Gazaupouy (Gasaupoi en gascon) est une commune française située dans le nord du département du Gers, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Condomois, une ancienne circonscription de la province de Gascogne ayant titre de comté.
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Auvignon, le Petit Auvignon, la Ségone et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Gazaupouy est une commune rurale qui compte 273 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 1 178 habitants en 1793. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Condom. Ses habitants sont appelés les Gazaupouyais ou Gazaupouyaises.
Le patrimoine architectural de la commune comprend un immeuble protégé au titre des monuments historiques : la tour d'Estrepouy, classée en 1982.
Commune de Gascogne arrosée par l'Auvignon. Située au nord-est de Condom, c'est une commune limitrophe du département de Lot-et-Garonne.
Moncrabeau (Lot-et-Garonne) |
Ligardes | Pouy-Roquelaure |
Condom | ![]() |
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Castelnau-sur-l'Auvignon | La Romieu |
Gazaupouy se situe en zone de sismicité 1 (sismicité très faible)[2].
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[3]. Elle est drainée par l'Auvignon, le Petit Auvignon, la Ségone, le Marcasson, le ruisseau de Bazignan, le ruisseau de Béraut, le ruisseau de la Boupillère, le ruisseau des Prés, le ruisseau du Garcin et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 19 km de longueur totale[4],[Carte 1].
L'Auvignon, d'une longueur totale de 55,7 km, prend sa source dans la commune de Mas-d'Auvignon et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans la Garonne à Port-Sainte-Marie, après avoir traversé 22 communes[5].
Le Petit Auvignon, d'une longueur totale de 23,6 km, prend sa source dans la commune de La Romieu et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Auvignon à Calignac, après avoir traversé 12 communes[6].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[8].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Caussens », sur la commune de Caussens, mise en service en 1995[12] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[13],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,7 °C et la hauteur de précipitations de 646,2 mm pour la période 1981-2010[14]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Agen-La Garenne », sur la commune d'Estillac, dans le département de Lot-et-Garonne, mise en service en 1941 et à 19 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour la période 1971-2000[16], à 13,4 °C pour 1981-2010[17], puis à 13,8 °C pour 1991-2020[18].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 4] est recensée sur la commune[19] : les « bois de Broustes et grottes proches » (119 ha), couvrant 2 communes du département[20].
Gazaupouy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[21],[I 1],[22].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Condom, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 23 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (76 %), zones agricoles hétérogènes (19,1 %), forêts (3,8 %), cultures permanentes (1,1 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Gazaupouy est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible)[24]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[25].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (94,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 175 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 175 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 93 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[26],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[27].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999 et 2009. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1996, 2002 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[24].
La terminaison en -pouy, fréquente en Gascogne, désigne une hauteur (du latin podium). Le préfixe Gazau pourrait venir de casau, jardin.
En 1801, la commune est connue sous le nom de Gazempuis[28]. Au XXIe siècle le nom de la commune se prononce Gazaupouye, bien que la prononciation académique serait Gazaupoui. En conséquence de cette prononciation le nom de la commune s'écrit Gasaupoi en gascon.
Dans la mouvance franco-anglaise, la seigneurie de Fimarcon, coincée entre l'Agenais, la Lomagne et l'Armagnac vécut pendant trois siècles dans une insécurité notoire. Les seigneurs construisirent un système de défense dont les vestiges sont encore apparents. Plus que d’une ceinture militaire, organisée, il s'agissait de refuge, de protection locale. Gazaupouy en faisait partie.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
03-1857 | 03-1857 | Jean Marcelin Lavardens | ||
04-1857 | 07-1860 | Jean Bourratiere | ||
08-1860 | 08-1860 | Pierre Lafore | ||
08-1860 | 06-1864 | Marcelin Castex | ||
07-1864 | 12-1864 | Mathieu Bonne | ||
01-1865 | 08-1865 | Pierre Lafore | ||
09-1865 | 03-1869 | Joseph Fouraignan | ||
03-1869 | 03-1871 | Hippolyte Lucante | ||
03-1871 | 03-1871 | Mathieu Bonne | ||
04-1871 | 04-1871 | Victor Castex | ||
05-1871 | 03-1878 | Hippolyte Lucante | ||
03-1878 | 03-1896 | Edouard Bourratiere | ||
03-1896 | 04-1900 | Jean Chéri Lucante | ||
06-1900 | 01-1925 | Sébastien Degans | ||
02-1925 | 11-1944 | Elie Laborde | ||
11-1944 | 12-1961 | Roger Laborde | ||
12-1961 | 03-1965 | Hubert Bourgade | ||
03-1965 | 04-1970 | Jacques Decambos | ||
04-1970 | 03-1989 | Jean Louis Degans | ||
03-1989 | 03-2001 | Philippe Braissant | ||
mars 2001 | mai 2020 | Guy Saint-Mézard[30] | ||
mai 2020 | En cours | Philippe Boyer | Agriculteur | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[32].
En 2019, la commune comptait 273 habitants[Note 7], en diminution de 7,46 % par rapport à 2013 (Gers : +0,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
Pour ses fêtes patronales, le village de Gazaupouy organise une course landaise comptant pour le challenge de l'Armagnac et L'Escalot avec habituellement la ganaderia Dargelos.
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 128 ménages fiscaux[Note 8], regroupant 280 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 160 €[I 4] (20 820 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 6] | 3,4 % | 7,9 % | 7,7 % |
Département[I 7] | 6,1 % | 7,5 % | 8,2 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 163 personnes, parmi lesquelles on compte 79,5 % d'actifs (71,8 % ayant un emploi et 7,7 % de chômeurs) et 20,5 % d'inactifs[Note 9],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Condom, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 9]. Elle compte 66 emplois en 2018, contre 75 en 2013 et 74 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 123, soit un indicateur de concentration d'emploi de 53,4 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 53,5 %[I 10].
Sur ces 123 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 42 travaillent dans la commune, soit 34 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 81,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,7 % les transports en commun, 3,4 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 13,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
39 établissements[Note 10] sont implantés à Gazaupouy au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 11],[I 13].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 39 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 6 | 15,4 % | (12,3 %) |
Construction | 5 | 12,8 % | (14,6 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 11 | 28,2 % | (27,7 %) |
Information et communication | 2 | 5,1 % | (1,8 %) |
Activités immobilières | 3 | 7,7 % | (5,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 5 | 12,8 % | (14,4 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 1 | 2,6 % | (12,3 %) |
Autres activités de services | 6 | 15,4 % | (8,3 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 28,2 % du nombre total d'établissements de la commune (11 sur les 39 entreprises implantées à Gazaupouy), contre 27,7 % au niveau départemental[I 14].
Les trois entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[34] :
La commune est dans le Ténarèze, une petite région agricole occupant le centre du département du Gers, faisant transition entre lʼAstarac “pyrénéen”, dont elle est originaire et dont elle prolonge et atténue le modelé, et la Gascogne garonnaise dont elle annonce le paysage[35]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est l'exploitation de grandes cultures (hors céréales et oléoprotéagineuses)[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 48 | 38 | 29 | 26 |
SAU[Note 13] (ha) | 1 747 | 1 621 | 1 852 | 1 855 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 48 lors du recensement agricole de 1988[Note 14] à 38 en 2000 puis à 29 en 2010[37] et enfin à 26 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 46 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[38],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 1 747 ha en 1988 à 1 855 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 36 à 71 ha[37].
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