Grand-Charmont est une commune française située dans le département du Doubs en région Bourgogne-Franche-Comté.
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Grand-Charmont | |
![]() L'hôtel de ville. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Doubs |
Arrondissement | Montbéliard |
Intercommunalité | Pays de Montbéliard Agglomération |
Maire Mandat |
Jean-Paul Munnier 2020-2026 |
Code postal | 25200 |
Code commune | 25284 |
Démographie | |
Gentilé | Charmontais |
Population municipale |
5 786 hab. (2019 ![]() |
Densité | 1 269 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 31′ 41″ nord, 6° 49′ 28″ est |
Altitude | Min. 324 m Max. 425 m |
Superficie | 4,56 km2 |
Unité urbaine | Montbéliard (banlieue) |
Aire d'attraction | Montbéliard (commune du pôle principal) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bethoncourt |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.grand-charmont.com |
modifier ![]() |
Ses habitants sont appelés les Charmontais.
Grand-Charmont est une ville de l'est de la France faisant partie de la nébuleuse de villes s'agglomérant à Montbéliard. Elle forme une partie de la périphérie nord de la même ville.
![]() |
Châtenois-les-Forges (Territoire de Belfort) |
Nommay | ![]() | |
Bethoncourt | N | |||
O Grand-Charmont E | ||||
S | ||||
Montbéliard | Sochaux | Vieux-Charmont |
Grand-Charmont est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Montbéliard, une agglomération inter-départementale regroupant 25 communes[4] et 112 634 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montbéliard, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 137 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].
Quartiers
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (46,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (38,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (42,7 %), forêts (35,7 %), terres arables (14,1 %), zones agricoles hétérogènes (4,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,4 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Calmonte en 1182, 1189, 1196 ; Charmont en 1319 ; Grand-Charmont en 1549 ; Grand Carmont en 1616 ; Grand-Charmont depuis le XVIIe siècle[12].
Grand-Charmont appartenait au comté de Montbéliard, qui fut rattaché à la France en 1793.
Il est difficile de « raconter » Grand-Charmont sans parler de l’histoire de Montbéliard et du « Pays ». Rattaché à son chef-lieu géographiquement et économiquement, Grand-Charmont a toujours subi son influence.
C’est vers l’an 1100 que le comté de Montbéliard est constitué. Après avoir affranchi « les bourgeois »* en 1283, Renaud de Bourgogne, comte de Montbéliard, érige la ville en commune. Gouvernée par une commission nommée par tous les bourgeois, le Magistrat, la ville est, bien avant l’heure, une république (*Bourgeois : au Moyen Age, habitant d’un bourg, d’une ville qui jouit de certains privilèges et participe aux fonctions communales). Cette nouvelle situation favorise la naissance du commerce et permet un accroissement de la population. C’est à partir de cette époque que le comté va affirmer son particularisme.
En 1397, la comtesse Henriette de Montbéliard se fiance avec le comte de Würtenberg, Eberhard IV le jeune, et c’est en 1407 que le comté de Montbéliard est rattaché au duché de Würtenberg, pour une durée de quatre siècles. Le comté de Montbéliard n’était pas soumis aux lois françaises, mais nos pères sont français de langue et de race, et le duché de Würtemberg ne sera jamais pour eux une patrie. Leur « patrie » c’est le « Pays ».
Autre événement important : la Réforme, prêchée en 1535 par Pierre Toussain, ancien chanoine, qui permet à celui-ci d’organiser le culte et de régler l’enseignement de la jeunesse. Les pasteurs, dès cette période, en plus de leur fonction (prédication, catéchisme,etc…)exercent l’enseignement des enfants. Chaque presbytère se double d’une école. L’instruction publique devient obligatoire dans le « Pays » (1559), alors qu’en France elle est peu importante à cette époque.
La suzeraineté des seigneurs s’exerce sur les habitants des communes du « Pays », dont Grand-Charmont. Pour le village, le culte, les services religieux, les inhumations, l’enseignement se font à Montbéliard.
La Réforme introduit aussi à Montbéliard un esprit d’affranchissement et de progrès qui exercera sur l’histoire du « Pays » une influence heureuse et féconde.
En 1573, les persécutions sanglantes dirigées en France contre les protestants amènent à Montbéliard un grand nombre de réfugiés. La présence de ces réfugiés français, dont plusieurs de très grandes familles, contribue à la vie intellectuelle de la cité.
Une autre étape du développement du « Pays » c’est le règne de Frédéric Ier (1582-1608). Instruit, voyageur, intelligent, le comte Frédéric ramène de ses voyages beaucoup d’idées nouvelles. Entouré d’hommes d’esprit inventif, il fait faire de gros progrès à l’agriculture et amorce le départ d’une industrie qui deviendra très importante. Il crée des vacheries, notamment celle de la Grange-la-Dame, plante des vignes sur la Chaux et fait défricher de vastes surfaces qui mettent en valeur le « Pays ». C’est à cette période que les frères Bauhin, naturalistes compétents, introduisent la culture de la pomme de terre (deux siècles avant Parmentier) et créent sur le domaine du Charmontet, un jardin botanique.
Ailleurs, profitant de la richesse en énergie du Pays (forêts, cours d’eau dans chaque vallée, présence de gisements), il fait démarrer une industrie diversifiée : forges et hauts fourneaux, imprimerie, papeterie, etc…
Au début du XVIIIè siècle, viennent s’installer des anabaptistes expulsés de Suisse. Accueillis par le duc Léopold Eberhard (1699-1723), ils exploitent les fermes de celui-ci. Ils sont bientôt célèbres par leurs compétences en matière de culture et d’élevage. Ils améliorent la race bovine, qui deviendra plus productive. Les habitants de la campagne, influencés par leurs méthodes et leurs procédés de culture, développent le rendement de leurs terres.
Côté industrie, c’est en 1764 que s’établit à Montbéliard une manufacture de « filage et tissure de coton ». Puis c’est Frédéric Japy (1749-1812) qui s’organise à Beaucourt puis à Montbéliard un atelier de fabrication d’ébauches de montres. Aves la métallurgie, citée plus haut, c’est l’extension de tout un tissu industriel qui ne va cesser de se développer.
En France, la Révolution (1789) instaure une république, mais ce n’est que le 10 octobre 1793 que le pays de Montbéliard est occupé par les français et, en 1796, que le Würtemberg renonce à ses droits sur la principauté. En 1779, la région de Montbéliard est incorporée au département du Mont-Terrible, chef-lieu Porrentruy, puis, en 1800, à celui du Haut-Rhin, chef-lieu Colmar, et Porrentruy devient une sous-préfecture. Elle est enfin rattachée au département du Doubs, arrondissement de Saint-Hippolyte, en 1814, au traité de Paris, lorsque Porrentruy est rendu à la Suisse. C’est en 1816 que Montbéliard remplace Saint-Hippolyte en tant que sous-préfecture.
Après l’occupation du Pays par les troupes prussiennes en 1871, pendant et après la guerre 1914-1918, les industries occupent de plus en plus de main-d’œuvre. Il faut construire logements, usines et ce sont de petites colonies d’immigrés polonais, italiens, espagnols et tchèques qui se constituent. Ensuite l’implantation des usines Peugeot à Audincourt et à Sochaux, attire les familles des départements voisins (Vosges, Haute-Saône, Jura), confrontées dans ces régions à la pénurie d’emplois.
Mais le plus important apport de population s’effectue après la Guerre de 1939-1945 et surtout dans les années 50. Ces travailleurs venus d’autres pays d’Europe, d'Afrique, etc…suivis de leurs familles, vont modifier profondément la démographie du Pays. La construction de grands ensembles d’habitations dans les agglomérations qui encerclent Montbéliard va rompre profondément l’harmonie du paysage de notre région.
Cette population nouvelle occupera les zones urbanisées en urgence au détriment de l’agriculture et d’une vie rurale qui disparaît de plus en plus.
*Bourgeois : au Moyen Age, habitant d’un bourg, d’une ville qui jouit de certains privilèges et participe aux fonctions communales
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Début de la liste des maires (de 1790 à 1945)
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1945 | 1947 | Raymond Banzet | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1947 | 1959 | Paul Laurent | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1959 | 1965 | René Ferreux | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1965 | 1981 | Marcel Dubois | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1981 | 1983 | Jean Richard | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1983 | 1988 | René Maitre | PS | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1988 | août 2001 | Daniel Jeanney | PS | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
septembre 2001[15] | Juillet 2017 | Denis Sommer[16] | PS puis LREM | Professeur Vice-président du Conseil régional, député depuis 2017 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
10 juillet 2017[17] | En cours (au 31 mai 2020) |
Jean-Paul Munnier[18] Réélu pour le mandat 2020-2026 |
PS puis DVG (app. LaREM) |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[20].
En 2019, la commune comptait 5 786 habitants[Note 3], en augmentation de 5,58 % par rapport à 2013 (Doubs : +2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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182 | 206 | 253 | 287 | 321 | 323 | 326 | 293 | 300 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
298 | 325 | 363 | 403 | 482 | 631 | 553 | 591 | 674 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
675 | 547 | 534 | 432 | 433 | 462 | 823 | 890 | 1 647 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
5 482 | 7 201 | 7 922 | 7 139 | 5 605 | 5 104 | 4 881 | 4 850 | 5 319 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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5 699 | 5 786 | - | - | - | - | - | - | - |
Grand-Charmont comprend le collège Gustave-Courbet (démoli de 2010 à 2011) et le lycée professionnel La Pierre-Martin (conservé, il appartient depuis 2007 à l'AFPA quand celle-ci a racheté le terrain lycée-habitations du lycée. Les habitations, des appartements dans un petit immeuble rattaché au lycée, a vu ses occupants, les employés du lycée, expulsés par l'AFPA, ces habitations ont ensuite été démolies).
La ville compte également trois écoles, l'école élémentaire du Fort-Lachaux, située sur les hauteurs de la ville, l'école et la maternelle Frédéric-Bataille, située près du centre-ville, et l'école D. Jeanney et la maternelle Curie, située dans le quartier des Fougères à proximité de l'ancien collège et lycée (environ 500 mètres).
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Blason | Écu français coupé aux chef et abime réunis d’or semé de feuilles de chêne du même or, à la biche de sable galopant à dextre (nos bois)aux cantons de pointe, dextre et senestre de sinople (nos prés) et à la pointe de gueules à deux bars d'argent adossés (Pays de Montbéliard) supporté aux côtés d'une guirlande de feuilles de chênes d'or, enlacée d'une banderole d'argent, portant de sable: Grand Charmont |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Extrait du livre Les Fougères se racontent de Philippe Balliot et l'Association Regards, deuxième édition 2019.
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