Glisolles[1] est une commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie.
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Glisolles est constituée d'un bourg et de cinq lieux-dits: le Bois du Chêne, la Bretonnière, le Bois des Fortières, le Bois d'Oissel, Oissel-le-Noble (ancienne commune rattachée en 1808 à Ferrières-Haut-Clocher[5]) et Grenieuseville (ancienne commune rattachée en 1808[6]), littéralement «domaine rural grigneux», c'est-à-dire qui grigne «fait la grimace» → «triste domaine» c'est-à-dire «où le sol ridé est difficile à labourer» (homonymie avec Grigneuseville, Seine-Maritime).
Hydrographie
Glisolles est bordée par le Rouloir.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique altéré» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[8].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[7]
Moyenne annuelle de température: 10,6°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 3,3 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 4,2 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 10,6 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 8 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[11] complétée par des études régionales[12] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Evreux Ville», sur la commune d'Évreux, mise en service en 1984[13] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[14],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,5°C et la hauteur de précipitations de 617,7 mm pour la période 1981-2010[15].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], «Évreux-Huest», sur la commune de Huest, mise en service en 1968 et à 15 km[16], la température moyenne annuelle évolue de 10,3°C pour la période 1971-2000[17] à 10,8°C pour 1981-2010[18], puis à 11,2°C pour 1991-2020[19].
Urbanisme
Typologie
Glisolles est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[20],[21],[22].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Évreux, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 108 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[23],[24].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,5% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (57%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (44,6%), forêts (39,7%), zones urbanisées (6,8%), zones agricoles hétérogènes (4,9%), prairies (4%)[25].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[26].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme latine Ecclesiola dès 705, puis Iglisoles en 1130 (charte du roi Henri Ier d’Angleterre)[27], Glisoliæ en 1200 (Gallia christiana), Gliseulles en 1201 (charte de la Noë), Glesol vers 1203 (charte de Luc, évêque d’Évreux), Glissoliæ en 1207 (charte de Philippe Auguste), Glesoles en 1274 (ch. de Saint-Étienne de Renneville), Grisolles en 1469, Grisselles en 1523, Grisolles en 1782[28].
Ecclesiola au VIIIesiècle, du bas latin ecclesiolas, dérivé en -olas, probablement un diminutif du latin ecclesia, qui a donné le mot français église[29], Iglisoles en 1130 avec le suffixe diminutif -olle[30]. Dans les diminutifs, la voyelle initiale a tendance à disparaître, d'où Glisolles[31].
Le passage de /e/ à /i/, puis son amuïssement, s'explique par l'accentuation différente de celui d' ecclesia.
La signification en est donc: la « petite église ». Le -s qui fait penser à un pluriel est purement factice et arbitraire comme ça arrive souvent en toponymie française; il ne faut pas lui attribuer le sens du pluriel.
Homonymie avec les nombreux Griselles et Grisolles.
Histoire
La seigneurie de Glisolles appartient aux XVIeetXVIIesiècles aux familles de Boullenc, puis de Longueil. À la mort, en 1731, de Jean René de Longueil, président à mortier au Parlement de Paris, elle est vendue au banquier et financier Samuel Bernard. La seigneurie, puis le château de Glisolles se transmettent dans la descendance de celui-ci jusqu'en 1926.
Politique et administration
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
ca 1852
1865
Aimé Marie Gaspard de Clermont-Tonnerre 5e duc de Clermont-Tonnerre
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[33].
En 2019, la commune comptait 865 habitants[Note 8], en augmentation de 5,36% par rapport à 2013 (Eure: +0,75%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
312
316
311
255
297
334
337
380
334
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
342
341
349
271
311
283
285
290
250
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
247
249
240
240
278
254
191
271
273
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2008
2013
318
224
311
525
846
872
874
874
821
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2018
2019
-
-
-
-
-
-
-
862
865
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[34] puis Insee à partir de 2006[35].)
Histogramme de l'évolution démographique
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Notre-Dame
Ancien château de Glisolles[36], bâti au milieu du XVIIIesiècle par le président Bernard de Boulainvilliers, petit-fils du banquier et financier Samuel Bernard. Le château se composait d'un vaste corps de logis élevé en brique et pierre sur onze travées et deux niveaux, surmontés d'un comble en brisis. Sur chaque façade, la travée centrale était marquée par un avant-corps tout en pierre et plus élevé, surmonté d'un petit fronton triangulaire. Sur son côté nord, le château était prolongé par une aile plus basse en retour côté cour, comportant, notamment une chapelle. Le château se trouvait au fond d'une terrasse surplombant le bourg de Glisolles sur son flanc nord, en bordure de la forêt. La fille du président de Boulainvilliers, Anne Marie Louise Bernard de Boulainvilliers, épouse en 1779 Gaspard Paulin, 4e duc de Clermont-Tonnerre. Le château reste dans leur descendance, la branche ducale de la maison de Clermont-Tonnerre, jusqu'à sa vente en 1926 par Aimé François Philibert de Clermont-Tonnerre, le 8e duc de Clermont-Tonnerre. Revendu en 1931, il est acheté par un marchand de biens qui morcelle le domaine. Repris un temps par La Renaissance Sanitaire, les travaux sont interrompus. En 1938, l'édifice à l'abandon est acheté par la Société nationale des constructions aéronautiques du Nord pour y entreposer ses archives aéronautiques[37]. Un entrepôt est alors édifié dans la cour d'honneur, où un stock de carburant est entreposé pendant la drôle de guerre. Des militaires britanniques en fuite devant l'ennemi en juin 1940 ayant décidé de brûler ce stock de carburant, le feu se communique au château, qui brule entièrement. En 1956, ses murs étaient encore debout, presque intacts. Il n'en subsiste plus aujourd'hui que quelques fragments.
Chapelle sépulcrale de la Maison de Clermont-Tonnerre, de style néo-classique, bâtie face au portail de l'église.
L'intersection du 49e parallèle nord et du 1er méridien à l'est de Greenwich se trouve sur le territoire de la commune (voir aussi le Degree Confluence Project).
Personnalités liées à la commune
René de Longueil, marquis de Maisons, président au Parlement de Paris, seigneur de Glisolles au XVIIesiècle;
Jean-René de Longueil, marquis de Maisons, seigneur de Glisolles, président au Parlement de Paris, mort en 1731, descendant du précédent;
Samuel Bernard, banquier et financier, comte de Coubert, seigneur de Glisolles qu'il achète à la famille de Longueil;
Gabriel Bernard de Rieux président au Parlement de Paris, fils du précédent, est seigneur de Glisolles après son père, de 1739 à sa mort, en 1745;
Anne Gabriel de Boulainvilliers, fils du précédent, aussi président au Parlement de Paris, fait reconstruire, de 1746 à 1752 le château de Glisolles;
Gaspard Paulin de Clermont-Tonnerre, gendre du précédent, est colonel de cavalerie avant la Révolution et commande un régiment de son nom, les dragons de Clermont-Tonnerre, pendant son émigration dans l'armée de Condé. Il est après la Révolution le quatrième duc de Clermont-Tonnerre, prince romain, pair de France, lieutenant général des armées du roi [38]. Il meurt au château de Glisolles en 1842.
Aimé Marie Gaspard de Clermont-Tonnerre, son fils, 5e duc de Clermont-Tonnerre, est mort le au château de Glisolles. Sous la Restauration, il est Lieutenant général des Armées du Roi, Pair de France, ministre de la Marine, puis ministre de la Guerre. Retiré de la vie publique sous Louis-Philippe, il est sous le second Empire maire de Glisolles et conseiller général du canton de Conches-en-Ouche.
Gaspard Louis Aimé de Clermont-Tonnerre, son fils, 6e duc de Clermont-Tonnerre, lui succède comme maire de Glisolles et comme conseiller général, jusqu'à sa mort, en 1889.
Élisabeth de Clermont-Tonnerre, épouse divorcée du 8e duc de Clermont-tonnerre, est une femme de lettres et noble française, surtout connue pour son œuvre littéraire et sa longue relation avec Natalie Clifford Barney. Surnommée «la duchesse rouge», ou «Lily» dans le cercle familial, elle écrivait sous son nom de femme mariée, Élisabeth de Clermont-Tonnerre, ou sous celui d'Élisabeth de Gramont. Elle est inhumée à Glisolles, dans la chapelle privée des Clermont-Tonnerre.
Patrimoine naturel
La forêt d'Évreux (dont une partie se trouve comprise sur le territoire de la commune), est en zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique[39].
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Héraldique
Les armes de la commune de Glisolles se blasonnent ainsi: taillé, au premier de gueules au léopard d'or, au second de sinople aux tiges passées en sautoir, à la barre d'or chargée de trois sapins arrachés de sinople brochant sur la partition
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[9].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[10].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
François de Beaurepaire (préf.Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221p. (ISBN2-7084-0067-3, OCLC9675154), p.117.
Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p.98.
François de Beaurepaire, op. cit..
Stéphane Gendron - 2003 - Les noms des lieux en France: essai de toponymie - Page 145.
Jacques Cellard, Éric Vial - 2017 - Trésors des noms de famille, des noms de villes et de villages - (ISBN241001223X).
Le Journal de Rouen du 7 mars 1938 , coordonnées des ruines 48° 59′ 12″ N, 1° 01′ 16″ E.
Les avions Potez, Jean Louis Coroller
Encyclopédie des gens du monde: répertoire universel des sciences, des lettres et des arts; avec des notices sur les principales familles historiques et sur les personnages célèbres, morts et vivans, Artaud de Montor, Librairie de Treuttel et Würtz, 1836, v. 6, p.186.
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