Eyzin-Pinet est une commune française, située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Pour les articles homonymes, voir Pinet (homonymie).
Eyzin-Pinet | |
![]() Le château de Montfort sur une carte postale ancienne. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Isère |
Arrondissement | Vienne |
Intercommunalité | Vienne Condrieu Agglomération |
Maire Mandat |
Christian Janin 2020-2026 |
Code postal | 38780 |
Code commune | 38160 |
Démographie | |
Population municipale |
2 303 hab. (2019 ![]() |
Densité | 81 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 28′ 25″ nord, 5° 00′ 03″ est |
Altitude | 312 m Min. 218 m Max. 450 m |
Superficie | 28,44 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Lyon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Vienne-2 |
Législatives | Huitième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.eyzin-pinet.fr |
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Adhérente à la communauté de communes de Vienne Condrieu Agglomération et rattachée au canton de Vienne-2, le village est proche de l'agglomération de Vienne et ses habitants sont appelés les Eyzinois[1].
À 44 km au sud-est de Lyon la commune est situé dans le Nord-Isère, également dénommé Bas Dauphiné. Elle regroupe une dizaine de hameaux dont les principaux sont le village et Chaumont et est traversée par un affluent du Rhône, la Gère.
Sa topographie est partagée entre des collines recouvertes de forêts, riches en pins, une vallée et une plaine agricole.
Le territoire communal est traversé par la Gère, un affluent du Rhône, d'une longueur de 34,5 km de longueur[2] et deux de ses affluents : le ruisseau de Merdaret d'une longueur de 4,7 km et la Suze, d'une longueur de 10,3 km.
La région d'Eyzin-Pinet présente un climat de type semi-continental[3] qui se caractérise par des précipitations en toutes saisons, de nombreux orages se déroulant en été.
Le territoire communal est traversé par l'ancienne route nationale 538, déclassée en RD538 et qui relie Vienne à Beaurepaire, Crest, Nyons et Cavaillon. Cette route qui taverse le hameau du Chamboud sert aussi d'itinéraire bis, alternatif à l'autoroute A 7 ou à la route nationale 7.
Eyzin-Pinet est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (74,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (38,3 %), forêts (25,1 %), zones agricoles hétérogènes (21,1 %), prairies (11,4 %), zones urbanisées (3,2 %), mines, décharges et chantiers (1 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La totalité du territoire de la commune d'Eyzin-Pinet est située en zone de sismicité n°3 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes de son secteur géographique[10].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
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Zone 3 | Sismicité modérée | accélération = 1,1 m/s2 |
Le secteur actuel d'Eyzin-Pinet et du secteur du Nord-Isère se situe à l'ouest du territoire antique des Allobroges, ensemble de tribus gauloises occupant l'ancienne Savoie, ainsi que la partie du Dauphiné, située au nord de la rivière Isère.
Son histoire est largement marquée par l'époque gallo-romaine. En effet, deux aqueducs, découverts en 1898, permettaient d'alimenter en eau la ville de Vienne à partir du village d'Eyzin.
En 1080, le village s'appelait Aysinis-Pinet Pineto. Il devient « Eyzin » puis « Eyzin-Pinet » le 14 mai 1823. Auparavant Pinet était plus important qu'Eyzin qui n'avait qu'une seule maison.
Au Moyen Âge Pinet était le chef-lieu d'un mandement composé de 12 paroisses : approximativement la rive gauche de la Gère (affluent du Rhône) depuis le site de Gémens (quartier de la commune d'Estrablin, limitrophe d'Eyzin) ainsi que Chaumont (hameau d'Eyzin-Pinet). Le château est visité lors de l'enquête de 1339[11]. Il est entre les mains de Drevet des Vaux qui la hérité ainsi que la terre de Beauvoir de son oncle Guigues de Beauvoir. La famille de Beauvoir le tenait en fief du dauphin ; Guigues de Beauvoir rend hommage le 16 septembre 1310 au dauphin Jean II de Viennois pour le château de Pinet.
Les témoignages diffèrent sur la population du mandement, le curé de Pinet, Jacques d'Hières (« de Eriis ») indique 570 feux alors que le damoiseau, noble Guillaume d'Anjou résident du château de Pinet, l'estime entre 900 et 1 000 feux et Pierre du Bourg, moine du monastère de Saint-André de Vienne et prieur d'Eyzin, avance également le chiffre de 900 feux.
De nature très diverse, son patrimoine historique demande à être préservé tant pour le sauver de la dégradation que de l'oubli.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 1977 | mars 1983 | Christian Arnaud[12] | ||
mars 1983 | mars 2014 | Jean-Claude Jars | ||
mars 2014 | En cours | Christian Janin | SE | Chef d'entreprise[13] |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[15].
En 2019, la commune comptait 2 303 habitants[Note 3], en augmentation de 6,13 % par rapport à 2013 (Isère : +2,9 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 642 | 1 272 | 1 417 | 1 444 | 1 526 | 1 670 | 1 753 | 1 840 | 1 791 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 632 | 1 675 | 1 593 | 1 427 | 1 411 | 1 336 | 1 353 | 1 370 | 1 320 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 310 | 1 321 | 1 206 | 1 191 | 1 125 | 1 101 | 1 042 | 997 | 1 003 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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957 | 973 | 1 055 | 1 258 | 1 502 | 1 816 | 2 067 | 2 097 | 2 155 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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2 252 | 2 303 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune est rattachée à l'académie de Grenoble (Zone A). Celle-ci héberge et gère une école primaire et une école maternelle sur son territoire[18].
Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition du Nord-Isère, un ou plusieurs articles à l'actualité du canton et quelquefois de la commune, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.
La communauté catholique et l'église d'Eyzin-Pinet (propriété de la commune) sont desservies par la paroisse Sainte Mère Teresa en Viennois, elle-même rattachée au diocèse de Grenoble-Vienne[19].
La commune possède deux églises datant du XIXe siècle ainsi que quelques monuments remarquables dont le donjon d'un ancien château-fort médiéval.
Ce donjon est le vestige en grande partie ruinée de l'ancien château fort du XIIIe siècle ayant appartenu à la famille Pinet et possédée en 1081 par le chevalier Bérillon, apparenté à la Famille de La Tour du Pin. Le château fut ensuite la possession des seigneurs de Beauvoir avant de passer aux mains des dauphins de Viennois[20].
L'édifice date des XIVe et XVe siècles remanié au XVIIIe siècle[20] ;
Situé au lieu-dit Saint-Marcel, le bâtiment date du XVe siècle[20].
La forêt domaniale des Blaches classée en zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) dans son ensemble et qui héberge de nombreuses espèces animales et végétales [21].
De nombreux chemins balisés pour les piétons et les chevaux traversent les forêts, les pinèdes et les étangs.
Jean Echenoz, dans son roman Nous trois paru en 1992, situe un épisode de son histoire dans un hôtel-restaurant d'Eyzin-Pinet où deux de ses personnages principaux passent une nuit après avoir réchappé à une catastrophe naturelle[22].
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Blason | Écartelé, les quatre quartiers bordés d'un filet d'or : au premier d'azur à la tour du lieu d'argent maçonnée de sable, ajourée du champ, mouvant de la pointe, au deuxième d'azur aux deux monts de sinople mouvant des flancs, l'un derrière l'autre, à l'arbre arraché d'argent brochant sur le tout, au troisième de sinople à l'épi de blé d'or posé en barre, au quatrième d'azur au dauphin d'argent ; le tout posé sur une champagne d'argent chargée d'une rivière d'azur mouvant de la pointe et d'un pont droit de trois arches aussi d'argent maçonné de sable mouvant du trait de la champagne, des flancs et de la pointe. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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