Ghisonaccia [ɡizɔnatʃ(j)a] est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piève d'Aléria.
Ghisonaccia | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Collectivité territoriale unique | Corse |
Circonscription départementale | Haute-Corse |
Arrondissement | Corte |
Intercommunalité | Communauté de communes de Fium'orbu Castellu (siège) |
Maire Mandat |
Francis Giudici 2020-2026 |
Code postal | 20240 |
Code commune | 2B123 |
Démographie | |
Gentilé | Ghisonacciais |
Population municipale |
4 219 hab. (2019 ![]() |
Densité | 62 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 01′ 03″ nord, 9° 24′ 20″ est |
Altitude | 16 m Min. 0 m Max. 329 m |
Superficie | 68,25 km2 |
Type | Commune rurale et littorale |
Unité urbaine | Ghisonaccia (ville isolée) |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Ghisonaccia |
Localisation | |
Liens | |
Site web | ghisonaccia.fr |
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Ghisonaccia est située au sud de la plaine orientale corse, dans le bassin inférieur du fleuve Fiumorbo, qui borde la commune sur environ quinze kilomètres. Si on excepte une petite zone élevée au nord-ouest, la quasi-totalité du territoire de la commune est à moins de 100 mètres d'altitude, ce qui est exceptionnel en Corse. Le relief, légèrement modelé, s'incline du nord-ouest vers le sud-est.
Le village, qui regroupe la majorité de la population de la commune, est situé au sud de la commune, à la jonction de la grand-route Bastia - Bonifacio et de la route départementale 344 Ghisonaccia - Ghisoni. C'est ici que se trouvent la quasi-totalité des commerces et services : deux supermarchés (trois en été), la Gendarmerie, les Pompiers, un centre administratif départemental, plusieurs médecins, deux pharmacies, une dizaine de bars, hôtels et restaurants, et une trentaine de commerces.
Au nord-est de la commune se trouve l'étang d'Urbino, une lagune de 750 hectares, avec une île et une presqu'île très avancée, la plus importante de la plaine orientale et la seconde de Corse après l'étang de Biguglia ; le plan d'eau communique avec la mer par une passe de 10 mètres de large, entretenue régulièrement à cause de l'ensablement, où on pratique la conchyliculture et l'ostréiculture. Au sud de l'étang s'étend le domaine de Pinia, une zone marécageuse, dont la frange littorale est boisée, classée réserve naturelle, et gérée par le conservatoire du littoral. Plus au sud, entre la plage de Vignale et l'embouchure du Fiumorbo, le bord de mer est occupé par quelques petites installations touristiques.
Le nord-ouest de la commune est agricole, partiellement occupé par des vignobles. Deux hameaux jalonnent la route de Ghisoni :
Tous les ans, pour redonner vie à ce lieu de rencontres et de commerce, le dernier week-end de novembre se déroulent les rencontres du savoir-faire insulaire qui réunissent de nombreux artisans: I Scontri di u Sapè fa.
Ghisonaccia est situé à l'intersection de la grande route de la côte orientale (Bastia - Bonifacio) et d'une pénétrante vers Ghisoni (D 343). Aucune autre route importante ne dessert la commune.
Aucun pont ne permet de traverser le Fiumorbo entre la sortie de l'Inzecca (Pinzalone) et le pont de la RT 10 (ex-RN 198), sur 15 kilomètres. Pour aller à Poggio-di-Nazza (à 2,5 km à vol d'oiseau), il faut faire un détour par Migliacciaro et Abbazia, soit un trajet de 17 kilomètres.
Pour aller à Corte, il faut passer par Aléria. Pour aller à Ajaccio, il faut passer par les gorges du Fiumorbo, Ghisoni et le col de Sorba (altitude 1 311 mètres).
Sur la côte elle-même, la circulation sur la RT 10 (ex-RN 198) est dense, et on joint difficilement Bastia ou Bonifacio (85 km) en moins de 1 heure 30, surtout en été ou le dimanche. La route est officiellement dangereuse : les accidents mortels sont nombreux, notamment dans le secteur de Moriani-plage. Les inondations ne sont pas rares : en , la route a été coupée entre Aléria et Solenzara pendant près de 20 heures à la suite d'un gros orage.
Ghisonaccia est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].Elle appartient à l'unité urbaine de Ghisonaccia, une unité urbaine monocommunale[4] de 4 225 habitants en 2017, constituant une ville isolée[5],[6]. La commune est en outre hors attraction des villes[7],[8].
La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[9]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[10],[11].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (68,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (70,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (32,5 %), cultures permanentes (20,8 %), forêts (11,2 %), eaux maritimes (9,9 %), prairies (8,2 %), terres arables (7,2 %), zones urbanisées (3,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,4 %), zones humides intérieures (1,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,8 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].
La commune de Ghisonaccia a été créée en 1845 par démembrement de la commune de Lugo-di-Nazza. Autrefois, Ghisonaccia n'était qu'un simple lieu de transhumance pour les bergers. Dans les années 1960, le boom de l'agriculture permet à la commune de devenir une petite cité prospère. À partir des années 1980, plusieurs agriculteurs lancent le pari fou de créer une activité touristique à la belle saison avec la construction de différentes structures comme le Village de Vacances "Marina d'Oru" au bord de la plage ou encore de nombreux campings aménagés le long du bord de mer.
Au fil des années, l'afflux de milliers de touristes a permis à la commune de Ghisonaccia un essor important pour devenir le village que nous connaissons aujourd'hui.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 1848 | 1860 | Jean Joseph Romani | ? | |
février 1861 | Silvestre Risterucci | ? | ||
mai 1863 | Jules Toussaint Micheli | ? | ||
février 1867 | avril 1875 | Jacques Baptiste Giannetti | ? | |
1875 | Antoine Paul Lusinchi | ? | ||
février 1877 | 1883 | Louis Romani | ? | Facteur-boitier
Facteur-receveur des postes |
juin 1885 | Antoine Paul Lusinchi | ? | ||
avril 1894 | mars 1899 | Joseph Romani | ? | |
décembre 1902 | Jules-François Micaëlli | ? | Maire de Ghisoni (1901- 1902) , (1903-1904) | |
? | septembre 1941 | Pierre-François Paolini | ? | Révoqué par le Gouvernement de Vichy[14] |
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1962 | juin 1995 | Dominique Gambini | DVD puis RPR | Conseiller général du canton de Ghisoni (1976 → 1994) |
juin 1995 | 2003 | Pierre-Jean Paolini | UDF puis DVD | Agriculteur Conseiller général du canton de Ghisoni (1994 → 2003) |
2003 | mars 2008 | Marie-Ange Paolini | DVD | |
mars 2008 | en cours | Francis Giudici | DVD (Giacobbiste) |
Exploitant agricole Conseiller territorial de l'Assemblée de Corse (2018 → ) Conseiller départemental du canton de Ghisonaccia (2015 → ) Conseiller général du canton de Ghisoni (2004 → 2015) Maire de Poggio-di-Nazza (1993 → 2008) |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1846. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].
En 2019, la commune comptait 4 219 habitants[Note 2], en augmentation de 6,27 % par rapport à 2013 (Haute-Corse : +6,41 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1846 | 1851 | 1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 |
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608 | 633 | 713 | 889 | 680 | 777 | 787 | 818 | 776 |
1891 | 1896 | 1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 |
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864 | 1 034 | 1 157 | 1 124 | 1 088 | 1 046 | 1 177 | 1 232 | 1 191 |
1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 |
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983 | 1 015 | 1 540 | 2 473 | 3 240 | 3 297 | 3 270 | 3 168 | 3 279 |
2006 | 2010 | 2015 | 2019 | - | - | - | - | - |
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3 331 | 3 823 | 4 128 | 4 219 | - | - | - | - | - |
Les deux arbres remarquables de la commune :
L'aérodrome de Ghisonaccia Alzitone, peu fréquenté, est le siège d'une fête aérienne annuelle.
Le petit oratoire champêtre dédié à Saint Antoine, proche du hameau du même nom sur la route de Ghisoni, où se tient une cérémonie chaque année le .
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