Flers est un village rural picard situé à une quinzaine de kilomètres au nord-est d'Albert, à sept kilomètres au sud-ouest de Bapaume et à 27 km au sud d'Arras. La commune, située dans la Somme, est limitrophe du Pas-de-Calais. Elle est aisément accessible par l'ex-RN 29 (actuelle RD 929) et l'Autoroute A1.
Le sol et le sous-sol de la commune sont d'origine tertiaire. Les terres franches couvrent la totalité du territoire communal. Le territoire de la commune est relativement accidenté, parcouru par de petits vallons. Il culmine à 155 m d'altitude[1].
En 2019, Flers est desservie par les autocars du réseau Trans'80, chaque jour de la semaine, sauf le dimanche (ligne no53, Lesboeufs - péronne)[2].
Aucun cours d'eau ne traverse la commune. Une nappe phréatique se trouve dans le sous-sol[1].
Climat
Le climat de la commune est tempéré océanique avec vents dominants de nord-ouest et de sud-ouest.
Urbanisme
Typologie
Flers est une commune rurale car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs, la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bapaume, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 21 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6],[7].
La commune de Flers offre un habitat groupé. Le village, entièrement détruit pendant la Grande Guerre fut reconstruit dans l'entre-deux-guerres.
Occupation des sols
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,1% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (100%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (95,1%), zones urbanisées (4,9%)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue! Comment faire?
Il s'agit d'un type toponymique commun dans le Nord de la France: Flers (Nord I, Fles 1030, FlersXIIIesiècle), Flers (Nord II, Fles 1066, Flers 1273), Flers (Pas-de-Calais) et Flers (Orne)[10]. La localisation dans le Nord de la France incite les spécialistes à proposer l’étymon germanique (vieux bas francique) *hlar qui signifie «terrain marécageux, friche ou vaine pâture», à l'origine de l'ancien françaislarris, d'où le français lairis.
Histoire
Flers en ruines en septembre 1916.
L'archéologie aérienne a révélé la présence de substructions antiques dans le sol de la commune.
Destruction de Flers lors du siège d'Arras, en 1640[1].
En 1858, un violent incendie détruit 53 maisons du village[1].
Première Guerre mondiale
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue! Comment faire?
Le se déroule la bataille de Flers-Courcelette un des combats de la bataille de la Somme, pendant lequel l'armée britannique utilise, pour la première fois, des tanks (char de combat)[11],[12],[13],[14]. La division néo-zélandaise s'empare du village.
Articles détaillés: Bataille de Flers-Courcelette et Bataille de la Somme.
La bataille de Flers-Courcelette
Tank type Mark 1 n°'C19 dans Chimpanzee Valley se préparant à attaquer sur Flers.
Un obus en cours de chargement dans un obusier canadien de 15 pouces
Soldats canadiens sur un champ de bataille près de Courcelette
Soldats néo-zélandais dans une tranchée
Soldats canadiens blessés évacués par un chemin de fer de campagne
Après la bataille
Le village est considéré comme détruit à la fin de la guerre[15],[16],[17] et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918, le [18].
Articles connexes: Croix de guerre 1914-1918 des communes de la Somme et Reconstruction en France et en Belgique après la Première Guerre mondiale.
Producteur de racines d’endives Réélu pour le mandat 2020-2026[20],[21]
Population et société
Démographie
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[23].
En 2019, la commune comptait 199 habitants[Note 3], en augmentation de 12,43% par rapport à 2013 (Somme: −0,2%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
516
496
575
625
702
732
696
692
690
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
647
676
665
656
654
700
703
662
577
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
543
512
437
267
260
260
275
220
234
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2007
2012
230
220
212
184
182
138
156
159
178
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2017
2019
-
-
-
-
-
-
-
195
199
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique
Article connexe: Exode rural dans la Somme.
Manifestations culturelles et festivités
La commune a accueilli en août 2018 la sixième édition du festival Cirq’ô Champs organisé par la compagnie locale Bachianas et le premier festival «Flers sème son cirque», né d’un partenariat entre le Cirque Jules-Verne et la mairie de Flers[26], dont la seconde édition a eu lieu en août 2020[27].
Économie
L'activité économique de Flers est dominée par l'agriculture.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Martin[28], reconstruite par Gérard Ansart après les destructions de la Première Guerre mondiale[29].
A.I.F. Burial Ground, cimetière militaire australien de la Commonwealth War Graves Commission conçu par l’architecte britannique Herbert Baker[30].Dans ce cimetière reposent les corps de 3 764 soldats de la Première Guerre mondiale (britanniques, australiens, canadiens, néo-zélandais et sud-africains) tombés en majorité lors de l’offensive de l’automne 1916, et 171 soldats français[31],[32].
Article détaillé: A.I.F. Burial Ground.
Article détaillé: Cimetière Bulls Road, implanté rue de Gueudecourt à l'est du cvillage..
Monument du Leyton Orient Football Club, du nom d'un club de football de Leyton, dont 21 membres se sont engagés lors de la Première Guerre mondiale. Les trois tués du club sont tombés à Flers. Les supporters britanniques ont financé le monument et des bancs ont été offerts au nom de l’amitié franco-anglaise[33].
Articles connexes: Liste des mémoriaux et cimetières militaires de la Somme, Mémorial national néo-zélandais de Longueval et Circuit du Souvenir.
Chapelle Notre-Dame-de-France, de 1950, à l'entrée du village, venant de Bapaume[34].
Galerie
Les signes du zodiaque sur le fronton de l'église.
Monument hommage à la 41è division britannique.
Flers Monument au club de Leyton Orient Football Club.
Monument hommage aux victimes des combats du 26 septembre 1916.
Carte spéciale des régions dévastées: 13 NO, Cambrai [Nord-Ouest], Service géographique de l'armée, (lire en ligne), lire en ligne sur Gallica.
Notes et références
Notes
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Références
Notice géographique et historique sur la commune de Flers, rédigée par M. Anselin, instituteur, 1899, Archives départementales de la Somme
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France., Librairie Guénégaud 1979, p. 291b.
Pierre Miquel, Les Oubliés de la Somme, Tallandier, 2001 (ISBN979 - 10 - 210 - 0 368 - 2).
Ludovic Lascombe, «À Flers, la piste aux étoiles vire au cirque: Le traditionnel festival Cirq’ô Champs aura lieu le 25 août et «Flers sème son cirque», le 26 août. Deux rendez-vous différents nés d’un «désaccord» entre les organisateurs», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
«À Flers le cirque au champ sera au rendez-vous malgré le Covid-19», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
Jean-Charles Cappronnier, Frédéric Fournis, Alexandra Gérard et Pascale Touzet, «L’art sacré entre les deux guerres: aspects de la Première Reconstruction en Picardie», In Situ, revue des patrimoines, no12 «Le patrimoine religieux des XIX eetXXesiècles - 2epartie», (DOIhttps://doi.org/10.4000/insitu.6151, lire en ligne, consulté le ).
Emmanuelle Bobineau, «La symétrie presque parfaite du cimetière de Flers: Troisième et dernier volet de notre série sur l’architecture des cimetières militaires de la Commonwealth War Graves Commission: le cimetière de Flers», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
«Haute Somme Ces communes qui font appel au Souvenir: Flers, Ginchy et Lesbœufs ont de solides arguments historiques à faire valoir pour entrer dans la boucle touristique de la Grande Guerre, le circuit du Souvenir.», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll.«Richesses en Somme», 4e trimestre 2003, 302p., p.266 (ASINB000WR15W8).
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии