Fontaine-Bellenger est une commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie. Les Bérengeois en sont les habitants.
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Fontaine-Bellenger | |
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![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Les Andelys |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Seine-Eure |
Maire Mandat |
Jean-Claude Duplouis 2020-2026 |
Code postal | 27600 |
Code commune | 27249 |
Démographie | |
Gentilé | Bérengeois |
Population municipale |
1 155 hab. (2019 ![]() |
Densité | 233 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 11′ 11″ nord, 1° 15′ 43″ est |
Altitude | Min. 88 m Max. 151 m |
Superficie | 4,96 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Louviers (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Gaillon |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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Fontaine-Bellenger est localisée à l'extrême pointe nord du plateau de Madrie qui est situé à l'est du département de l'Eure. Le plateau de Madrie sépare les vallées de la Seine et de l'Eure. Le village est construit sur un plateau culminant à plus de 150 mètres d'altitude. La superficie de la commune est de 496 hectares. Diverses sources sont localisées dans le village dont l'une alimente le lavoir. Ces points d’eau ont favorisé le déplacement du village qui était situé à l’origine à côté de l’actuel cimetière.
Hameaux : Gournay, Ingremare.
Heudebouville | Heudebouville | |
Acquigny | ![]() |
Venables |
Ailly | Le Val d'Hazey (comm. dél. de Vieux-Villez) |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Louviers », sur la commune de Louviers, mise en service en 1960[9] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,5 °C et la hauteur de précipitations de 723,8 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Évreux-Huest », sur la commune de Huest, mise en service en 1968 et à 17 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[13] à 10,8 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,2 °C pour 1991-2020[15].
Fontaine-Bellenger est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[16],[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Louviers, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[19],[20].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (82,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (58,8 %), zones agricoles hétérogènes (14,9 %), zones urbanisées (11,6 %), prairies (5,6 %), forêts (5,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,8 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Le nom de la localité est attesté sous la forme Fontana Berengerii vers 1025 (charte de Richard II)[23], Fontana Berengarii en 1027, Fontaine Béranger en 1738, Fontaine Bellinger en 1782 (Dictionnaire des postes)[24].
Une fontaine est d'abord le lieu d'une source, d'une « eau vive qui sort de terre », selon le premier dictionnaire de l'Académie française.
Bellenger: variante de Bérenger et de Béranger, nom de personne d'origine germanique[25].
Fontaine-Bellenger, autrefois « Berranger », fut érigée en paroisse sous la dédicace de saint Eutrope et saint Quentin. La première église de Fontaine-Bellenger était au centre du cimetière actuel et le village était bâti autour ; on peut voir encore de nos jours les vestiges des fondations de l’église. Tout ceci est très ancien puisqu’on a trouvé des restes mérovingiens en creusant les sépultures. Pour mémoire, le fondateur de la dynastie des Mérovingiens, Clovis Ier est mort en 511. Le dernier des Mérovingiens, Childéric III, roi en 743, fut enfermé en 751 par Pépin le Bref fondateur de la dynastie des Carolingiens. C’est au XVe siècle que l’église fut transférée où elle se trouve actuellement, à 1 km de la première. La grande fenêtre du chevet date de cette époque. Deux petits collatéraux surajoutés pour son agrandissement lui ont retiré son caractère ancien. Dans le mobilier de l’église, nous trouvons une toile du XVIIe siècle représentant le martyre de saint Quentin, une autre du XVIIIe siècle représentant la crucifixion et un bénitier du XVe siècle.
Dans la liste des nombreuses donations faites à l’abbaye de Fécamp en 1207 par le duc de Normandie Richard II, on trouve le domaine de Fontaine-Bellenger. L’année suivante, Jean, abbé de Fécamp, échangea la terre de Fontaine-Bellenger avec Emma, fille d’Eudes, comte de Chartres, mariée à Guillaume IV, dit « Fier-à-bras », comte de Poitiers. Cet échange n’eut pas de suite (ou ne concernait qu’une faible partie de son territoire) car ce village est resté constamment annexé à la baronnie d'Heudebouville, que l’abbaye de Fécamp conserva jusqu’à la Révolution de 1789.
Les différents fiefs de Fontaine-Bellenger étaient les suivants : Bon Val, Gournay, Grestain, Ingremare, Le Val Tesson.
Français de Caradas, sieur de Bonval, figure sur les registres paroissiaux de Venables, le 18 octobre 1628. Marguerin de Caradas était parrain à Louviers le 14 mai 1628. Marguerin de Caradas, sieur de Bonval, avait épousé Jeanne Thorel, qui fut marraine à Louviers en 1638. Il contracta une seconde alliance avec Jeanne Auber. Hilaire Français de Caradas, sieur de Bonval, est cité en 1655 ; il mourut le 11 mai 1702. Âgé d’environ 70 ans, il fut inhumé dans la chapelle seigneuriale de Fontaine-Bellenger. Le blason des Caradas représentait trois croissants argent sur fond azur.
Gournay était une vavassorie, appartenant en 1531 à Gilles Du Mesnil, qui la vendit à Antoine Caradas. Elle passa ensuite aux chanoines de Beauvais qui donnaient chaque année, à la Saint-Michel, 50 sous aux moines de Fécamp.
L'abbaye de Grestain possédait à Fontaine-Bellenger un fief dit « Le Petit Grestain » qu'elle conserva jusqu'à la Révolution.
Il en est fait mention dans une charte de 1245. Gabriel Le Page, sieur de Fiamare et probablement d'Ingremare fut maintenu de noblesse le 23 juillet 1666. Il portait « blason d'azur à quatre burelles d'or, au lion de sable armé de gueules ». Son fils Robert, sieur d'Ingremare, épousa le 8 juillet 1672 Anne Langlois. Le 12 mai 1700, cette dame était séparée quant aux biens de son mari. Nicolas Le Page, sieur d'Ingremare, est cité dans un acte de 1723 (était vraisemblablement le fils de Thomas Le Page, frère de Gabriel, cité en 1666). Il eut pour seul héritier messire Charles Le Page, prêtre, curé de Condé-Northen, diocèse de Metz, qui vendit en 1739 à Jean-Pierre Le Pesant, seigneur de Maupertuis, des terres à Ailly et Fontaine-Bellenger.
Le 24 janvier 1631, Jacques de Caradas, sieur de Val Tesson, âgé de 35 ans environ, fut inhumé dans l'église Notre-Dame de Venables.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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2008 | En cours | Jean-Claude Duplouis | SE | Retraité agricole |
2001 | 2008 | Loïc Chauvière | ||
1983 | 2001 | Paulette Laroche | ||
1955 | 1983 | Etienne Lemeilleur | ||
1929 | 1955 | Marcel Artus | ||
1919 | 1929 | Georges Picard | ||
1904 | 1919 | Léon Renoult | ||
1884 | 1904 | Jules Marquais | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[28].
En 2019, la commune comptait 1 155 habitants[Note 8], en augmentation de 5,58 % par rapport à 2013 (Eure : +0,75 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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425 | 462 | 470 | 445 | 437 | 418 | 421 | 382 | 384 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
381 | 337 | 318 | 322 | 271 | 260 | 269 | 245 | 237 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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234 | 232 | 233 | 189 | 196 | 227 | 229 | 253 | 206 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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247 | 263 | 265 | 559 | 712 | 812 | 945 | 964 | 1 061 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 150 | 1 155 | - | - | - | - | - | - | - |
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Les armes de la ville se blasonnent ainsi : d’azur au croissant d’argent surmonté de deux mitres d’or ornées de gueules.
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