Gyé-sur-Seine est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.
« Gyé » redirige ici. Ne pas confondre avec Gye.
Pour les articles homonymes, voir Gyé.
Gyé-sur-Seine | |
![]() Carte postale ancienne représentant le château avant la guerre. | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Aube |
Arrondissement | Troyes |
Intercommunalité | Communauté de communes du Barséquanais en Champagne |
Maire Mandat |
Christian Brément 2020-2026 |
Code postal | 10250 |
Code commune | 10170 |
Démographie | |
Population municipale |
490 hab. (2019 ![]() |
Densité | 21 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 01′ 48″ nord, 4° 25′ 47″ est |
Altitude | Min. 169 m Max. 333 m |
Superficie | 23,66 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Bar-sur-Seine |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Située à 171 mètres d'altitude, sur le cours de la Seine Gyé-sur-Seine s'étend sur 23,7 km2. La commune appartient à l'arrondissement de Troyes, distante de 40 kilomètres au sud-est et au canton de Bar-sur-Seine. Les agglomérations voisines sont Courteron, Neuville-sur-Seine, Buxeuil, Celles-sur-Ource, Plaines-Saint-Lange, la ville la plus proche Bar-sur-Seine
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Neuville-sur-Seine | Landreville | Loches-sur-Ource | ![]() |
Les Riceys | N | Courteron | ||
O Gyé-sur-Seine E | ||||
S | ||||
Mussy-sur-Seine | Plaines-Saint-Lange |
Gyé-sur-Seine est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (57,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (57,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (55 %), terres arables (14,9 %), cultures permanentes (14,8 %), prairies (5,6 %), zones agricoles hétérogènes (3,5 %), zones urbanisées (2,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,5 %), mines, décharges et chantiers (1,1 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Du nom de personne latin Gaius + acum.
Relevant du comté de Champagne, la seigneurie-châtellenie de Gyé (ou Gié) appartient aux seigneurs de Chappes. Béatrice de Chappes épouse vers 1270 Jean de Til-Châtel seigneur de Coublanc : mais ils ont de gros problèmes d'argent et doivent céder de nombreux biens : ainsi Gyé est engagé (1277, 1278, 1293) puis vendu (vers 1296-99) au duc Robert II de Bourgogne. Ensuite, Gyé passe aux Capétiens par le mariage de Marguerite de Bourgogne fille de Robert II avec Louis X le Hutin, puis à la branche capétienne cadette d'Evreux-Navarre, Jeanne, fille de Marguerite, ayant épousé son cousin Philippe comte d'Evreux (le tuteur de Jeanne était son oncle maternel le duc de Bourgogne Eudes). Leur fille Jeanne de Navarre transmet Gyé aux Rohan-Guéméné par son mariage avec le vicomte Jean Ier de Rohan, avec succession dans la branche cadette des Rohan-Guéméné.
(Mais avec une interruption à la fin du Moyen Âge pendant la guerre de Cent Ans : le chancelier Rollin, fidèle à sa politique d'acquisitions avides pas toujours très honnêtes avec l'appui du duc de Bourgogne son protecteur, maître de fait d'une bonne part de la Champagne, spolie Charles Ier de Rohan-Guéméné et reçoit Gyé confisqué, avec la forteresse. Nicolas Rolin eut aussi Ricey-le-Bas dans le voisinage. Puis les Rolin doivent restituer Gyé aux Rohan-Guéméné sous Louis XI).
Le petit-fils de Charles Ier fut le célèbre maréchal de Gié Pierre de Rohan, vicomte de Fronsac puis comte de Guise par ses deux mariages. Françoise, l'arrière-petite-fille du maréchal, fit passer Gyé aux Balzac d'Entragues par son mariage avec François de Balzac († 1613, gouverneur d'Orléans, arrière-petit-fils de Robert (1440-1503) ; de son second mariage avec Marie Touchet, l'ancienne favorite de Charles IX, il eut ensuite Catherine-Henriette marquise de Verneuil, favorite d'Henri IV, et Marie-Charlotte maîtresse du maréchal de Bassompierre). César de Balzac d'Entragues, † vers 1629, fils de Françoise de Rohan-Gyé et François de Balzac, donc demi-frère de la marquise de Verneuil, légua Gyé à son neveu Léon d'Illiers de Balzac d'Entragues († 1664 ou 1669), fils de son autre sœur, germaine celle-ci, Catherine-Charlotte (femme de Jacques d'Illiers, de la Maison de Vendôme-Montoire). Les Illiers de Balzac d'Entragues sont faits marquis d'Illiers et de Gié, et souvent appelés marquis d'Entragues.
Il y avait une maladrerie à Gyé en 1397[8], qui accueillait aussi les habitants de Courteron et Neuville. Avec les guerres en Champagne, elle est citée comme ruinée en 1609 et sa remise en état coûta 400 Livres ; elle fut réunie à l'hôpital de Bar-sur-Aube en 1695 et existait encore en 1830.
Le château de Gyé : Il est difficile de dire ce qu'il en était ; il est cité une tour en la forteresse pour des réparations en 1278, 1293, qui furent autorisées par le duc de Bourgogne, et il possédait une chapelle où était dite journellement la messe. Il y avait un pont-levis sur des fossés. Le duc en acheta une partie à Jean et Renaud de Gyé avant d'en avoir toute la jouissance par l'abandon de la terre et seigneurie par Béatrice dame de Gyé et Coublant en 1299. Ladite forteresse fut occupée de 1358 à 1360 par les troupes anglo-navarraises qui durent l'évacuer après le traité de Brétigny. , il n'en subsiste plus qu'un pavillon carré en 1770 dans l'inventaire de la vente de M. de Montmort. Les habitants avaient l'entretien du pont car ils vivaient entre les deux enceintes de la forteresse et François Ier leur permit de relever les murs de la cité[9].
En 1789, le village dépendait de l'intendance et de la généralité de Châlons, de l'élection de Bar-sur-Aube, et était le siège d'un bailliage seigneurial.
De 1882 au , la commune a été traversée par la ligne de chemin de fer de Troyes à Gray, qui, venant du nord-ouest de la gare de Polisot, suivait la rive gauche de la Seine, passait à l'ouest du village, s'arrêtait à la gare de Gyé-sur-Seine et se dirigeait ensuite au sud-est vers la gare de Plaines-Saint-Lange.
Les bâtiments de la gare sont encore présents de nos jours, rue La Gueule des Vaux.
L'horaire ci-dessus montre qu'en 1914, quatre trains s'arrêtaient chaque jour à la gare de Gyé dans le sens Troyes-Gray et quatre autres dans l'autre sens.
À une époque où le chemin de fer était le moyen de déplacement le plus pratique, cette ligne connaissait un important trafic de passagers et de marchandises.
À partir de 1950, avec l'amélioration des routes et le développement du transport automobile, le trafic ferroviaire a périclité et la ligne a été fermée le au trafic voyageurs puis désaffectée.
Gyé relevait du bailliage de Sens et comprenait une partie de Courteron, Gyé, Neuville-sur-Seine, Vitry-le-Croisé.
Gyé devint chef-lieu de canton en l'an IX.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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juin 1995 | 2014 | Alain Deroin[10] | UDF puis NC-UDI | Conseiller général (1985-2011) |
mars 2014 | En cours | Christian Brément Réélu pour le mandat 2020-2026[11] |
DVG | Retraité Fonction publique |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[13].
En 2019, la commune comptait 490 habitants[Note 2], en diminution de 3,92 % par rapport à 2013 (Aube : +1,19 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 212 | 1 243 | 1 293 | 1 243 | 1 324 | 1 280 | 1 237 | 1 274 | 1 237 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 123 | 1 161 | 1 189 | 1 196 | 1 116 | 1 085 | 1 096 | 1 063 | 1 025 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 056 | 1 014 | 812 | 818 | 824 | 695 | 692 | 553 | 609 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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576 | 513 | 470 | 489 | 485 | 513 | 520 | 516 | 495 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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490 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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