Jurançon (en béarnais Juranson ou Yuransoû) est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine.
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Jurançon | |
![]() Le vignoble du Jurançon face aux Pyrénées. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Pyrénées-Atlantiques |
Arrondissement | Pau |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Pau Béarn Pyrénées |
Maire Mandat |
Michel Bernos 2020-2026 |
Code postal | 64110 |
Code commune | 64284 |
Démographie | |
Gentilé | Jurançonnais |
Population municipale |
7 102 hab. (2019 ![]() |
Densité | 378 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 17′ 18″ nord, 0° 23′ 13″ ouest |
Altitude | Min. 159 m Max. 365 m |
Superficie | 18,78 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Pau (banlieue) |
Aire d'attraction | Pau (commune du pôle principal) |
Élections | |
Départementales | Canton de Billère et Coteaux de Jurançon |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.jurancon.fr/ |
modifier ![]() |
Le gentilé est Jurançonnais[1].
La commune de Jurançon se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine[2].
Elle se situe à 2,6 km par la route[Note 1] de Pau[3], préfecture du département, et à 2,7 km de Billère[4], bureau centralisateur du canton de Billère et Coteaux de Jurançon dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[2]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Pau[2].
Les communes les plus proches[Note 2] sont[5] : Gelos (1,4 km), Billère (1,9 km), Pau (2,1 km), Bizanos (3,0 km), Mazères-Lezons (3,1 km), Lons (3,6 km), Uzos (4,1 km), Laroin (4,7 km).
Sur le plan historique et culturel, Jurançon fait partie de la province du Béarn, qui fut également un État et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté[6].
Lons (par un quadripoint) |
Billère | Pau |
Laroin | ![]() |
Gelos |
Saint-Faust | Gan |
La commune est drainée par le gave de Pau, le Neez, le Las Hies, l'Arribeu, un bras du Las Hiès, le ruisseau de Capdehé, le ruisseau le Bassant, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 24 km de longueur totale[8],[9].
Le gave de Pau, d'une longueur totale de 192,8 km, prend sa source dans la commune de Gavarnie-Gèdre et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans l'Adour à Saint-Laurent-de-Gosse, après avoir traversé 88 communes[10].
Le Neez, d'une longueur totale de 26,1 km, prend sa source dans la commune de Sévignacq-Meyracq et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le gave de Pau sur le territoire communal, après avoir traversé 5 communes[11].
Le Las Hies, d'une longueur totale de 21,7 km, prend sa source dans la commune de Gan et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le gave de Pau à Laroin, après avoir traversé 4 communes[12].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[13]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[14].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[16] complétée par des études régionales[17] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pau-Uzein », sur la commune d'Uzein, mise en service en 1921[18] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[19],[Note 5], où la température moyenne annuelle évolue de 13,2 °C pour la période 1971-2000[20], à 13,4 °C pour 1981-2010[21], puis à 13,8 °C pour 1991-2020[22].
Jurançon fait partie du site Natura 2000 du gave de Pau (FR 7200781), zone spéciale de conservation[Note 6] en raison de l'intérêt de son vaste réseau hydrographique couplé avec un système de saligues[Note 7] encore vivace.
En ce qui concerne l'occupation des sols, Jurançon comporte 15,9 % de terrains artificialisés, 38,2 % de terres agricole et 45,4 % de forêts et milieux naturels.
La commune appartient au territoire de l'agence de l'eau Adour-Garonne et se situe dans le bassin versant du gave de Pau, du confluent du Béez au confluent de l'Adour. Pour ce qui est de la ressource en eau souterraine, elle se trouve sur les aquifères du gave de Pau, partie ouest à 15 % et du Béarn à 85 %.
Jurançon n'est pas concerné par un schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE).
En ce qui touche les risques, la commune est concernée par le risque technologique du transport de matières dangereuses et les risques naturels d'inondation (crue rapide), de tempête et de sismicité (niveau 4-moyenne). Par ailleurs, sept établissements classés sont répertoriés sur la commune dont deux soumis à autorisation.
En matière de recyclage, Jurançon dispose d'une déchèterie (ZAC du Vert-Galant)[23].
Le toponyme Jurançon apparaît sous les formes Jurenco (1263[24], collection Du Cange, no 1226), Juransoo (XIIIe siècle[24], fors de Béarn[25]), Duransoo et Duranson (1376[24] pour ces deux formes, montre militaire de Béarn[26]), Juranssoo (1385[24], censier de Béarn[25]), Nostre-Done de Juranson (1484[24], notaires de Pau[27]), Guranso, Guiranso et Sanct-Johan de Juranson (respectivement 1538[24] pour les deux premières formes et vers 1540[24], réformation de Béarn[28]).
Son nom béarnais est Juranson[29] ou Yuransoû[30].
Le toponyme Jurque est mentionné en 1385[24] (censier de Béarn[25]).
Le toponyme Rousse apparaît en 1863 dans le dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[24].
L’endroit fut occupé très tôt comme le prouvent les vestiges gallo-romains du IIIe siècle retrouvés au pont d’Oly sur les deux rives du Néez : sur la rive gauche une station thermale avec une pièce mosaïquée aux motifs figuratifs dont un Neptune entouré d’animaux marins, sur la rive droite une construction comprenant une galerie en hémicycle d’où partaient des pièces chauffées au sol orné de mosaïques polychromes. L'existence de la vigne remonterait à cette époque
C'est à partir du XIIe siècle que Jurançon devint un bourg vicomtal sous la protection de Gaston IV (en 1117), puis de Gaston Fébus. C'était un tout petit bourg, enclos de fossés naturels, aux maisonnettes étroites avec leurs jardins attenants. Les habitants étaient de modestes cultivateurs.
Lorsque la cour de Béarn s'installa à Pau en 1464, Jurançon (dit la Bielle) et surtout les coteaux (appelés Faget) furent colonisés par les nouveaux notables de la cour qui achètent des terres pour le vin qu'ils exportent.
Paul Raymond[24] note que la commune comptait une abbaye laïque, vassale de la vicomté de Béarn. En 1385, Jurançon comptait 54 feux et dépendait du bailliage de Pau.
Au censier de 1604 le bourg et les coteaux (qu'on appelait Bourdalat) totalisent respectivement 132 et 129 ostaus (maisons) ou bordes (granges). On compte 8 ostaus de cagots (une minorité persécutée depuis le Moyen Âge) sur les bords du Neez. La minorité protestante (après la restauration du catholicisme sous Louis XIII) y est très forte, et Jurançon gardera un des cinq derniers temples du Béarn.
Le fief de Jurque, créé en 1617, était également vassal de la même vicomté[24].
La rue Neuve (rue du 14-Juillet) se constitue depuis la construction du pont de pierre sur le gave, vers 1740. Ses prédécesseurs, en bois, avaient été emportés par les crues ou effondrés par le poids des charrettes. Maisons et granges se construisent, le village se dessine.
La partie basse du « vicq du Nées », depuis le moulin royal a vu s’étendre la place du Bernet et ses rues adjacentes. Le Bernet, signifie en béarnais, « lieu planté de vergnes (aulnes) ». Il appartenait au XVe siècle à des particuliers et Arnaud d’Abadie le vendit à la communauté le 3 juillet 1490, comme pacage public. Il devint place publique au XVIIIe siècle. Au XIXe siècle il allait être le quartier des blanchisseuses. Les lavandières qui lavaient le linge dans le Néez travaillaient pour une clientèle locale, mais aussi paloise. Le linge lavé était ensuite mis à sécher dans les jardins mais aussi sur les places publiques.
Sous la Révolution on emprisonna les riches propriétaires des coteaux, M. de Perpignaa, M. de Ségure, M. de Navailles, Moureu, le maire, le curé, et les propriétaires des deux moulins qui étaient deux nobles. Mais ceux-ci retrouvèrent leur rang social juste après.
Quand Pau devint ville anglaise, Jurançon bénéficia de l'affluence de riches parlementaires qui s'y installèrent. Ils bâtirent ou agrandirent de magnifiques villas agrémentées de jardins ou de belles demeures sur les coteaux (château de Perpignàa, domaine de Mont-Plaisir, domaine Ollé Laprune ). Ces domaines témoignent de l'élégance architecturale de l'époque.
Un quart-est du village est dominé par le château de Louvie, qui existe depuis le XIVe siècle et possède 38 hectares formant un polygone entre la place de la Croix-du-Prince au nord, le croisement de l'actuelle rue de la République/avenue Rauski au sud-ouest, et le pont du Capitaine à Gélos à l'est. ce château est acheté le 16 juillet 1829 par Charles Jean XIV, roi de Suède, de Norvège, des Goths et des Vandales (né Jean-Baptiste Bernadotte, natif de Pau), qui en fait donation le 17 juillet 1829 à son neveu Joseph Félix Oscar, 2e baron Bernadotte (Pau, 10 novembre 1807 - Jurançon, 12 août 1883) qui épousa le 4 novembre 1841, à Labatut-Figuières, Pauline Gabrielle Louise Valérie de Navailles-Labatut (Béziers, 15 juillet 1823 - Les Angles, 14 février 1874), trois de leurs cinq enfants allaient naître à Jurançon[31].[réf. nécessaire].
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Blason | D’argent à l’inscription "Jurancon" en lettres capitales de sable, posée en barre et côtoyée de deux traverses alésées du même, accompagné en chef d’une grappe de raisin d’or* feuillée de sinople et en pointe de deux vaches colletées et clarinées de gueules passant l’une sur l’autre, le tout surmonté d’une couronne du troisième*. |
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Détails | * Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (superposer de l'or sur de l'argent est strictement interdit en héraldique). |
Jurançon est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8],[32],[33],[34]. Elle appartient à l'unité urbaine de Pau, une agglomération intra-départementale regroupant 55 communes[35] et 200 667 habitants en 2019, dont elle est une commune de la banlieue[36],[37].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pau, dont elle est une commune du pôle principal[Note 9]. Cette aire, qui regroupe 228 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[38],[39].
La commune dispose d'un plan local d'urbanisme (PLU) dont le règlement a été modifié le . À l'instar des autres communes de la Communauté d'agglomération Pau Béarn Pyrénées, Jurançon s'est lancé depuis 2016 dans l'élaboration d'un PLU intercommunal qui devait voir le jour en 2019[40].
Par ailleurs, la commune s'est dotée d'un règlement local de publicité (RLP) sous la forme de trois arrêtés municipaux successifs[40] et elle est couverte par un plan de prévention des risques d'inondation (PPRI), ce qui l'a amenée à adopter un plan communal de sauvegarde[40].
Enfin, Jurançon s'inscrit plus largement dans le schéma de cohérence territoriale du Grand Pau[40]. A ce titre, la commune doit notamment :
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (45,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (45,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,3 %), zones agricoles hétérogènes (16,2 %), zones urbanisées (15,2 %), prairies (13,5 %), cultures permanentes (4,5 %), terres arables (3,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,6 %)[42].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Borja (Espagne) depuis le [43].
Le premier acte du jumelage de Jurançon avec Borja a eu lieu le à Borja. Les maires de l’époque sont André Darets pour Jurançon et Don Félix Martinez Lahuerta pour Borja. Le deuxième acte s’est déroulé à Jurançon le , avec le nouveau maire de Borja, Don Lorenzo Noguez Arrondo.
La comme a obtenu le label « Territoire BIO Engagé » pour avoir atteint plus de 8,5 % de surfaces agricoles bio sur son territoire[44].
Depuis 2014, Jurançon s'est engagé dans la diminution progressive des produits phytosanitaires et a atteint l'objectif « zéro phyto »[45].
Dans son palmarès 2020, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué une fleur à la commune[46].
La commune est desservie par la route nationale 134 et par les routes départementales 2, 217, 230 et 268
Le territoire de la commune de Jurançon est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité moyenne). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier : le risque de radon[47]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[48].
La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Pau, regroupant 34 communes concernées par un risque de débordement du gave de Pau, un des 18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[49]. Les événements antérieurs à 2014 les plus significatifs sont les crues de 1800, crue la plus importante enregistrée à Orthez (H = 15,42 m au pont d'Orthez), du , exceptionnelle par son ampleur géographique, des 27 et , la plus grosse crue enregistrée à Lourdes depuis 1875, du , du (10,46 m à Orthez pour Q = 725 m3/s), du , du (3,40 m à Rieulhès pour Q = 504 m3/s) et du . Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[50]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1992, 1993, 1996, 1997, 2006, 2008, 2009, 2013 et 2018[51],[47].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[52]. 87 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 10],[53].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 2019[47].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Jurançon est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[54].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
Bernard Capdebart[55] | ||||
Pierre Bourt | ||||
Jean Lamazouère | ||||
Ernest Cazenave | ||||
Gaston Cambot | ||||
Pierre Gabard | ||||
Maurice Cassaing | ||||
André Darets | ||||
Louis Lucchini | PS | Ancien conseiller général du canton de Jurançon (1988 → 1992) | ||
En cours | Michel Bernos | MoDem puis UDI puis LREM[56] |
Magistrat au TA de Toulouse et administrateur de sociétés 3e vice-président de la CA Pau Béarn Pyrénées (2017 → ) |
Jurançon fait partie de l'aire urbaine de Pau et est membre de six structures intercommunales[57] :
La commune accueille le siège du syndicat AEP de la région de Jurançon.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[58]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[59].
En 2019, la commune comptait 7 102 habitants[Note 11], en augmentation de 0,11 % par rapport à 2013 (Pyrénées-Atlantiques : +2,8 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 647 | 1 621 | 1 476 | 1 828 | 2 031 | 2 186 | 2 144 | 2 124 | 2 578 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 591 | 2 106 | 2 207 | 2 413 | 2 546 | 2 503 | 2 614 | 2 641 | 2 800 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 907 | 2 921 | 3 413 | 3 391 | 3 601 | 4 029 | 4 329 | 4 906 | 5 561 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
5 930 | 6 864 | 7 867 | 7 345 | 7 538 | 7 378 | 7 087 | 6 937 | 7 000 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
7 142 | 7 102 | - | - | - | - | - | - | - |
Jurançon fait partie de l'aire urbaine de Pau.
Jurançon est une commune viticole du vignoble du Sud-Ouest. Elle se situe sur les aires géographiques :
La Fromagerie des Chaumes est installée sur le territoire de Jurançon. La commune fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty. Elle compte cinq agriculteurs bio sur son territoire[44].
On peut voir à Jurançon divers éléments du patrimoine, témoins du passé tels que le fronton de la mairie où est inscrite la devise de la ville Bi dou Rey, rey dous bis (Vin du Roi, roi des vins) en rappel du baptême d'Henri IV de France avec une goutte de vin de Jurançon ainsi que le monument aux morts réalisé par le sculpteur Ernest Gabard.
La chapelle[64] de Rousse fut rénovée en 1854. L'église Notre-Dame-de-l'Assomption[65] date elle aussi du XIXe siècle.
Les berges du gave, cours d'eau qui constitue la lisière de la commune au nord, font partie du parc naturel urbain (PNU) des Rives du Gave, espace de loisirs situé au cœur de l'agglomération paloise. Cette saligue est principalement composée de saules, ainsi que son nom béarnais l'indique, mais d'autres essences arborées y poussent comme l'aulne, le peuplier noir ou le chêne pédonculé. Véritable mosaïque de 46 habitats naturels (prairies humides, roselières...) dont neuf sont déclarés d'intérêt européen, ce parc urbain recèle une biodiversité exceptionnelle : près de 300 espèces animales et 360 espèces végétales dont 106 strictement protégées en France[66]. Les berges accueillent à Jurançon diverses manifestations culturelles ou sportives comme les Hestivales, les Berges du Rock ou encore des courses de cross, à pied ou en VTT[67].
L'Union jurançonnaise est un club omnisports qui comprend quatre sections[68]:
Fondé en 1907, le club omnisports né de l'union des deux patronages de la ville, Saint-Joseph, qui appartenait au groupe scolaire du même nom, représenté par M. Paulhé et Saint-Pierre par le chanoine Hourcade, connu pour son rôle clé dans la création de l'Église Notre-Dame du Bout du Pont, à la suite de la destruction de la Chapelle des Ursulines.
La nouvelle association propose d'emblée des activités diverses: cercles d'études, gymnastique, football, séances théâtrales et chants. Le club a fêté son centenaire le [69]. Le club a depuis toujours évolué avec des maillots rouge et or[70].
Le premier animateur a été le curé de la paroisse l'abbé Lamuraille, suivi de l'abbé Chibas qui créé la section football en 1914, juste avant la Première Guerre mondiale.
En 1916, le club disposait d'une section rugby, après avoir absorbé le Sport Athlétique Béarnais[71].
La section Basket-ball est créé en 1919, toujours par l'abbé Chibas, sportif émérite qui souhaitait voir la jeunesse au presbytère.
Le patronage maintien ses activités durant la Seconde Guerre mondiale. Le nouveau curé, l'abbé Moussempes, et un grand président général, qu'était monsieur Georges Pardo qui ont fait mettre au presbytère des panneaux de basket, les premières rencontres se jouaient sur herbe.
Le premier président est Charles Combes, et le club reprend les activités de l'ancien patronage Saint-Joseph en adhérant à la Fédération sportive et culturelle de France[72],[73]. L'UJ est l'un des plus anciens clubs du Béarn et a fêté son centenaire en mai 2008[74].
Liste des anciens présidents :
Le marathon de Pau emprunte la route de Gan à Jurançon.
La commune dispose de deux écoles primaires publiques (Louis-Barthou et Jean-Moulin)[75], d'une école primaire privée (Saint-Joseph), d'un institut d'éducation spécialisé privé (Notre Dame-de-Guindalos)[76], d'un collège privé (Saint-Joseph)[77] de la communauté des Frères des Écoles chrétiennes, d'un collège public (Ernest-Gabard)[78] et d'un lycée professionnel (André-Campa)[79].
Jurançon s'inscrit dans le réseau des médiathèques de la Communauté d'agglomération Pau Béarn Pyrénées avec sa médiathèque communale qui propose 40 000 documents, une grainothèque et un jardin ouvert toute l'année[80].
La commune dispose de deux complexes sportifs :
Le stade d'eaux vives, où s'entraine le champion olympique de canoë-kayak Tony Estanguet, fait partie des équipements sportifs de la commune.
Par ailleurs, Jurançon offre un parcours de santé rue de l'Artisanat[83].
Jurançon est desservie par le réseau de bus Idelis :