L'Étang-Bertrand est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 346 habitants[Note 1](les Étanchois).
L'Étang-Bertrand
Église Saint-Siméon.
Administration
Pays
France
Région
Normandie
Département
Manche
Arrondissement
Cherbourg
Intercommunalité
Communauté d'agglomération du Cotentin
Maire Mandat
Michel Lechevalier 2020-2026
Code postal
50260
Code commune
50176
Démographie
Gentilé
Étanchois
Population municipale
346 hab. (2019 )
Densité
40 hab./km2
Géographie
Coordonnées
49° 27′ 56″ nord, 1° 33′ 41″ ouest
Altitude
Min. 9 m Max. 81 m
Superficie
8,74 km2
Type
Commune rurale
Aire d'attraction
Cherbourg-en-Cotentin (commune de la couronne)
Élections
Départementales
Canton de Bricquebec
Législatives
Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte: France
L'Étang-Bertrand
Géolocalisation sur la carte: France
L'Étang-Bertrand
Géolocalisation sur la carte: Manche
L'Étang-Bertrand
Géolocalisation sur la carte: Normandie
L'Étang-Bertrand
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Géographie
La commune est au centre de la péninsule du Cotentin. Son bourg est à 6 km à l'est de Bricquebec, à 10 km au sud-ouest de Valognes et à 12 km au nord de Saint-Sauveur-le-Vicomte[1].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique franc», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[4]
Moyenne annuelle de température: 11°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 1,4 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 0,7 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 14,8 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 7,2 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Bricquebec», sur la commune de Bricquebec-en-Cotentin, mise en service en 1969[10] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[11],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11°C et la hauteur de précipitations de 1 207,9 mm pour la période 1981-2010[12].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], «Cherbourg – Maupertus», sur la commune de Cherbourg-en-Cotentin, mise en service en 1935 et à 20 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,4°C pour la période 1971-2000[14] à 10,7°C pour 1981-2010[15], puis à 11,1°C pour 1991-2020[16].
Urbanisme
Typologie
L'Étang-Bertrand est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[17],[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cherbourg-en-Cotentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 77 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[20],[21].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99,9% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,9%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante: prairies (49%), zones agricoles hétérogènes (37,4%), terres arables (13,5%)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes molendinum de Stagno en 1241[24], l'Estanc au XIIIesiècle, borgeiz de l'Estanc en 1300, stagnum Bertran en 1303[24].
Ce toponyme commence son existence en tant que lieu-dit et désigne une retenue d'eau sur la Douve alimentant un moulin appartenant aux Bertran, seigneurs de Bricquebec. La mention de ces derniers dans le toponyme n'apparaît qu'au début du XIVesiècle.
Étymologie
L'Estanc au XIIIesiècle est un lieu-dit désignant une retenue d'eau sur la Douve alimentant un moulin. Ce moulin qui appartient à la famille seigneuriale des BERTRAN est également à l'origine du nom du chemin appelé la Carrière Bertran, et, dans le Calvados, de celui de la commune de Barneville-la-Bertran. Ce patronyme est issu d'un nom de baptême médiéval Bertran, du germanique Berhthramn, combinaison des éléments berht- «brillant» et -hramn «corbeau». La graphie Bertrand, plus tardive, n’est pas étymologique, mais s’est développée par analogie avec d’autres noms ainsi terminés, tels que Durand ou Amand.
Histoire
Un moulin appartenant aux Bertran, seigneurs de Bricquebec, correspond encore aujourd'hui au lieu-dit le Moulin à L'Étang-Bertrand, est mentionné à plusieurs reprises dans les cartulaires de Bricquebec: ainsi, au début du XIIIesiècle, Robert Bertran donne, à la chapelle Sainte-Croix et aux deux prêtres qui la desservent, une rente de vingt-deux quartiers de froment, à prendre sur le moulin de l'Estanc, ainsi que la dîme des anguilles de la pêcherie de ce moulin[25]. Le , Lucas dit Le Caneluy, de Portbail, vend à Robert Bertran, chevalier, sire de Bricquebec, une rente de six boisseaux de froment à prendre sur les moulins de l'Estanc, à Bricquebec[26],etc.
En , le roi de France, Charles le Bel, concède des droits à Robert VIII Bertrand (1285-1348), bailli du Cotentin, sur la création de deux nouvelles foires: la Saint-Nicolas de mai dans son domaine de l'Étang, et la Sainte-Catherine à Bricquebec, en dédommagement de frais financiers à la suite d'une tournée des divers points du Cotentin, dans l'éventualité d'une attaque anglaise, qui durât quarante-sept jours[27].
La mention des borgeiz de l'Estanc en 1300 montre qu'à cette époque existait déjà une agglomération, qui prendra, petit à petit, davantage d'importance. Elle est assez étendue à partir du XVIIesiècle pour commencer à figurer sur diverses cartes de la Normandie. Une église paroissiale est créée par ordonnance du dans l'ancienne chapelle Sainte-Croix, qui devient l'église Saint-Siméon-Stylite, et la commune de l'Étang-Bertrand est finalement détachée de celle de Bricquebec en 1895.
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et trois adjoints[29].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1896. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[31].
En 2019, la commune comptait 346 habitants[Note 9], en diminution de 1,42% par rapport à 2013 (Manche: −0,97%, France hors Mayotte: +2,17%).
Au premier recensement après création, en 1896, L'Étang-Bertrand comptait 415 habitants, population jamais atteinte depuis.
Évolution de la population [modifier]
1896
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
415
339
344
331
324
312
284
318
319
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1954
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
323
248
243
205
245
264
280
293
295
Évolution de la population [modifier], suite (2)
2009
2014
2019
-
-
-
-
-
-
354
340
346
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[33].)
Une partie de l'électricité produite par les futurs parcs éoliens Centre Manche 1 & 2 transitera par le poste de Menuel[35], l'atterrage se faisant à Saint-Marcouf[36].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Siméon (XVIIIesiècle) remaniée au XIXesiècle avec son cimetière: statuaire (début XIXesiècle), remplacement du clocher de l'église en . Ancienne chapelle Sainte-Croix-des-Bois du manoir de l'Étang-Bertrand[37].
La Dalle (XVIIesiècle).
La Piletterie.
Méandres de la Douve.
Ancien camp romain (non avéré, mais plausible) qui est rapporté par la tradition, au lieu-dit Grand-Camp, sur un plateau dominant l'Ouve[37].
Une fête annuelle, la Saint-Louis, a lieu dans la commune, mais, faute de bénévoles, n'a pas eu lieu en 2013.
Les activités locales ordinaires (comité des fêtes, bibliothèque, association des parents d'élève du RPI, etc.) sont complétées par un moto club, les Goublins, et un auto club, l'auto club étanchois.
Personnalités liées à la commune
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Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 1077.
Léopold Delisle, Les cartulaires de la baronnie de Bricquebec, impr. F. Le Tual, Saint-Lô, 1899, p. 7, n° 34.
Léopold Delisle, op. cit., p. 10, n° 79.
André Davy, Les barons du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Eurocibles, coll.«Inédits et introuvables du patrimoine Normand», , 319p. (ISBN978-2-91454-196-1), p.136.
René Gautier et al. (préf.Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche: Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll.«Inédits & Introuvables», , 704p. (ISBN978-2-35458-036-0), p.368.
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