Futeau est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est, anciennement en région Lorraine. Ses habitants sont les Futasiens et Futasiennes.
Futeau | |
![]() Entrée sud et Grande Rue de Futeau. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Verdun |
Intercommunalité | Communauté de communes Argonne-Meuse |
Maire Mandat |
Michel Fosse 2020-2026 |
Code postal | 55120 |
Code commune | 55202 |
Démographie | |
Gentilé | Futasiens, Futasiennes [1] |
Population municipale |
149 hab. (2019 ![]() |
Densité | 86 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 04′ 44″ nord, 5° 00′ 11″ est |
Altitude | Min. 165 m Max. 211 m |
Superficie | 1,73 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Sainte-Menehould (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Clermont-en-Argonne |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
La commune de Futeau est située dans la vallée de La Biesme, au milieu de la forêt d’Argonne, dans une clairière d'environ 1,73 kilomètre carré[2]. C'est la deuxième plus petite commune du département de la Meuse, en superficie, après Le Neufour.
L'altitude du territoire communal varie entre 165 mètres et 211 mètres. La mairie se situe à 198 mètres d'altitude[3].
Outre la Biesme qui limite son territoire à l'ouest, les principaux cours d’eau qui traversent la commune sont les ruisseaux de la Gorge de Châtrices et de la Gorge de Verrières[2], ainsi que celui de la Gorge du Diable.
Sainte-Menehould (Marne) |
Les Islettes | Clermont-en-Argonne |
Sainte-Menehould Châtrices (Marne) |
![]() |
Clermont-en-Argonne |
Châtrices (Marne) Beaulieu-en-Argonne |
Beaulieu-en-Argonne | Beaulieu-en-Argonne |
La configuration atypique du village, avec une implantation de la mairie, de l'église, du presbytère et du monument aux morts décentrée, s’explique par l'existence administrative tardive de la commune[2].
Futeau est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sainte-Menehould, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (75,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (90,6 %), forêts (8,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,5 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Les anciennes mentions du lieu sont : Futo (1700 - carte des États), Futum (reg. de l'év.).
Le toponyme « Futeau » est probablement dérivé du Latin « fagus » et du français ancien « fouteau » : le hêtre[2].
La création de Futeau et de ses hameaux, Bellefontaine, Courupt et La Contrôlerie, remonte au XVIème siècle, avec l'implantation d'une verrerie autour de laquelle s’installent les maisons des verriers et celles, plus modestes, des ouvriers. Elles dépendent de la paroisse de Clermont, sauf Courupt qui est une annexe de Beaulieu[2].
Après la fermeture de la verrerie de Futeau les verriers quittent le lieu, mais la majorité de la population, bûcherons, ouvriers, brioleurs (muletiers), charreliers, reste sur place et vivent dans la misère et sans église[2].
En 1745, les habitants se cotisent pour ajouter une nef latérale à la chapelle de Bellefontaine, dont l’accès est peu commode pendant la mauvaise saison (la route actuelle ne date que de 1850) ; cette chapelle faillit s’écrouler en 1788. En 1792, la Garde nationale de la commune réquisitionne le mobilier de la chapelle ; ce mobilier fut confisqué ou détruit pendant la Terreur, par un commissaire du gouvernement[2].
Le Concordat de 1802 fait de Futeau une commune à part entière. Une des premières revendications des habitants est de disposer d’une église ; en attendant sa construction, une chapelle est aménagée dans une grange.
Les efforts de l’abbé Aubry, nommé en en 1848, et ceux des 1 200 habitants de l’époque, aboutissent enfin à l’édification de l’église en 1860, après la construction de l’école et du presbytère[2].
Dans son ouvrage L'identité de la France, Fernand Braudel rapporte :
« le 14 juillet 1861, des troubles éclataient durant l’après-midi de la fête nationale, pour protester contre la suppression de la vaine pâture. La sécheresse sévissait et le manque d'herbe devenait désastreux. Dans la nuit du 14 au 15, les clôtures des prés ont été enlevées ».
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avril 1993 | mars 2014 | Chantal Colson | ||
mars 2014 | En cours | Michel Fosse [11] Réélu pour le mandat 2020-2026 |
Technicien |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[13].
En 2019, la commune comptait 149 habitants[Note 4], en diminution de 9,15 % par rapport à 2013 (Meuse : −4,17 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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644 | 732 | 668 | 750 | 864 | 870 | 933 | 1 021 | 1 112 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 086 | 1 117 | 1 073 | 984 | 1 001 | 1 001 | 964 | 927 | 933 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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844 | 820 | 807 | 552 | 496 | 351 | 256 | 201 | 253 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
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219 | 198 | 175 | 160 | 173 | 154 | 153 | 152 | 163 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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163 | 149 | - | - | - | - | - | - | - |
L'agriculture et le tourisme font partie des activités économiques de Futeau.
De nombreux chemins et sentiers parcourent les espaces boisés qui entourent la clairière de Futeau[16]. Le village est situé au milieu de forêts et n'a vécu que par celles-ci pendant des siècles ; cependant la commune ne possède pas un arpent de ces forêts qui se trouvent administrativement sur le territoire des communes voisines[2].
Outre l'agglomération de Futeau, la commune comprend les hameaux de Bellefontaine, Courupt et la Contrôlerie[2].
L'église de Futeau est dédiée à la Nativité-de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie[17].
Le monument aux morts est érigé dans un espace vert situé devant la mairie du village.
Au 62 de la Grande Rue se trouve une maison traditionnelle sur la façade de laquelle est fixée une ancienne plaque signalétique routière.