C'est une commune insulaire, constituée de l'île d'Yeu, l'une des quinze îles du Ponant. Elle constitue également le canton de l'Île-d'Yeu. Elle a la particularité de ne pas être rattachée à une intercommunalité[1].
Les principales localités de la commune sont: Port-Joinville (anciennement Port-Breton), Saint-Sauveur (anciennement le bourg) et La Meule.
Toponymie
L'île d'Yeu, jadis Augia et Insula Oya au VIesiècle[2], ad Oiam insulam au XIesiècle.
Yeu comme Oye (Pas-de-Calais) est une évolution du mot germanique auwja/augjo signifiant «prairie humide», puis «terre entourée d'eau» et «île». Yeu signifie donc «île» et Île-d'Yeu est alors une tautologie, signifiant: «l'île de l'île».
Durant la Révolution, elle porte les noms d'Île-de-la-Réunion et de Rocher-de-la-sans-Culotterie[3].
Ses habitants sont appelés les Islais (et non Îliens) ou les Ogiens[4].
Le territoire municipal de L’Île-d’Yeu s’étend sur 2 466 hectares. L’altitude moyenne de la commune est de 17 mètres, avec des niveaux fluctuant entre 0 et 32 mètres[5],[6].
Le territoire de la commune est constitué essentiellement de l'île homonyme, auxquels sont associés des rochers et autres récifs (Les Chiens Perrins, Basse Flore, Le Grand Champ, Le Petit Champ, La Gournaise,etc.).
L'île principale est située à une vingtaine de kilomètres du continent et s'étend sur 9,5 km de long pour 4 km de large.
Elle présente deux visages distincts:
la côte nord est sablonneuse et verdoyante, semblable à celle que l'on rencontre sur la côte vendéenne; c'est sur cette côte que se trouve Port-Joinville.
la côte sud, est une «Côte Sauvage» rocheuse granitique avec des criques et des falaises; elle ressemble fortement à la côte bretonne[2]. Le point culminant est situé entre le Vieux-château et le Cap des Degrés; il s'élève à 31 mètres[7].
Climat
La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1949 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[8]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Statistiques 1981-2010 et records L ILE D YEU (85) - alt: 32 m 46° 41′ 36″ N, 2° 19′ 48″ O Records établis sur la période du 01-01-1949 au 11-08-2022
Mois
jan.
fév.
mars
avril
mai
juin
jui.
août
sep.
oct.
nov.
déc.
année
Température minimale moyenne (°C)
5,3
4,8
6,5
8
11,1
13,7
15,5
15,6
13,9
11,8
8,4
6
10,1
Température moyenne (°C)
7,5
7,4
9,4
11,2
14,3
17,1
19
19,3
17,4
14,5
10,8
8,2
13
Température maximale moyenne (°C)
9,7
9,9
12,2
14,4
17,6
20,5
22,6
22,9
20,9
17,2
13,2
10,4
16
Record de froid (°C) date du record
−9,8 13.01.87
−9,4 02.02.54
−7,1 01.03.05
0,2 12.04.86
2,8 07.05.97
5,4 01.06.62
9,1 10.07.04
9,9 31.08.17
5,5 26.09.10
1,8 29.10.97
−3,5 21.11.93
−7,9 29.12.96
−9,8 1987
Record de chaleur (°C) date du record
15,4 13.01.93
17,4 23.02.19
23,1 27.03.12
26,3 14.04.15
30,6 16.05.92
35,2 30.06.52
35,9 18.07.22
36 11.08.22
32,9 05.09.04
26 03.10.86
20,1 01.11.15
16,8 03.12.53
36 2022
Précipitations (mm)
83,7
62,3
57,9
57,8
57,7
40
38
36,9
61,9
91,9
91,6
90,1
769,8
Nombre de jours avec neige
0,5
0,8
0,1
0
0
0
0
0
0
0
0,1
0,3
1,8
Nombre de jours avec grêle
0,7
0,4
0,6
0,7
0
0
0
0
0
0,1
0,6
0,6
3,8
Nombre de jours d'orage
0,4
0,3
0,2
0,8
1,3
1,3
2,3
2,3
1,2
1,1
0,6
0,5
12,3
Nombre de jours avec brouillard
3,6
3,6
3,3
1,8
1,8
1,6
1,1
1,2
1,1
1,8
1,9
3,3
26,2
Source: «Fiche 85113001» [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le: 06/01/2022 dans l'état de la base
Urbanisme
Typologie
L'Île-d'Yeu est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11].
Elle appartient à l'unité urbaine de L'Île-d'Yeu, une unité urbaine monocommunale[12] de 4 809 habitants en 2017, constituant une ville isolée[13],[14].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de L'Île-d'Yeu, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 1 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[15],[16].
La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[17]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[18],[19].
Toute la partie sud de l'île est interdite de construction[20], hormis quelques anciens villages (comme La Meule) et monuments (comme le Vieux-château); l'essentiel de la population étant regroupée sur la côte nord, ainsi que le centre de l'île, notamment:
Port-Joinville, la principale localité, nommée Port-Breton au moins jusqu'en 1884[21]. On y trouve la mairie, l'office de tourisme, et de nombreux restaurants, cafés, banques et boutiques. Elle possède également le principal port de pêche et la gare maritime qui permet de rejoindre le continent.
Le village de Saint-Sauveur, ancienne capitale de l'île[22], fut le centre spirituel et administratif de l’île (résidence du gouverneur)[2],[23] pendant près de deux siècles: de 1650 à 1846. À la Révolution, la mairie fut installée à Port-Breton.
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,4% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (59,8%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (48,4%), zones urbanisées (32,8%), zones agricoles hétérogènes (8,6%), zones humides côtières (3,7%), forêts (3%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,3%), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,1%), eaux maritimes (0,3%)[24].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[25].
Histoire
Préhistoire
L'île est occupée dès le Néolithique comme en atteste les nombreux mégalithes implantés sur l'île (dolmens, menhirs) et la présence de nombreuses pierres à cupules, les deux pouvant être parfois associés, ainsi que l'existence de deux éperons barrés préhistoriques (la Tranche, Ker Daniau). La seule voie d'accès étant maritime, ceci implique l'utilisation d'embarcations pour relier le continent. Il est vraisemblable que les liaisons s'opéraient depuis la côte nord, plus basse. Ce qui pourrait expliquer la forte présence mégalithique dans cette partie de l'île. Comme aujourd'hui, le dolmen de la Planche-à-Puare était visible depuis la mer et constituait un amer[26].
Époque romaine
Peu d'éléments de l'époque romaine: les médailles des empereurs Trajan et Hadrien (IeretIIesiècles) trouvées sur le littoral sud donnent à penser que la configuration côtière a pu servir à la relâche de flottes méditerranéennes[réf.nécessaire].
Le Moyen Âge
Les chroniques monastiques nous disent qu'au VIesiècle, saint Martin de Vertou vint évangéliser l'île[23] et édifier la première église de Saint-Sauveur et que les moines de Saint-Colomban venus de l'abbaye irlandaise[23] de Bangor auraient fondé le premier monastère dédié à saint Hilaire[23]. La fondation fut ruinée au IXesiècle par les Normands.
L’île est incendiée et pillée par les Normands en 846[27].
Xe – XVIIIesiècles
Des moines de Marmoutier (près de Tours) et de Saint-Cyprien de Poitiers édifient un nouveau monastère dit de Saint-Étienne[23] sur les hauts de Ker-Châlon et contribuent à la construction de l'église paroissiale de Saint-Sauveur[23].
L'Île d'Yeu, seigneurie puis marquisat au XVIIe, appartient successivement à de grandes familles qui déploient, selon les époques, un système de défense destiné à protéger la population des nombreuses incursions étrangères (espagnoles, hollandaises, anglaises).
C'est au XIesiècle qu'un château est construit, mais en bois[réf.nécessaire]. Il faut attendre le XIVesiècle (1356) pour voir l'apparition du château de pierre bâti sur un rocher séparé de la falaise sud par un large fossé et qui subsiste encore de nos jours.
De multiples invasions (en majorité anglaises[23]) eurent lieu entre le XVeet leXVIIesiècle. On retient de cette période le siège du château en 1550 par les Espagnols[réf.nécessaire]. Louis XIV ruine finalement le château[réf.nécessaire] pour qu'il ne tombe pas entre les mains de l'ennemi.
Cette île bénéficiait dès le XIVesiècle des franchises insulaires, propices au développement de la contrebande[réf.nécessaire]. Louis XVI (1754-1793) rachète, en 1785, la seigneurie insulaire[réf.nécessaire].
Au XVIIesiècle, comme sur l'île de Bouin, les îlais font pousser leur propres plants de tabac[réf.nécessaire]. Le commerce clandestin devint si florissant[réf.nécessaire] qu'ils durent se lancer dans l'importation massive. Des sociétés de «faux tabatiers» se structurent, impliquant toutes les couches de la société îlienne pour réguler le trafic[réf.nécessaire]. Les bateaux, par flottilles s'en vont vers le Nord pour ramener du «bon» tabac stocké alors dans des entrepôts[réf.nécessaire].
Lors de la guerre de Vendée pendant la Révolution française, les insurgés conduits par François de Charette attendirent en vain le secours des Britanniques, qui avaient installé leur base à l'Île d'Yeu[28]. À la fin de l'an 1795, le comte d'Artois (futur Charles X), représentant les royalistes alliés aux Anglais, veut débarquer en France pour aider Charette, mais les six mille soldats anglais restèrent cantonnés sur l'île d'Yeu où ils avaient débarqué, puis firent demi-tour. Les républicains écrasèrent la chouannerie.
Dès la fin du XVIIIesiècle, les islais développent la pêche hauturière au thon germon, et feront de Port-Joinville le premier port thonier français[2].
XIXeetXXesiècles
La citadelle ou fort de Pierre-Levée, pouvant héberger une garnison de 400 hommes, fut bâtie, sous le Second Empire, à la place de deux moulins du XIXesiècle, eux-mêmes construits sur un site mégalithique où se trouvait un menhir de plus de sept mètres de haut[réf.nécessaire].
Le gouverneur militaire durant la Première Guerre mondiale fut Joseph Écomard (1871-1952), de Sainte-Pazanne. Le dernier gouverneur militaire de l'île fut Charles-Henri Écomard, au début des années 1980.
Cette citadelle dominant Port-Joinville, prévue pour servir de défense littorale, accueillit à plusieurs reprises des prisonniers d'État dont le plus célèbre fut Philippe Pétain, chef du gouvernement de Vichy lors de la Seconde Guerre mondiale, décédé le et enterré à l'Île d'Yeu, le suivant[29].
Codes
L'île d'Yeu a pour codes:
YE, selon la liste des quartiers d'immatriculation des navires en France[30].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[40].
En 2019, la commune comptait 4 850 habitants[Note 5], en augmentation de 4,62% par rapport à 2013 (Vendée: +4,57%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
2 243
2 181
1 953
2 185
2 160
2 409
2 426
2 640
2 646
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
2 636
3 062
2 929
2 959
3 275
3 132
3 279
3 426
3 489
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
3 809
3 985
4 181
3 801
3 883
3 845
3 905
4 249
4 386
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2006
2010
4 739
4 786
4 766
4 880
4 941
4 788
4 807
4 880
4 591
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2015
2019
-
-
-
-
-
-
-
4 771
4 850
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[3] puis Insee à partir de 2006[41].)
Histogramme de l'évolution démographique
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 24,1%, soit en dessous de la moyenne départementale (31,6%). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 39,9% la même année, alors qu'il est de 31,0% au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 359 hommes pour 2 470 femmes, soit un taux de 51,15% de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,16%).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[42]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,9
90 ou +
2,6
11,7
75-89 ans
14,2
24,4
60-74 ans
25,9
21,8
45-59 ans
21,5
15,0
30-44 ans
13,8
13,0
15-29 ans
10,8
13,1
0-14 ans
11,3
Pyramide des âges du département de la Vendée en 2018 en pourcentage[43]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,8
90 ou +
2,1
8,4
75-89 ans
11
19,5
60-74 ans
20,4
20
45-59 ans
19,4
18
30-44 ans
17,1
14,9
15-29 ans
13,2
18,5
0-14 ans
16,8
Accès et transports insulaires
L'île étant à une vingtaine de kilomètres de la côte, il n'y a donc pas de pont.
Voies maritimes
À destination de la gare maritime de Port-Joinville, on peut rejoindre l'île avec les bateaux de la compagnie Yeu Continent (Régie départementale des passages d'eau de la Vendée) depuis Fromentine: navires Insula Oya 2 depuis 1982[44], les catamarans Fjellstrand FlyingCat 45, Pont d'Yeu[44] et Le Châtelet depuis 2006[44] ou ceux de la Compagnie vendéenne depuis Fromentine ou Saint-Gilles-Croix-de-Vie en saison.
Précédemment, la liaison Fromentine-Île d'Yeu a été effectuée par les navires:
La Vendée (1969-2006)[44], reconverti en 2011 pour devenir l'iBoat, salle de concert / club / bar et restaurant, situé aux Bassins à flots dans le quartier Bacalan au nord de Bordeaux[45];
Le transport des carburants est assuré par le navire «Anatif», connu pour être le plus petit pétrolier du monde, exploité par Marine-Énergie, filiale la CLT (Compagnie ligérienne de transports)[46].
Voies aériennes
Depuis 1986, on peut s'envoler vers l'île d'Yeu avec les hélicoptères de la compagnie aérienne agréée, Oya Vendée Hélicoptères, qui assure 365 jours par an une ligne aérienne régulière passagers et fret entre les communes de Port-Joinville et de Beauvoir-sur-Mer[47] ainsi que les évacuations sanitaires vers les hôpitaux continentaux et le transport postal.
Par arrêté du , publié le [48], le ministère a autorisé la création d'une hélistation ministérielle sur la commune de Port-Joinville permettant une exploitation commerciale à usage restreint. Cette décision fait suite à une enquête publique[49]. Une association de Riverains du Port est opposée à cette exploitation estimant qu'elle présente une "dangerosité évidente"[50].
On peut aussi venir par voie aérienne privée, l'île disposant d'un aérodrome (Île d'Yeu Grand Phare) situé au sud-ouest, ouvert à la circulation aérienne publique (CAP)[51].
Sur place, afin de faciliter les déplacements sur l'île, la municipalité propose un service de bus baptisé ID Bus qui se charge du transport scolaire et dispose de lignes régulières modulées en fonction des périodes de l'année (service d'été, moyenne saison et basse saison)[52].
On trouve aussi sur place plusieurs loueurs de vélos, scooters et voitures à essence et électriques.
Vie sociale
Des concerts ont lieu dans la salle municipale du Casino[53], sous le chapiteau de la Citadelle[54] et au bar L'escadrille[55]. Le cinéma municipal Ciné Islais est ouvert toute l'année[56].
Médias
L'île possède sa radio locale, Neptune FM, créée en 1983 et qui diffuse sur 91,9 MHz[57].
Le journal d'information locale La Gazette Annonces[58] contient des articles d'actualités.
Télécommunications
ADSL et téléphone fixe
Le premier câble téléphonique sous marin reliant l'île d'Yeu au continent a été posé en 1911[59]. Le seul NRA de l'Île d'Yeu[60] est situé rue du Coin-du-Chat à Port-Joinville[60]. Desservant environ 4 500 lignes[60], c'est le troisième plus gros NRA non dégroupé de France[61].
Radiocommunication
On trouve sur l'île un pylône (15 m) rue du Coin-du-Chat pour la téléphonie (Orange)[62].
Le château d'eau (61 m) près de la Citadelle est utilisé pour la téléphonie (Bouygues, Free, Orange, SFR), la radio Neptune FM et comme relais de télévision[62].
Le phare de l'île d'Yeu (Grand Phare) porte plusieurs antennes relais pour le réseau des centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage (CROSS)[63] et est utilisé par le Centre d'études techniques maritimes et fluviales (CEREMA-CETMEF), organe du Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (CEREMA)[64],[62], de même que le phare des Corbeaux (36 m[2])[62].
Le sémaphore militaire est utilisé par Altitude Wireless et les opérateurs téléphoniques Bouygues, Orange, SFR[62],[65].
Économie
L'île vit principalement du tourisme et de la pêche[66]. Bien que celle-ci ait particulièrement souffert de l'interdiction totale des filets maillants dérivants[66], les pêcheurs tentent de se reconvertir dans de nouvelles techniques ciblant toujours les espèces «nobles» comme le thon germon[66].
Les principaux bateaux de pêche de l'île sont des petits bateaux côtiers, naviguant pendant la journée, les plus gros navires, une douzaine de bateaux en 2014[66], sont principalement armés au filet pour le merlu, la sole ou la lotte. On peut aussi apercevoir quelques palangriers. Il est à signaler également que l'île se distinguait comme le dernier lieu en Europe où existait une pêcherie spécifique aux requins taupes (Lamna nasus) (commercialisés sous le nom de «veau de mer» ou «veau marin» sur l'étal, en poissonnerie). Cette pêche est désormais interdite[66].
Le projet des «deux îles» est un parc de 62 éoliennes de 8 MW chacune, entre l'Île-d'Yeu et celle de Noirmoutier[67],[68]. Depuis 2008, il se heurtait au veto du président du conseil général, Philippe de Villiers[69],[70]. Celui-ci ayant abandonné la présidence au profit de Bruno Retailleau (en ), le projet a fait l'objet d'un premier appel d'offres en 2012 suivi d'un deuxième en [71]. Son objectif est de fournir 40 à 45% de l'électricité consommée en Vendée, selon le conseil général de la Vendée[72]. Le gagnant de l'appel d'offres, en [68],[73],[71] (GDF Suez, EDP, Neoen Marine et Areva)[67] a commencé les études, les premiers travaux devraient commencer en 2019[67], pour une livraison prévue en 2021[68].
Commerces
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Des supermarchés (Super U et Casino), sont situés à Port-Joinville.
L'été le marché du village de St Sauveur se tient tous les matins.
L'été le marché de Port-Joinville se tient tous les matins.
Lieux et monuments
Carte de l’île d’Yeu.Chapelle de la Meule.
Patrimoine mégalithique
L'île dispose d'un riche patrimoine mégalithique concentré dans deux zones. Sur la côte nord-ouest se concentrent les principaux dolmens de l'île (Petits Fradets, Planche-à-Puare) et tout un ensemble mégalithique autour des Tabernaudes (allée couverte, coffre, menhirs). Au sud et au sud-est, les menhirs sont plus fréquents (la Vrimonière, Chiron Lazare, menhir du Sud). Au centre de l'île, les mégalithes ont été victimes de destruction (Pierre-Levée) ou d'une christianisation (Pierre des Quatre-Chemins). Le type de certains mégalithes est incertain (la Guette, les Landes, mégalithe de Gâtine), quand leur nature mégalithique n'est pas franchement douteuse (mégalithes de Barbe). Les pierres à cupules (Ker Difouaine, parée de la Cougnerie, table du Jars, pierre du pain et du Beurre...) se répartissent de manière assez uniforme sur tout le territoire de l'île.
Monuments religieux
L'église de Saint-Sauveur. Lors des invasions des IXeetXesiècles, la population îlaise était à la merci des envahisseurs et n’avait pas d’autre refuge que l’église. La première représentation du clocher de l’église Saint-Sauveur est le célèbre dessin de Pierre Garcie Ferrande dans son Grand Routier et Pilotage de la mer au XVesiècle. Pendant des siècles, ce clocher servit d'amer aux navigateurs[22]. Naturellement, subissant l'influence continuelle des vents, il menaça un jour de s'écrouler. Le roi de France considérant l’importance stratégique de ce point de repère décida de le reconstruire à ses frais en 1774. On opta pour une forte charpente pyramidale surmontée d’un lucarnon et pour mieux l’asseoir, on décida de rehausser le clocher de 1,24 m. La date figure toujours sur le clocher. Sous l’Empire, un balcon a été construit tout autour du clocher pour guetter les dangers et prévenir la population, dès qu’un bateau étranger était aperçu. Des personnes désignées par le conseil municipal montaient la garde. Jusqu’en 1804, l'île vécut ainsi dans l'insécurité. En 1953, cette église a été frappé par la foudre pendant un orage[22]. Pour des raisons budgétaires, on décida de la reconstruction du clocher sous une forme primitive romane avec le beau toit à quatre pentes que nous lui connaissons actuellement.
Monuments civils
L'île comporte trois sites du type éperon barré, deux datés de la Préhistoire (la Tranche, Ker Daniau) et le troisième de la Protohistoire (Châtelet).
La citadelle, ou fort de Pierre-Levée: c'est un fort de plan carré, avec en son centre une vaste cour. La construction a duré huit ans de 1858 à 1866[22]. La citadelle a été déclassée en 1889, et a servi a plusieurs reprises de prison[22] (le prisonnier le plus célèbre est le maréchal Pétain, qui a séjourné dans le fort de jusqu'au , peu de temps avant sa mort[74]). Aujourd'hui, la citadelle sert de lieu de loisirs aux associations de l'île et y abrite notamment la radio locale Neptune FM et un chapiteau servant momentanément de salle des fêtes, en attendant la réfection de la salle des Cytises.
Le Vieux-château: c'est un château fort édifié au XIVesiècle[75]. Sa construction serait imputable au connétable Olivier V de Clisson. Il est construit sur un éperon rocheux de la côte sud de l'île[2]. Il fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis 1900[75].
Le phare de l'île d'Yeu ou Grand phare ou phare de la Petite Foule: il est situé à Petite-Foule[63], sur un des points les plus hauts de l'île. Sa tour est carrée, blanche, son altitude de base est de 21 mètres, sa hauteur totale est de 37,5 m[63]. Son feu, d'une intensité lumineuse de 440 000 candelas, porte à 25,5 milles marins sur 360°[63]. C'est l'un des principaux phares d'atterrissage de la côte atlantique. Il avait été construit, en 1830[76], par l'ingénieur des ponts et chaussées Plantier. Il fut ensuite détruit le 25 août 1944, puis provisoirement remplacé par une tour métallique et reconstruit, tel qu'on le connaît aujourd'hui, par l'architecte Maurice Durant, en 1950-1953[76],[63] et l'ingénieur Conte. Le phare fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le [76]. Il a été automatisé en 1990 et modernisé en 2002: remplacement de la lampe par une lampe aux halogénures métalliques de 250 W, rotation du faisceau lumineux par deux moteurs brushless, réseau d'alimentation EDF secouru par groupe électrogène automatique et batteries[63]. Il est ouvert au public[63].
Le port de La Meule: c'est un petit port de pêche, situé dans une crique au sud de l'île[2], dominé par la chapelle Notre-Dame-de-la-Bonne-Nouvelle[22], toute blanche. C'est l'un des lieux les plus visités de l'île. Plus haut se trouve le village de La Meule. Ce port servait aussi de base pour les contrebandiers: son accès en forme de L est invisible depuis la mer.
Sites naturels
La pointe et le phare de la Pointe des Corbeaux: la pointe des Corbeaux est située à l'extrémité sud-est de l'île. Le vent y est toujours très fort. On y trouve un phare, construit en 1862 et mis en service en 1868[22], détruit par les Allemands, en 1944, pendant la Seconde Guerre mondiale puis reconstruit en 1950; il fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [77]. Haut de 19,5 m, il est doté d'un feu rouge tournant à éclats de 650 W (lampe halogène) d'une portée de 34 km[22].
La pointe du But: elle est située à l'ouest de l'île. On y trouve une corne de brume (reliée au phare de l'île d'Yeu) qui, avec la tourelle-balise située sur l'écueil des Chiens Perrins, assure la sécurité des navires dans cette zone dangereuse.
Culture locale
Héraldique et devise
Article détaillé: Armorial des communes de la Vendée.
Blasonnement:
D'or à la fasce ondée d'azur.
La devise de L'Île-d'Yeu est In Altum Lumen Et Perfugium«Lumière et refuge en haute mer»[78].
Geneviève Dormann, journaliste et écrivain française;
José Miguel Beñarán Ordeñana «Argala», théoricien marxiste-léniniste d'ETA, déporté sur l'île en 1976[82].
Le roi Philippe de Belgique, son épouse la reine Mathilde et leurs quatre enfants sont des habitués de l'île d'Yeu où ils ont passé leurs vacances de 2010 à 2016. Le , deux jours après son accession au trône de Belgique, le roi Philippe se rend sur l'île avec sa famille pour y séjourner à nouveau[83].
Dominique Rézeau (1947-) prêtre catholique, diplomate et historien français.
Les peintres de l’île d'Yeu
L'île d'Yeu a inspiré de nombreux artistes et en particulier Jean Rigaud, 1912-1999, peintre officiel de la Marine, Monique Corsi et Jacques Brachet, qui ont une maison sur l'île en plein centre de Port-Joinville, et leur collègue et ami Maurice Boitel[84].
Le peintre Pierre Bertrand peintre officiel de la Marine a vécu et peint les différentes facettes de l'Ile D'Yeu. Il a notamment une rue à son nom dans l'Ile.
Le peintre et maître verrier Guy Breniaux lui a également consacré une partie de son œuvre[85] à l'occasion de ses multiples et réguliers voyages sur l'île.
La peintre Denise Esteban, avec son mari le poète Claude Esteban, posséda longtemps une maison dans l'île, mais elle y eut un accident fatal en 1986.
Jean Dufy (1888-1964) a peint une vingtaine de tableaux durant plusieurs séjours estivaux à l'île d'Yeu entre 1926 et 1930[86].
La Peau trouée, documentaire réalisé par Julien Samani, sorti le et qui met en scène 5 pêcheurs de l’Île d’Yeu lors d’une campagne de pêche au requin au large de l’Irlande.
Les Voix du large, documentaire autour de la radio locale Neptune FM (2017)
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Réélu en 1989.
Réélu en 2014.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
«Commune 30961», Géofla, version 2.2, base de données de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la France métropolitaine, 2016 [lire en ligne].
«L’Île-d’Yeu», Répertoire géographique des communes, fichier de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la Métropole, 2015.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
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