Eurville-Bienville est une commune française située dans le département de la Haute-Marne, en région Grand Est.
Pour les articles homonymes, voir Eurville et Bienville (homonymie).
Eurville-Bienville | |
Église d'Eurville. | |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Haute-Marne |
Arrondissement | Saint-Dizier |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Saint-Dizier Der et Blaise |
Maire Mandat |
Virginie Gerevic 2020-2026 |
Code postal | 52410 |
Code commune | 52194 |
Démographie | |
Gentilé | Eurvillois-Bienvillois, Eurvilloises-Bienvilloises |
Population municipale |
2 033 hab. (2019 ![]() |
Densité | 98 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 35′ 09″ nord, 5° 02′ 14″ est |
Altitude | 159 m Min. 152 m Max. 242 m |
Superficie | 20,73 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Saint-Dizier (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Eurville-Bienville (bureau centralisateur) |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Ses habitants sont les Eurvillois-Bienvillois.
Eurville-Bienville est issue de la fusion en 1972 des deux villages localisés de part et d'autre de la Marne, Eurville sur la rive gauche, Bienville sur la droite. Commune de la Champagne humide, entourée de forêts (notamment la forêt du Val), elle a naturellement une activité agricole (polyculture élevage) et sylvicole.
La présence d'eau et de minerai de fer qui affleure ont permis l'installation de forges dès le Moyen Âge et d'une industrie métallurgique depuis le XIVe siècle, maintenant disparue (l'usine de Bienville ferme en 1955, celle d'Eurville en 1960).
Marnaval | Roches-sur-Marne | Chamouilley |
Villiers-aux-Bois | ![]() |
Narcy |
Troisfontaines-la-Ville | Bayard-sur-Marne |
La commune se trouve sur l'axe Saint-Dizier - Chaumont - Langres. Cet axe qui suit la vallée de la Marne sur toute la longueur du département, comprenant plusieurs moyens de communication :
Eurville-Bienville a un climat de type Cfb (océanique) mais subit des influences continentales. La ville a comme record de chaleur 40,4 °C le 12/8/2003 et comme record de froid −22,5 °C le 14/2/1956. La température moyenne annuelle (1971/2000) est de 10,9 °C.
Climatologie de Eurville-Bienville selon les données de Saint-Dizier sur la période 1971 - 2000[1] record de température[2] :
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 0,3 | 0,4 | 2,6 | 4,3 | 8,6 | 11,5 | 13,5 | 13,2 | 10,3 | 7,2 | 3,1 | 1,6 | 6,4 |
Température moyenne (°C) | 3,1 | 4 | 7 | 9,6 | 14 | 16,9 | 19,3 | 19,1 | 15,5 | 11,4 | 6,4 | 4,2 | 10,9 |
Température maximale moyenne (°C) | 5,9 | 7,6 | 11,4 | 14,8 | 19,4 | 22,3 | 24,9 | 24,9 | 20,7 | 15,6 | 9,6 | 6,8 | 15,4 |
Record de froid (°C) date du record |
−20,5 9/1/1985 |
−22,5 14/2/1956 |
−13,6 1/3/2005 |
−6 7/4/1956 12/4/1986 |
−3 6/5/1957 |
2,2 4/6/2001 |
3,2 1/7/1962 |
3,7 26/8/1966 |
0,2 21/9/1962 |
−5,1 20/10/1972 |
−11,7 23/11/1956 |
−17,3 20/12/2009 |
−22,5 14/2/1956 |
Record de chaleur (°C) date du record |
17,7 5/1/1999 |
22,6 28/2/1960 |
25,2 28/3/1968 |
29,4 25/4/2007 |
31,8 25/5/2009 |
35,4 30/6/1976 17/6/2002 |
39 31/7/1983 |
40,4 12/8/2003 |
33,7 1/9/1961 |
29,2 1/10/1985 |
21,3 1/11/1968 |
18,6 16/12/1989 |
40,4 12/8/2003 |
Nombre de jours avec gel | 13,64 | 12,97 | 8,65 | 4,62 | 0,23 | 0 | 0 | 0 | 0 | 1,54 | 8,18 | 11,46 | 61,28 |
Précipitations (mm) | 73,7 | 61,8 | 65,5 | 55,5 | 70,8 | 71,7 | 71,8 | 63,3 | 73,1 | 78,5 | 73,5 | 86,6 | 845,8 |
Record de pluie en 24 h (mm) date du record |
31,1 12/1/1962 |
48 25/2/1997 |
32,4 16/3/1978 |
30,7 8/4/1983 |
46 8/5/2004 |
73,2 23/6/1974 |
69,9 5/7/1972 |
58,1 15/8/2010 |
100 11/9/2005 |
66 28/10/1998 |
33 2/11/2002 |
43,2 30/12/1978 |
100 11/9/2005 |
Nombre de jours avec précipitations | 12,67 | 10,49 | 12,28 | 10,57 | 11,3 | 10,89 | 9,3 | 8,31 | 9,83 | 11,45 | 11,94 | 13,03 | 132,07 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 5 mm | 5,4 | 4,2 | 4,81 | 4,13 | 5,17 | 4,61 | 4,75 | 3,95 | 5,23 | 5,47 | 5,35 | 5,9 | 58,98 |
La commune fait partie du Bassin parisien. Elle est installée sur des couches jurassiques (quand il y avait des dinosaures), et crétacées (après la disparition de ces sauriens). Les communes d'Eurville et Bienville sont installés en fond de vallée, de part et d'autre de la Marne, sur des calcaires jurassiques. À l'ouest, ces calcaires font place à des terrains marneux du crétacé. À l'est de la commune, une faille fait la limite avec la commune de Narcy. La carte géologique de la commune est disponible sur le site Géoportail de l'IGN[3]. La coupe géologique ci-contre, qui exagère le relief, montre les différentes couches stratigraphiques et leur inclinaison.
On peut trouver des fossiles dans les différentes couches. Les calcaires du jurassique présentent de nombreux coquillages bivalves (photo de gauche). On trouve dans les marnes crétacées de nombreux Ostrea ou Gryphea, ancêtres des huîtres (photo de droite).
Eurville-Bienville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Dizier, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (54,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (54,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (51,9 %), terres arables (29,4 %), prairies (5,9 %), zones urbanisées (5,3 %), zones agricoles hétérogènes (4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,3 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Le village de Bienville aurait existé dès le Ve siècle, et sainte Ménehould y serait morte en 490 (la chapelle dans les champs marque l'emplacement présumé de la maison où elle aurait fini sa vie). Il est connu sous plusieurs noms[12] depuis le XIIe siècle : 1137 Buinivilla, 1235 Bienvilla, 1290 Bien Ville, 1498 Bienville, 1539 Bienville-sur-Marne.
Le village d'Eurville a porté plusieurs noms[12] depuis le IXe siècle : 887 Urtis Villa, 1107-1139 Autarii Villa, 1164 Oervilla et Autarivilla, puis 1230 Horrivilla et Orvilla, 1385 Orville et Orville-sur-Marne, 1391 Ureville-sur-Marne, 1700 Urville. Le nom Eurville semble être mentionné pour la première fois en 1538.
Eurville et Bienville ont longtemps été séparés par une frontière. Entre les deux villages passait le « Fossé de France », une frontière créée par le traité de Verdun en 843. Eurville était en Francie et Bienville en Lotharingie. Quelques bornes de pierre marquant cette frontière sont encore visibles. Cette frontière a même été rétablie par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale.
Aux temps féodaux, Eurville dépendait du seigneur de Dampierre de Saint-Dizier, du comte de Champagne et du royaume de France. On trouve trace du village en 1233 : Guillaume de Dampierre, seigneur de Saint-Dizier, avait usurpé la moitié des revenus de l'abbaye Saint-Urbain en s'appropriant les serfs d'Eurville, Bienville, Prez, Chamouilley et Roches. En 1483, Eurville dépend de la Lorraine et du Roi René, duc de Lorraine et de Bar.
Le 3 novembre 1546, François Ier s'arrête dans le village[13]. En 1551, Eurville passe aux mains du baron de Joinville. La seigneurie de Bienville appartient en 1540 à François d'Anglure, puis au baron Albert Doré de Bolandre jusqu'en 1652[14]
Alors qu'ils sont prévus dans chaque commune par la loi du , le comité de surveillance d’Eurville ne se crée que le , après la loi du qui précise leur organisation. Ses pouvoirs sont renforcés par la loi du 14 frimaire An II, qui lui attribue la surveillance de l’application des lois en concurrence avec les municipalités. Il se borne toutefois comme la plupart des comités communaux à surveiller les étrangers et désarmer les suspects[15]. Cette faible ampleur de l'action révolutionnaire est visible sur l'ensemble du département.
En janvier 1814, pendant la Campagne de France, l'armée autrichienne qui envahit la France passe par Eurville. Le maire d'Eurville, François Victor Jean de Lespérut fait sauter le pont sur la Marne, qui est sur sa propriété, afin de retarder l'avance des troupes alliées vers Paris[16].
Il fut reconstruit à la sortie de la seconde guerre mondiale, en 1946. On dispose de quelques images de la reconstruction, qui servit décor au film Martin Roumagnac avec Jean Gabin et Marlene Dietrich.
En 1884, l'explosion d'une chaudière de l'usine métallurgique provoque la mort de 21 personnes et fait 35 blessés.
Le , la commune d'Eurville devient Eurville-Bienville à la suite de sa fusion-association avec celle de Bienville. Le , la fusion d'Eurville avec Bienville est transformé en fusion simple[17].
La commune n'a connu que 2 maires depuis la fusion des communes. L'intégralité des maires de chacune des communes est disponible en déroulant le tableau. Les actes d'état civil, en ligne sur le site des Archives départementales de la Haute-Marne, permettent de reconstituer la liste des maires depuis 1793. Avant 1792, les actes sont tenus par les curés des villages[18].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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1972 | 2001 | Jean Kaltenbach | RPR | Pharmacien[19],[20] | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
2001 | 2020 | Jean Bozek | DVD | Transporteur routier | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
2020 | En cours | Virginie Gerevic | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
liste des maires avant la fusion des communes.
|
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[22].
En 2019, la commune comptait 2 033 habitants[Note 3], en diminution de 5,09 % par rapport à 2013 (Haute-Marne : −4,96 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
500 | 601 | 573 | 555 | 645 | 674 | 674 | 703 | 672 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
886 | 989 | 1 317 | 1 469 | 1 511 | 1 589 | 1 523 | 1 482 | 1 539 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 789 | 1 871 | 2 006 | 1 616 | 1 599 | 1 405 | 1 383 | 1 152 | 1 357 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 424 | 1 420 | 2 275 | 2 327 | 2 086 | 2 083 | 2 056 | 2 048 | 2 142 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 035 | 2 033 | - | - | - | - | - | - | - |
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
330 | 382 | 395 | 376 | 456 | 534 | 557 | 534 | 543 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
592 | 760 | 994 | 894 | 866 | 869 | 850 | 790 | 796 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
829 | 857 | 831 | 862 | 851 | 755 | 835 | 701 | 835 |
1962 | 1968 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
855 | 797 | - | - | - | - | - | - | - |
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
500 | 601 | 573 | 555 | 645 | 674 | 674 | 703 | 672 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
886 | 989 | 1 317 | 1 469 | 1 511 | 1 523 | 1 523 | 1 482 | 1 539 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 789 | 1 871 | 2 006 | 1 616 | 1 599 | 1 405 | 1 383 | 1 152 | 1 357 |
1962 | 1968 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 424 | 1 420 | - | - | - | - | - | - | - |
Eurville dispose des actes paroissiaux depuis 1544. Le dépouillement complet ayant été réalisé, on a pu estimer la population du village en 1679 à 248 habitants.
1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|
2 275 | 2 327 | 2 086 | 2 083 | 2 056 | 2 079 |
en bleu Bienville, en rouge Eurville
La plus forte croissante démographique a eu lieu dans la seconde moitié du XIXe siècle (en 20 ans, entre 1851 et 1872, le village a presque doublé passant de 1 215 à 2 363 habitants) : la sidérurgie de la vallée de la Marne participe pleinement à la révolution industrielle.
Le pic démographique des deux villages réunis artificiellement dans ce graphique est atteint juste avant la première guerre mondiale. Dans le détail, on voit qu'il est atteint à Bienville en 1866 et en 1911 à Eurville.
Depuis 1911 et jusqu'après la Seconde Guerre mondiale, la décroissance est régulière.
Depuis 1950 et malgré la crise sidérurgique, le village a su garder une population assez stable. Eurville-Bienville résiste même un peu mieux que le reste du département à l'érosion démographique[27] : elle n’a perdu entre 1999 et 2006 que 0,2 % de population là où le département perd 0,5 % grâce à une politique attractive de la municipalité. Un nouveau lotissement « le Clos-Denis », installé à l’emplacement une ancienne ferme, devrait permettre de contenir cette érosion.
La commune dépend de l'Académie de Reims. Elle compte 10 classes dans 2 établissements scolaires[28] :
La commune est avec Chevillon, la seule du nord du département à posséder un centre de loisirs qui accueille une quarantaine d’enfants. La Diane sportive d'Eurville-Bienville existe depuis 1891, ce qui en fait l'un des plus anciens clubs de sport[28].
Présence d'un pôle médical : médecin, dentiste, kinésithérapeute, infirmière, pharmacie.
Les forges se sont installées le long de la vallée de la Marne depuis le Moyen Âge. La situation est idéale : présence du minerai de fer (matière première), de forêts (bois de combustion et source de carbone pour obtenir la fonte), et d'eau (force utilisée pour le soufflage, le martelage, alimentation des chaudières...).
Les forges d'Eurville sont mentionnées depuis le XIIIe siècle. La démographie de la commune est directement liée à cette industrie.
Les forges ont connu des incidents. Est encore présent dans les mémoires, l'accident du : une chaudière de 14 mètres explose à 3 h du matin, faisant 22 morts et 33 blessés.
La crise sidérurgique voit la diminution progressive de l'activité des usines des deux villages, qui ferment l'une après l'autre : celle de Bienville en 1955, celle d'Eurville en 1960.
La commune comptait en 2009, 37 entreprises ou professions libérales et 22 associations[28].
Une activité agricole de type polyculture-élevage subsiste dans le village mais s’est réduite considérablement au cours du temps. La SAU (surface agricole utile) a été divisée par deux en 20 ans. Il ne reste qu’une exploitation agricole active dans le village. Autrefois on trouvait même des vignes sur les coteaux comme l’atteste le « Chemin de vigne aux moines » (ceux de l’abbaye d’Epineuseval). Le Phylloxera au XIXe siècle en a eu raison.
La commune dispose d'un parc d'activités : la zone industrielle des Longues Royes[29].
La commune d'Eurville dispose des actes paroissiaux depuis 1554.
Maître et propriétaire de forges :
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