Gignac est une commune française située dans le département de Vaucluse, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
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Gignac | |
Gignac. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur |
Département | Vaucluse |
Arrondissement | Apt |
Intercommunalité | Communauté de communes Pays d'Apt-Luberon |
Maire Mandat |
Sylvie Pasquini 2020-2026 |
Code postal | 84400 |
Code commune | 84048 |
Démographie | |
Gentilé | Gignacois, Gignacoises |
Population municipale |
71 hab. (2019 ![]() |
Densité | 8,7 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 55′ 12″ nord, 5° 31′ 39″ est |
Altitude | 450 m Min. 366 m Max. 834 m |
Superficie | 8,15 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Apt (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Apt |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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Ses habitants sont appelés les Gignacois.
C'est un village perché situé près de Rustrel et d'Apt (Vaucluse). On trouve des vallonnements boisés au sud et des reliefs au nord.
Lagarde-d'Apt | Simiane-la-Rotonde Alpes-de-Haute-Provence |
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Rustrel | ![]() |
Viens |
Caseneuve | Viens |
Passage de la route départementale 22 juste au nord du village et de la route départementale 30 sur les flancs des monts de Vaucluse. La traversée des flancs des monts de Vaucluse est aussi possible par de nombreuses "pistes", chemin en terre plus ou moins praticables.
Son relief est assez important. La partie sud, est situé entre 370 et 560 mètres d’altitude. C'est la partie la plus occupée par l'homme où le bourg s'est développé.
Le reste est situé sur les flancs des monts de Vaucluse, entre 450 et 834 mètres (à l'extrême nord-ouest de la commune). Cette partie haute est très peu habitée, très aride et néanmoins très boisée : la végétation est principalement composée de pins et de chênes verts.
Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Tous les autres cantons du département de Vaucluse sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[2].
Le territoire est traversé d'est en ouest par la petite vallée de la Dôa, un torrent qui prend sa source dans la commune de Viens, sur le flanc méridional des monts de Vaucluse.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 3 | 4 | 6 | 9 | 13 | 16 | 19 | 19 | 16 | 13 | 7 | 4 | 10,7 |
Température moyenne (°C) | 7 | 8 | 11 | 13,5 | 18 | 21,5 | 24,5 | 24,5 | 21,5 | 17 | 11 | 8 | 15,5 |
Température maximale moyenne (°C) | 11 | 12 | 16 | 18 | 23 | 27 | 30 | 30 | 25 | 21 | 15 | 12 | 19,2 |
Précipitations (mm) | 35,3 | 21,3 | 21,9 | 40,6 | 26,7 | 14,6 | 8,2 | 18,3 | 57 | 52,3 | 39,1 | 25,6 | 361,1 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
11 3 35,3 | 12 4 21,3 | 16 6 21,9 | 18 9 40,6 | 23 13 26,7 | 27 16 14,6 | 30 19 8,2 | 30 19 18,3 | 25 16 57 | 21 13 52,3 | 15 7 39,1 | 12 4 25,6 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
La commune est située dans la zone d'influence du climat méditerranéen. Après une année 2007 caractérisé par une très faible pluviométrie, 435 mm d'eau en pays d'Apt, 2008 avec 1 202 mm, soit 2, 8 fois plus, se place juste derrière l'année 1968. Quant à la moyenne des températures elle augmente de 0, 5°, l'hiver et le printemps ayant été très doux. Le temps pluvieux a affecté la durée de l'ensoleillement avec une centaine d'heures en dessous de la normale[3].
Mois | Janv | Fév | Mars | Avr | Mai | Juin | Juil | Août | Sept | Oct | Nov | Déc | Année |
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Températures moyennes (°C) | 6,9 | 7,7 | 8,7 | 11,9 | 17,2 | 20,5 | 22,7 | 22,4 | 17,9 | 13,8 | 8,3 | 4,6 | 13,6 |
Températures normales (°C) | 5,1 | 6,3 | 8,9 | 11,4 | 15,7 | 19,0 | 22,3 | 22,3 | 18,5 | 13,8 | 8,3 | 5,8 | 13,1 |
Écart avec la normale (°C) | + 1,8 | + 1,4 | - 0,2 | + 0,5 | + 1,5 | + 1,5 | + 0,4 | + 0,3 | - 0,6 | 0 | - 0,2 | - 1,2 | + 0,5 |
Moyenne mensuelle de précipitations (mm) | 103 | 43 | 23 | 126 | 157 | 38 | 12 | 29 | 187 | 122 | 160 | 202 | 1 202 |
Précipitations normales (°C) | 71 | 56 | 57 | 79 | 70 | 49 | 37 | 53 | 73 | 101 | 74 | 69 | 789 |
Écart avec la normale (°C) | + 32 | - 13 | - 34 | + 47 | + 87 | - 11 | - 25 | - 24 | + 114 | + 21 | + 86 | + 133 | + 413 |
Source : Le Pays d'Apt, n° 191, et station de référence météo : Apt (242m) |
Gignac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Apt, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 18 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (80,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (83,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (80,4 %), zones agricoles hétérogènes (18,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,5 %), terres arables (0,3 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Le quartier de La Ferrière fut le site le plus fréquenté à cette période. Le minerai de fer qui y était extrait avait une teneur de 45 à 55 %. L'étude des anciennes scories a permis de vérifier que cette mine fut exploitée du néolithique jusqu'à la colonisation romaine. D'autres fouilles sur les forges artisanales parsemant la commune ont permis aux archéologues de savoir que cette petite industrie liée au fer a perduré jusqu'au IIIe siècle[11].
Gignac est citée au XIe siècle sous le nom de Gigniacum.
Le fief de Gignac relevait du comté de Forcalquier au XIIe siècle. Lorsque ce comté perd son indépendance en 1209, à la mort de Guillaume II, un de ses neveux, Guillaume de Sabran tente de le relever. Après une lutte de dix ans, il passe un accord à Meyrargues le avec Raimond Bérenger IV, comte de Provence et lui aussi héritier du comté de Forcalquier. Par cet accord, la moitié sud du comté, dont Gignac, lui est donnée. Guillaume de Sabran conserve sa moitié de comté jusqu'à sa mort, vers 1250[12].
Gignac devient au XIIIe siècle la seigneurie des Agoult, qui, après être passée en de nombreuses mains, a échu aux Thomas, du XVIIe siècle à la Révolution française.
Le village était déserté au XVe siècle et a été repeuplé par un acte d'habitation au siècle suivant. Il fait partie de la quarantaine de localités, de part et d'autre du Luberon[13] dans lesquelles s'installent au moins 1400 familles de vaudois des Alpes, soit environ 6 000 personnes, venues des diocèses alpins de Turin et d'Embrun entre 1460 et 1560, selon l'historien Gabriel Audisio. Les deux tiers de ces futurs Vaudois du Luberon sont arrivés entre 1490 et 1520 et la plupart subissent le massacre de Mérindol, qui détruit 24 villages et cause 3000 morts.
Gagné à la cause calviniste, par une religieuse défroquée du couvent Sainte-Croix d'Orange, les villageois s'emparèrent du château de Barthélemy de Thomas. Celui-ci fit appel à Jean de Pontevès, dit lou Mu (le Muet), et son neveu, Hubert de la Garde, dit 'lou Rinar (le Renrd), qui vinrent de Carcès avec les troupes de la Ligue assiéger le village en 1575. Après une nuit de cannonade, les villageois réussirent à s'enfuir. Seuls restèrent et furent retrouvés morts l'ancienne nonne Catherine Barriès et son amant Jacques Turque. Le château et une partie du village furent alors incendiés[14]. Le château, ruiné fut reconstruit entre 1760 et 1780.
Le fut créé le département de Vaucluse, constitué des districts d'Avignon et de Carpentras, mais aussi de ceux d'Apt et d'Orange, qui appartenaient aux Bouches-du-Rhône, ainsi que du canton de Sault, qui appartenait aux Basses-Alpes.
Il y avait encore 252 habitants en 1857.
En 1980, lors du 150e anniversaire de la naissance de Frédéric Mistral, toutes les cloches de Provence devaient carillonner le 8 septembre à midi. Celles de l'église paroissiale Notre-Dame n'ayant plus les siennes, il fallut une réunion spéciale du Conseil municipal pour voter un rallonge de budget permettant d'en acquérir[15].
Les formes les plus anciennes dont Gigniacum et castrum Gigniaci, au XIe siècle, suggèrent un domaine ayant appartenu à un homme gaulois Gennius avec le suffixe -acum[16].
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Les armes peuvent se blasonner ainsi : D'argent au chef d'azur chargé d'une rose d'or.
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La municipalité de Gignac, située dans les Bouches-du-Rhône en 1790, passe en 1793 dans le département de Vaucluse, le district d'Apt et le canton de Viens. En 1801, elle fait partie du canton d'Apt, dans l'arrondissement d'Apt, puis dans celui de Cavaillon en 1926 et à nouveau celui d'Apt à partir de 1933.
Le nombre d'habitants au dernier recensement étant inférieur à 100, le nombre de membres du conseil municipal est de 7[17].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 2001 | mars 2008 | Fernand Borel | Sans | Agriculteur |
mars 2008 | mars 2014 | Thierry Jahier | Sans | Ingénieur |
mars 2014 | en cours | Sylvie Pasquini | Sans | |
Les données manquantes sont à compléter. |
Taxe | Part communale | Part départementale | Part régionale |
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Taxe d'habitation (TH) | 2,90 % | 7,55 % | 0,00 % |
Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) | 2,95 % | 10,20 % | 2,36 % |
Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) | 30,92 % | 28,96 % | 8,85 % |
Taxe professionnelle (TP) | 3,39 % | 13,00 % | 3,84 % |
La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[20].
En 2019, la commune comptait 71 habitants[Note 3], en augmentation de 26,79 % par rapport à 2013 (Vaucluse : +2,09 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
164 | 156 | 167 | 212 | 215 | 195 | 220 | 240 | 232 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
246 | 230 | 202 | 191 | 204 | 197 | 189 | 197 | 125 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
107 | 105 | 87 | 82 | 70 | 63 | 60 | 39 | 32 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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26 | 29 | 21 | 29 | 35 | 48 | 63 | 66 | 56 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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67 | 71 | - | - | - | - | - | - | - |
Elle fut florissante jusqu'au XIXe siècle, car liée aux carrières d'ocre, et soufre et de fer qui étaient exploitées sur le territoire de la commune. Il n'en reste rien aujourd'hui[23].
La commune produit des vins AOC ventoux. Les vins qui ne sont pas en appellation d'origine contrôlée peuvent revendiquer, après agrément le label Vin de pays d'Aigues[24]
Il y a aussi des cultures fruitières comme la production de cerises.
Comme l'ensemble des communes du nord Luberon, le tourisme joue un rôle, directement ou indirectement, dans l'économie locale. On peut considérer trois principales sortes de tourisme en pays d'Apt. Tout d'abord, le tourisme historique et culturel qui s'appuie sur un patrimoine riche des villages perchés ou sur des festivals. Ensuite, le tourisme détente qui se traduit par un important développement des chambres d'hôtes, de l'hôtellerie et de la location saisonnière, par une concentration importante de piscines et par des animations comme des marchés provençaux. Enfin, le tourisme vert qui profite des nombreux chemins de randonnées et du cadre protégé qu'offrent le Luberon, les Monts de Vaucluse et leurs environs[25].
La relative proximité de la ville d'Apt permet l'accès aux supermarchés, grandes surfaces spécialisées, etc.
L'Hôpital le plus proche est à Apt ; il n'y a aucun équipement de santé sur la commune.
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