Hoymille [wamil] est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.
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Hoymille | |
Église Saint-Gérard, Hoymille. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Nord |
Arrondissement | Dunkerque |
Intercommunalité | Communauté de communes des Hauts de Flandre |
Maire Mandat |
Daniel Thamiry 2020-2026 |
Code postal | 59492 |
Code commune | 59319 |
Démographie | |
Gentilé | Hoymillois |
Population municipale |
3 194 hab. (2019 ![]() |
Densité | 578 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 58′ 40″ nord, 2° 27′ 05″ est |
Altitude | Min. 1,25 m Max. 12 m |
Superficie | 5,53 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Bergues (ville-centre) |
Aire d'attraction | Dunkerque (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Wormhout |
Législatives | Quatorzième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.hoymille.fr/ |
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Hoymille serait « le marais à foins ». Il viendrait du néerlandais « hoy » (aujourd'hui hooi), le foin, et « mille », le marais, la prairie marécageuse.
Hooimille en flamand[1].
Hoymille est située dans les Flandres françaises, département du Nord, à 10 km de Dunkerque et de la Belgique, sur l'axe autoroutier Dunkerque-Lille.
Téteghem-Coudekerque-Village | Téteghem-Coudekerque-Village | |
Bergues | ![]() |
Warhem |
Quaëdypre |
En 2011, 6 maisons écologiques en bois, basses consommations sont en projet et/ou en cours de chantier sur le territoire communal (lotissement « Le Clos du Fort Lapin »).
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dunkerque », sur la commune de Dunkerque, mise en service en 1917[8] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,3 °C et la hauteur de précipitations de 697,8 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Lille-Lesquin », sur la commune de Lesquin, mise en service en 1944 et à 63 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[12] à 10,8 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[14].
Hoymille est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Bergues, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[18] et 10 730 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[19],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dunkerque, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 66 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[21],[22].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (80,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (61,1 %), zones urbanisées (21,6 %), prairies (10,9 %), zones agricoles hétérogènes (5,7 %), forêts (0,7 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].
Hoymille naquit du retrait de la mer en 1067, lié à l'assèchement des Xe et XIe siècles. Toutefois, des antiquités romaines y ont été retrouvées[25], montrant soit un peuplement soit un passage ancien. N'existant comme commune que depuis la Révolution française (1790), elle fut longtemps une paroisse dépendant de Bergues, dont elle formait la partie rurale, et qu'elle approvisionnait.
Mathilde de Portugal, comtesse de Flandre, adjuge, à une date non connue (mais avant 1191, date à laquelle elle n'est plus comtesse de Flandre), la dîme de Hoymille à l'abbaye Saint-Winoc de Bergues, la possession de cette dîme était contestée à l'abbaye par Giselbert de Wiserna (sans doute Wizernes) et Eustache d'Eeckout[26]. En 1200, Baudouin VI de Hainaut, comte de Flandre, confirme la possession de la dîme à l'abbaye Saint-Winoc[27]. Ce qui n'empêche pas une nouvelle contestation par une dame Camina de Gardin et ses cohéritiers de Basile du Gardin, débat tranché en 1201 par Giselbert, châtelain de Bergues qui confirme la possession à l'abbaye, arbitrage confirmé la même année par Lambert, évêque de Thérouanne[28], le châtelain de Lille Jean attestant pour sa part en 1203 que des vassaux de Mathilde ont adjugé à l'abbaye de Bergues la dîme de Hoymille[29]
Vers 1580, Philippe de Zuytpeene, écuyer, est seigneur de Hoymille, marié à Marie Lootin, fille d'un grand bailli de Bergues, et père de Jossine, abbesse de l'abbaye de Saint-Victor à Bergues, et de Marie, femme de Jacques de Bierne, écuyer, seigneur de Halle, grand bailli de Bergues en 1564[30].
De 1584 à 1586, Jacques van Zuytpeene, seigneur de Hoymille est cité parmi les principaux dirigeants communaux (le magistrat) de Bergues, soit poortmestre ou chef des bourgeois soit chef de la Loi[31].
En 1629, Charles de Bierne, chevalier, est seigneur de la Halle, de Hoymille et Quaëdypre[32].
Riche de 4 moulins, de terres maraichères, l'habitat comporte en 1820 environ 78 maisons ou fermes, où l'on produit notamment de l'engrais et des céréales.
Pendant la première guerre mondiale, Hoymille fait partie en 1917 d'un commandement d'étapes basé à Quaëdypre, c'est-à-dire un élément de l'armée organisant le stationnement de troupes, comprenant souvent des chevaux, pendant un temps plus ou moins long, sur les communes dépendant du commandement, en arrière du front. Hoymille a donc accueilli des troupes de passage[33]. La commune fait également partie du commandement d'étapes installé à Bergues en 1917-1918 ou encore de celui de Coudekerque-Branche en 1918, de celui de Spycker-Steene en 1917-1918[33].
Le 9 février 1918, un incendie éclate dans une ferme (ferme Laurent Clodoré) où séjournaient des troupes : le 18e escadron du train, service routier, 19 chevaux ont été brûlés, un très grièvement atteint[34]
De la fin du XIXe siècle à la Seconde Guerre mondiale, l'habitat croît modérément, malgré l'arrivée du chemin de fer en 1895. À la veille du conflit c'est encore un village rural, fort de 12 fermes, pour 400 habitants.
Depuis les années 1960, la construction de lotissements d'habitation a bouleversé la physionomie du village, qui a constitué à partir des années 1970 un lieu très tranquille à proximité immédiate de leur lieu de travail, situé souvent dans le Dunkerquois.
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Les armes de Hoymille se blasonnent ainsi : "D'or au chef échiqueté d'azur et d'argent de trois traits."
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1793 | 1802 | Louis Lafsael ou Lassael | ||
1803 | 1807 | Louis Du Haut | ||
1808 | 1814 | Jacques Coppens | ||
1814 | 1815 | Pierre Duhamel | ||
1815 | 1838 | Charles Bauden | ||
1838 | mars 1847 | Louis Bisschop | ||
mars 1847 | mai 1847 | Louis Thulliez | maire provisoire | |
mai 1847 | avril 1848 | Louis Dewaele | ||
avril 1848 | août 1848 | Désiré Dewulf | maire provisoire | |
août 1848 | 1868 | Louis Dewaele | ||
1868 | 1903 | Auguste Vernaelde | ||
1904 | 1917 | Auguste Vandenbavière | DVD | |
1917 | 1919 | Louis Coudevylle | Adjoint intérimaire | |
1919 | 1955 | Paul Vandenbavière | DVD | |
1955 | 2001 | Jacques Vandenbavière | DVD | |
2001 | 2014 | Sylvie Desmarescaux | DVD | Assistante sociale Sénatrice du Nord (2001-2011) |
En cours | Daniel Thamiry | Expert-comptable | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[36].
En 2019, la commune comptait 3 194 habitants[Note 8], en diminution de 1,63 % par rapport à 2013 (Nord : +0,49 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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637 | 460 | 487 | 480 | 500 | 505 | 552 | 539 | 521 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
505 | 508 | 503 | 477 | 489 | 468 | 487 | 439 | 465 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
441 | 462 | 481 | 449 | 437 | 426 | 444 | 404 | 391 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
385 | 545 | 2 042 | 3 142 | 3 256 | 3 097 | 3 050 | 3 032 | 3 247 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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3 204 | 3 194 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 30,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 31,8 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 527 hommes pour 1 677 femmes, soit un taux de 52,34 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,2 | 90 ou + | 0,4 |
6,4 | 75-89 ans | 8,2 |
24,3 | 60-74 ans | 24,2 |
22,4 | 45-59 ans | 21,0 |
15,1 | 30-44 ans | 16,3 |
14,3 | 15-29 ans | 11,7 |
17,4 | 0-14 ans | 18,2 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,3 |
5,1 | 75-89 ans | 8,1 |
14,3 | 60-74 ans | 15,6 |
19,2 | 45-59 ans | 18,6 |
19,6 | 30-44 ans | 18,7 |
20,7 | 15-29 ans | 19,1 |
20,7 | 0-14 ans | 18,5 |
Hoymille avait à l'époque deux écoles primaires, une a fermé au début des années 2010. Elle ne compte donc désormais plus qu'une seule école primaire, l'école Maurice-Schumann.