Grostenquin[Note 1] (prononcé [ɡʁotɑ̃kɛ̃]) est une commune française située dans le département de la Moselle et le bassin de vie de la Moselle-Est, en région Grand Est.
Au croisement des routes de Sarreguemines à Château-Salins et de Sarralbe à Faulquemont; à 8,700 km de la gare de Morhange; à 32,080 km au sud-ouest de Forbach.
Accès
Écarts et lieux-dits
Béning (ferme)
Bertring
Hingsange
Jägerbronn (alias Fontaine de la Chasse, ferme fondée en 1818 par le comte d'Helmstadt, à l'emplacement d'une maison de garde[1])
Linstroff
Erlenhoff
Tensch
Communes limitrophes de Grostenquin
Bistroff
Lixing-lès-Saint-Avold
Laning Frémestroff
Bérig-Vintrange
Freybouse Erstroff
Vallerange Bermering
Virming
Francaltroff
Hydrographie
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau du Bischwald, le ruisseau la Nied de Bischwald, le ruisseau le Lenzbronn, le ruisseau Beimattgraben, le ruisseau de l'Eschweihergraben, le ruisseau de l'Étang de Sauerloch et le ruisseau Grenzgraben[Carte 1].
Le ruisseau du Bischwald, d'une longueur totale de 13 km, prend sa source dans la commune et se jette dans la Nied allemande à Teting-sur-Nied, après avoir traversé huit communes[2].
Réseaux hydrographique et routier de Grostenquin.
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment du ruisseau du Bischwald, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Urbanisme
Typologie
Grostenquin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[3],[4],[5].
La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,2% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (90,6%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (62,1%), prairies (28,1%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,7%), zones urbanisées (2,8%), eaux continentales[Note 3] (2,4%), forêts (0,9%)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
Grostenquin:
Étymologie: Il semble désormais admis que ce toponyme dérive d'un nom d'homme gallo-romain Tannius et du latin villa changé en -acus, ce qui signifierait "domaine de Tannius"[10]. Quoi qu'il en soit, la plus ancienne mention manuscrite de Grostenquin se trouve dans une charte de l’évêque Enguerrand de Metz[11],[12] par laquelle il donne en 787 quelques biens situés à «Tannae villa» à l’abbaye Saint Nabor de Saint-Avold[pasclair].
Hingsange: Hinquezenge (1364), Hingesengen (1376), Hungesingen (1447), Hünsingen (1547), Hinguezange et Hinquesange (1756), Hingsange (carte de l'état-major). En allemand: Hinsingen[1].
Linstroff: Lengestroff (1472), Lenistroff (1682), Leinstroff (carte de l'état-major)[1].
Histoire
De l'Antiquité à la Révolution
Les découvertes archéologiques faites à Grostenquin au cours des dernières décennies indiquent que le site était occupé dès le Iersiècle après Jésus-Christ par un vicus gallo-romain d’une certaine importance situé sur la voie romaine qui reliait alors Metz à Strasbourg[10].
Grostenquin était au Moyen Âge le siège d’une mairie de la seigneurie épiscopale d’Hingsange dont dépendaient Grostenquin, Bertring, Linstroff et une partie de Bermering. Cette seigneurie relevait depuis des temps immémoriaux de la principauté épiscopale de Metz, qui était alors une principauté ecclésiastique du Saint-Empire romain germanique. La famille de Brücken possédait dès 1242 la mairie de Grostenquin («Tännchen») qui passa au XVesiècle par héritage aux Helmstatt qui la conserveront jusqu’à la Révolution française[17].
Après l’occupation par le roi de France Henri II du territoire temporel des Trois-Évêchés en 1552 et leur cession définitive par le Saint-Empire romain germanique en vertu des traités de Westphalie en 1648, Grostenquin fut annexé à la province française des Trois-Évêchés et ses habitants devinrent sujets du roi de France. Le village fut repeuplé par des Tyroliens après la guerre de Trente Ans[16].
En 1790 le Grand-gouvernement de Lorraine-et-Barrois qui était né au XVIIIesiècle de la fusion des Trois-Évêchés et du duché de Lorraine annexé au royaume de France en 1766, fut divisé en départements. Grostenquin fut rattachée à la Moselle et devint le 29 vendémiaire de l’an X chef-lieu de canton.
Guerre de 1870-1871
Les Français reculent vers Metz après leur défaite à Forbach.
Le , alors qu'ils parcourent les 32 km séparant Grostenquin de Lemud, a lieu un combat appelé l'affaire de Grostenquin.
À l’issue de la guerre franco-allemande de 1870, Grostenquin est annexée à l'Empire allemand en vertu du traité de Francfort. La commune prend le nom de «Grosstänchen» et est rattachée au district de Lorraine, l’un des trois districts administratifs de l'Alsace-Lorraine.
Première Guerre mondiale
Après deux générations de paix et de prospérité, la germanisation des esprits est telle que les Mosellans se battent naturellement pour l’Empire allemand lorsque la guerre éclate en 1914. Beaucoup tomberont sous l’uniforme allemand, sur le Front de l’Est, mais aussi à l’Ouest, en particulier en France et dans les Flandres. Sujets loyaux de l'Empereur, les Mosellans accueillent cependant avec joie la fin des hostilités et la paix retrouvée. Conformément à l’article 27 du traité de Versailles, la commune redevient française en 1919 et est rattachée au nouveau département de la Moselle qui adopte les limites administratives du district de Lorraine.
Seconde Guerre mondiale
Après un bombardement le (5 victimes, 62 maisons détruites), la commune est occupée deux jours plus tard par les troupes allemandes et annexée de facto au troisième Reich qui l’incorpore au Gau Westmark. La Seconde Guerre mondiale et le drame de l'Annexion marqueront longtemps les esprits. Après un intense bombardement, les Américains entrent dans la commune le . Ils font évacuer les habitants à Morhange, du au . Grostenquin devient une zone de combats avant la libération définitive.
Grostenquin sera titulaire de la Croix de guerre 1939-1945. MmeMarie Bour, résistante durant la Seconde Guerre mondiale, sera aussi honorée.
Politique et administration
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
mars 1971
mars 1989
Achille Bier
mars 1989
mars 2008
Marc Rousselle
mars 2008
en cours
Patrick Seichepine
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].
En 2019, la commune comptait 647 habitants[Note 4], en augmentation de 11,94% par rapport à 2013 (Moselle: −0,03%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1836
1841
1861
1866
1871
262
290
359
1 270
897
850
831
805
732
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1875
1880
1885
1890
1895
1900
1905
1910
1921
698
567
540
573
586
538
509
483
416
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
1982
422
378
367
259
422
689
543
546
518
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1990
1999
2006
2007
2012
2017
2019
-
-
596
569
543
539
580
631
647
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique
Enseignement
1844: deux écoles de 25 garçons et 30 filles.
1956: deux écoles avec 66 élèves.
2010: une école maternelle avec 2 classes; une école primaire avec 3 classes.
Cultes
Grostenquin est de tout temps paroisse catholique de l'archiprêtré de Morhange; annexes: Bertring, Linstroff et jusqu'en 1804, Erstroff.
Économie
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Édifices civils
Passage d'une voie romaine.
Traces du château de Hingsange, mentionné en 1266, remanié au début du XVIIIesiècle pour le rendre plus habitable démoli à la Révolution. Avec deux tours, l'une appelée tour Sainte-Barbe, abritant la chapelle castrale, l'autre la prison. À son emplacement ne subsiste plus que l'importante ferme
Ancienne base aérienne de l'OTAN occupée par les Canadiens de 1952 à 1964.
Édifices religieux
Chapelle Saint-blaise au Klausenberg.Chapelle Saint-Donat de Linstroff.
L'église néo-gothique dédiée à saint Jean-Baptiste (), fut reconstruite en 1867. Lors de la démolition de l'ancienne église en 1863, on y a trouvé le tombeau d'un colonel suédois.
Une chapelle de 1960 dédiée à saint Blaise () située à Bertring lieu-dit: Klausenberg, pèlerinage.
Une chapelle XVIIIesiècle dédiée à saint Donat située à Linstroff rénovée depuis peu et inaugure en
une réplique de la grotte de Lourdes située à Bertring lieu-dit: Klausenberg
grande fête le à l'occasion de la saint Blaise avec bénédiction des gorges et des petits pains
Personnalités liées à la commune
Le joueur canadien de hockey sur glace Paul MacLean est né à la base aérienne, de même que Jean-Claude Lavigne, père de la chanteuse Avril Lavigne.
Héraldique
Blason
Parti: au 1er de gueules au dextrochère de carnation, vêtu d'azur, mouvant d'une nuée d'argent, tenant une épée du même, garnie d'or, accostée en chef de deux cailloux du même, au 2e d'argent au lion de sable, armé, lampassé et couronné d'or.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Pour approfondir
Bibliographie
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Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
«Qualité des eaux de rivière et de baignade.», sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
Références
Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Bertrand HOERNER: Grostenquin une agglomération gallo-romaine, foyer de l’essor rural du Bischwald. In: Les Agglomérations secondaires de la Lorraine Romaine p.165-173. Annales Littéraires de l’Université de Franche-Comté n° 647, 1997 (ISBN2 251 60647 5).
Dom CALMET: Histoire de Lorraine, preuves, tome I, col. 293, première édition
J. G. STOFFEL: De l’ancienneté du château de Morimont (Mörsperg), en Alsace. Le Bibliographe alsacien: gazette littéraire, historique, artistique, 1869 (4) p. 204-207, éditions Berger-Levrault Strasbourg, (ISSN2015-2027).
Toponymie générale de la France Tome 2. Formations non-romanes - Page 872
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