Isola (en vivaro-alpin Lieusola selon la norme classique ou Liéusoulo selon la norme mistralienne) est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
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Isola | |
![]() Le village vu depuis la cascade de Louch. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur |
Département | Alpes-Maritimes |
Arrondissement | Nice |
Intercommunalité | Métropole Nice Côte d'Azur |
Maire Mandat |
Mylène Agnelli 2020-2026 |
Code postal | 06420 |
Code commune | 06073 |
Démographie | |
Gentilé | Isolien |
Population municipale |
653 hab. (2019 ![]() |
Densité | 6,7 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 11′ 11″ nord, 7° 03′ 10″ est |
Altitude | Min. 719 m Max. 2 930 m |
Superficie | 97,98 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Tourrette-Levens |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | mairieisola.com |
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Ses habitants sont appelés les Isoliens[1],[2].
Nice se situe à 73 km au sud-est.
La station de ski d'Isola 2000 se trouve à 17 km du village d'Isola sur le territoire de la commune et est appelée ainsi en référence à son altitude.
Le village est implanté au confluent de la Tinée et de la Guercha, à 870 mètres d'altitude. « Torrent de la Guercha » qui, en amont, n'a pourtant qu'un affluent secondaire le « vallon de Chastillon ». C'est sans doute pour des raisons historiques et frontalières que la partie aval du vallon de Chastillon a ainsi été dénommée « Guerche ». En effet, de 1860 à 1947, le vallon de « Castiglione » (Chastillon depuis 1947) était situé en territoire italien et la frontière avec l'Italie passait alors par la partie amont de la Guerche. Pour les Français, c'est donc la Guerche (française) et non le Castiglione (italien) qui se jetait dans la Tinée. Et cette ancienne dénomination a perduré depuis - même si elle heurte la géographie - car elle relève sans doute de l'histoire[3].
La région et en particulier le parc du Mercantour abritent des paysages montagneux remarquables et une importante biodiversité, que de nombreux touristes, promeneurs et naturalistes viennent observer ou étudier. Les élus de la commune d'Isola ont cependant décidé en 2013 de se retirer du parc naturel régional (qui existe depuis plus de 30 ans), au motif que les gardes auraient appliqué trop sévèrement la réglementation sur la protection de la nature[4], et parce que la population craindrait que la réglementation contraignante du cœur de parc ne s'étende à la commune[4].
Le bassin versant d'Isola est étudié[5] par l'IRSN car touché par les retombées du nuage de Tchernobyl[6]. Des prairies d'altitude contiennent encore des taux élevés de 137Cs. La « contamination des produits de la chaîne alimentaire alpine (lait, fromage, champignons, baies et gibier) »[5] a été évaluée : les produits consommés par l'homme (ou des animaux tels que le sanglier) sont les champignons (273 à 1165 Bq par kg de champignons frais) et les myrtilles (5‐140 Bq par kg de myrtilles fraiches)[5], avec des variations saisonnières[7]. La radioactivité mesurées dans le muscle de quelques espèces de gibier pour le césium était en 1999-2002 jugée par l'IRSN « faible », « en regard de la contamination du milieu » ; c'est-à-dire bien moins élevée que celle de l'environnement dans les "points chauds" (ou « points de concentration » où 13 à 15 ans après le passage du nuage, jusqu'à 800B q.kg‐1 d'herbe fraiche ont été mesurés). Ailleurs, des accumulations de radionucléïdes ont été trouvés aux pieds de dalles rocheuses ou dans les "dépressions" naturelles de montagne et de forêt de montagne[8]) : À Isola et dans son bassin versant, pour les échantillons mesurés de viande de cerf, chamois et mouflons, le muscle était peu radioactif (quelques Bq.kg ‐1 de viande fraiche), mais plus importante chez le sanglier[5] (qui apprécie les champignons). Le lait de vache (13 à 15 ans après l'accident de Tchernobyl contenait de 1,3 à 6,2 Bq.L-1, « parmi les plus élevées de France », probablement dues à « la forte activité moyenne de l‘herbe des alpages (137Cs ∓50 Bq.kg‐1) »[5]. L'herbivorie n'expliquerait qu'une partie de la variabilité du lait[5]. Le 137Cs contribue pour 40 % au débit de dose ambiant « mais la dose associée à un passage ou un séjour de quelques heures sur les points de concentration est faible (quelques micro sieverts) »[5]; Selon l'IRSN, la « cueillette comportant quelques champignons prélevés sur des points de concentration » est le scénario présentant le risque le plus élevé pour l'homme (« 10 à 100 µSv »)[5].
Le 2 octobre 2020, de nombreux villages des diverses vallées des Alpes-Maritimes (Breil-sur-Roya, Fontan, Roquebillière, St-Martin-Vésubie, Tende...) sont fortement impactés par un "épisode méditerranéen" de grande ampleur[9]. Certains hameaux sont restés inaccessibles jusqu'à plus d'une semaine après la catastrophe et l'électricité n'a été rétablie que vers le 20 octobre. L'Arrêté du 7 octobre 2020 portant reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle a identifié 55 communes, dont Isola , au titre des "Inondations et coulées de boue du 2 au 3 octobre 2020"[10].
Commune située dans une zone de sismicité moyenne[11].
Cours d'eau sur la commune ou à son aval[12] :
Isalo dispose de deux stations d'épuration :
Climat classé Cfb dans la classification de Köppen et Geiger[18].
Accès par la route nationale 202, à partir du pont de la Mescla, départementale 2205[19].
Transport en Provence-Alpes-Côte d'Azur
Vinadio(![]() Saint-Étienne-de-Tinée |
Vinadio(![]() |
Vinadio(![]() |
Saint-Étienne-de-Tinée | ![]() |
Valdieri(![]() |
Beuil | Roubion, Roure, Saint-Sauveur-sur-Tinée | Valdeblore |
Dans les archives, on trouve les noms de Leudola, en 1097, Lensola, en 1200, de Leuzolan, en 1296, Lieusola, en 1333 et 1562. C'est la déformation de cette dernière transcription par les cartographes qui aurait donné par erreur Isola au XVIIe siècle. La première transcription pourrait provenir du ligure *leu signifiant « pente herbeuse »[21].
Une opération archéologique conduite en 2018 par le Service d'Archéologie de Nice Côte d'Azur, sous la direction de Madame Lise Damotte, sur la place Vieille a permis d'identifier différentes phases d’occupation, allant de la Préhistoire récente (avec des indices de fréquentation de la fin de la Préhistoire ancienne) à l’Époque Moderne. L'implantation humaine à Isola remonte donc à une époque bien antérieure à la période pré-romaine.
À partir de la fin du XIe siècle Isola fait partie du comté de Provence. En 1384, à la mort de son suzerain, le roi Louis Ier d'Anjou comte de Provence, duc d'Anjou et roi de Naples, son fils — le roi Louis II d'Anjou — n'a que onze ans et c'est sa mère Marie de Blois qui assure la régence en ces temps troublés. Et c'est quatre ans plus tard, en 1388, que le comté de Provence est amputé de ses terres orientales dont Isola fait partie.
En 1388, Jean de Grimaldi dit « Jean de Bueil », baron de Bueil (devenu Beuil), gouverneur de Nice et sénéchal dans le comté de Provence et de Forcalquier, négocie avec Amédée VII de Savoie — comte de Savoie, d'Aoste et de Maurienne — la dédition de Nice à la Maison de Savoie. Dédition dans le cadre de la division administrative des « Terres neuves de Provence » (de la Maison de Savoie) — dont fait partie Isola — et que les autorités dénommeront comté de Nice à partir de 1526.
En 1702, les habitants du village rachètent leurs droits, Isola devenant ainsi une commune libre. Sa population s'élève alors à 1 080 habitants qui tirent leur subsistance de l'élevage et des châtaigneraies.
Avec l'arrivée en 1792 des troupes de la France révolutionnaire, les habitants d'Isola deviennent français et le restent jusqu'en 1814 dans le cadre du nouveau département des Alpes-Maritimes créé par la Convention le . La ville sera toutefois occupée par les Piémontais que les troupes françaises reprendront. En 1814, la vallée de la Tinée redevient piémontaise avec tout le Comté de Nice.
En 1860 et le Traité de Turin (qui suit les accords de Plombières de 1858 entre l'empereur Napoléon III et le Royaume de Piémont-Sardaigne), la division administrative dénommée comté de Nice est cédée à la France hormis ses territoires du nord-est dont la partie orientale de la commune d'Isola. Au scrutin des 15 et , à Isola, sur 266 votants (pour 287 inscrits), il y a 266 votes pour le oui (soit 100 % des votants) au rattachement à la France, zéro vote pour le non et zéro abstention[22]. Mais, de ce fait, la partie orientale de la commune - et notamment le vallon de Chastillon - demeurera jusqu'en 1947 intégrée au Royaume d'Italie qui succède au Royaume de Piémont-Sardaigne lors de l'unification italienne intervenue l'année suivante en 1861.
Dans les années 1930, du fait des revendications territoriales de l'Italie fasciste de Mussolini, la France décide de mettre en œuvre une puissante « ligne Maginot des Alpes » pour faire face à toute attaque italienne. Et c'est ainsi qu'au lieu-dit « Gratuse » sur la rive sud (droite) de la Tinée, face au village, est achevé en 1935 le « petit ouvrage » d'avant poste d'Isola faisant partie du sous-secteur de Mounier et du secteur des Alpes-Maritimes. Ouvrage d'infanterie construit de 1931 à 1935 par la main d'œuvre militaire (MOM) dans les abrupts rocheux de Gratuse dominant la Tinée et le village d'Isola. Ouvrage devant interdire aux attaquants italiens éventuels l'accès au village d'Isola. Et notamment l'accès par le vallon de Chastillon dont la partie aval a été dénommée « torrent de la Guerche ». L'avant-poste d'Isola comportant deux casemates camouflées et à créneaux pour mitrailleuses dont une mitrailleuse Hotchkiss 8 mm (modèle 1914) pour la casemate notée (1). Et casemate notée (3) pourvue d'un observatoire doté d'une cloche St Jacques dont le dernier élément a été remplacé par une casquette en béton. L'ouvrage - prévu pour être armé de deux F.M. et de deux mitrailleuses - pouvait avoir un effectif de 32 hommes avec 5 sous officiers et 27 soldats. Depuis les années 1990, l'ouvrage - propriété de la commune d'Isola - abrite par convention une station d'observation sismologique du C.N.R.S..
À la déclaration de guerre de la France et du Royaume-Uni contre L'Allemagne nazie le , les hommes d'Isola en âge de se battre sont déjà mobilisés et depuis le pour les réservistes. Ceux d'entre eux qui le sont dans l'armée des Alpes - notamment dans la zone frontalière - vont être remarquablement entraînés et, bien que très inférieurs en nombre, feront face avec succès aux attaques italiennes. Les autres, au contraire, vont participer pendant huit longs mois à une drôle de guerre éprouvante psychologiquement. Et cela avant qu'Hitler ne déclenche le sa guerre éclair » en ayant à la fois la maîtrise du ciel avec ses terrifiants stukas et la maîtrise de l'offensive terrestre avec ses dix divisions blindées (panzerdivision) passant par le massif des Ardennes non protégé par la ligne Maginot car réputé « infranchissable par les blindés » (sic) selon l'État-major français.
Le en soirée, un mois après l'Allemagne de Hitler, l'Italie de Mussolini déclare la guerre à la France et au Royaume-Uni. Une guerre qui ne durera que du 10 au au matin et qui se manifeste, le , par l'évacuation des habitants d'Isola et la destruction préventive du pont sur la Guerche à minuit. 462 habitants d'Isola seront ainsi évacués sur Annot[23]. Une partie du bétail des fermes abandonnées et des commerces du village déserté seront d'ailleurs « prélevés » par les militaires français qui assureront ainsi leur ravitaillement. Le , la section d'éclaireurs-skieurs (S.E.S.) du 23e B.C.A. (bataillon de chasseurs alpins) regagne sa position de Cuzon dominant la Tinée et le vallon de Chastillon. L'autre S.E.S. (du 60e B.C.A.) ayant son emplacement à Louch[24].
Dans le secteur d'Isola, les Italiens n'enclenchent les hostilités qu'à partir du : « Les attaques de la division Livorno sur Isola échouent devant la riposte de nos S.E.S. (sections d'éclaireurs-skieurs) des 23e et 60e B.C.A. épaulés par notre artillerie tirant dans le vallon de Chastillon »[25] notamment à partir de Louch. Trois jours après, le , les militaires italiens - avec « un bataillon du 33e Régiment d'infanterie qui descend sur Le Planet à partir du Pas de Colle Longa et un bataillon du 34e Régiment d'infanterie qui descend du mont St Sauveur - menacent Isola, d'où le repli de la S.E.S. du 23e B.C.A. (français) »[26]. Repli effectué par le village d'Isola désert puis par la passerelle sur la Tinée jusqu'aux granges de Pra Soubeyran après avoir riposté au fusil mitrailleur (F.M.) pour faire taire les armes automatiques des militaires italiens postés dans les châtaigniers bordant Isola à la sortie du goulet de la Guerche. « Les deux lieutenants commandant les S.E.S. des 23e et 60e B.C.A. envoient de petits détachements munis de F.M. jusqu'à l'aplomb du pont St Honoré avec pour mission de tirer en rafales en des points échelonnés, ruse grossière qui réussit puisque les éclaireurs-skieurs ne recevront plus que des tirs d'artillerie ». Le , « de part et d'autre de la Tinée, on assiste à un échange de tirs continus entre le pont St Honoré et le Tolondet (en amont sur le vallon de Roya), les assaillants italiens étant contenus au-delà de la rive gauche (nord) de la Tinée ».
L'armistice signé le à Rome entre la France de Pétain et l'Italie de Mussolini doit prendre effet à la première heure du , les officiers devant alors fixer sur place la ligne d'armistice. Mais, en violation de l'armistice, les militaires italiens poursuivent leurs attaques dans la vallée de la Tinée notamment dans le secteur du vallon de Roya. « A Isola, les lieutenants Ruby et Portelatine descendent du plateau de Louch pour négocier avec les officiers italiens le tracé de la ligne d'armistice... Ceux-ci veulent occuper le village. Nous nous y opposons formellement en menaçant même de reprendre les hostilités. Ils cèdent et resteront dans l'angle nord-est »[27] entre le torrent de la Guercha à l'ouest et la Tinée au sud. Plus généralement, « le tracé défini avec le « commandante » Alessi et le capitaine D'Angelo du 33e R.I. passe par le balcon de Cuzon, le mont Palestre et le vallon de Sas, la route restant libre entre le pont Saint-Honoré et Isola »[28]. Le village d'Isola reste ainsi en territoire français - et en zone non occupée (dite « zone libre ») jusqu'au - mais, de fait, la nouvelle frontière avec l'Italie passe maintenant par cette ligne d'armistice et cela durera jusqu'en 1947.
L'avant-poste d'Isola a donc victorieusement participé à une réalité qui mérite d'être connue : sous le commandement du général OLRY, l'armée des Alpes est invaincue et a même arrêté les blindés allemands en Savoie.
Durant la période du au , le village d'Isola est certes en zone non occupée militairement mais il est maintenant en limite sud de la nouvelle frontière avec l'Italie de Mussolini qui, de fait, se situe sur la ligne d'armistice.
La période du au . Le , les forces armées italiennes occupent presque tout le Sud-Est de la France - et donc Isola - tandis que les forces armées allemandes occupent tout le reste du territoire français non encore occupé par elles.
La période du à la Libération d'. Le , à la suite de la capitulation de l'Italie envahie par les Alliés, les forces armées italiennes sont brutalement remplacées par les militaires allemands y compris donc dans la vallée de la Tinée.
La libération du territoire d'isola en 1944 et 1945.
Après le second conflit mondial, le traité de Paris redéfinit le tracé de la frontière franco-italienne, notamment dans le secteur d'Isola. Cette rectification intègre à la France et donc au territoire de la commune d'Isola, vers l'est, à partir de la Cime de Colle Longue (2 759 m), la totalité du bassin hydrographique du vallon de Chastillon de sa partie aval (nommée « torrent de la Guercha ou Guerchia » pour des raisons historiques) jusqu'au col de la Lombarde (2 350 m) et au mont Malinvern (2 938 m) et, vers le sud-est, la totalité de l'espace compris entre le mont Saint-Sauveur (2 711 m) et la rive est (gauche) de la Tinée de sa confluence avec le torrent de la Guercha (ou Guerchia) au nord à celle avec le Riou Chaunis au sud.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
mars 1861 | octobre 1861 | Baptiste Bovas | ||
octobre 1861 | mai 1871 | Marcellin Matton | ||
mai 1871 | Antoine Colombon | |||
janvier 1878 | août 1893 | Joseph Agnelli | ||
août 1893 | avril 1894 | Antoine Colombon | ||
avril 1894 | mai 1900 | Pierre Giubert | ||
mai 1900 | avril 1904 | Pierre Melan | ||
avril 1904 | mai 1905 | Désiré Agnelli | ||
mai 1905 | janvier 1910 | Joseph Garin | ||
janvier 1910 | mai 1912 | Valérien Colombon | ||
mai 1912 | mai 1925 | Théodore Musso | ||
mai 1925 | mai 1929 | Pierre Mallet | ||
mai 1929 | mai 1935 | Augustin Fabre | ||
mai 1935 | février 1946 | Calixte Ciamin | ||
février 1946 | octobre 1947 | Pierre Gibert | ||
octobre 1947 | 1968 | Jean Gaïssa | ||
1968 | juin 1995 | Charles Rami | ||
juin 1995 | mars 2008 | Jean-Yves Rami | ||
mars 2008 | mars 2020 | Jean-Marie Bogini[29] | UMP-LR | Fonctionnaire |
mars 2020 | En cours | Mylène Agnelli[30] | SE | Fonctionnaire |
En 2019, le budget de la commune était constitué ainsi[31] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2017 : médiane en 2017 du revenu disponible, par unité de consommation : 20 720 €[32].
Commune membre de la Métropole Nice Côte d'Azur.
La commune est intégrée dans le plan local d'urbanisme métropolitain approuvé le 25 octobre 2019[33].
Isola est une commune rurale[Note 1],[34]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[35],[36]. La commune est en outre hors attraction des villes[37],[38].
La commune dispose d'un plan local d'urbanisme[39],[40].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (99,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,9 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (27,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (26,2 %), zones agricoles hétérogènes (0,4 %), zones urbanisées (0,3 %)[41].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[42].
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
---|---|---|
Tissu urbain discontinu | 0,3 % | 30 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 0,3 % | 34 |
Forêts de feuillus | 5,8 % | 578 |
Forêts de conifères | 38,4 % | 3826 |
Forêts mélangées | 1,7 % | 171 |
Pelouses et pâturages naturels | 12,5 % | 1243 |
Landes et broussailles | 4,7 % | 468 |
Forêt et végétation arbustive en mutation | 9,0 % | 901 |
Roches nues | 13,1 % | 1302 |
Végétation clairsemée | 14,1 % | 1405 |
Source : Corine Land Cover[43] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[44]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[45].
En 2019, la commune comptait 653 habitants[Note 2], en diminution de 9,56 % par rapport à 2013 (Alpes-Maritimes : +1,25 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1822 | 1838 | 1848 | 1861 | 1866 | 1872 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
689 | 665 | 668 | 919 | 1 125 | 1 218 | 1 145 | 1 167 | 1 189 |
1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 | 1911 | 1921 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 123 | 1 133 | 1 089 | 1 076 | 1 050 | 1 041 | 1 044 | 1 045 | 916 |
1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
853 | 798 | 739 | 457 | 610 | 342 | 223 | 389 | 539 |
1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 | 2014 | 2019 | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
576 | 526 | 578 | 571 | 748 | 698 | 653 | - | - |
En 1900, la population d'Isola atteint son apogée, puis elle ne fera que décroître, du fait d'une forte émigration en direction de la zone littorale.
Patrimoine religieux :
Autres patrimoines :
![]() |
Blason | D'azur à la bande ondée d'argent, accompagnée en chef de deux clefs d'or passées en sautoir et en pointe de trois châtaignes du même ordonnées en bande (mal ordonnées). |
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Détails |
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