune alors que la plaine qu'elle domine peut n'être soumis qu'à un régime de pluie. Du fait du relief peu accentué, les masses d'air venues du nord et du sud circulent assez aisément.
La rocade de Voiron (RD 1076) passe à proximité du territoire communal.
Selon la carte IGN, consultable sur le site géoportail, le territoire communal est également traversé un important axe routier au niveau départemental : la RD520 qui correspond à l'ancien tracé de la RN520 qui autrefois reliait la ville de Bourgoin-Jallieu par Les Éparres à la commune des Échelles en Savoie, après avoir traversé l'agglomération voironnaise. Cette route a été déclassée en route départementale lors de la réforme de 1972.
La Murette est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7]. Elle appartient à l'unité urbaine de Voiron, une agglomération intra-départementale regroupant 15 communes[8] et 62 336 habitants en 2019, dont elle est une commune de la banlieue[9],[10].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[11],[12].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (40,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (44,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (31,6 %), zones urbanisées (28,3 %), zones agricoles hétérogènes (20,8 %), prairies (16,4 %), terres arables (2,9 %)[13].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Voici, ci-dessous, la liste la plus complète possible des divers hameaux, quartiers et lieux-dits résidentiels urbains comme ruraux qui composent le territoire de la commune de La Murette, présentés selon les références toponymiques fournies par le site géoportail de l'Institut géographique national[14].
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L'ensemble du territoire de la commune de la Murette est situé en zone de sismicité n°3 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes située à l'ouest de son territoire, mais non loin de la zone n°4, située plus à l'est[15].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
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Zone 3 | Sismicité modérée | accélération = 1,1 m/s2 |
Selon André Planck, auteur du livre L'origine du nom des communes du département de l'Isère, le nom de La Murette pourrait dériver de la racine indo-européenne « mur » qui désigne un village au pied d'une butte, d'une colline ou d'une montagne[17].
Au début de l'Antiquité, le territoire des Allobroges s'étendait sur la plus grande partie des pays qui seront nommés plus tard la Sapaudia (ce « pays des sapins » deviendra la Savoie) et la partie septentrionale de l'Isère dénommé Bas-Dauphiné. Les Allobroges, comme bien d'autres peuples gaulois, sont une « confédération ». En fait, les Romains donnèrent, par commodité le nom d'Allobroges à l'ensemble des peuples gaulois vivant dans la civitate (cité) de Vienne, à l'ouest et au sud de la Sapaudia.
La Murette, village limitrophe de Voiron, appartenait au comté de Sermorens, créé probablement au IXe siècle, a joui d'une certaine autonomie politique. Sermorens est, en l'an 800, cité comme archidiaconé, et vers 850, en tant que « pagus » correspondant à ce qui deviendra ensuite un comté. Ce fief est administré à partir de la « villa » carolingienne « villa salmoringa » ou en 858 se tient l'assemblée des Trois Provinces, nom d'un faubourg actuel de Voiron.
En 1355 le traité de Paris est signé par le roi de France Jean II qui venait d'hériter du Dauphiné quelques années auparavant. Le comte de Savoie Amédée VI décide alors de fixer définitivement au Rhône et au Guiers les limites entre le Dauphiné et le comté de Savoie. Le Voironnais devient alors dauphinois. La région était encore assez enclavée à cette époque faute de grandes voies de communication.
La famille de Vachon sera le propriétaire du château de La Murette et de son domaine de 1661 jusqu’au début de la Révolution française. Le dernier membre de la famille Louis François de Vachon ayant émigré, le château sera vendu comme bien national en 1794[18].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1971 | 1995 | René Blanchet | ||
1995 | 2014 | Raymond Grillon | PS | |
2014 | 2020 | Bernadette Bourgeat | DVD | Fonctionnaire[19] |
2014 | En cours | Carole Serayet | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].
En 2019, la commune comptait 1 858 habitants[Note 3], en augmentation de 0,81 % par rapport à 2013 (Isère : +2,9 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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689 | 777 | 949 | 877 | 927 | 936 | 969 | 1 006 | 1 028 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 057 | 1 105 | 1 077 | 1 058 | 1 065 | 1 073 | 1 035 | 1 003 | 921 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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892 | 892 | 824 | 675 | 643 | 630 | 591 | 563 | 675 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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679 | 759 | 832 | 1 033 | 1 322 | 1 617 | 1 731 | 1 765 | 1 843 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 860 | 1 858 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune, située dans l'académie de Grenoble, compte une école maternelle et élémentaire, située dans bourg central[26].
Dans le cadre du programme « abeilles connectées »[27] reposant sur le déploiement du réseau de vigilance de la santé de l'abeille et de surveillance de l'environnement, la Murette accueille la section locale de l'association Maksika (Réseau solidaire associatif de protection des abeilles, des hommes et des territoires).
Soutenue par une entreprise de la Murette et le CEEA de Grenoble, la commune est sous haute surveillance environnementale.
Le quotidien régional Le Dauphiné libéré, dans son édition locale Isère Nord, ainsi que l’hebdomadaire Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné, relatent les informations locales liées à la commune et à la communauté de communes dont Colombe est le siège.
Le château de La Murette également dénommé Maison Vachon, ou château des Champs[28] est une ancienne maison forte, située à la sortie du village qui domine la route de la Sure en direction de Voiron. L'édifice date XIVe siècle et fait l'objet d'une inscription partielle au titre des monuments historiques par arrêté du 25 mars 1982[29]. Rénovée et reconstruite au XVIe et XVIIe siècles. Le château, propriété privée, est fermé au public.
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Blason | Parti : au premier d'or au taureau de sable surmonté d'un dauphin d'azur crété, barbé, loré et peautré de gueules ; au second d'azur à une colombe d'argent en vol tenant un rameau du même, au chef d'argent aux trois roses de gueules disposées en fasce[32]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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