Hesbécourt est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
Ne doit pas être confondu avec Herbécourt.
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Hesbécourt | |
![]() La mairie est juste en face de l'église, de l'autre côté de la rue. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Somme |
Arrondissement | Péronne |
Intercommunalité | CC de la Haute Somme |
Maire Mandat |
Louis Cazier 2020-2026 |
Code postal | 80240 |
Code commune | 80435 |
Démographie | |
Gentilé | Hesbécourtois |
Population municipale |
57 hab. (2019 ![]() |
Densité | 16 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 56′ 42″ nord, 3° 07′ 50″ est |
Altitude | Min. 89 m Max. 141 m |
Superficie | 3,62 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Saint-Quentin (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Péronne |
Législatives | 5e circonscription de la Somme |
Localisation | |
modifier ![]() |
La commune se situe à une vingtaine de kilomètres à l'est de Péronne et à peu près la même distance de Saint-Quentin, au sud-est.
Le territoire de la commune d'Hesbécourt s'élève en amphithéâtre incliné vers le sud-ouest. Le point culminant de la commune est situé au lieu-dit « La Motte ». Une seconde petite colline s'élève à 116 m[1]. La commune présente un habitat groupé au chef-lieu.
Le sol est de nature argilo-calcaire et argilo-siliceux excepté dans le sud-ouest du territoire communale ou c'est le calcaire qui domine sur une cinquantaine d'hectares[1].
En 2019, la localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, chaque jour de la semaine, sauf le dimanche et les jours fériés (ligne no 49, Péronne - Roisel - Saint-Quentin)[2].
Templeux-le-Guérard | Villeret (Aisne) | |
Roisel | ![]() |
Jeancourt (Aisne) |
Hervilly |
La commune n'est traversée par aucun cours d'eau. La nappe phréatique était située à une assez grande profondeur à la fin du XIXe siècle[1].
Le climat de la commune est tempéré océanique avec vent dominants de nord-est et sud-est[1].
Hesbécourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Quentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 120 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6],[7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (100 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Hesbécourt était au Moyen Âge un simple hameau dépendant de la paroisse de Jeancourt sous le patronage de l'abbaye Saint-Éloi de Noyon.
Un aveu de 1503 révèle que Jeanne d'Hervilly possédait un fief à Hesbécourt. Au XVIIIe siècle, la seigneurie d'Hesbécourt était partagée entre le chapitre de Saint-Quentin et la duchesse d'Olonne.
Après la Révocation de l'édit de Nantes, en 1685, au lieu-dit « La Boîte à Cailloux », se tinrent des assemblées du désert où les protestants des environs se rassemblaient clandestinement sous la présidence du pasteur Jean Gardien Givry, prédicateur du désert itinérant[10].
Comme beaucoup d'autres villages de la région, Hesbécourt est sorti meurtri de la Grande Guerre car le village a été entièrement rasé en 1917 par les Allemands.
Le , soit moins d'un mois après la déclaration de guerre, l'armée française bat en retraite vers l'ouest et les Allemands arrivent à Hesbécourt[11]. Dès lors commença l'occupation allemande qui dura jusqu'en . Le front se situant à une vingtaine de kilomètres à l'ouest vers Péronne, l'activité des occupants consistait principalement à assurer le logement des combattants et l'approvisionnement en nourriture. Des arrêtés de la kommandantur obligeaient, à date fixe, sous la responsabilité du maire et du conseil municipal, sous peine de sanctions, la population à fournir : blé, œufs, lait, viande, légumes, destinés à nourrir les soldats du front. Toutes les personnes valides devaient effectuer des travaux agricoles ou d'entretien.
Voici des extraits d'un arrêté de la kommandantur d'Holnon valable pour 25 communes de la région : « Holnon le . Tous les ouvriers et les femmes et les enfants de 15 ans sont obligés de faire travaux des champs tous les jours aussi dimanche de quatre heures du matin jusque huit heure du soir… Après la récolte les fainéants seront emprisonnés 6 mois… Les femmes fainéantes seront exilées à Holnon pour travailler. Après la récolte, les femmes seront emprisonnées 6 mois… Les enfants fainéants seront punis de coups de bâton. De plus le commandant réserve de punir les ouvriers fainéants de 20 coups de bâton tous les jours… Les ouvriers de la commune Vendelles sont punis sévèrement[12]. »
En , le haut commandement allemand décida de la création d'une ligne défense plus à l'est : c'est ce que l'on a appelé la ligne Hindenburg. Lors du retrait des troupes allemandes, tous les villages furent détruits pour ne pas servir d'abri aux troupes franco-britanniques. Dès le les habitants furent évacués et dispersés dans des lieux de la zone occupée, jusqu'en Belgique. En , avant du retrait des troupes allemandes sur la ligne Hindenburg, le long du canal de Saint-Quentin, les maisons furent pillées et incendiées, le village fut systématiquement détruit. L'église, la mairie, l'école et toutes les maisons furent dynamitées et les arbres sciés à 1 m de hauteur[13]. Le village, vidé de ses habitants, reste occupé par les Allemands ; il fut le théâtre de nombreux combats en . Communiqué britannique du :
« Ce n'est pas de moins de huit villages qui sont tombés au pouvoir des troupes britanniques. Certains de ces villages, comme Heudicourt, Hesbécourt, Hervilly, Jeancourt, n'ont été occupés qu'après de durs combats[14],[15]. »
Les ruines du village furent plusieurs fois prises et reprises par chaque camp. Ce n'est qu'en , lors de la bataille de la ligne Hindenburg qu'Hesbécourt fut définitivement libéré par la 6e division britannique[16].
Après l'Armistice, pour les habitants qui revinrent s'installer, commença une longue période de plus de dix ans de reconstruction des habitations (maisons provisoires), des fermes, des bâtiments publics, des routes. De 191 habitants avant la guerre en 1911, Hesbécourt n'en comptait plus que 136 en 1921.
Eu égard aux atrocités infligées à la population pendant les quatre années d'occupation et les dévastations des constructions[17], la commune s'est vu décerner la Croix de guerre 1914-1918 (France) le [18].
Sur le monument aux morts sont inscrits les noms des 12 soldats hesbécourtois morts pour la France[19].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001 | 2014 | Jacques Babilotte[20] | ||
2014[21] | En cours (au 8 octobre 2020) |
Louis Cazier | Réélu pour le mandat 2020-2026[22] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24].
En 2019, la commune comptait 57 habitants[Note 3], en augmentation de 3,64 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
248 | 243 | 233 | 236 | 265 | 284 | 266 | 278 | 279 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
282 | 285 | 275 | 266 | 250 | 249 | 245 | 240 | 227 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
200 | 208 | 191 | 136 | 132 | 112 | 109 | 99 | 136 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
93 | 115 | 85 | 71 | 83 | 65 | 62 | 61 | 57 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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57 | 57 | - | - | - | - | - | - | - |
Le village n'a plus d'école primaire.
En 2020, l'aspect financier est géré par le syndicat scolaire de la Haute Somme (Sisco) concernant huit communes : Bernes, Pœuilly, Hancourt, Hervilly-Montigny, Hesbécourt, Vraignes-en-Vermandois, Villers-Faucon et Roisel. Le syndicat a la responsabilité de deux sites, avec deux classes maternelles à Bernes, et surtout neuf classes à Roisel, trois en maternelle et six en primaire[27].
L'agriculture reste l'activité dominante de la commune.
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