Grézels est une commune française située dans le sud-ouest du département du Lot, en région Occitanie. Elle est également dans le Quercy Blanc, une région naturelle correspondant à la partie méridionale du Quercy, devant son nom à ses calcaires lacustres du Tertiaire.
Grézels | |
![]() Hôtel de ville. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Lot |
Arrondissement | Cahors |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Vallée du Lot et du Vignoble |
Maire Mandat |
Sébastien Perez 2020-2026 |
Code postal | 46700 |
Code commune | 46130 |
Démographie | |
Population municipale |
222 hab. (2019 ![]() |
Densité | 21 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 28′ 34″ nord, 1° 09′ 12″ est |
Altitude | Min. 80 m Max. 256 m |
Superficie | 10,79 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Puy-l'Évêque |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Lot, le ruisseau de Saint-Matré et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Grézels est une commune rurale qui compte 222 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 767 habitants en 1831. Ses habitants sont appelés les Grezelois ou Grezeloises.
Commune située dans le Quercy, sur la rive sud du Lot, située à l'ouest de Cahors. Elle s'étend de la plaine du Lot jusqu'en haut de Cévennes (collines abruptes) qui domine la vallée.
Grézels est limitrophe de six autres communes.
Puy-l'Évêque | Pescadoires | Lagardelle |
Floressas | ![]() |
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Le Boulvé | Bélaye |
La commune est située au bord d'un méandre formé par le Lot qui lui sert de frontière naturelle dans sa partie nord-ouest avec la commune de Puy-l'Évêque. Elle est aussi arrosée par le Ruisseau de Saint-Matré un de ses affluents.
La superficie de la commune est de 1 079 hectares ; son altitude varie de 80 à 256 mètres[2].
Accès avec la RD 811 (ex RN 111) puis prendre la route départementale D 207 ou la D 44 et D 8.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat, Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Anglars », sur la commune d'Anglars-Juillac, mise en service en 1989[8] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,4 °C et la hauteur de précipitations de 796,6 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Gourdon », sur la commune de Gourdon, mise en service en 1961 et à 34 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 12,4 °C pour la période 1971-2000[12], à 12,7 °C pour 1981-2010[13], puis à 13,1 °C pour 1991-2020[14].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Trois ZNIEFF de type 1[Note 4] sont recensées sur la commune[15] :
Grézels est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[19],[I 1],[20]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (67,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (67,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (54,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (13,2 %), zones agricoles hétérogènes (11,1 %), terres arables (8 %), prairies (6,3 %), cultures permanentes (5,7 %), eaux continentales[Note 6] (1,2 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Grézels est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage[22]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[23].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Lot et le ruisseau de Saint-Matré. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[24]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1996, 1999, 2003 et 2007[25],[22].
Grézels est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2015-2025. Les propriétaires doivent ainsi couper les broussailles, les arbustes et les branches basses sur une profondeur de 50 mètres, aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature, situées à moins de 200 mètres de terrains en nature de bois, forêts, plantations, reboisements, landes ou friches. Le brûlage des déchets issus de l’entretien des parcs et jardins des ménages et des collectivités est interdit. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[26].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines), des éboulements, chutes de pierres et de blocs, des glissements de terrain et des tassements différentiels[27]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[28].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 95,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,7 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 219 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 211 sont en en aléa moyen ou fort, soit 96 %, à comparer aux 72 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[29],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[28].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989 et 2002 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2014[22].
La commune est en outre située en aval des barrages de Grandval et de Sarrans, des ouvrages de classe A[Note 7] disposant d'une retenue de respectivement 270,6 millions[31] et 296 millions de mètres cubes[32],. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[33].
Le toponyme Grézels formé de gres et du suffixe diminutif -el. Il est dérivé du germanique griot, greot ou grés. Ces mots désignent sur le causse un lieu dont le sol pauvre est constitué de peu de terre et de petits cailloux[34].
L'histoire de Grézels est liée au château de la Coste[35].
Ce château a été construit au XIIIe siècle. Il faisait partie d'un réseau de tours surveillant l'entrée occidentale des terres épiscopales qui allaient de Puy-l'Évêque à Cahors (dont Puy-l'Évêque, Lagardelle et Belaye). Il fut donné à la famille Guiscard (descendants des Hauteville, une famille d'aventuriers normands) pour services rendus pendant la Croisade contre les Albigeois. Ce château (en fait, pas beaucoup plus qu'une tour) fut endommagé pendant la guerre de Cent Ans.
Il a connu une première restauration au XIVe siècle mais, comme les Guiscard étaient catholiques, les protestants d'Henri de Navarre (futur Henri IV) le pillèrent.
Il fut complètement transformé au XVIIe et tomba à l'abandon après la Révolution (vendu comme bien national). Il faudra attendre 1960 et les propriétaires actuels pour qu'il connaisse une véritable restauration de la version du XVIIe siècle, pas encore intégralement achevée.
Le village, d'abord sous le château, descendit dans la plaine du lot, attiré par la grande activité aux abords de la rivière, jusqu'à l'avènement du chemin de fer.
Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 100 et 499, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de onze[36],[37].
Commune faisant partie de l'arrondissement de Cahors de la communauté de communes de la Vallée du Lot et du Vignoble et du canton de Puy-l'Évêque.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1790 | 1791 | Louis Garrigou | ||
1791 | 1813 | François Raymond Boscas | ||
1813 | 1818 | Raymond Hilaire Etienne Boscas | ||
1818 | 1830 | Jean-baptiste Boscas | ||
1830 | 1843 | François Carrié | ||
1843 | 1845 | Arnaud Bernadou | ||
1845 | 1846 | Antoine Aldebert | ||
1846 | 1860 | Jean Prady | ||
1860 | 1876 | Jean Jacques Dieudonné Prady | ||
1876 | 1910 | Charles Léonce Carrié | ||
1910 | 1924 | Jean Félix Molinié | ||
1924 | 1929 | Théophile Roussy | ||
1929 | 1948 | Léonce Nouvel | ||
1948 | 1953 | Edmond Quenot | ||
1953 | 1977 | Maurice Coutrix | ||
1977 | 2001 | Michel Roux | ||
2001 | 2004 | Pierre Carrié | ||
2004 | 2020 | Nicole Leclerc-Bortot | ||
2020 | En cours | Sébastien Perez | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[40].
En 2019, la commune comptait 222 habitants[Note 8], en diminution de 15,27 % par rapport à 2013 (Lot : +0,19 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
640 | 720 | 718 | 767 | 767 | 741 | 719 | 678 | 702 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
664 | 662 | 683 | 651 | 648 | 605 | 580 | 531 | 523 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
486 | 462 | 381 | 338 | 318 | 321 | 321 | 322 | 295 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
286 | 275 | 235 | 255 | 243 | 265 | 221 | 257 | 224 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
222 | - | - | - | - | - | - | - | - |
selon la population municipale des années : | 1968[43] | 1975[43] | 1982[43] | 1990[43] | 1999[43] | 2006[44] | 2009[45] | 2013[46] |
Rang de la commune dans le département | 131 | 181 | 157 | 156 | 170 | 191 | 193 | 175 |
Nombre de communes du département | 340 | 340 | 340 | 340 | 340 | 340 | 340 | 340 |
Grézels fait partie de l'académie de Toulouse.
Chasse, pétanque,
En 2018, la commune compte 109 ménages fiscaux[Note 9], regroupant 210 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 21 190 €[I 4] (20 740 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 6] | 5 % | 9,1 % | 10 % |
Département[I 7] | 7,3 % | 8,9 % | 9,6 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 129 personnes, parmi lesquelles on compte 72 % d'actifs (62,1 % ayant un emploi et 10 % de chômeurs) et 28 % d'inactifs[Note 10],[I 6]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune est hors attraction des villes[Carte 3],[I 9]. Elle compte 50 emplois en 2018, contre 44 en 2013 et 49 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 85, soit un indicateur de concentration d'emploi de 58,6 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 47,8 %[I 10].
Sur ces 85 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 29 travaillent dans la commune, soit 34 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 82,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 9,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 8,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
20 établissements[Note 11] sont implantés à Grézels au [I 13]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 25 % du nombre total d'établissements de la commune (5 sur les 20 entreprises implantées à Grézels), contre 29,9 % au niveau départemental[I 14].
La commune est dans la vallée du Lot », une petite région agricole s'étendant d'est en ouest et de part et d'autre du cours du Lot, particulièrement réputée pour ses vignes, celles du vignoble de Cahors plus précisément[47]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est la culture de fruits ou d'autres cultures permanentes[Carte 4].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 15 | 13 | 11 | 10 |
SAU[Note 13] (ha) | 230 | 250 | 250 | 170 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 15 lors du recensement agricole de 1988[Note 14] à 13 en 2000 puis à 11 en 2010[49] et enfin à 10 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 33 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 60 % de ses exploitations[50],[Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 230 ha en 1988 à 170 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 15 à 17 ha[49].
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