Foulain est une commune française située dans le département de la Haute-Marne, en région Grand Est.
Foulain | |
![]() Église Saint-Clément | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Haute-Marne |
Arrondissement | Chaumont |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Chaumont, du Bassin Nogentais et du Bassin de Bologne Vignory Froncles |
Maire Mandat |
Robert Henry 2020-2026 |
Code postal | 52000, 52800 |
Code commune | 52205 |
Démographie | |
Gentilé | Foulinois |
Population municipale |
687 hab. (2019 ![]() |
Densité | 26 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 02′ 24″ nord, 5° 12′ 50″ est |
Superficie | 26,28 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Chaumont (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Chaumont-3 |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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La commune est également nommée localement Foulain-Crenay car résultant de l'association des villages de Foulain et de Crenay, distants de cinq kilomètres.
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Neuilly-sur-Suize | Luzy-sur-Marne | ![]() | |
Richebourg | N | Poulangy | ||
O Foulain E | ||||
S | ||||
Leffonds | Marnay-sur-Marne |
Foulain se situe dans le canton de Chaumont-3, à 11 km de Chaumont. Nogent est à 11 km et Langres à 24 km. Crenay se situe à 12 km de Chaumont, et à 5 km de Foulain.
Le village de Foulain est traversé par la Marne, qui elle-même reçoit cinq affluents de petite ou moyenne importance : le Ru d'Ardes, le Lavaux, le Ru de Villers, le Moiron et le Pêcheux.
Celui de Crenay est quant à lui traversé par la Suize.
Foulain est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chaumont, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 112 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (58,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (46,6 %), forêts (38,6 %), prairies (8,9 %), zones urbanisées (3,2 %), zones agricoles hétérogènes (2,6 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Foulain : Folein en 1177, Folienœ en 1255, Folena en 1360, Folon en 1411. Le nom du village dériverait de « foulon », c'est-à-dire de « terre à foulon », terre grasse qui servait à rouire le chanvre textile, ou par extension il aurait pu désigner la présence d'un moulin à foulon, ayant une activité similaire. Un érudit local suggérait une étymologie plus simple, issue du bas latin figlina qui désignait une carrière d'argile, ou un atelier de potier. Plusieurs mardelles attribuées à l'activité humaine, retrouvées au sud du village vont dans ce sens.
Crenay : Crennaium en 1182, potentiellement issu du nom gaulois crenna suivi du suffixe 'iacum' ayant une fonction localisante, ou de la racine pré-indo-européenne karn (rocher ou rocheux) suivie du même suffixe afin de désigner un lieu caillouteux.
Des objets préhistoriques ont été retrouvés en divers endroits notamment lors de la construction du canal (pointes de flèches, bifaces, grattoirs). De source orale, l'ancienne « grand'rue » reprend le tracé d'un chemin protohistorique, se dirigeant au nord-est pour rejoindre Biesles et au sud-ouest pour rejoindre Crenay.
Des fragments de poteries, des monnaies ainsi que quelques vestiges retrouvés par des agriculteurs locaux attestent de la présence d'une villa gallo-romaine (Ier siècle apr. J.-C.), corroboré par la dénomination du lieu-dit « Ru de Villiers ». À l'époque gauloise, la localité dépendait de la Civitas lingonum c'est-à-dire Langres, anciennement dénommée « Andemantunnum ». Une voie romaine d'importance moyenne passait à proximité de la commune et reliait Chaumont à Langres en rejoignant une voie de plus grande importance vers Marac ou Beauchemin. Elle délimite toujours les finages de Foulain et Crenay et son tracé est encore prononcé de Chaumont à Faverolles.
Peu d'écrits aux archives départementales ou de vestiges ne restent de cette période; soit parce que l'établissement primitif était de faible importance, soit parce que les différentes périodes mouvementées de l'histoire en ont effacé les traces. La première hypothèse pourrait être confirmée par le fait qu'à l'origine primitive, le village ne possédait pas d'église mais une simple chapelle, érigée au XIIIe siècle, dont subsiste encore les trois piliers centraux. Plusieurs modifications ont été effectuées à plusieurs périodes : une lithographie du XIXe siècle montre que le clocher se trouvait à l'emplacement du chœur actuel. Un petit établissement templier ou une métairie monastique semble être à l'origine du village, à proximité du lieu dit « Lavaux ». À cette époque, Foulain dépend de la baronnie de Luzy, incluant également les villages de Verbiesles et La Ville aux Bois.
Un monastère, à la limite du finage de Foulain et Marnay, est à l'origine du lieu-dit le 'Ru d'Ardes' : cet établissement accueillait les personnes atteintes du Mal des ardents ou 'feux de Saint Antoine', c'est-à-dire l'ergotisme. Cependant, selon l'archiviste Émile Jolibois, ce monastère détruit au XVIe siècle, aurait été tenus par des Cordeliers et non des Antonins.
Après les troubles des XVIe et XVIIe siècles, le village a été peu tourmenté par les aléas de l'histoire, bien qu'il ait été occupé, sans heurts majeurs, lors des guerres de 1870 et 1939-1945. Pour anecdote, le village a été un maillon essentiel dans le dispositif de siège de la ville de Langres lors des grandes manœuvres de 1906, notamment parce qu'il possédait un quai de débarquement par ligne de chemin de fer de Foulain à Nogent-en-Bassigny .
À la suite de la mise en place de souscriptions relatives aux inondations du midi de 1875, la fabrique de coutellerie d'Alexis Perrin récolte 28 francs 50 au profit des sinistrés.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1802 | 1814 | Etienne Leboeuf | ||
1814 | 1831 | François Michel | ||
1831 | 1838 | Philibert Etienne | Cultivateur | |
1838 | 1853 | Jean Etienne | ||
1853 | 1870 | Hubert Michel | Médecin | |
1870 | 1871 | Jean Baptiste Amédée Semelet | ||
1871 | 1877 | Théodore Etienne | ||
1877 | 1878 | Pierre Masson | ||
1878 | 1886 | Amédée Semelet | ||
1887 | 190x | Amand George | ||
1969 | 1981 | M. Dognon | ||
1981 | 2001 | Marc Lepage | ||
mars 2001 | mars 2008 | Roland Gouriet | ||
mars 2008 | 2017 | Jean-Michel Berlingue | ||
13/04/2017 | 2020 | Nadia El Bahraoui[8] | ||
24/05/2020 | En cours | Robert Henry |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[10].
En 2019, la commune comptait 687 habitants[Note 3], en diminution de 3,51 % par rapport à 2013 (Haute-Marne : −4,96 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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221 | 227 | 246 | 260 | 434 | 409 | 403 | 379 | 335 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
345 | 300 | 243 | 231 | 290 | 448 | 350 | 471 | 351 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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339 | 346 | 308 | 390 | 442 | 430 | 381 | 412 | 416 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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421 | 456 | 800 | 717 | 728 | 737 | 745 | 747 | 712 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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693 | 687 | - | - | - | - | - | - | - |
Jusqu'au XVIIIe siècle, l'économie est essentiellement basée sur l'agriculture et les métiers dont elle dépend. Le siècle suivant voit se développer la sidérurgie et la métallurgie du fait de l'abondance des ressources : minerai de fer sur les plateaux, abondance de l'eau ainsi que des forêts pour la fabrication du charbon de bois. Le village a alors pu voir se côtoyer ou se succéder, plusieurs établissements ayant une activité sidérurgique ou métallurgique (forge la Foulaine, l'entreprise Vella, l'entreprise Bacco, la société Forgeavia, etc.)
Majoritairement résidentielle depuis les années 1990, la commune est dynamisée par plusieurs commerces et industries : boulangerie-pâtisserie, pharmacie, hôtel restaurant, salon de coiffure, menuiserie, point de vente de véhicules d'occasion, station service, vente de produit d'entretien, maintenance de machines industrielles, négoce généraliste en bâtiment, diététicienne, piste de karting, terrain de paintball, plomberie/sanitaire, etc.
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