La Boissière [la bwɑ.sjɛ.ʁə] (en occitan La Boissièira [la bwɑ.'siɛjro̞]) est une commune française située dans l'est du département de l'Hérault, en région Occitanie.
Ne doit pas être confondu avec La Boisserie.
Pour les articles homonymes, voir La Boissière.
La Boissière | |
Vue sur La Boissière depuis le Puech Bartelié. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Hérault |
Arrondissement | Lodève |
Intercommunalité | Communauté de communes Vallée de l'Hérault |
Maire Mandat |
Jean-Claude Cros 2020-2026 |
Code postal | 34150 |
Code commune | 34035 |
Démographie | |
Gentilé | Boissièrois |
Population municipale |
1 028 hab. (2019 ![]() |
Densité | 42 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 39′ 53″ nord, 3° 38′ 45″ est |
Altitude | Min. 136[1] m Max. 367[2] m |
Superficie | 24,45 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Montpellier (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Gignac |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | laboissiere34.fr |
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Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le ruisseau du Coulazou, le ruisseau de Gassac et par deux autres cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
La Boissière est une commune rurale qui compte 1 028 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Montpellier. Ses habitants sont appelés les Boissiérois ou Boissiéroises.
La commune de La Boissière se situe dans l'est du département de l'Hérault, dans les montagnes séparant le Montpelliérain de la vallée du fleuve Hérault. Le village se trouve à environ 17,5 kilomètres à l'ouest et à vol d'oiseau du centre historique de Montpellier et à cinq kilomètres à l'est d'Aniane, le chef-lieu du canton à proximité du fleuve.
Le territoire communal de 24,45 kilomètres carrés s'étend vers le nord depuis sa limite longeant la route nationale 109[3][réf. nécessaire], comprenant une vallée centrale entourée de trois massifs forestiers. Au nord et à l'est, ils culminent à plus de 260 mètres ; celui à l'ouest atteignant 367 mètres d'altitude au Puech Bartelié où est installée une tour de télécommunications[4]. Dans la plaine centrale, où se trouvent la presque totalité des habitations et des cultures agricoles, coulent plusieurs ruisseaux rejoignant le Coulazou qui quitte la commune au sud-est[4] pour se diriger vers la Mosson. Au nord-ouest, les résurgences et le ruisseau de Gassac s'orientent vers la vallée de l'Hérault que ce dernier rejoint entre Aniane et Gignac[4].
Dans la plaine, l'habitat s'est développé en bordure de forêt. Le village de La Boissière se situe au nord au croisement en étoile de cinq routes départementales menant, dans le sens des aiguilles d'une montre depuis le Nord, à Argelliers (route D 23E3), Montpellier par Montarnaud (D 111), Saint-Paul-et-Valmalle (D 27), Aumelas et la route RN 109 (D 27E4 et réseau local), et Aniane (D 27)[4]. Sur environ deux kilomètres au sud-ouest du village, le long de la route D 27E4, se trouvent plusieurs anciens mas et nouvelles habitations. Autour de deux autres mas, se sont développés des hameaux de villas à partir de la fin du XXe siècle : Mas d'Alhen au sud et Mas d'Agrès à l'est[5].
Puéchabon | Argelliers | |
Aniane | ![]() |
Montarnaud |
Gignac | Aumelas | Saint-Paul-et-Valmalle |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[7].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[6].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Montarnaud », sur la commune de Montarnaud, mise en service en 1980[11]et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[12],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 14,1 °C et la hauteur de précipitations de 869,9 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Sete », sur la commune de Sète, mise en service en 1949 et à 29 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 15 °C pour la période 1971-2000[15], à 15,4 °C pour 1981-2010[16], puis à 15,8 °C pour 1991-2020[17].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 4] est recensée sur la commune[18] : la « combe de la Clapasse » (75 ha)[19] et une ZNIEFF de type 2[Note 5],[18] : les « garrigues boisées du nord-ouest du Montpelliérais » (16 219 ha), couvrant 17 communes du département[20].
La Boissière est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[21],[I 1],[22].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montpellier, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 161 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (68,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (69,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (36,4 %), forêts (31,8 %), zones agricoles hétérogènes (13,1 %), cultures permanentes (11,5 %), zones urbanisées (3 %), terres arables (1,9 %), prairies (1,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de La Boissière est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à deux risques particuliers : le risque minier et[24]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[25].
La Boissière est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en juin 2013 et court jusqu'en 2022, où il doit être renouvelé. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par deux arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 8],[26].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 86,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 452 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 431 sont en en aléa moyen ou fort, soit 95 %, à comparer aux 85 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[27],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[28].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1984, 1994, 2002, 2005, 2011, 2014 et 2016.
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[29].
L’étude Scanning de Géodéris réalisée en 2008 a établi pour le département de l’Hérault une identification rapide des zones de risques miniers liés à l’instabilité des terrains[30]. Elle a été complétée en 2015 par une étude approfondie sur les anciennes exploitations minières du bassin houiller de Graissessac et du district polymétallique de Villecelle. La commune est ainsi concernée par le risque minier, principalement lié à l’évolution des cavités souterraines laissées à l’abandon et sans entretien après l’exploitation des mines[31].
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Blason | De gueules à un saint Martin à cheval donnant la moitié de son manteau à un pauvre, le tout d'or[32]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
De 1894 à 1949, la plaine depuis le sud-est jusqu'au nord-ouest et le village voit passer les trains voyageurs des Compagnie des chemins de fer d’intérêt local du département de l’Hérault sur la ligne de Montpellier à Rabieux[33].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 2001 | 2010 | Hélène Barral | DVG | |
février 2011 | En cours | Jean-Claude Cros | SE | Fonctionnaire |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[35].
En 2019, la commune comptait 1 028 habitants[Note 9], en augmentation de 6,64 % par rapport à 2013 (Hérault : +7,63 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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308 | 309 | 318 | 322 | 304 | 311 | 292 | 301 | 278 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
277 | 321 | 308 | 289 | 291 | 253 | 258 | 250 | 280 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
294 | 306 | 310 | 349 | 363 | 348 | 312 | 274 | 243 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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215 | 221 | 253 | 404 | 594 | 718 | 845 | 882 | 964 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 021 | 1 028 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, la commune compte 414 ménages fiscaux[Note 10], regroupant 1 014 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 24 440 €[I 4] (20 330 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 6] | 6,5 % | 8,2 % | 8,5 % |
Département[I 7] | 10,1 % | 11,9 % | 12 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 655 personnes, parmi lesquelles on compte 77,4 % d'actifs (68,9 % ayant un emploi et 8,5 % de chômeurs) et 22,6 % d'inactifs[Note 11],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Montpellier, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 9]. Elle compte 155 emplois en 2018, contre 129 en 2013 et 105 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 453, soit un indicateur de concentration d'emploi de 34,2 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 60,9 %[I 10].
Sur ces 453 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 83 travaillent dans la commune, soit 18 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 86,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,2 % les transports en commun, 3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 8,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
99 établissements[Note 12] sont implantés à la Boissière au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 13],[I 13].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 99 | 100 % | (100 %) |
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 3 | 3 % | (6,7 %) |
Construction | 13 | 13,1 % | (14,1 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 19 | 19,2 % | (28 %) |
Information et communication | 2 | 2 % | (3,3 %) |
Activités financières et d'assurance | 2 | 2 % | (3,2 %) |
Activités immobilières | 8 | 8,1 % | (5,3 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 30 | 30,3 % | (17,1 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 13 | 13,1 % | (14,2 %) |
Autres activités de services | 9 | 9,1 % | (8,1 %) |
Le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques et des activités de services administratifs et de soutien est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 30,3 % du nombre total d'établissements de la commune (30 sur les 99 entreprises implantées à La Boissière), contre 17,1 % au niveau départemental[I 14].
Les quatre entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[38] :
La commune est dans le « Soubergues », une petite région agricole occupant le nord-est du département de l'Hérault[39]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 14] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 4].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 33 | 21 | 24 | 18 |
SAU[Note 15] (ha) | 291 | 171 | 217 | 168 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 33 lors du recensement agricole de 1988[Note 16] à 21 en 2000 puis à 24 en 2010[41] et enfin à 18 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 45 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 67 % de ses exploitations[42],[Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 291 ha en 1988 à 168 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne reste stable à 9 ha[41].
La commune est traversée par le sentier de grande randonnée no 653, dit du chemin d'Arles, depuis la route de Montarnaud à l'est aux chemins laissés par la ligne de chemin de fer d'intérêt local entre le village et Aniane à l'ouest[4].
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