Heudicourt est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.
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Heudicourt | |
![]() La mairie. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Somme |
Arrondissement | Péronne |
Intercommunalité | CC de la Haute Somme |
Maire Mandat |
Michel Leplat 2020-2026 |
Code postal | 80122 |
Code commune | 80438 |
Démographie | |
Gentilé | Heudicourtois |
Population municipale |
511 hab. (2019 ![]() |
Densité | 40 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 01′ 26″ nord, 3° 04′ 47″ est |
Altitude | Min. 107 m Max. 144 m |
Superficie | 12,71 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Péronne (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Péronne |
Législatives | 5e circonscription de la Somme |
Localisation | |
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Heudicourt est un village rural picard du Santerre situé en limite des départements du Pas-de-Calais et du Nord, à 12 km au nord-est de Péronne, sur d'anciens chemins antiques : la chaussée Brunehault de Saint-Quentin à Arras (actuelle RD 58) et un ancien chemin gaulois reliant Péronne à Cambrai, l'actuelle RD no 181.
En 2019, la localité est desservie par la ligne d'autocars no 48 (Épehy - Villers-Faucon - Péronne) du réseau interurbain Trans'80 Hauts-de-France[1].
Metz-en-Couture Pas-deCalais |
Gouzeaucourt Nord |
|
Sorel | ![]() |
Villers-Guislain |
Liéramont | Guyencourt-Saulcourt | Épehy |
La commune comprend le hameau de Révelon.
Heudicourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Péronne, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 52 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (94,1 %), zones urbanisées (5,9 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
La commune a été desservie par deux haltes et une station sur la ligne du chemin de fer de Vélu-Bertincourt à Saint-Quentin, un chemin de fer secondaire qui a été mise en service en 1879 et qui a fermé fin 1955.
Au début de son exploitation, elle a permis aux habitants de se déplacer plus facilement, et a favorisé le développement économique du secteur desservi.
La sucrerie Magniez, Villet et Cie est exploitée dans les années 1900 au hameau de Révelon. En 1906, elle est transformée en râperie de betteraves qui alimente la sucrerie Vion de Sainte-Émilie à Villers-Faucon. Sa capacité de traitement est alors de 300 tonnes de betteraves par jour[9].
Comme la plupart des villages de la région, Heudicourt est sorti meurtri de la Grande Guerre, il a été entièrement détruit.
Le , soit moins d'un mois après la déclaration de guerre, l'armée française bat en retraite vers l'ouest et les Allemands arrivent à Heudicourt[10].
Dès lors commence l'occupation allemande qui dure jusqu'en . Le front se situant à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Péronne, l'activité des occupants consistait principalement à assurer le logement des combattants et l'approvisionnement en nourriture. Des arrêtés de la kommandantur obligeaient, à date fixe, sous la responsabilité du maire et du conseil municipal, sous peine de sanctions, la population à fournir : blé, œufs, lait, viande, légumes, destinés à nourrir les soldats du front. Toutes les personnes valides devaient effectuer des travaux agricoles ou d'entretien. L'outillage de la raperie est démonté et récupéré par l'occupant[9].
En , les Dioscures Paul von Hindenburg et Erich Ludendorff, à la suite de la bataille de la Somme, décident la création d'une ligne de défense à l'arrière du front, s'étendant de Lens à Soissons, la Ligne Hindenburg ; lors du retrait des troupes allemandes, tous les villages seront détruits pour ne pas servir d'abri aux troupes franco-anglaises.
Depuis la gare d'Heudicourt, tous les habitants sont évacués par l'occupant dans des wagons à bestiaux vers le nord de la France et la Belgique. En , avant le retrait des troupes allemandes sur la ligne Hindenburg, le long du canal de Saint-Quentin[11],< les maisons sont pillées et incendiées, le village est systématiquement détruit. L'église, la mairie, les écoles et toutes les maisons sont dynamitées et les arbres sciés à un mètre de hauteur : "En avançant vers le nord, les localités de Nurlu, Sorel, Fins, Saulcourt, Heudicourt n'existent plus."[12].
Le village, vidé de ses habitants, reste occupé par les Allemands ; il est le théâtre de nombreux combats en mars, avril et [13],[14]. Les ruines du village sont plusieurs fois reprises par chaque camp et ce n'est que début , lors de la bataille de la ligne Hindenburg qu'Heudicourt est définitivement libéré par les Britanniques[15].
Le village est considéré comme détruit à la fin de la guerre[16] et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918, le [17].
Peu à peu, les habitants évacués reviennent s'installer dans les ruines du village et alors démarre pendant une dizaine d'années la reconstruction du village.
De 1 336 habitants avant la guerre en 1911, Heudicourt n'en comptait plus que 612 en 1921, soit moins de la moitié.
La commune se trouve dans l'arrondissement de Péronne du département de la Somme.
Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Roisel [18]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Péronne
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la cinquième circonscription de la Somme.
La commune était membre de la communauté de communes du canton de Roisel, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 1994.
Celle-ci est dissoute et ses communes intégrées le à la plus vaste communauté de communes de la Haute Somme; dont Villers-Faucon est désormais membre.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1965 | 1985 | Claude Poty | ||
1985 | 1992 | André Damatte | ||
1995 | 2001 | Jean Segaert | ||
mars 2001 | 2014 | Philippe Butez[19] | Agriculteur | |
2014[20] | juillet 2020 | Serge Denglehem | DVD | Retraité[21] |
juillet 2020[22] | En cours (au 5 Juillet 2020) |
Michel Leplat | Pré-retraité |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24].
En 2019, la commune comptait 511 habitants[Note 3], en diminution de 6,58 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 360 | 1 385 | 1 217 | 1 343 | 1 448 | 1 567 | 1 546 | 1 589 | 1 619 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 690 | 1 733 | 1 699 | 1 677 | 1 614 | 1 532 | 1 518 | 1 510 | 1 562 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 515 | 1 403 | 1 332 | 612 | 859 | 781 | 766 | 718 | 715 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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718 | 686 | 629 | 548 | 491 | 502 | 509 | 509 | 537 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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507 | 511 | - | - | - | - | - | - | - |
L'école primaire publique locale est un regroupement de 5 communes (Heudicourt, Fins, Liéramont, Guyencourt-Saulcourt, Sorel). Elle compte 98 élèves à la rentrée scolaire 2020. Elle est située en zone B pour les vacances scolaires, dans l'académie d'Amiens[26].
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