Gurgy est une commune française située dans le département de l'Yonne en Bourgogne, région Bourgogne-Franche-Comté. Elle fait partie de l'agglomération d'Auxerre et est une commune membre de la Communauté de l’Auxerrois.
Cet article est une ébauche concernant une commune de l’Yonne.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?). Le bandeau {{ébauche}} peut être enlevé et l’article évalué comme étant au stade « Bon début » quand il comporte assez de renseignements encyclopédiques concernant la commune.
Si vous avez un doute, l’atelier de lecture du projet Communes de France est à votre disposition pour vous aider. Consultez également la page d’aide à la rédaction d’un article de commune de France.
Gurgy | |
![]() Bief de l'Yonne. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Yonne |
Arrondissement | Auxerre |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de l'Auxerrois |
Maire Mandat |
Jean-Luc Liverneaux 2020-2026 |
Code postal | 89250 |
Code commune | 89198 |
Démographie | |
Gentilé | Gurgyssois / Gurgyçois |
Population municipale |
1 699 hab. (2019 ![]() |
Densité | 129 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 52′ 01″ nord, 3° 33′ 40″ est |
Altitude | Min. 82 m Max. 144 m |
Superficie | 13,12 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Auxerre (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Auxerre-2 |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Située à 10 km au nord d'Auxerre vers le centre du département de l'Yonne, la commune de Gurgy s'étend en rive droite de la rivière Yonne[1].
Vers le nord-ouest, Joigny est à 21 km, Sens à 55 km et Paris à 168 km. Troyes est à 73 km au nord-est[2].
![]() |
Chichery | Chemilly-sur-Yonne | Chemilly-sur-Yonne | ![]() |
Appoigny | N | Seignelay Héry | ||
O Gurgy E | ||||
S | ||||
Appoigny | Monéteau | Monéteau |
Le nord de la commune est occupé par de nombreuses pièces d'eau qui couvrent quelque 185 ha[1], créées par l'extraction de sable.
Immédiatement au nord de ces pièces d'eau, 96,20 ha de la commune sont occupés par une partie de l'ancien camp militaire de Chemilly (qui couvre un total de 202 ha)[3]. La commune de Gurgy s'est montrée intéressée pour le rachat du terrain[4], mais la dépollution du site (dont le sous-sol est potentiellement dangereux avec des engins explosifs peut-être encore enterrés) est à la charge de l'acheteur et a été estimée à plus de 8 M d'euros[3],[Note 1].
Méandreuse dans cette section de son parcours, la rivière Yonne borde l'ouest de la commune sur 12,2 km de longueur, avec 10 km partagés avec Appoigny et 2,2 km avec Chichery.
La dérivation de Gurgy, canal de 5 km de long, permet aux bateaux d'éviter 9,2 km de méandres ; elle commence en périphérie nord de Gurgy et coule en ligne droite sur 4,9 km avant de rejoindre l'Yonne immédiatement après sa sortie du territoire de Gurgy, sur le territoire de Chemilly.
Le ru de Sinotte traverse le bourg, en provenance de Venoy, et conflue avec l'Yonne dans Gurgy même. Une dérivation de ce ru contourne le bourg par le nord et se jette dans le canal. Le ru du Cul de la Bonde, en provenance de Seignelay, devient le Grand Ru à son passage au château Barreau sur Chemilly et se jette dans l'Yonne[1].
L'autoroute A6 traverse le sud de la commune, avec l'entrée-sortie no 19 (« Auxerre-nord ») à 6 km au sud-ouest (partagée entre Monéteau et Appoigny).
La D 606 (Melun, Sens et Joigny au nord, Avallon au sud-est) passe sur Appoigny à 375 m à l'ouest de la limite de commune de Gurgy[2].
Gurgy se trouve sur le chemin de la ligne ferroviaire de Laroche-Migennes à Cosne et a sa propre gare : la gare de Monéteau - Gurgy. Jusque vers les années 2000 les petites gares avoisinantes (vers le nord, la gare de Chemilly - Appoigny à 5 km, la gare de Bonnard à 9,5 km, la gare de Cheny à 13,5 km) fonctionnaient encore mais ont été fermées depuis. Au-delà se trouvent la gare de Laroche-Migennes à 15 km au nord, et la gare d'Auxerre-Saint-Gervais à 9,1 km au sud. La gare de Laroche-Migennes est sur la ligne de Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles[2].
Les aéroports les plus proches sont :
Gurgy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[5],[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Auxerre, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 104 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[8],[9].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (61 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (42,2 %), forêts (14,1 %), eaux continentales[Note 4] (14,1 %), zones agricoles hétérogènes (9,7 %), zones urbanisées (8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,6 %), prairies (3,5 %), mines, décharges et chantiers (3 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Le lieu-dit « Les Noisats » ou « Les Noissats »[12] sur Gurgy a révélé une des plus importantes nécropoles du Néolithique français[13], la seconde par sa taille (état des connaissances en 2007). Située à presque un kilomètre en rive droite du cours actuel de l’Yonne, elle a été utilisée à partir de environ 5 000 ans av. J.-C. jusque vers 4 200 ans av. J.-C. (Néolithique moyen). Quatre saisons de fouilles de 2004[14] à 2007 ont mis au jour 126 sépultures ; quelques autres sépultures n'ont pas été explorées dans cette série de fouilles[15].
Plusieurs types de sépultures y ont vraisemblablement coexisté[16]. On y trouve entre autres une dizaine de tombes dites en alcôve (ou à niche, ou à banquette), des structures surprenantes pour le Néolithique moyen : d'abord parce que le substrat de sable et graviers est fort peu adapté à ce genre de tombe[Note 5] ; ensuite parce que ce type de tombe avait jusqu'alors été associé à la culture du Rubané et donc au Néolithique ancien ; mais les tombes à alcôve du Néolithique ancien contiennent des dépôts mobiliers au fond de leurs puits d'accès, alors que les fonds de puits d'accès des tombes à alcôve des Noisats ne présentent pas de dépôts mobiliers. Aux Noisats, comme au site de l’Étang David sur Chichery, un deuxième corps a pu être déposé au fond des puits d'accès[17].
On y trouve aussi des tombes à coffre orientées aussi bien sud-ouest/nord-est que nord/sud[18]. Et encore des sépultures en fosse étroite couverte, sans aménagements interne[19], que l'on retrouve également aux sites de l’Étang Garnier (Chichery) et de Macherin (Monéteau) ; mais celles des Noisats sont les plus étroites : les corps s'y trouvent en hyperflexion ; les membres inférieurs, la colonne vertébrale et la tête sont contraints ; et le squelette peut toucher les bords de la fosse en une demi-douzaine d'endroits différents. Les tombes en fosse étroite sont parmi les plus superficielles[17].
Le tout couvre environ 600 m2, avec une haute densité de structures. Les couches archéologiques de la culture de Cerny (Néolithique ancien, deuxième moitié du Ve millénaire av. J.-C.), de celle du Chasséen (entre environ 4350 et 3650 av. J.-C.) et à fortiori de celle du Villeneuve-Saint-Germain (entre environ 5100 à 4700 av. J.-C.) sont entièrement recouvertes par cette nécropole[15].
Un autre gisement avec sépultures néolithiques, au lieu-dit « le Nouzeau »[20], comprend également une enceinte avec restes osseux humains[15]. Cette enceinte, double, est accolée à un double méandre de l'Yonne et a probablement été quelque peu rabotée, ou diminuée par érosion due à la rivière après le Néolithique. Elle a été fouillée de façon exhaustive en 2004 dans le cadre de fouilles préventives, qui ont révélé 23 restes osseux humains dans l'enceinte no 2, situés principalement à proximité immédiate de deux sépultures. Ces vestiges sont attribués à la culture de Cerny. Mais l'industrie lithique de l’enceinte no 1 fait de cette dernière une entité distincte et dissociée de l’enceinte no 2[21].
Des repérages photographiques aériens ont identifié une autre enceinte néolithique, elle aussi double, entourant des sépultures à « la Ferme de Néron », proche du Nouzeau[20],[21].
Aménagée à partir du XIe siècle av. J.-C. (époque de la civilisation de Hallstatt), une nécropole a été découverte en 1979 au lieu-dit la Picardie[20] lors d'extraction dans une gravière. Elle a été en usage du VIe siècle av. J.-C. jusqu'à l'ère chrétienne, avec neuf tombes à incinération datant du début de cette période - un mode d'inhumation venant d'Italie du nord et généralement réservé à l'aristocratie. Des fouilles de sauvetage de quelques mois ont révélé des cistes (vases de bronze ou de tôle) à cordons importés d'Italie, et des fibules incrustées d'or ou d'argent dont certaines, de très petite taille et munies de faux ressorts, sont exceptionnelles. Les bijoux sont quasiment réservés aux tombes féminines. La similitude notable entre ces bijoux et ceux de la Dame de Vix suggère une identité de rang social, de fonction ou de situation familiale. La tombe la plus ancienne et équipée de son mobilier est également celle d'une femme[22]. Des bijoux et une épée en fer, datant du IIe siècle, ont également été trouvés[23].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1800 | 1802 | Joseph Anne Georges (de) L'Enfernat |
||
1983 | 1989 | Jean Granziol | ||
avant 1995 | 2008 | Jean-Michel Delagneau | Les Verts | Conseiller général du canton de Seignelay(1998-2011) |
mars 2008 | En cours | Aurélie Berger[24] | LR puis Agir[25] |
Suppléante du Sénateur Henri de Raincourt Conseillère régionale de Bourgogne-Franche-Comté |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[27].
En 2019, la commune comptait 1 699 habitants[Note 6], en diminution de 2,69 % par rapport à 2013 (Yonne : −1,69 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
507 | 808 | 822 | 790 | 925 | 961 | 970 | 1 007 | 1 070 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 072 | 1 073 | 1 041 | 597 | 594 | 560 | 584 | 562 | 508 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
480 | 487 | 456 | 758 | 446 | 440 | 472 | 488 | 494 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
543 | 556 | 783 | 1 198 | 1 453 | 1 648 | 1 649 | 1 651 | 1 746 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 705 | 1 699 | - | - | - | - | - | - | - |