Garnay est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir, en région Centre-Val de Loire. C'est une commune rurale et résidentielle de la périphérie de Dreux, située à environ 90 kilomètres à l'ouest de Paris.
Garnay | |
![]() La mairie. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Centre-Val de Loire |
Département | Eure-et-Loir |
Arrondissement | Dreux |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Pays de Dreux |
Maire Mandat |
Jean Bartier 2020-2026 |
Code postal | 28500 |
Code commune | 28171 |
Démographie | |
Gentilé | Garnetais |
Population municipale |
921 hab. (2019 ![]() |
Densité | 65 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 42′ 21″ nord, 1° 20′ 18″ est |
Altitude | 118 m Min. 94 m Max. 144 m |
Superficie | 14,13 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Dreux-1 |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.garnay.fr/ |
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Ses habitants s'appellent les Garnetais.
La commune de Garnay se trouve dans la vallée de la Blaise, dans le nord du département d'Eure-et-Loir, à 4,5 kilomètres au sud de Dreux et à 34 kilomètres au nord-ouest de Chartres, chef-lieu du département. Elle est limitrophe de Vernouillet au nord, Tréon au sud, Allainville et Garancières-en-Drouais à l'ouest et de Marville-Moutiers-Brûlé à l'est.
Le village se trouve au fond de la vallée de la Blaise, tandis que le territoire communal s'étend de part et d'autre sur les plateaux environnants. Les versants est et ouest sont fortement boisés.
Allainville | Vernouillet | |
Garancières-en-Drouais | ![]() |
Marville-Moutiers-Brûlé |
Tréon |
La commune est irriguée par la Blaise, affluent de l'Eure qu'elle rejoint quelques kilomètres plus au nord, immédiatement en aval de Dreux. Dans la traversée de la commune, cette petite rivière coule selon une orientation sud-nord, le plus souvent au pied du versant est de la vallée. Diverses dérivations, qui alimentaient autrefois des moulins, s'en détachent, notamment le « ruisseau du Trou à l'Âne » qui rejoint le cours principal dans le territoire de Vernouillet.
Garnay a bénéficié de 1974 à 2003 d'une station hydrologique sur la Blaise : le débit moyen annuel ou module, observé durant une période de 30 ans (de 1974 à 2003), est de 1,96 m3/s, soit 1 960 litres par seconde. La hauteur maximale instantanée, relevée à Garnay le , est de 2,55 m[1].
La commune est desservie par la route départementale 928 qui relie Dreux à Châteauneuf-en-Thymerais et rejoint ensuite la nationale 23 en direction du Mans. Cette route suit le bord du plateau dans la partie est de la commune. Une route vicinale relie le centre du village à Vernouillet en suivant le fond de la vallée.
La ligne de Chartres à Dreux à voie unique, fermée au trafic voyageurs, suit la D 928. Elle a relié par chemin de fer Chartres à Dreux de 1873 à 1971. La gare la plus proche est celle de Dreux, desservie notamment par les trains de la ligne N du Transilien.
La commune est traversée par un sentier de grande randonnée, le GR 351, qui suit en partie les berges de la Blaise. Ce sentier relie Senonches à Dreux par cette vallée[2].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dreux », sur la commune de Dreux, mise en service en 1996[9] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,4 °C et la hauteur de précipitations de 557,3 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Chartres », sur la commune de Champhol, mise en service en 1923 et à 29 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[13] à 11 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[15].
Garnay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[16],[17],[18]. La commune est en outre hors attraction des villes[19],[20].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (67,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52,6 %), forêts (24,7 %), prairies (10,2 %), zones agricoles hétérogènes (5,1 %), zones urbanisées (4,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,3 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Garnay est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[22]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[23].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau et par ruissellement et coulée de boue, notamment la Blaise. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1995, 1999 et 2018[24],[22].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines[25]. L'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[26].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 65,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 403 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 359 sont en en aléa moyen ou fort, soit 89 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[27],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[22].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[28].
Le nom de la localité est attesté sous la forme Ganniacum vers 1120[29].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1852 | 1901 | Pierre Galley | ||
1901 | 1912 | Eugène Raux | ||
1912 | 1944 | Auguste Massiel |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1945 | 1965 | Maurice Baubion | ||
1965 | 1971 | Maurice Beaublon | ||
1971 | 1983 | Pierre Tissot | ||
1983 | 2008 | Alain Beaufour | ||
2008 | 2014 | Alain Badets | ||
2014 | 2020 | Michel Moreau | SE | Retraité |
2020 | En cours | Jean Bartier |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[31].
En 2019, la commune comptait 921 habitants[Note 7], en augmentation de 4,66 % par rapport à 2013 (Eure-et-Loir : −0,32 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
555 | 617 | 640 | 601 | 640 | 639 | 595 | 599 | 583 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
562 | 535 | 517 | 570 | 501 | 480 | 474 | 487 | 459 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
408 | 433 | 399 | 407 | 395 | 409 | 373 | 360 | 383 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
416 | 363 | 566 | 975 | 1 059 | 972 | 934 | 924 | 911 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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873 | 921 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 28,9 %, soit en dessous de la moyenne départementale (34,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 35,2 % la même année, alors qu'il est de 26,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 412 hommes pour 486 femmes, soit un taux de 54,12 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,12 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,0 | 90 ou + | 1,2 |
8,3 | 75-89 ans | 7,8 |
27,9 | 60-74 ans | 25,3 |
18,9 | 45-59 ans | 18,4 |
17,3 | 30-44 ans | 17,1 |
11,1 | 15-29 ans | 11,4 |
16,4 | 0-14 ans | 18,8 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,8 | 90 ou + | 1,9 |
6,9 | 75-89 ans | 9,4 |
16,8 | 60-74 ans | 17,3 |
20,7 | 45-59 ans | 20,1 |
18,4 | 30-44 ans | 18,3 |
16,2 | 15-29 ans | 14,5 |
20,2 | 0-14 ans | 18,6 |