Ingwiller (prononcé [iŋvilɛr]) est une commune française de la plaine d'Alsace située à 37,8 km au nord-ouest de Strasbourg, dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
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Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
En 2014, la population légale est de 4 148 habitants. Bourg de milieu rural, Ingwiller est intégrée dans la communauté de communes de Hanau-La Petite Pierre.
Ingwiller est située à 37,8 km au nord-ouest de Strasbourg, à mi-chemin sur la ligne de chemin de fer entre Strasbourg et Sarreguemines, non loin de Bouxwiller (5,4 km)[2] dans la plaine d'Alsace.
Géologie et relief
La commune fait partie du parc naturel régional des Vosges du Nord.
Ingwiller est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].
Elle appartient à l'unité urbaine d'Ingwiller, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[11] et 5 109 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[12],[13].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[14],[15].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (61,8% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (62,1%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (61,8%), zones agricoles hétérogènes (13,3%), zones urbanisées (11%), terres arables (7,5%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,5%), prairies (2,3%), cultures permanentes (1,5%)[16].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[17].
Toponymie
Pendant longtemps, le nom de la commune a été rattaché à la mention Ingoniwillare ou Ingoniuuilare, qui apparaît dans une charte de l’abbaye de Wissembourg du . Le sens de cette dénomination aurait été «le domaine d’Ingo», ce nom étant le diminutif d’un patronyme débutant par cet élément, comme Ingolf, Ingofried, etc. Une étude plus minutieuse de la manière dont les différents scribes écrivent et énumèrent les toponymes en Alsace au Haut Moyen Âge a toutefois établi que cette lecture est erronée[18].
Il apparaît ainsi que Ingoniwillare fait en fait référence à Ingenheim et que la première mention d’Ingwiller se trouve dans une charte du sous la forme Ilunwilare. Ce nom, qui se retrouve dans une charte de 797, est composé de deux éléments: -wilare est roman et dérive du bas latinvillare, qui désigne une exploitation agricole; ilun- est quant à lui là encore le diminutif d’un nom germanique, probablement Ulo, pour Udalrich[19].
Le premier élément évolue ultérieurement par dissimilation et devient ing-[20]. Le toponyme est ainsi Ingevilre dans une bulle papale de 1178, puis Ingwiler dès 1332[18]. Il n’évolue ensuite plus, les seules différences étant mineures: on trouve ainsi Ingweiller en 1793 et Ingwiller en 1801[21].
Histoire
Antiquité
La première trace humaine sur le territoire de la commune est une hache en pierre du néolithique qui se rattache à la culture rubanée. C’est toutefois surtout à partir de la fin de l’âge du bronze et du début de l’âge du fer que les découvertes — principalement des sépultures — se font suffisamment nombreuses pour pouvoir parler d’occupation permanente[22]. Cet habitat se trouve alors le long d’une voie de circulation liée au commerce du sel et reliant la région de Haguenau à celle de la Seille en suivant le cours de la Moder[23].
La chronologie exacte de l’établissement antique demeure assez mal connue. Il est possible que la zone habitée se trouvait au Iersiècle au nord du centre urbain actuel, près du lieu-dit Gichweiler, où les traces d’une nécropole ont été découvertes[24]. Ce site aurait été abandonné au IIesiècle, peut-être en raison de son exposition aux crues de la Moder, au profit d’un établissement situé autour de l’emplacement occupé ultérieurement par l’église protestante. Cet autre établissement, qui est peut-être un vicus, est cependant détruit par le feu vers 160-180, ce qui correspond à des traces de destruction dans la plupart des autres villes de la région et est probablement à mettre en relation avec une incursion germanique[25].
L’importance du site croît toutefois au IIIesiècle sous le Bas-Empire, du fait de son implantation sur le tracé de la route reliant Strasbourg à Trêves, capitale de l’empire à cette époque. La ville comporte alors au moins un sanctuaire, bien que l’identité de la divinité à laquelle il est consacré est sujette à débat[26]. Le vicus est très probablement détruit dans le chaos des invasions germaniques des IVeetVesiècles[24].
Moyen Âge
L’établissement médiéval est mentionné pour la première fois le sous le nom d’Ilunwilare, «le domaine d’Udalrich». Il s’agit d’un domaine à vocation agricole, qui pourrait être la propriété du frère de la première épouse de Charlemagne, Hildegarde de Vintzgau, et qui dispose de nombreuses possessions sur les deux rives du Rhin[27].
Le Ingwiller fut élevée au rang de ville et peut ainsi tenir marché et s'entourer de remparts.
Époque moderne
En 1570, le comté passe à la lignée des Hanau-Lichtenberg. La ville est alors élevée au rang de chef-lieu d'un bailliage qui englobe une vingtaine de villages. La maison du bailli, qui abritait l'administration seigneuriale, subsiste encore de nos jours, rue des Étoiles.
Au XVIIesiècle pâtit de la Guerre de Trente ans, ce qui incita le comte de Hanau-Lichtenberg à se placer sous la protection de la France en 1633. Lors de la révolution française de 1789, la ville connut l'occupation autrichienne.
Époque contemporaine
À la fin du XIXesiècle, avec l’ouverture de la ligne de chemin de fer reliant Strasbourg à Sarreguemines en 1895, et le raccordement à la ligne Saverne - Haguenau en 1889, Ingwiller, va se développer progressivement sur le plan industriel notamment avec l’implantation d’une manufacture de chaussures, d’une fabrique de thermomètres ou encore d’un établissement produisant des appareils de chauffage et des cuisinières.
Épargnée pendant la Première Guerre mondiale, Ingwiller est bombardée lors du second conflit mondial, le par l'aviation allemande. La ville est occupée par la Wehrmacht le et finalement libérée le par des éléments de la 45e Division d'Infanterie américaine.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Article connexe: Élections municipales de 2014 dans le Bas-Rhin.
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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[43]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[44].
En 2019, la commune comptait 4 048 habitants[Note 3], en diminution de 3,37% par rapport à 2013 (Bas-Rhin: +2,76%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 264
1 426
1 568
1 919
2 071
2 279
2 170
2 219
2 212
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1871
1875
1880
1885
1890
1895
2 052
2 121
2 229
2 249
2 276
2 309
2 252
2 256
2 333
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1900
1905
1910
1921
1926
1931
1936
1946
1954
2 378
2 446
2 447
2 169
2 393
2 404
2 553
2 675
2 861
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
3 074
3 257
3 674
3 900
3 753
3 847
3 988
4 179
4 065
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
4 048
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[45].)
Le Rauschenbourg, château fort détruit au début du XIXesiècle[67].
Établissement de bienfaisance dit asile de Neuenberg[68].
Banc-reposoir de l'impératrice, reconstruction récente, style 2e Empire.
Personnalités liées à la commune
Henri Baulig, né à Paris en 1877, mort dans la commune en 1962, géographe spécialiste de la géomorphologie.
Frédéric Théobald Guerrier, pasteur et campanologue né à Ingwiller en 1913.
André Birmelé, né à Ingwiller en 1949, théologien protestant.
Michel Bury (1952-), vice-champion olympique de tir.
Philippe Richert, né à Ingwiller en 1953 homme politique français, président du conseil régional d'Alsace et ancien ministre chargé des collectivités territoriales du gouvernement Fillon.
Célyne Durand, née à Ingwiller en 1983, actrice et présentatrice française.
Héraldique
Article connexe: Armorial des communes du Bas-Rhin.
Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (base architecture et patrimoine), archives de la médiathèque de l'architecture et du patrimoine, et service de l'inventaire général de la Région
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
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