La Machine est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.
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La Machine | |
![]() Le Musée de la mine. | |
![]() Héraldique |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Nièvre |
Arrondissement | Nevers |
Intercommunalité | Communauté de communes Sud Nivernais |
Maire Mandat |
Daniel Barbier 2020-2026 |
Code postal | 58260 |
Code commune | 58151 |
Démographie | |
Gentilé | Machinois |
Population municipale |
3 240 hab. (2019 ![]() |
Densité | 181 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 53′ 24″ nord, 3° 28′ 01″ est |
Altitude | Min. 202 m Max. 283 m |
Superficie | 17,95 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | La Machine (ville isolée) |
Aire d'attraction | Decize (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Imphy |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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La commune est connue pour son passé de cinq siècles d'exploitation charbonnière (du XIIIe siècle à 1974), elle tire par ailleurs son nom d'un baritel installé par des ouvriers liégeois en 1689 pour remonter la houille.
Ses habitants sont les Machinois et les Machinoises.
À 270 mètres d'altitude, La Machine se situe au nord de Decize, dans la partie sud du département de la Nièvre.
![]() |
Trois-Vèvres | Thianges | ![]() | |
Sougy-sur-Loire | N | Champvert | ||
O La Machine E | ||||
S | ||||
Saint-Léger-des-Vignes |
La Machine est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de La Machine, une unité urbaine monocommunale[4] de 3 343 habitants en 2017, constituant une ville isolée[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Decize, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 13 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (65,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (65,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (62,5 %), zones urbanisées (15,4 %), prairies (11,2 %), zones agricoles hétérogènes (6,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,2 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
La commune tient son nom d'un lourd manège à chevaux appelé « la machine », qui permettait la remontée des mineurs, mais aussi la circulation du matériel et de la houille.
Elle fut populaire pour ses mines de charbon, qui lui permirent jusqu'aux années 1970 (le dernier puits, dit « des Minimes », fut fermé en 1974) d'être une commune très prometteuse en termes d'emplois. Elle fut un moteur économique pour la région. De 1869 à 1946, la houillère de La Machine, sous le contrôle de la Compagnie Schneider, jouit d'une grande prospérité et le développement de la ville s'accélère.
Au moment de la nationalisation, la ville compte plus de 6 000 habitants dont un quart est employé dans la mine. Ces derniers sont logés, pour la plupart, dans des cités ouvrières construites par la Compagnie à proximité des puits :
L'histoire locale a été marquée par la catastrophe minière du , où un coup de grisou fait 43 morts[11].
Entre 1917 et 1927, environ 300 Chinois seront employés à La Machine[12]. Ils font partie des 140 000 Chinois que la France et la Grande-Bretagne avaient fait venir pour travailler à l'arrière du front pendant la Première Guerre mondiale. Certains travaillaient avant leur arrivée dans les usines d'armement Schneider également propriétaires de la mine[12]. Mais seule une vingtaine reste dans les années 1930. Ils seront suivis par les Polonais, les Italiens, les Yougoslaves et les Maghrébins. 30 % de la population est d'origine étrangère en 1936[12] (dont : 1184 Polonais, 231 Yougoslaves, 43 Tchécoslovaques, 60 Italiens, 22 Allemands, 26 Espagnols, 21 Chinois, 15 Nord-Africains, 5 Belges).
La ville atteint son maximum de population dans les années 1950 et devient la 4e agglomération du département, derrière Nevers, Cosne-sur-Loire et Decize.
Après une modernisation des mines, et la centralisation de l'extraction du charbon au puits des Minimes (dernier puits en date), La Machine a dû cesser son activité en raison de la crise du charbon en France. Les dernières années, le charbon machinois était destiné uniquement aux entreprises de proximité où il était encore plus ou moins rentable grâce au faible coût du transport. Malgré tout, le dernier mineur remonta en 1975, après trois siècles d'exploitation du charbon.
La commune est dirigée par Daniel Barbier depuis 2001 sous l'étiquette PS puis LREM.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
avril 1790 | J. Jacobé | |||
1793 | M. Defaud | |||
1794 | J. Machecourt | |||
1797 | S. Boulanger | |||
1808 | T. Maupoix | |||
1819 | P. Gabé | |||
1821 | J.B. Burin | |||
1826 | T. Dauphin | |||
1830 | J. Machecourt | |||
1848 | J.B. Machecourt | |||
1865 | J.B. Schaërff | |||
1870 | J.B. Guyot | |||
1871 | H. Busquet | |||
1883 | J.B. Guyot | |||
1892 | J.B. Hédelin | |||
1896 | H. Busquet |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1904 | 1919 | P. Salin | ||
1919 | 1938 | Pierre Dachet (1879-1947) |
SFIO | |
1938 | 1941 | L. Cornesse | ||
1941 | 1942 | G. Ninlias | ||
1942 | 1944 | F. Normand | ||
1944 | 1945 | L. Cornesse | ||
1945 | 1946 | C. Pieuchot | ||
1946 | 1947 | R. Mordon | ||
1947 | 1968 | Gustave Grillas | ||
1968 | mars 1989 | René Vingdiolet | PS | |
mars 1989 | juin 1995 | Paulette Lavergne | PCF[13] | Infirmière Conseillère générale (1979-1998) |
juin 1995 | 1995 | Christian Gros | PS | |
1995 | mars 2001 | Daniel Jaubertie | PS | |
mars 2001 | En cours | Daniel Barbier | PS puis LREM[14] |
Directeur d'un centre de formation Conseiller général (1998-2015) |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[16].
En 2019, la commune comptait 3 240 habitants[Note 3], en diminution de 5,68 % par rapport à 2013 (Nièvre : −5 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
752 | 776 | 811 | 760 | 1 349 | 1 473 | 1 760 | 2 074 | 2 267 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 743 | 3 232 | 3 352 | 3 456 | 4 572 | 4 729 | 4 972 | 4 841 | 4 821 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
4 479 | 4 394 | 4 022 | 4 971 | 4 994 | 5 834 | 5 526 | 5 756 | 6 054 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
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6 164 | 5 749 | 4 999 | 4 627 | 4 192 | 3 735 | 3 649 | 3 563 | 3 542 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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3 397 | 3 240 | - | - | - | - | - | - | - |
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