Issarlès est une commune française, située dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Cet article est une ébauche concernant une commune de l’Ardèche.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?). Le bandeau {{ébauche}} peut être enlevé et l’article évalué comme étant au stade « Bon début » quand il comporte assez de renseignements encyclopédiques concernant la commune.
Si vous avez un doute, l’atelier de lecture du projet Communes de France est à votre disposition pour vous aider. Consultez également la page d’aide à la rédaction d’un article de commune de France.
Issarlès | |
Croix à Issarlès. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Ardèche |
Arrondissement | Largentière |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Montagne d'Ardèche |
Maire Mandat |
Michel Testud 2020-2026 |
Code postal | 07470 |
Code commune | 07106 |
Démographie | |
Gentilé | Issarlains[1] |
Population municipale |
132 hab. (2019 ![]() |
Densité | 7,2 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 50′ 41″ nord, 4° 01′ 54″ est |
Altitude | Min. 850 m Max. 1 266 m |
Superficie | 18,44 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Haute-Ardèche |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Issarlès est située à 946 mètres d'altitude sur la rive droite de la Loire. Outre cette dernière, plusieurs ruisseaux parcourent le territoire de la municipalité. Le village est posé sur une coulée basaltique, dans une zone qui abrite les massifs volcaniques les plus récents du territoire français et dont les dernières manifestations dateraient d'un peu plus de 10 000 ans[2]. La source d'eau minérale gazeuse de l'Orcival atteint la surface par l'intermédiaire de fissures de grandes profondeurs. La commune s'étend depuis la haute vallée de la Loire au hameau des Combes à 1 260 mètres d'altitude, soit une dénivellation communale de plus de 400 mètres (850 mètres au bord de la Loire). Le granite et le basalte sont très présents et constituent les matériaux traditionnels de construction des maisons. La forêt occupe une surface importante et abrite des fruits rouges en été (framboises et myrtilles) ainsi que des champignons. La forêt a pris de l'importance avec le pin, le hêtre, le sapin. Cette ressource est sous-exploitée et devrait permettre dans les années futures des pistes de développement importantes. Les prés et pâturages consacrés à l'agriculture et à l'élevage se couvrent au printemps de fleurs de toutes espèces. De nombreux oiseaux dont le milan royal, le faucon crécerelle, buse ont pris leurs habitudes. Rarement un couple d' aigle royal survole le territoire. À proximité du Chomeil et des Combes des zones sont classées Natura 2000 au titre de la directive habitats.
![]() |
Présailles (Haute-Loire) | Freycenet-la-Cuche (Haute-Loire) | ![]() | |
Lafarre (Haute-Loire), Salettes (Haute-Loire) |
N | Le Béage | ||
O Issarlès E | ||||
S | ||||
Lachapelle-Graillouse | Le Lac-d'Issarlès |
Le climat est du type océanique avec un hiver rude et long. Parfois les hauteurs de chutes de neige sont importantes, avec les congères formées par les vents d'hiver. Le printemps s'installe lentement. Les étés sont du type continental avec parfois des pluies orageuses. Les automnes sont doux avec des épisodes orageux de type cévenol. Lors des canicules les températures ne dépassent pas, sinon rarement les 30 degrés et les nuits restent fraiches. Lors des étés très chaud, on entend parfois dans les forêts le chant des cigales.
Issarlès est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (50,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (58,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (47,3 %), forêts (46,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,4 %), zones agricoles hétérogènes (2,2 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Le « pagus » ou comté de Viviers était divisé en 14 vigueries ou Arx ou Arcis. Issarlès était une de ces vigueries avec Pradelles pour la montagne ardéchoise. La viguerie est apparue à l'époque carolingienne, qui a débuté avec Pépin le Bref en 751. Les viguiers assuraient la justice et faisaient respecter l'autorité des comtes. Les plus vieux textes écrits sont d'origine ecclésiastique et concernent souvent des donations. Ils sont extraits des précieux débris de la Charta Vetus qui est un recueil des chartes anciennes du diocèse de Viviers. De ces textes on trouve : en 955 une personne nommée Étienne qui fit don à l'abbaye de Saint-Chaffre du Monastier de dix manses dans la viguerie d'Issarlès. Une bulle du pape Paul II du donna à Antoine Ithier de Géorand dit le Vieux, prieur d'Arlempdes, la cure de l'église Saint-Victor d'Issarlès[10]. La viguerie se nomme aussi Arcis et s'appelle assez vite mandement dans les écrits de l 'époque[11].
Le mandement de la paroisse d' Issarlés était situé à les Arcis d'Issarlès, un des hameaux de la commune d'Issarles. Ce mandement cité en 1464 est resté jusqu'à la Révolution et provient de la viguerie. En 1762 Louis de Barbon avocat conseiller au siège présidial du Puy en assure la charge[12] il possédait la maison forte du hameau. Un mandement était un lieu de justice seigneuriale qui percevait les tailles (impôts) et redevances et une direction de la commission des estimes (estimation de la richesse en bien, immobilier et animaux des assujettis) pour chaque paroisse[13].
La révolution de 1848 est bien accueillie à Issarlès, située dans un canton majoritairement royaliste, et son maire est profondément républicain[14].
Entre les deux guerres Issarlès était active avec une grosse foire par mois, sauf pendant les fenaisons. Il y avait plusieurs commerces : épicerie, horloger, cordonnier, coiffeur. Un bac sur la Loire transportait les personnes, les animaux et les marchandises. Le transport par bac s'arrête dans les années 1950 avec les travaux des barrages pour alimenter la centrale de Montpezat[15].
La commune d'Issarlès est démembrée en 1929 avec la création cette même année de la commune du Lac-d'Issarlès, création faite à la demande des habitants de cette partie du territoire d'Issarlès. Cette scission entraîne la perte de 43,8% de son territoire pour la commune d'Issarlès, qui passe ainsi de 32,79 km2 à 18,44 km2.
Après un pic démographique atteint en 1886 (1.998 habitants), la population baisse depuis lors pour n'atteindre en 2018 que 408 habitants pour l'ensemble Issarlès - Le-Lac-d'Issarlès, soit une baisse de près de 80% en 132 ans. Concernant la seule commune d'Issarlès actuelle, la population a baissé de 82,8% entre 1931 (804 habitants) et 2018 (138 habitants).
![]() |
Les armes d'Issarlès se blasonnent ainsi :
|
---|
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001 | mars 2008 | Jean-Paul Eyraud | DVD | |
mars 2008 | En cours (au ) |
Michel Testud[16],[17] | DVD | Agriculteur |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[19].
En 2019, la commune comptait 132 habitants[Note 2], en diminution de 18,52 % par rapport à 2013 (Ardèche : +2,47 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 203 | 1 231 | 1 251 | 1 267 | 1 422 | 1 328 | 1 499 | 1 594 | 1 464 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 522 | 1 614 | 1 705 | 1 665 | 1 772 | 1 895 | 1 998 | 1 886 | 1 760 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 740 | 1 724 | 1 606 | 1 543 | 1 416 | 804 | 767 | 657 | 616 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
516 | 428 | 332 | 245 | 217 | 166 | 165 | 165 | 166 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
145 | 132 | - | - | - | - | - | - | - |
Le village est bâti autour de deux places dont une a gardé sa magnifique pelouse et qui servaient dans le passé aux foires et marchés. Deux scieries façonnent du bois d'œuvre "débit sur liste", principalement des charpentes pour les maisons. Les fermes se sont modernisées en production laitière et en élevage, elles fournissent d'excellentes viandes de veau et de bœuf. Il demeure un bureau de poste. Un boulanger et un boucher assurent des tournées périodiques.
Le conseil municipal actuel a lancé fin 2015 un projet industriel éolien porté par EDF Énergies Nouvelles, pour le plateau situé au-dessus de la commune et en direction du mont Mézenc. Un article dans l'édition papier de l’Éveil a été publié à ce sujet. L'objectif est d'implanter 8 éoliennes de 120 m au mat (soit 155 m aux pales). Ce projet installe doucement la discorde au sein des habitants de la commune. Alors qu'une majorité des riverains s'oppose à ce projet, la mairie et le conseil municipal continuent de le faire avancer et refusent tout dialogue. Une association qui regroupe les riverains d'Issarlès et des communes voisines, a été créée pour défendre le patrimoine du plateau, les paysages et les intérêts des habitants[23].
Le , le Conseil Municipal a voté la signature de la promesse de bail avec le promoteur, une trentaine de personnes sont venus assister à la séance, une vidéo de la séance est postée sur le blog de l'association d'opposants[24] et montre le décalage entre les élus et les riverains, qui n'ont jamais eu l'occasion ni d'être informé, ni de s'exprimer, dans tout le processus de décision de la mairie.
Parmi les personnes opposées au projet, des agriculteurs ont refusé de signer les nouveaux baux de fermage qui donnent carte blanche pour l'installation des éoliennes et les travaux nécessaires sur les terrains agricoles, le maire a obtenu le droit d'ester en justice lors de cette même séance de conseil municipal, et lance des procédures d'expulsion envers ces agriculteurs, ainsi que d'autres actions en justice contre d'autres opposants, dont la seconde adjointe du maire qui dénonce des pressions et des « mesures de rétorsion »[24].
Avec la signature de la promesse de bail, la commune est désormais engagée jusqu'au bout du processus, et si les différentes études du promoteur sont positives, ce nouveau parc éolien sera situé en bordure du PNR des Monts d'Ardèche et à seulement 7 km du Mont Mézenc.
Sur les autres projets Wikimedia :