La Ferrière-aux-Étangs est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 1 545 habitants[Note 1].
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La Ferrière-aux-Étangs | |
![]() L'étang de La Ferrière. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Argentan |
Intercommunalité | Flers Agglo |
Maire Mandat |
Vincent Beaumont 2020-2026 |
Code postal | 61450 |
Code commune | 61163 |
Démographie | |
Gentilé | Ferrièrois |
Population municipale |
1 545 hab. (2019 ![]() |
Densité | 141 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 39′ 46″ nord, 0° 31′ 08″ ouest |
Altitude | Min. 187 m Max. 312 m |
Superficie | 10,93 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Flers (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | La Ferté-Macé |
Localisation | |
modifier ![]() |
Saint-André-de-Messei, Banvou |
Saint-André-de-Messei | Saires-la-Verrerie, Bellou-en-Houlme |
Banvou | ![]() |
La Coulonche |
Dompierre | Champsecret | La Coulonche |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Bomer-les-Forges », sur la commune de Saint-Bômer-les-Forges, mise en service en 1997[9] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[10],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10,7 °C et la hauteur de précipitations de 1 099,6 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Alençon - Valframbert », sur la commune d'Alençon, mise en service en 1946 et à 52 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,8 °C pour la période 1971-2000[13] à 10,9 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[15].
La Ferrière-aux-Étangs est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[16],[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Flers, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 38 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[19],[20].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (71,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (52,4 %), zones agricoles hétérogènes (19,8 %), forêts (17,2 %), zones urbanisées (10,7 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Le nom de la localité est attesté sous la forme La Ferrière en 1793[23].
De l'oïl ferrière, « installation pour extraire, fondre et forger le fer »[24].
Du Moyen Âge, et même probablement dès l’âge du fer, jusqu’au milieu du XIXe siècle, le minerai de fer était extrait à ciel ouvert, dans des minières creusées au niveau des affleurements du gisement de fer. La minière de La Ferrière-aux-Étangs est attestée dès 1370[25].
Le déterminant fait référence aux nombreux étangs répandus, autrefois, sur son territoire[26].
Le gentilé est Ferrièrois.
De fin à , La Ferrière-aux-Étangs accueille des réfugiés de Volmerange-les-Mines, et d'Ottange, villages mosellans situé entre la ligne Maginot et la frontière luxembourgeoise. Les hommes sont affectés dans les mines locales et logent au Gué-Plat[réf. nécessaire].
![]() |
Blason | D'or à six fers à cheval d'azur, 3, 2 et 1[27]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1800 | juillet 1800 | N Lebournier[28] | ||
juillet 1800 | janvier 1801 | N Guillemard Coupelière[28] | ||
janvier 1801 | janvier 1815 | N Amiard Lavente[28] | ||
février 1815 | août 1825 | Jean Legendre[28] | ||
mars 1826 | septembre 1830 | N Gohier[28] | ||
octobre 1830 | janvier 1832 | N Mezenge[28] | ||
février 1832 | avril 1835 | N Morel[28] | ||
juin 1835 | décembre 1855 | Louis Morin-Pillière[28] | ||
décembre 1855 | septembre 1865 | Eugène Deslandes[28] | ||
septembre 1865 | septembre 1870 | Pierre Guérin[28] | ||
octobre 1870 | décembre 1877 | Jules Morin-Pilliere[28] | ||
janvier 1878 | janvier 1902 | Pierre Guérin[28] | ||
février 1902 | 1919 | Paul Le Bossé[28] | ||
1919 | 1937 | René Bertrand | ||
1937 | novembre 1947 | Léon Olivier | ||
novembre 1947 | juillet 1948 | Albert Gromez | SE | Médecin |
juillet 1948 | février 1954 | Henri Leboucher | SE | Notaire |
février 1954 | 1977 | Henri Buron | Pharmacien | |
1977 | juillet 1988 | Claude Batillat | Marchand de meubles | |
juillet 1988 | 1989 | Marcel Leguedey | ||
1989[29] | mars 2008 | Marie-France Le Bozec | UDF | Inspectrice de la Jeunesse et des Sports |
mars 2008[30] | En cours | Vincent Beaumont[31] | SE | Directeur de maison de retraite, vice-président de la communauté de communes |
Les données manquantes sont à compléter. |
Le conseil municipal est composé de dix-neuf membres dont le maire et quatre adjoints[31].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[33].
En 2019, la commune comptait 1 545 habitants[Note 9], en augmentation de 3,34 % par rapport à 2013 (Orne : −3,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 213 | 1 269 | 1 305 | 1 397 | 1 448 | 1 497 | 1 502 | 1 510 | 1 503 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 514 | 1 545 | 1 591 | 1 517 | 1 397 | 1 294 | 1 189 | 1 070 | 1 025 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 061 | 1 195 | 1 166 | 888 | 1 051 | 1 235 | 1 079 | 1 150 | 1 318 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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1 700 | 1 564 | 1 546 | 1 734 | 1 727 | 1 643 | 1 584 | 1 568 | 1 495 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 538 | 1 545 | - | - | - | - | - | - | - |
Le Mont-Brûlé est une colline de grès qui s'élève à 302 mètres d'altitude. Elle fait face à la butte qui porte le bourg de La Ferrière-aux-Étangs et son château féodal détruit au XIIIe siècle.
Jusqu'à la fin du XVIIe siècle, les textes mentionnent une chapelle nommée « Saint Cler du Boulley » ou « du Brusley » dont il ne reste aucune trace.
À l'initiative du chanoine Louis Ferdinand Bobot, curé de La Ferrière, mais aussi grâce à la générosité des paroissiens, un calvaire en granit, œuvre du sculpteur Hernot de Lannion, est érigé au sommet du Mont-Brûlé, et est béni solennellement par Mgr François-Marie Trégaro, évêque de Séez, le dimanche .
Par la suite, un chemin de croix est élevé grâce aux travaux de Jean-Baptiste Bertrand, retraité de l'octroi. Son fils, l'abbé Bertrand, le bénit le .
Une réplique de la grotte de Lourdes se trouve sur le flanc ouest du Mont-Brûlé. Sous la conduite de l'abbé Ferdinand Gérard, vicaire de La Ferrière, les enfants du catéchisme apportèrent les pierres nécessaires à l'édification de la grotte.
Le Mont-Brûlé est classé Site naturel depuis le [35].
L'église Notre-Dame, datant du XVIIe, comporte des pierres tombales dont certaines de 1625, 1637 ou 1662[réf. nécessaire].
L'exploitation à grande échelle du minerai de fer débute en 1901 avec la concession accordée à la société Denain-Anzin pour un travers banc (galerie en pente douce, traversant les couches géologiques et permettant d'accéder au gisement de fer), suivi d'un puits d'extraction no 1 de 100 mètres de profondeur sur le même travers banc (1911-1939), pour accéder directement au minerai. Le puits d'extraction no 2 (100 mètres de profondeur) est exploité de 1923 à 1939 sur la partie nord du gisement de fer. En 1939, le puits d'extraction Léopold-Pralon, d'une profondeur de 400 mètres, remplace les autres puits, jusqu'à la fermeture de la mine le . Léopold Pralon est le délégué général de la Société des hauts fourneaux de Denain-Anzin de 1898 à 1938.
Le minerai extrait faisait l'objet d'une calcination dans des fours, pour augmenter sa teneur en fer avant l'expédition par voie ferrée vers les hauts fourneaux du Nord (Denain-Anzin Usinor) et de Belgique. Jusqu'en 1939, les fours de calcination étaient implantés à la Butte Rouge. Les trois premiers fours, en pierre et parement de brique réfractaire à l'intérieur, ont été construits de 1901 à 1903 (il en reste deux aujourd'hui, en cours de rénovation). Suivent quatre fours en brique, édifiés de 1905 à 1909, et enfin deux fours en brique implantés au lendemain de la Première Guerre mondiale. Le chargement des fours s'effectuait par le haut par des wagonnets à benne basculante poussés par des hommes. Vers 1930, un système automatisé de bennes aériennes a été installé au-dessus des fours. En , les Allemands stockant du carburant sur le site, les bombardements alliés touchèrent les fours, qui furent abandonnés après 1945. De nouveaux fours modernes construits à partir de 1938 sur le site de la Haie les remplacèrent : six fours ronds et deux fours carrés, contenant 600 tonnes de minerai brut chacun. Après calcination, il restait 480 tonnes de minerai calcinés dont la teneur en fer était passée de 37 à 46 %.
À son époque de plus grande productivité, le site produisait 45 000 tonnes/mois de minerai enrichi, expédié via un embranchement ferroviaire le reliant à la gare de Saint-Bômer-Champsecret, sur la ligne de Caen à Laval[36].
Après la fermeture de la mine, le chevalement du puits Léopold-Pralon et les fours de la Haie ont été démontés et vendus. Les galeries de la mine sont ennoyées. Le terrain du carreau de la mine est propriété privée (entreprise de tournage sur bois).
À proximité des gisements, deux cités minières ont été construites au début du XXe siècle : la cité de la Haie et celle du Gué-Plat. En 1960, 183 des 438 employés et ouvriers de la mine y habitaient, les autres bénéficiaient d'une aide financière pour le logement. Après la fermeture de la mine, les maisons furent vendues à des particuliers.
Un circuit-parcours est organisé par le musée du fer de Champsecret sur la cité du Gué Plat, détaillant l'histoire de la mine de fer.
Un musée de l'imprimerie typographique a été créé par Charles Corlet[37].
L'Amicale des mines de La Ferrière-aux-Étangs fait évoluer une équipe de football en ligue de Basse-Normandie et une autre en division de district[38].
Le , l'émission matinale de France Inter Le Sept dix s'est déplacée à La Ferrière-aux-Étangs afin d'y évoquer les enjeux des élections municipales françaises de 2008 dans le monde rural.
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